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Climat, océan et acidité ?
Depuis l’ère industrielle, l’Homme n’a cessé de rejeter de grandes quantités de carbone dans
l’atmosphère. Or, environ un tiers du dioxyde de carbone (CO2) émis est « enfoui » dans le puits
que représente l’océan.
En effet, le CO2gazeux de l'atmosphère se dissout dans les eaux de l'océan de surface. Cette
dissolution et la vitesse de transfert du CO2vers l'océan dépendent d'un certain nombre de
facteurs : différence de pression partielle de CO2entre l'air et la mer, solubilité du CO2dans
l'eau (qui dépend principalement de la température), vitesse du vent, état de la mer...
Une fois sous forme dissoute, les molécules de CO2vont se combiner à des molécules d'eau,
et des ions carbonates, pour donner principalement des ions bicarbonates (HCO3-). Cette forme
(HCO3-) représente la forme majoritaire (>90%) du carbone dans l'océan. Ainsi, l’océan est
comparable à deux grandes pompes à CO2:
- la pompe physique, principalement présente dans les zones polaires et environnantes (le re-
froidissement, augmentant la capacité de l’eau à dissoudre le CO2),
- la pompe biologique assurée par le phytoplancton qui transforme le CO2en matière organique
grâce à la photosynthèse ou encore par des algues microscopiques qui incorporent le carbone
dans leur coquille, conduisant ainsi à la fabrication de carbonate de calcium (CaCO3).
Le savais-tu ?
Le CO2est un acide faible. Une fois
dans l'eau de mer, il se combine avec des
molécules d'eau et entraîne la production
d'ions H+qui "acidifie" le milieu.
On parle « d’acidification des océans »
car le pH de l'océan de surface
pourrait passer de 8.2 à 7.7
à la fin du siècle.
Qu’est-ce que le GIEC ?
À la demande du G7 (groupe des 7 pays les
plus riches : USA, Japon, Allemagne, France,
Grande Bretagne, Canada, Italie), le GIEC
(Groupe d'Experts Intergouvernemental sur
l'Evolution du Climat) a été créé en 1988 par
l'Organisation Météorologique Mondiale et par
le Programme pour l'Environnement des
Nations Unies.
Le rôle de cette organisation est "d'expertiser
l'information scientifique, technique et
socio-économique qui concerne le risque de
changement climatique provoqué par
l'homme".
Le GIEC n’est pas un laboratoire de recherche,
mais un organisme dont la mission est
d’évaluer les informations scientifiques,
techniques et socio-économiques nécessaires
à la suivie de l’évolution du climat. Il a aussi
pour rôle de démontrer la réalité du changement
climatique et de mieux comprendre les
fondements scientifiques des risques qui y sont
liés ainsi que les conséquence possibles. Le
GIEC cherche également à mieux cerner la
part du changement climatique qui serait due à
l’Homme et propose des stratégies d’adaptation
et d’atténuation. Son travail se base surtout sur
une synthèse des travaux de recherche menés
dans les laboratoires du monde entier.
Pour aller plus loin,
visitez l’exposition