Ahmed Bououd FLSH UNIVERSITE Hassan II Casablanca 2017
(prédicat et
expansion) qui
(prédicat et
expansion) qui
auquel sont liés d'autres monèmes de la langue ; ce sont ces fonctions
auquel sont liés d'autres monèmes de la langue ; ce sont ces fonctions
"méritent examen dans la syntaxe , au sens étroit du
" le rapport
" l'élément irréductible d'un énoncé
ou " unifonctionnel subordonné" (7) :
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"méritent examen dans la syntaxe , au sens étroit du
" le rapport
" l'élément irréductible d'un énoncé
ou " unifonctionnel subordonné" (7) :
236
1 - Le prédicat :
Nous avons essayé d'étudier, dans ce qui a précédé, le verbe et ses
modalités ; dans ce qui va suivre, notre attention sera portée sur sa fonction
grammaticale et son rôle syntaxique.
En tant que prédicat, le verbe est considéré comme le pivot, le centre
terme, les relations qu’entretiennent, de l'une à l’autre, des rapports variables,
celles des noms et des verbes, par exemple. " (1)
Une fonction, telle qu'elle est définie par A.Martinet, est
qui est établi entre deux monèmes appartenant à des classes compatibles. " (2) ;
ainsi, la syntaxe se propose l'étude et l'identification de la nature de ce
rapport.
Le terme prédicat est réservé à
(...) ou au noyau central de cet élément (...) " (3), autour duquel les autres
éléments
"gravitent et par rapport auquel sera indiqué la fonction de chaque
élément. " (4)
Pour les langues qui opposent le nom au verbe (5), la fonction prédicative
peut-être assumée aussi bien par le nom que par le verbe.
1-1- Le prédicat verbal:
a- Le verbe ne peut être que prédicat ou prédicatoïde, ou si l'on veut,
" unifonctionnel indépendant" (6)
prédicat, quand il est noyau de la proposition ; prédicatoïde, quand il
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Dépend d'une proposition principale par le moyen d'un fonctionnel (subordonnant)
b- Parmi les éléments nécessaires à la constitution d'un syntagme prédicatif,
le sujet, qui « ne va pas sans prédicat, ni prédicat sans sujet, on ne peut pas dire que l’un quelconque
soit le déterminant de l’autre les deux membres du syntagme sont solidaires. » (8) Dans le cas du berbère,
cet élément obligatoire est un monème grammatical appelé « indice de personne », l’association de cet
élément et d’un radical « peuvent suffire à former un énoncé complet. »(9).
On a : indice de personne + prédicat verbal.
i Ča « il a mangé. »
On peut obtenir, aussi, des syntagmes prédicatifs à partir de monèmes (spécialisés) qui « permettent de
prédiquer les éléments les plus divers de la langue, c’est-à-dire de leur assigner une participation à la fonction
prédicative. Ce sont ces outils que nous appelons auxiliaire de prédication. » (10)
D’un point de vue terminologique, les berbèrisants évitent d’employer le couple actualisation (11) /
actualisateur, qui est remplacé par celui de prédication / prédicateur (12).
Ex :
(B.342) iYa aryaz.
« il est homme » - « il est devenu un homme ».
(B.343) iYa abxan.
« il est noir » - « il est devenu noir. »
Les énoncés ((B.342) et (B.343)) constituent, selon A. Martinet et les fonctionnalistes, des prédicats
composés. (13).
1-2- Les verbes sans sujets :
" voici " et enfin l'identificateur d " c'est . "(16)
quoi? " ; le déictique ha
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Même si nous avons avancé
ci-dessus la nécessaire solidarité entre le
sujet et le prédicat, il existe des verbes sans sujets ; à une seule différence,
ces verbes peuvent être suivis par une expansion directe ou indirecte.
- tFu
" se trouver"
, ce verbe se combine avec les pronoms
régimes directs (14) :
(B.344) tFu c iN i fas.
" tu t'es trouvé à Fès. "
(B.345) tFu yi la Snx t.
" il s'est avéré que je le connaissais. "
Quand tFu est complété par 1pal "temps", avec qui il forme une structure
.
figée, il se réalise avec le seul indice de la 3ème personne :
(B.346) itFu lpal.
" le jour est levé. "
- Tux (15)
, quand il est exposant temporel, a les mêmes
compatibilités que tFu.
(B.347) i luqt Na, Tux t la ymrd.
" à cette époque-là, il était malade. "
(B.348) Tux c LiNa i fas.
" à l'époque, tu étais à Fès. "
1-3- Le prédicat non-verbal:
a- Comme tous les parlers berbères, notre parler utilise trois
présentatifs qui sont, selon F.Bentolila, " l'existentiel ula "il n 'y a pas"
qui ne peut actualiser qu'un prédicatoïde à monème interrogatif may " que? ",
b- Cette partie comporte les énoncés où ce n'est pas un verbe qui joue
.
ula est toujours suivi du monème interrogatif may à tel point que F.Bentolila le considère
comme un synthème (18).
"voila ce que tu raconteras."
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Le rôle de prédicat ou de constituant nécessaire de prédicat ; F.François
affirme que ces " énoncés ne sont prononcés qu'en situation, c'est-à-dire plus
précisément qu'ils impliquent nécessairement la référence à une situation
extralinguistique. "(17) ; notons ici que l'analyse de ces énoncés est éliminée,
d'entrée, de la syntaxe pour faire l'objet de l'énonciatique ; fait qui semble
contradictoire avec les principes de l'analyse et de la présentation telles que
les a enseignées A.Martinet.
-ula " il n'y a pas, ce n'est pas la peine" :
(B.349) ula may Yix.
" je n'ai rien fait. "
-ha (19) actualise les prédicats nominaux, les pronoms personnels et les
prédicatoïdes à monème interrogatif :
(B.350) ha lmuεlim Nc.
" voici ton instituteur."
(B.351) hac-t yaγul d.
« le voici qui revient. »
"
(B.352) ha ma γa 1tεawT.
Les énoncés où apparaissent ha sont variés ; ce monème peut avoir des
valeurs diverses:
- il peut exprimer une valeur prédicative copulative:
(B.353) ha t iγuda.
" il est beau. "
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- une valeur spatiale:
(B.354) ha tn i lmÄraÃa.
" Ils sont à l'éco1e. "
(B.355) ha Yi da.
" Je suis ici. "
- il a le comportement d'une conjonction adverbiale de surprise (20) :
(B.356) nTa yuwd, hac t iQim al yaL.
" Dès qu'il est arrivé, le voilà qui s'est mis à
pleurer. "
ou "dès qu'il est arrivé, voilà qu'il
s'est mis à pleurer. "
ha peut être combiné avec t (objet direct) pour introduire un nominal, à l'instar du
kabyle (21) , sauf que dans notre parler l'état d'annexion ne joue
pas:
(B.357) ha t aryaz n fadma.
"
voilà le mari de Fatma. "
Quand ha introduit un nominal, à. l'état libre, l'ordre est indifférent : le
nominal se place soit après ha, soit avant avec une reprise par un pronom
personnel :
(B.358) lmuεLim Nc, hac t.
"ton instituteur
, le voici. "
1-3-3- d "c'est" :
sert à actualiser les prédicats nominaux, les pronoms
personnels et les prédicatoïdes :
(B.359) d aγyu1.
" C’est un âne. "
ou "il est bête. "
(B.360) d asif ay t yuwin.
" C’est la rivière qui l'a emporté. "
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