souches conviendraient le mieux à de tels traitements; quels déclencheurs présents dans l’environnement
pourraient amener les cellules souches à générer des neurones photorécepteurs; quelles méthodes permettraient
une production à grande échelle en laboratoire de cellules souches. Les chercheurs conviennent que l’un des
obstacles les plus importants à surmonter sera de trouver un moyen de faire en sorte que les cellules transplantées
se lient correctement aux autres neurones de l’œil. Ces liens entre neurones sont essentiels pour rétablir la
transmission de l’information visuelle au cerveau.
Des chercheurs canadiens ont fait l’une des découvertes les plus importantes jusqu’ici, dans ce domaine. Ils ont
trouvé des cellules souches rétiniennes, premièrement chez la souris, puis, quelques années plus tard, chez l’être
humain. Cette découverte a suscité, dans le monde de la recherche, l’espoir que les altérations de la rétine jusque-
là considérées comme permanentes pourraient en fait être réversibles. La démonstration en a été faite lors
d’expériences faites sur des souris et des poulets. Des cellules souches greffées ont pu s’intégrer et produire
diverses cellules rétiniennes, en particulier des neurones photorécepteurs.
La recherche sur l’utilisation des cellules souches contre les maladies des yeux emprunte diverses avenues, et
quelques-unes ont donné des résultats assez intéressants pour justifier de petits essais cliniques préliminaires, de
phase 1 et 2, dans le but de déterminer avec grand soin si les patients peuvent tolérer les cellules souches et les
recevoir sans danger afin de remplacer ou protéger les cellules de leurs yeux. Les progrès réalisés jusqu’à
maintenant dans les études précliniques et cliniques sont assez remarquables. À partir de ces résultats, on peut
espérer que, dans un avenir pas trop éloigné, des traitements à base de cellules souches seront viables et
permettront à des gens de retrouver la vue.
Quels travaux de recherche sont en cours?
Avant de pouvoir tirer de la recherche sur les cellules souches des applications cliniques pour les patients, il faut
procéder à des essais et des vérifications rigoureux, ce qui implique, dans le cas des maladies des yeux, de
transplanter des cellules souches et des cellules produites par elles dans des modèles animaux, de manière à
vérifier si l’on peut améliorer la vision. Pour ce faire, les chercheurs envisagent d’utiliser des cellules souches
provenant de diverses parties du corps, tantôt à l’intérieur de l’œil (cellules souches rétiniennes et limbiques), tantôt
à l’extérieur (cellules souches d’embryon, cellules souches pluripotentes induites ou cellules SPi, cellules souches
provenant de la moelle épinière et cellules souches du système nerveux). Mais les chercheurs devront, pour obtenir
les résultats escomptés, trouver un moyen de réussir les greffes. Certaines régions de l’œil accueillent mieux que
d’autres les cellules transplantées, et il a fallu relativement peu de temps aux chercheurs pour obtenir quelques
bons résultats, notamment dans le cas des greffes de tissu de la cornée produit par des cellules souches limbiques
ou des cellules souches d’embryon. En revanche, la rétine, elle, tolère mal les greffes. Les chercheurs ne
ménagent pas leurs efforts pour surmonter ce problème en déterminant quels signaux à l’intérieur de l’œil ont
normalement comme effet de provoquer la réparation des tissus par les cellules souches. En outre, ils mettent au