bassin du Niger
Vivre et se développer
avec le fleuve
Les neuf pays
qui se partagent
le bassin du Niger
dépendent en
grande partie
du fleuve et de
ses affluents
pour l’agriculture
et l’alimentation
en eau potable,
mais aussi
pour l’énergie,
le transport,
l’industrie,
le tourisme…
Conscients des enjeux socio-économiques
et des tensions à craindre entre les différents
usagers, les neuf États drainés par le fleuve
se sont associés, dès 1964 au sein de la
commission du fleuve Niger, puis en 1980,
au sein de l’Autorité du Bassin du Niger.
Cette organisation intergouvernementale
assure la coopération entre ses membres,
pour une gestion durable et équitable
des 1,2 million de km² du bassin.
Le Niger et ses affluents demeurent
peu et inégalement équipés en grands
aménagements hydroagricoles et hydroé-
lectriques. Mais de nombreux projets
d’envergure voient le jour : l’Autorité
du Bassin du Niger met en œuvre
d’importants investissements pour atteindre
15 000 km² irrigués en 2025, avec entre
autres le barrage de Fomi en Guinée
ou encore le barrage de Taoussa au Mali.
En parallèle, depuis la sécheresse
des années 1980, prolifèrent sur les rives
du fleuve de petits aménagements hydrau-
liques. Ne cessant de se multiplier, ces petits
barrages ou petits pompages ont sans doute
un impact non négligeable sur le bilan
hydrologique du bassin et doivent être pris
en compte dans la gestion de l’eau.
RECHERCHE
L’objectif fondamental du projet Gire 2 est de doter l’Autorité
du Bassin du Niger de moyens lui permettant d’assurer avec efficacité
le suivi des ressources en eau et des grands ouvrages hydrauliques,
pour une gestion harmonieuse, intégrée et coordonnée : équipements
hydrologiques fonctionnels, renforcement des capacités des agents,
bases de données opérationnelles et amélioration des systèmes
de traitements et de diffusion des données et informations.
Depuis 1982, le fonctionnement du barrage de Selingué a modifié le régime du Sankarani
(affluent) et du Niger jusqu’au Delta Intérieur. Si le débit en période de crue est très faiblement
réduit, l’impact en période d’étiage est beaucoup plus important car l’eau est restituée
en saison sèche pour assurer un écoulement permettant navigation et pêche.
Avec une population qui devrait doubler d’ici
20 ans et des aménagements hydrauliques
inégalement répartis entre les territoires,
on peut craindre un regain de tensions
entre usagers et entre États.
Environ 500 petits aménagements hydrauliques
sont construits sur le bassin versant de
la rivière Bani, au Mali. Ils ont très certainement
une incidence sur les régimes des écoulements,
impossible à quantifier par manque
d’informations sur la taille des réservoirs,
le fonctionnement et les usages de l’eau.
Zones irriguées près du Sankarani, affluent
du Niger. Le barrage, en plus de produire
de l’électricité, crée une retenue d’eau utilisée
pour irriguer une vaste zone de champs.
Agriculteur de l’ethnie Peul Rimaybe
dans l’attente des premières pluies.
Dans le Delta Intérieur du Niger, l’inondation
est essentielle pour le développement
des activités agro-pastorales.
Le barrage de Markala est l’un
des plus importants du fleuve Niger
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