La charge de morbidité mondiale imputable à la faible consommation de fruits et
légumes se répartit entre les maladies cardio-vasculaires pour près de 85%, et les
cancers pour 15%.
Les niveaux de consommation de fruits et légumes estimés actuellement varient
considérablement dans le monde, allant de moins de 100 g par jour dans les pays
les moins développés à près de 450 g par jour en Europe occidentale.
Les études scientifiques
Le rapport d’une consultation d’experts OMS/FAO sur l’alimentation, la nutrition et la
prévention des maladies chroniques, fixe les objectifs en matière de nutriments pour
la population et recommande une consommation d’un minimum de 400 g de fruits et
légumes par jour pour la prévention des maladies chroniques telles que les
cardiopathies, le cancer, le diabète et l’obésité.
Ce rapport indique que, selon les données disponibles, il est manifeste que les fruits
et légumes permettent de réduire le risque d’obésité, et qu’ils réduisent probablement
le risque de diabète. En outre, les données montrent de façon convaincante que les
fruits et légumes permettent de limiter le risque de maladies cardiovasculaires. Le
rapport précise que les féculents, tels que les pommes de terre, le manioc, ne
doivent pas être compris dans les fruits et légumes.
Une étude internationale de haut niveau sur la consommation des fruits et légumes
et le risque de cancer, coordonnée par le Centre international de Recherche sur le
Cancer (CIRC), a conclu que le fait de manger des fruits et légumes peut réduire le
risque de cancer, en particulier de cancer du tractus gastro intestinal.
Le CIRC estime que la fraction évitable des cancers dus à une faible consommation
de fruits et légumes se situe dans une fourchette allant de 5 à 12% et jusqu’à 20 à
30% pour les cancers du tractus gastro intestinal supérieur à l’échelle mondiale.
La Consultation d’experts OMS/FAO sur l’alimentation, la nutrition et la prévention
des maladies chroniques a porté sur les bases scientifiques de la relation qui existe
entre l’alimentation et la pratique d’une activité physique et les principales maladies
chroniques liées à la nutrition. Les experts ont formulé des recommandations pour
aider à prévenir les décès et les incapacités dues aux principales maladies
chroniques d’origine nutritionnelle. Les objectifs ainsi fixés concernant l’apport en
nutriments et l’activité physique de la population devraient faciliter la mise au point de
stratégies régionales et de lignes directrices nationales destinées à réduire la charge
de morbidité associée à l’obésité, au diabète, aux maladies cardio-vasculaires, à
plusieurs formes de cancer, à l’ostéoporose et aux affections dentaires. Ces
recommandations s’appuient sur l’examen et l’analyse des meilleures données
disponibles et le jugement collectif d’un groupe d’experts représentant l’éventail
mondial de l’activité de l’OMS et de la FAO. Les principaux résultats sont notamment
les suivants :
Obésité
Le déséquilibre entre des dépenses d’énergie en baisse du fait de l’inactivité
physique et une alimentation très énergétique (excès de calories apportées par le
sucre, les féculents ou les graisses) est le principal déterminant de l’épidémie
d’obésité. L’augmentation de l’activité physique, associée à une consommation
réduite d’aliments riches en graisses et d’aliments et de breuvages riches en sucres,
peut prévenir un gain de poids préjudiciable à la santé. La traduction de ces objectifs
simples en mesures concrètes nécessite d’importants changements sociaux et