PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA RAPPORT PSA SUR LES ZOOS 2014
1
Greifvogelpark Buchs
www.greifvogelpark.ch
Sur près de 10’000 m2, le parc zoologique de Buchs détient des oiseaux de proie et présente un
effectif, unique en Suisse, de près de 60 espèces d’oiseaux de proie et de chouettes/hiboux indigènes
et exotiques. Les volières sont soignées mais donnent toutes une impression d’être un peu «rangées»,
avec peu de retraites possibles pour les animaux. Les loges prévues pour dormir et nicher sont pour
la plupart observables frontalement et, dans la majorité des cages, seuls des vols très limités sont
possibles. Il faut dire que quelques animaux – principalement les grandes espèces d’aigles, de vau-
tours et de chouettes et hiboux – sont entraînés dans des démonstrations régulières de vol et ont
donc vraisemblablement des occasions suffisantes de voler. Mais les enclos de la plupart des hiboux/
chouettes et faucons sont trop exigus pour une détention conforme. Une réduction de l’effectif animal
et un agrandissement des enclos seraient souhaitables. Le jardin zoologique ne donne pas d’exemples
de détention extraordinaires mais pas non plus d’exemples de réels couacs.
Exemples
Pygargues à tête blanche
Les deux grands aigles se partagent une volière d’environ 60 m2 de surface de base (surface mini-
male prescrite par l’ordonnance sur la protection des animaux) et de 3 m de hauteur. Les oiseaux
ne peuvent pas y voler – le problème fondamental de tous les zoos gardant de grands oiseaux de
proie. Mais à Buchs, ces derniers sont régulièrement entraînés, raison pour laquelle il faut consi-
dérer la volière comme un espace de repos plutôt que comme un lieu d’activité. Un tiers de la
volière, couvert surélevé compris, est protégé par un toit de sorte que les oiseaux peuvent se pro-
téger de la chaleur et se réfugier à l’ombre et, par temps de pluie, se mettre au sec. Quelques
structures en bois offrent des possibilités supplémentaires de grimper; un arole buissonnant met
un peu les oiseaux à l’abri des regards. Malingre, le petit bassin offre de maigres possibilités de
baignade (ce qui est une prescription légale). La volière peut être observée de trois côtés et donne
une impression de propreté et d’entretien. Tout bien considéré, une détention d’aigles acceptable
– mais uniquement du fait de l’entraînement régulier hors de la volière.
Autres volières d’oiseaux de proie
Les enclos des aigles des steppes, aigles royaux, pygargues à
queue blanche et pygargues empereurs, des aigles bateleurs,
des aigles huppards, du carancho et du caracara austral, ainsi
que des milans et buses, ont tendance à être trop exigus pour
le vol (mais pas pour grimper aux arbres et se poser) mais sont
suffisamment spacieux comme volières de repos. En règle gé-
nérale, dans tous les enclos, il serait souhaitable d’avoir outre
un volume global plus important, davantage d’écrans, d’arbres/
buissons et de structures naturelles (rochers, bois mort, bain de
sable), ainsi que de plus grands bassins ou points d’eau naturels. A l’heure actuelle, les animaux sont
tous assez exposés aux regards. Mais si l’on part du principe que ces espèces se donnent toutes du