CHU de Nantes livret d’information Le virus de l’hépatite B (VHB) peut être contracté par les rapports sexuels, ou par contact avec des objets contaminés par du sang (rasoirs, aiguilles, brosses à dents...) ou de la mère à l’enfant. Les principales complications de l’hépatite B sont l’évolution vers la cirrhose et le cancer du foie. La prévention repose sur la vaccination contre l’hépatite B et sur l’utilisation du préservatif lors des rapports sexuels. Il est aujourd’hui recommandé de vacciner tous les nourrissons et les adolescents, ainsi que les adultes à risque d’exposition au VHB. CHU de Nantes livret d’information Hépatite B Centre fédératif prévention dépistage C’est grave, comment l’éviter? Quand faut-il se faire dépister? Adressez vous : à votre médecin ou au Centre fédératif prévention dépistage Bâtiment Le Tourville 5 rue du professeur Yves Boquien CHU de Nantes Tél. 02 40 08 74 57 Centre d’informations, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles Tél. 02 40 08 31 19 CHU de Nantes www.chu-nantes.fr Centre Hospitalier Universitaire 5 allée de l’île Gloriette – 44093 Nantes Cedex 1 Pôle direction générale – Service communication - février 2013 L’hépatite B est une maladie du foie, due à un virus. En France, on estime à 300 000 le nombre de porteurs chroniques potentiellement contagieux et à environ 1 300, le nombre de décès. C’est la seconde cause de mortalité par cancer dans le monde, après le tabac. Bâtiment le Tourville 5 rue du professeur Yves Boquien - 44 000 Nantes Tél. 02 40 08 74 57 CHU de Nantes livret d’information La maladie Qu’est-ce qu’une hépatite B ? CHU de Nantes livret d’information Quels sont les types et modes de traitement existants ? Il existe plusieurs traitements spécifiques dont certains sont administrés par voie orale (comprimés) et d’autres par voie injectable (piqûre). Les objectifs du traitement de l’hépatite B chronique sont : • de prévenir la progression de la maladie vers la cirrhose ou le cancer du foie; • de limiter la transmission de la maladie en diminuant la charge virale; • d’améliorer la qualité de vie. Ce but peut être atteint si la multiplication du virus est supprimée de façon durable par un traitement efficace. L’hépatite B est une inflammation des cellules du foie causée par une infection. Le virus impliqué est appelé virus de l’hépatite B (VHB). Le VHB est extrêmement contagieux. On l’estime, en effet, 100 fois plus contagieux que le VIH (virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida). Comment est-on infecté(e) ? Le virus se transmet par contact avec le sang ou les liquides biologiques infectés (sécrétions vaginales, sperme, lait maternel...). Notamment par : • les rapports sexuels non protégés; • l’utilisation d’une aiguille contaminée pour les tatouages, les piercings ou toutes autres pratiques à risques utilisant du matériel souillé par du sang (toxicomanie); • l’exposition professionnelle au sang ou à d’autres liquides d’une personne infectée; • lors de l’accouchement ou de l’allaitement (contamination mère-enfant). La transmission intrafamiliale est possible par l’utilisation répétée de brosses à dents ou de rasoirs. Le dépistage Comment sait-on que l’on est atteint(e) ? La plupart des malades ne souffrent d’aucun symptôme, les signes de l’hépatite B sont très discrets. Cependant, l’apparition d’un ictère, de nausées, de vomissements et de fatigue doit alerter. La seule façon de savoir si on est infecté(e) est de faire un test de dépistage (prise de sang). Grâce au dépistage, vous pouvez savoir si vous êtes porteurs du virus, ce qui permet : • de mettre en place un suivi médical et/ou un traitement adapté pour limiter l’évolution de votre hépatite, • d’éviter la transmission aux autres en prenant des mesures adaptées comme l’utilisation des préservatifs lors des rapports sexuels. Évolution et traitements Comment la maladie évoluera-t-elle ? Il y a une première phase dite « aiguë », au cours de laquelle les signes d’hépatite passent souvent inaperçus. Cette phase survient dans les semaines suivant la contamination. Cependant, quelques cas graves peuvent survenir avec destruction rapide du foie (hépatite fulminante). L’hépatite B guérit spontanément dans 90 % des cas chez l’adulte (10% seulement chez le nouveau-né contaminé). Si, au-delà de 6 mois, votre organisme n’a pas pu éliminer le virus, l’hépatite B devient alors chronique, donc durable (environ 10 % des adultes infectés). Après plusieurs années d’évolution parfois sans aucun symptôme, cette phase inflammatoire peut conduire à une fibrose, puis à une cirrhose et entraîner parfois un cancer du foie. Comment l’indication de mon traitement sera-t-elle posée ? Votre médecin évaluera les lésions de votre foie avec une prise du sang et des examens complémentaires. Cela lui permettra de choisir au mieux, le traitement approprié à votre cas. Ne sont traités que les patients qui ont des lésions modérées ou sévères du foie. Les patients non traités, parce qu’ils présentent des lésions minimes du foie, doivent faire l’objet d’une surveillance régulière (échographie hépatique et prise de sang 1 à 2 fois par an), afin de dépister les complications (cirrhose, cancer du foie...). La prévention Le vaccin Il existe un vaccin contre l’hépatite B, très efficace et sans danger, remboursé à 65% par la sécurité sociale. Il est recommandé systématiquement dès le plus jeune âge et jusqu’à l’âge de 15 ans. Un rattrapage est possible, tout au long de la vie, surtout pour les personnes les plus à risque. • Chez les nourrissons, le vaccin hépatite B peut être combiné à d’autres vaccins ce qui permet de limiter le nombre de piqûres (vaccin hexavalent contre la diphtérie, la poliomyélite, le tétanos, la coqueluche, l’haemophilus influenzae de type b et l’hépatite B). • Chez l’enfant (> 2 ans), l’adolescent et l’adulte, le vaccin se fait séparément avec 3 injections. • De 11 à 15 ans, il est possible de faire un schéma vaccinal avec seulement 2 injections à 6 mois à mois d’intervalle, à condition d’utiliser un vaccin adulte. Le préservatif (masculin et féminin) L’utilisation systématique de préservatifs lors des rapports sexuels est un moyen très efficace pour prévenir la maladie mais également les autres infections sexuellement transmissibles. Le dépistage Un dépistage régulier chez les personnes à risque ou au début d’une relation de couple (dépistage des 2 partenaires) permet de limiter la transmission de la maladie. Cas particulier Enceinte, infectée par le virus de l’hépatite B, puis-je contaminer mon bébé ? Oui. Le risque de transmission existe pendant la grossesse, lors de l’accouchement et pendant la période de l’allaitement. La vaccination du bébé à la naissance associée à l’administration d’anticorps (immunoglobulines) permettront de le protéger de l’infection dans la plupart des cas. Si la mère présente une infection avec une grande quantité de virus dans le sang, un traitement pourra lui être proposé pendant le dernier trimestre de la grossesse, afin de diminuer le risque de transmission du virus à son bébé. Toutes les femmes enceintes doivent effectuer un test de dépistage du VHB avant le 6e mois de grossesse. Je suis aussi infecté(e) par le VIH, comment cela va-t-il se passer pour moi ? La baisse des défenses immunitaires due à l’infection par le VIH accélère l’évolution de l’hépatite B vers la cirrhose et le cancer du foie. Il existe des médicaments qui traitent à la fois le VIH et le VHB avec une grande efficacité.