Ces massifs sont constitués de socle granitique recouvert de sédiments :
- Parallèles au socle (déposés avant la mise en place des failles = antérift)
-En « éventail », déposés au cours d’un mouvement (basculement) des blocs provoqué par l’activité des
failles = synrift.
- Horizontaux déposés après l’arrêt de l’activité des failles = postrift.
Ces formations ressemblent à celles observées aujourd’hui au niveau des marges passives (bordures
continentales d’un océan), elles témoignent de l’ouverture de l’océan et représentent les bordures du
rifting originel = blocs basculés
Ces formations témoignent d’un ancien rift continental sous l’action de forces d’extension qui ont
entraîné un étirement et un amincissement de la croûte continentale. C’est un contexte de divergence :
Une croûte continentale s’est fracturée donnant naissance à 2 plaques continentales qui se sont
éloignées. Les massifs observés sont les reliques de la bordure ouest de ce rift.
2. Les indices d’une océanisation.
Dans le massif du Chenaillet, plus à l’est, on observe un ensemble ophiolitique :
3 couches de roches caractéristiques d’une croûte océanique non métamorphisée se succèdent :
- Péridotites (à la base) = roches du manteau
- Gabbros = roches plutoniques de la croûte océanique.
- Basaltes en coussins = roches volcaniques de surface de la croûte océanique.
Cette série témoigne, à l’est des blocs basculés, de la mise en place d’une lithosphère océanique. Donc
le rifting s’est poursuivi jusqu’à la mise en place d’une dorsale dont l’activité a permis la mise en place
d’un plancher océanique et la poursuite des mouvements de divergence.
Parallèlement à la surface des blocs basculés, les séries sédimentaires épaisses témoignent d’une
sédimentation dans des milieux de plus en plus profonds :
- Trias : « faible profondeur et émersion » (début d’envahissement par l’eau de mer)
- Jurassique inf. et moy. : « fossiles marins et indices d’instabilité tectonique » (élargissement de
l’océan et approfondissement de l’océan, les blocs basculent progressivement)
- Jurassique sup. et crétacé : « sédimentation planctonique » (océan profond et stable ; les blocs se
sont suffisamment éloignés de la dorsale pour ne plus subir les forces d’extension ! marge
passive! sédimentation horizontale, non perturbées)
La divergence s’est poursuivie, le rift a donné naissance à un océan, large et profond = océan Alpin
dont on observe encore aujourd’hui la marge passive ouest (européenne)
II/ Les indices d’une convergence.
Dans la région de Chambéry, et au Nord est de Grenoble on peut observer de grandes failles inverses
qui décalent les séries sédimentaires plissées