DS – ROC géologie correction Les Alpes constituent un grand

DS ROC géologie correction
Les Alpes constituent un grand massif montagneux Européen.
En utilisant les documents fournis qui illustrent des formations géologiques observables dans les
Alpes, argumentez l’hypothèse qui suggère que les Alpes se sont formées successivement dans
!- Un contexte de divergence puis
- Un contexte de convergence
Votre exposé sera structuré avec une introduction, un développement organisé en paragraphes et une conclusion.
Aucune date et aucun repère chronologique n’est attendu.
Problème, consignes, limites du sujet, mots clés
Les alpes sont une chaîne de montagnes européenne, elle est formée entre 2 plaques tectoniques
convergentes, européenne et africaine.
On a reconstitué l’histoire de ce massif et proposé l’hypothèse que leur formation a vu se succéder un
contexte de divergence : éloignement de 2 plaques tectoniques, à la faveur de mouvements divergents,
accompagnés de forces d’extension, et un contexte de convergence : rapprochement de 2 plaques
tectoniques à la faveur de mouvements convergents, accompagné de forces de compression.
Nous allons tenter d’argumenter cette hypothèse en utilisant les schémas des formations géologiques
alpines fournis.
Dans un premier temps nous rechercherons des indices de divergence puis dans un deuxième temps
les indices d’une convergence.
I/ Les indices d’une divergence.
1. Les indices d’un rifting
Au Sud ouest des Alpes françaises on peut observer un ensemble de massifs (Mure, Taillefer, Grande
Rousse), séparés par des failles normales. Ces failles témoignent de forces d’extension.
Sédiments
Anté-rifts
Sédiments
Syn-rifts
Sédiments
Post-rifts
Faille
Normale
Ces massifs sont constitués de socle granitique recouvert de sédiments :
- Parallèles au socle (déposés avant la mise en place des failles = antérift)
-En « éventail », déposés au cours d’un mouvement (basculement) des blocs provoqué par l’activité des
failles = synrift.
- Horizontaux déposés après l’arrêt de l’activité des failles = postrift.
Ces formations ressemblent à celles observées aujourd’hui au niveau des marges passives (bordures
continentales d’un océan), elles témoignent de l’ouverture de l’océan et représentent les bordures du
rifting originel = blocs basculés
Ces formations témoignent d’un ancien rift continental sous l’action de forces d’extension qui ont
entraîné un étirement et un amincissement de la croûte continentale. C’est un contexte de divergence :
Une croûte continentale s’est fracturée donnant naissance à 2 plaques continentales qui se sont
éloignées. Les massifs observés sont les reliques de la bordure ouest de ce rift.
2. Les indices d’une océanisation.
Dans le massif du Chenaillet, plus à l’est, on observe un ensemble ophiolitique :
3 couches de roches caractéristiques d’une croûte océanique non métamorphisée se succèdent :
- Péridotites la base) = roches du manteau
- Gabbros = roches plutoniques de la croûte océanique.
- Basaltes en coussins = roches volcaniques de surface de la croûte océanique.
Cette série témoigne, à l’est des blocs basculés, de la mise en place d’une lithosphère océanique. Donc
le rifting s’est poursuivi jusqu’à la mise en place d’une dorsale dont l’activité a permis la mise en place
d’un plancher océanique et la poursuite des mouvements de divergence.
Parallèlement à la surface des blocs basculés, les séries sédimentaires épaisses témoignent d’une
sédimentation dans des milieux de plus en plus profonds :
- Trias : « faible profondeur et émersion » (début d’envahissement par l’eau de mer)
- Jurassique inf. et moy. : « fossiles marins et indices d’instabilité tectonique » (élargissement de
l’océan et approfondissement de l’océan, les blocs basculent progressivement)
- Jurassique sup. et crétacé : « sédimentation planctonique » (océan profond et stable ; les blocs se
sont suffisamment éloignés de la dorsale pour ne plus subir les forces d’extension ! marge
passive! sédimentation horizontale, non perturbées)
La divergence s’est poursuivie, le rift a donné naissance à un océan, large et profond = océan Alpin
dont on observe encore aujourd’hui la marge passive ouest (européenne)
II/ Les indices d’une convergence.
Dans la région de Chambéry, et au Nord est de Grenoble on peut observer de grandes failles inverses
qui décalent les séries sédimentaires plissées
Ces failles et ces plis se mettent en place sous l’effet de forces de compression dans un contexte de
convergence.
Ainsi après la mise en place de l’océan une modification du contexte géologique générale : les 2
plaques se sont rapprochées ce qui a soumis cet océan à des forces compressives qui ont plissé et
fracturé les terrains sédimentaires accumulés ! raccourcissement et épaississement de la croûte
continentale, donnant naissance aux reliefs élevés des Alpes.
On peut supposer que cette convergence a entraîné une subduction (disparition de la lithosphère océanique sous
la plaque africaine) puis une collision des 2 lithosphères continentales donnant naissance aux reliefs élevés des
Alpes = épaississement de la croûte
Les Alpes proviennent donc de la disparition d’un Océan qui s’était mis en place suite à un rifting et
une océanisation (divergence). Une convergence a ensuite abouti à la collision des 2 masses
continentales des plaques européenne et africaine. Les forces compressives mises en jeu ont
profondément déformé les croûtes continentales et entraîné un épaississement de la croûte.
Les roches ont gardé les indices de ces évènements. L’étude des roches (pétrographie) nous
permettraient de compléter cette hypothèse en recherchant les indices d’une subduction et les
conditions plus précises de la collision.
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