Programme PROOF ANNEXE 4 Fiches "bilan projets" TABLE DES MATIERES ANNEXE 4 ACTION................................................................................... 3 APPLE ................................................................................... 10 BARMED............................................................................... 16 BIOSOPE .............................................................................. 26 DIAPAZON ........................................................................... 33 FLAMENCO2 ....................................................................... 39 FORAMPROX....................................................................... 53 GeP&CO ................................................................................ 60 KEOPS................................................................................... 66 MELISSA .............................................................................. 72 OCEVAR................................................................................ 77 PECHE .................................................................................. 83 POMME................................................................................. 91 PROXSi................................................................................ 104 PROMESO .......................................................................... 109 SUBMESO........................................................................... 116 SINPAS................................................................................ 123 UVECO ................................................................................ 129 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 2 ACTION I RESUMES Résumé étendu 1. Objectifs. Les deux principaux objectifs du projet ACTION sont: a) l’estimation des flux de CO2 à travers l’interface air-mer en Méditerranée à partir de la pCO2 de surface ; b) l’estimation du contenu et de la pénétration du CO2 anthropique dans la mer Méditerrané. 2. Stratégie. La stratégie repose à la fois sur l’expérimentation et la modélisation. Les échantillons d’eau de la mer Méditerranée proviennent a) d’un suivi mensuel au site DYFAMED pour les mesures du TCO2 et de l’alcalinité totale (TA) ; b) d’un suivi bimensuel au site SOLA (près de Banyuls/Mer); c) de la campagne BOUSSOLE-AOPEX (CNRS-LOV) qui vise à calibrer les images satellites de la couleur de l’océan. De plus, trois collaborations internationales permettent d’acquérir d’autres mesures des paramètres du système CO2 : a) avec la Grèce (programme PLATON de l’EGIDE) ; b) avec l’Algérie dans le cadre du CMEP (Comité Mixte Interuniversitaire Franco-Algérien) ; et c) avec la Syrie dans le cadre d’une coopération entre la compagnie TOTAL SYRIE, DAMASCUS et l’université de Perpignan pour une série de campagnes GEOMS, le long de la côte syrienne. Pour le volet modélisation, le traitement des données Medatlas 2002 est une étape importante (tri, validation). La stratégie consiste à utiliser cette base de données pour estimer la concentration de CO2 anthropique. 3. Résultats. Au site Dyfamed, les mesures de TA et TCO2 dans le cadre du projet ACTION permet d’étendre la base de données constituée au cours de la période 1998-2001 (thèse de Bégovic, 2001). L’analyse des profiles montrent que la couche de surface (0-200m) est très marquée par l’activité biologique. Les flux de CO2 à l’interface air-mer sont alternativement sortant et entrant selon les saisons. Au site SOLA, la période d’échantillonnage s’étend d’octobre 2002 à août 2004, 2 à 3 fois par mois et à deux profondeurs (3m et 24m). Les mesures de TA témoignent d’une très faible variabilité et il n’existe pas de corrélation significative entre TA et la salinité. Plus de 150 échantillons ont été prélevé et analysés pour le TCO2 et AT dans le cadre de la campagne BOUSSOLE-AOPEX. En utilisant la banque de données Medatlas, les premières climatologies pour le TCO2 et TA à l’échelle de la Méditerranée ont été obtenues. Combinées à celle de l’oxygène, les premières estimations du CO2 d’origine anthropique ont pu être calculées. Le niveau de contamination est bien plus marqué que dans l’Océan Atlantique, avec de fortes concentrations en profondeur. Extended abstract 1. Objectives. The two main objectives of the ACTION project are: a) to estimate the air to sea flux of CO2 in the Mediterranean Sea from the surface pCO2; b) to estimate the content and the penetration of anthropogenic CO2 in the Mediterranean Sea. 2. Implementation plan. The strategy is based simultaneously on experimental work and modelling. The Mediterranean Sea water samples were collected a) monthly at the site DYFAMED for measurements of TCO2 and total alkalinity (TA); b) twice monthly at the SOLA site (near Banyuls/Mer); c) during the BOUSSOLE-AOPEX (CNRS-LOV) cruise of which the main objective is to calibrate ocean colour images from satellites. Three international collaborations also exist to acquire additional measurements of carbonate ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 3 system parameters: a) with Greece (programme PLATON of EGIDE); b) with Algeria into the CMEP (Comité Mixte Interuniversitaire Franco-Algérien); and c) with Syria thanks to a cooperation with between the company TOTAL SYRIE, DAMASCUS, and the University of Perpignan for several GEOMS cruises along the Syrian shore. For the modelling section, the Medatlas 2002 data processing is an important step (sorting, validation). Furthermore, this database is used to estimate the concentration of anthropogenic CO2. 3. Results. At the Dyfamed site, the follow-up of TA and TCO2 in the ACTION project increases significantly the size of the database built during the period 1998-2001 (PhD thesis of Bégovic, 2001). The analysis of profiles shows that the surface layer (0-200m) is largely influenced by the biological activity. CO2 fluxes at the air-sea interface are alternatively outgoing and incoming depending on the season. At the SOLA site, 2 to 3 times per month, samples were collected at two depth levels (3m and 24m) from Oct. 2002 to August 2004. Measurements of TA show a very little variability and there is no significant correlation with salinity. More than 150 samples were collected and analysed for TCO2 and AT during the BOUSSOLE-AOPEX cruise. Using the Medatlas database, the first climatologies for TCO2 and TA of the whole Mediterranean Sea have been computed. Combined to the climatology for oxygen, the first estimates for anthropogenic CO2 have been computed. The level of contamination of Mediterranean waters is higher than those of the Atlantic Ocean, with high concentrations of anthropogenic CO2 in the deep layers. II BILAN SCIENTIFIQUE Les deux principaux objectifs du projet ACTION sont : a) l’estimation des flux de CO2 à travers l’interface air-mer en Méditerranée à partir de pCO2 de surface ; b) l’estimation du contenu et de la pénétration du CO2 anthropique dans la mer Méditerranée EXPERIMENTATION : les échantillons d’eau de mer de la Méditerranée que nous avons analysés proviennent principalement de trois sources : le site DYFAMED, le site SOLA et la campagne BOUSSOLE-AOPEX. DYFAMED (situé sur la radiale Nice-Calvi) : Un suivi des variations spatiotemporelles de TCO2 et des flux de CO2 à l’interface air-Mer avait été entreprit de 1998 à 2001 au cours d’une thèse par Begovic (Begovic, 2001). Dans le cadre du programme ACTION nous avons poursuivi les échantillonnages dans le but de compléter les données en AT et TCO2 à DYFAMED. TA et la salinité ont la même répartition dans la colonne d’eau. Les eaux les plus riches en TCO2 et en AT correspondent aux eaux de la LIW (Levantine intermediate Water) caractérisée par les plus fortes valeurs en salinité (38.6). La couche de mélange (0 - 200m) est la zone la plus influencée par les processus biologiques et physiques. En effet les eaux de surface au mois de mars et avril présentent une homogénéisation de la salinité et de la température jusqu’à 250m de profondeur alors que la période estivale est caractérisée par une stratification marquée des eaux aussi bien en température qu’en salinité. Cette période estivale est marquée par les plus faibles concentrations en AT et en TCO2 dans les eaux de surfaces. Il a été possible d’estimer le CO2 anthropique par la méthode TROCA (Touratier et Goyet, 2004) à partir des données de CTD : les résultats montrent que les eaux de surface sont plus riches que les eaux profondes. D’autre part, les valeurs les plus élevées sont enregistrées d’août à septembre 2003 et de mars à juin 2004, donc pendant la période estivale. SOLA (situé dans la baie de Banyuls sur Mer): Un suivi bimensuel au site SOLA a été réalisé. L’échantillonnage à la bouée SOLA a été effectué 2 à 3 fois par mois, d’octobre 2002 à août 2004, à 3m et 24m. Tous les prélèvements effectués jusqu’en Mai 2004 ont déjà été ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 4 analysés, ils montrent que le profil de AT présente peu de variabilité sur l’ensemble des données. Les valeurs minimales sont observées fin septembre (2518 µmol/kg) et les maximums sont observés dans la zone des 3m (2550 µmol/kg en novembre et 2563 µmol/kg en février). Comparées aux zones hauturières, la salinité et AT ne présentent aucune corrélation significative. Pour ce qui est du TCO2, l’ensemble des données n’a montré aucune différence significative entre 3 et 24m sur l’ensemble de la période. Cependant, la différence est significative entre Mai et Octobre 2003. A cette période, le profil de température met en évidence une stratification des eaux avec des eaux plus chaudes en surface (maximum 25°C en Août) et plus froides à 24m (minimum à 15°C). Le TCO2 et la température sont significativement corrélés avec un r2=0.77. Cette stratification correspond à une baisse du TCO2 et de l’O2 dissous dans les eaux de surface. Le réchauffement des eaux de surface rend plus difficile la dissolution des gaz et entraîne un flux de CO2 de l’océan vers l’atmosphère. Campagne BOUSSOLE-AOPEX (au large de Nice): Nous avons eu l’opportunité de participer à la campagne BOUSSOLE-AOPEX organisée par le CNRS-LOV. Ce projet visait principalement à acquérir des données d’optique pour calibrer les images satellites de la couleur de l’océan. Nos objectifs étaient 1) d’étudier la répartition spatiale des paramètres alcalinité totale (AT) et TCO2 dans ces zones où les données sont quasi-inexistantes et 2) d’étudier les variations spatio-temporelles des mêmes paramètres sur la zone la plus influencée par les échanges océan-atmosphère et par l’activité biologique (entre 0 et 200m). Plus de 150 échantillons ont ainsi été prélevés, environ le tiers des mesures à été effectué à bord, les autres échantillons ont été conservés et sont actuellement mesurés au laboratoire BDSI à l’université de Perpignan. MODELISATION : Traitement des données de la base Medatlas : L’objectif étant d’estimer la concentration du CO2 anthropique en Mer Méditerranée, nous nous sommes particulièrement intéressés à la banque de données MEDATLAS 2002 qui regroupe les mesures de nombreuses variables, à l’échelle de toute la Méditerranée et sur plusieurs décennies. Le plan de détermination du CO2 anthropique que nous avons suivi est schématiquement représenté par la Figure 1. Figure 1 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 5 Ce plan vise d’une part à estimer le TCO2 à partir des mesures de salinité, température, pression et oxygène en suivant la méthode développée par Goyet et al. (1997). AT est une autre variable essentielle de la chimie du carbone en milieu marin. Bien que cette propriété soit répertoriée dans la banque MEDATLAS, la mauvaise couverture spatiale de ces mesures ne permet pas d’estimer une climatologie cohérente applicable dans le cadre du projet ACTION. Des modèles décrivant la chimie du carbone marin (e.g. Lewis et Wallace, 1998) permettent de déterminer avec précision deux des quatre paramètres essentiels (TCO2, AT, ƒCO2, et pH) connaissant les deux autres. En combinant les données estimées de TCO2 (voir plus haut) et celles du pH (bien représentées dans la banque MEDATLAS 2002), nous avons la possibilité de pouvoir estimer AT à l’échelle globale de toute la mer Méditerranée. Calcul du CO2 anthropique en mer Méditerranée : Dans le cadre du projet ACTION de PROOF, trois classes de modèles sont envisagées pour estimer le CO2 anthropique. Par la méthode de Chen & Millero (Chen and Millero, 1979), par la méthode MIX (Goyet et al., 1999) et par la méthode TrOCA (Touratier and Goyet 2004). Il est à noter nous avons développer l’approche TrOCA dans le cadre du projet ACTION. Cette méthode est actuellement l’une des plus simples et des plus robustes pour calculer le CO2 anthropique à l’échelle mondiale (un papier sur ce thème est en cours d’écriture en collaboration avec nos collègues du LBCM/IPSL). Contrairement à la méthode du ∆C* (Gruber et al., 1996), cette méthode nous permet de détecter et de quantifier précisément le CO2 anthropique qui a pénétré dans les profondeurs de l’océan antarctique. Cela a des conséquences importantes sur l’estimation globale du rôle de l’océan dans l’absorption du CO2 anthropique et donc sur les variations climatiques. D’autre part, un même jeu de données (section WOCE I1 dans l’océan Indien) a été utilisé dans le cadre d’un projet d’inter-comparaison de 3 méthodes de calcul rétroactif (MIX, TrOCA et ∆C*). Cette étape essentielle de comparaison des méthodes démontre la capacité des méthodes MIX et TrOCA à estimer les distributions du CO2 anthropique (Touratier, Chalard and Goyet, soumis). Lo Monaco et ses collègues du LBCM/IPSL (Paris) ont comparé les résultats issus de la méthode de Chen (modifiée) à ceux de la méthode TrOCA sur la section WOCE I6 (frontière Océan Atlantique/Océan Indien). Un papier sur ce thème est actuellement en révision à Journal of Geophysical Research (Lo Monaco et al., 2005). Les moyens d’apprécier ces résultats par l’utilisation d’autres traceurs anthropiques (CFCs, tritium, ∆14C, etc.) n’existent que très peu en Méditerranée, d’où la nécessité de passer par une étape ‘Mondiale’. III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 3.35 2.85 1 0.55 - 2003 0.6 0 0.75 2 - 2004 1.55 0.7 1.25 0.95 - 2005 (prévu) 0.55 0 0.75 1.75 - Total 6.05 3.55 3.75 5.25 - o Budget complémentaire ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 6 Origine 2002 Régional National* Soutien campagne Européen * Autres * o 2003 - 2004 - - 2005 Total (demandé) 47,6 k€ (1) 47,6 k€ - - détailler sur plusieurs lignes au besoin (1) Projet européen CARBO-OCEAN o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2003 - 2004 - 2005 (demandé) 21 Total 21 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? DYFAMED Avantages : a) les échantillons sont collectés régulièrement (à chaque sortie planifiée par le service d’observation) ; b) cela a permet d’obtenir des séries temporelles que l’on peut comparer avec les précédentes ; c) du fait de la mesure simultanée d’autres paramètres, l’analyse des résultats est d’autant plus approfondie. o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) SOLAS Projet européen CARBO-OCEAN o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Collaborations avec la Grèce, l’Algérie et la Syrie. o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? Non o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? 1%. Nous venons de recevoir une caisse d’échantillons (environ 18) du site DYFAMED que nous analyserons la semaine prochaine. o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 7 Non o Liste des publications Alhammoud B., K. Béranger, L. Mortier, M. Crépon, and I. Dekeyser (2003). Surface circulation of the Levantine Basin: comparison of model results with observations, Progress in Oceanography, in press. Béranger K., L. Mortier, M. Crépon, (2003). Seasonal variability of transports through the Gibraltar, Sicily and Corsica straits from a high resolution Mediterranean model, Progress in Oceanography, in press. Béranger K., L. Mortier, L. Gervasio, G.P. Gasparini, M. Astraldi, M. Crépon, (2003). The surface circulation dynamics of the Sicily strait: a comprehensive study from the observations to the models, the role of the topography, Deep Sea Research II, in press. Bosc, E., A. Bricaud and D. Antoine (2004). Seasonal and interannual variability in algal biomass and primary production in the Mediterranean Sea, as derived from four years of SeaWiFS observations. Global Biogeochemical Cycles, GB1005, 10.1029/2003GB002034. Lo Monaco C., Goyet C., Metzl N., Poisson A. and F. Touratier (2005). Distribution and inventory of anthropogenic CO2 in the Southern Ocean: comparison of two data-based methods. Journal of Geophysical Research, in press Bricaud, A., Bosc, E., and D. Antoine (2002). Algal biomass and sea surface temperature in the Mediterranean basin intercomparison of data from various satellite sensors, and implications for primary production estimates. Rem. Sens. Env., 81: 163-178. Touratier F. and C. Goyet (2004a). Definition, properties, and Atlantic Ocean distribution of the new tracer TrOCA. J. Mar. Syst., 46: 169-179. Touratier F. and C. Goyet (2004b). Applying the new TrOCA approach to assess the distribution of anthropogenic CO2 in the Atlantic Ocean. J. Mar. Syst., 46: 181-197. Touratier F., C. Goyet, C. Lo Monaco, and N. Metzl. World distribution of the anthropogenic CO2, as estimated from the TrOCA approach (en préparation). Touratier, F., Goyet, C., Coatanoan C., Andrié, C., Estimations of the anthropogenic CO2 concentration in the equatorial Atlantic Ocean. Soumis à Deep-Sea Res. Touratier F., Chalard M. and C. Goyet. Inter-comparaison of three methods to estimate the anthropogenic CO2 in the northern Indian Ocean. Soumis à Biogeosciences. o Liste des communications à des colloques internationaux 01/2003 03/2003 04/2004 05/2004 Poster intitulé: ACTION “Anthropogenic Carbon: Temporal Increase, Observations and Numerization”: A contribution to the French National Program PROOF “Processus Biogéochimiques dans l’Océan et Flux”. Goyet C., Aït-Ameur N., Alhammoud B. et al. Conférence ‘OCEANS: Ocean Biogeochemistry and Ecosystems Analysis International Open Science’. Du 7-10 Janvier 2003 UNESCO, Paris. Communication orale: ‘Revisited estimate of anthropogenic CO2 throughout the Atlantic Ocean: a novel approach’. CARINA meeting, Gran Canaria, Espagne. Poster intitulé: Assessments of anthropogenic CO2 distribution in the tropical Atlantic Ocean. Touratier F and C. Goyet. EGU, 1st General Assembly, Nice, France. Poster intitulé: Inter-comparison of the anthropogenic CO2 estimates in the northern Indian Ocean. Chalard M., Touratier F. et C. Goyet. Conférence ‘The Ocean in a High CO2 World’. Du 10 au 12 mai 2004, UNESCO, Paris. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Nadira Aït-Ameur Université de Perpignan «Le CO2 anthropique en Mer Mediterranée et en Mer de Ross» ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 8 Hussam Laika Université de Perpignan « Variations spatio-temporelles du flux de CO2 à l’interface air-mer en Méditerranée et dans l’océan antarctique. » Bahjat Alhammoud Université Paris 6 « Etudes de la variabilité dans le bassin Méditerranée oriental et de modélisation hydrodynamique de la circulation a l'est du bassin Levantin » o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) Non o Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) Non IV REMARQUES o Bénéfices du projet Le travail de modélisation n’ayant pas pu être mené à terme, nous avons eu le temps de développer une nouvelle méthode de calcul pour estimer le CO2 anthropique (la méthode TrOCA ; Touratier and Goyet, 2004b). Cette méthode est maintenant considérée comme l’une des méthodes de référence importantes à utiliser. Cette méthode est actuellement utilisée dans le cadre du projet européen CARBO-OCEAN pour un exercice d’intercomparaison des méthodes disponibles. Ces travaux novateurs ont été largement diffusés par le biais de conférences, de publications, mais aussi au travers de nombreuses collaborations internationales qui stimulent les chercheurs étrangers à utiliser cette méthode. Les chercheurs du BDSI de l’Université de Perpignan sont à même de fournir deux méthodes de calcul du CO2 anthropique totalement indépendantes et performantes: la méthode MIX développée par Goyet et al. (1999) et la méthode TrOCA. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 9 APPLE I RESUMES Résumé étendu 1. Objectifs: le projet APPLE (Adaptation of Photosynthesis: Parametrisation from Laboratory Experiments) vise à améliorer la paramétrisation de la production autotrophe avec comme impératifs: une insertion aisée du modèle résultant dans les modèles biogéochimiques d'écosystème, la prise en compte des phénomènes d'adaptation du phytoplancton à la variabilité des facteurs de croissance ainsi qu'à leur action simultanée (colimitation). Le projet s'est focalisé sur les interactions entre flux de photons et de nitrate. 2. Stratégie: Généralement, le maillon faible des modèles est leur validation. Notre stratégie a donc consisté à établir un cadre de validation par l'expérimentation, ce qui a nécessité la réunion de compétences diverses: biologistes pour conduire des expériences sophistiquées à l'aide d'automates capables de reproduire des caractéristiques de l'environnement jugées importante pour l'adaptation de la photosynthèse, physiciens et observateurs des phénomènes in situ pour identifier les échelles de forçage et les ordres de grandeur pertinents à reproduire dans les expériences, automaticiens et mathématiciens pour la validation qualitative (formelle) des modèles par les données de l'expérience et leur application à des modèles de réseau trophique, physiologistes moléculaires pour la compréhension des mécanismes intimes de la photoadaptation. 3. Résultats: Ne sont présentés ici que les résultats qui ont donné ou donneront lieu à publication. • Un modèle de photoadaptation, formellement validé à l'état stable sur des expériences en chémostat, est capable de rendre compte de la plasticité du rapport C:Chl en réponse aux limitations conjuguées de flux de photons et de nitrate. • L'inclusion de ce modèle dans une structure de type NPZD appliquée à la dynamique 1D du site Dyfamed, a permis d'apprécier les bénéfices procurés par une paramétrisation fonctionnelle du rapport C:Chl par rapport à une paramétrisation standard de type Redfielien: une meilleure représentation de la variabilité des rapports C:Chl et C:N, une meilleure prise en compte des différences de production saisonnière. Malgré tout, les deux types de représentations donnent en moyenne des résultats comparables en terme de flux et de stock (Faugeras et al. 2004). • La reproduction expérimentale de la variabilité des conditions de croissance au sein d'une couche de mélange profonde (conditions hivernales caractéristiques de celles identifiées en Atlantique Nord lors de la campagne POMME) a permis de révéler l'émergence de relations complexes entre hydrodynamisme, cycle cellulaire, assimilation de nitrate et production. • Les effets du cycle diurne sur la synchronisation des cellules phytoplanctoniques, sur l'adaptation des paramètres photosynthétiques, sur l'induction de protéines codées pour le PSII ont pu être différenciés pour diverses conditions de limitation par l'azote. Extended abstract 1. Objectives: the APPLE project (Adaptation of Photosynthesis: Parametrisation from Laboratory Experiments) aims at improving parameterisation of the autotrophic production with the following imperatives: an easy insertion of the product in biogeochemical models, the reproduction of phytoplankton adaptation to the variability of the growth factors as well as to their simultaneous effects (colimitation). The project was focused on the interactions between photons and nitrate fluxes. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 10 2. Implementation plan: Generally, the weak point of models is validation. Thus our strategy consisted in establishing a framework of validation by experimentation, which required the combination of various competences: biologists to lead sophisticated experiments using automata able to reproduce characteristics of the environment judged important for adaptation of photosynthesis, physicists and observers of the in situ phenomena to identify the forcing scales and the relevant orders of magnitude to be reproduced in the experiments, control engineers and mathematicians for the qualitative (formal) validation of the models by the experimental data, and for their application to trophic network modelling, molecular physiologists for the comprehension of the intimate mechanisms of the photoadaptation. 3. Results: results presented here are only those which have or will give place to publications. • A model of photoadaptation, formally validated at steady state with chemostat experiments, is now able to account for the plasticity of the C:Chl ratio in response to the combined limitations of photons and nitrate fluxes. • The inclusion of this model in a NPZD structure applied to the 1D dynamical conditions of the Dyfamed site, made it possible to appreciate the benefit provided by a detailed functional parameterisation of the C:Chl ratio compared to the standard Redfielian parameterisation type, i.e.: a better representation of the variability of the C:Chl and C:N ratios, and a better representation of seasonal differences of production. On average, the two kinds of representations give nevertheless comparable results in terms of fluxes and stocks (Faugeras et al., 2004). • The experimental reproduction in chemostats of the deep mixed-layer growing condition variability (similar to the winter conditions identified in the North Atlantic sea during the POMME cruise) made it possible to reveal the emergence of complex interactions between hydrodynamics, cell cycle, nitrate assimilation and production. • The effects of the diurnal cycle on the synchronization of phytoplanktonic cells, on the adaptation of the photosynthetic parameters, as well on the induction of specific PSII proteins could be differentiated for various degrees of nitrogen limitation. II BILAN SCIENTIFIQUE Points forts. Incontestablement, le point fort du projet réside dans les échanges entre partenaires issus d'horizons différents, concrétisés par le MAG meeting organisé à Villefranche en Mars 2004. La production primaire est centrale dans tous les modèles de biogéochimie marine, de même qu'elle constitue un thème essentiel de recherche fondamentale, aussi bien au niveau de la population que de la cellule. Le projet a permis un dialogue entre modélisateurs non spécialistes de la biologie, entre biologistes (moléculaire) peu au fait des contraintes de la modélisation, par le truchement d'une communauté possédant la double compétence expérimentation-modélisation. Ceci a permis que des questions pressenties de façon récurrence comme étant problématiques pour la modélisation (dynamique du rapport C:Chl, N:C, colimitation, adaptation) soient explicitées auprès de biologistes réceptifs à ce genre de questions et capables de développer des méthodes d'approche expérimentales conçues spécialement pour les traiter. La réalisation d'automates de culture capables de reproduire la variabilité et la concomitance des facteurs de croissance qui engendrent en grande partie la complexité du système réel à modéliser en est la preuve. La contribution de physiciens et d'observateurs du milieu à l'élaboration des protocoles expérimentaux les plus adaptés pour répondre aux questions posées par les modélisateurs constitue la force majeur de l'approche du projet Apple, de même que l'agrégation de compétences extrêmement spécialisées sur les mécanismes intimes de la photosynthèse. Autant le transfert direct d'information de la recherche fondamentale effectuée sur les ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 11 processus biologiques vers les applications de la modélisation est difficile – car il se heurte à la difficile problématique du transfert d'échelle (mécanisme → écosystème, cellule → communauté) –, autant l'étude de systèmes contrôlés, certes artificiels mais vraisemblables au regard des phénomènes naturels, s'avère prometteuse puisqu'elle offre simultanément le contexte pour la validation des paramétrisations utilisées dans les modèles d'écosystème, et le cadre pour une recherche fondamentale sur les mécanismes. L'autre aspect que nous considérons comme original à juste titre car pour ainsi dire jamais développé, est l'approche de validation des modèles de processus. En soit, le type de modèle de photoadaptation que nous avons proposé n'est pas original car sa structure, bien que reposant sur des hypothèses fonctionnelles différentes, diffère peu de celle d'autres modèles récemment développés (Geider 1998, Pahlow 2005). Néanmoins, c'est le seul modèle de ce type dont on a pu démontrer sans ambivalence les propriétés suivant une approche formelle, sa structure mathématique ayant été précisément définie pour y parvenir. Cette démarche, qui n'est réalisable que parce qu'elle associe l'expérience à l'analyse mathématique de systèmes d'équations différentielles constitue un progrès notoire contre l'empirisme qui caractérise la paramétrisation des processus biologiques en général. En effet, la certitude de connaître toutes les propriétés qualitatives d'un modèle de processus non linéaire, et ce indépendamment de sa calibration, constitue à la fois une garantie de robustesse, et une sécurité pour son application dans des modèles d'écosystème, dont le comportement est connu pour être susceptible de répondre radicalement à une légère modification de calibration. Le projet APPLE réunit les compétences de 4 laboratoires dont 3 sont représentés sur ce diagramme, le 4ème étant l'AVCR. Le LOV possède l'expertise de mise en culture des micro-organismes marins et du contrôle de leur paramètre de croissance à l'aide d'automates spécifiques. L'équipe COMORE de l'INRIA sait développer les algorithmes d'application de ce contrôle, ainsi que des outils connexes comme les capteurs logiciels. Elle est également spécialisé dans les techniques de validation des modèles EDO. Enfin le LODYC met en œuvre des modèles couplés physique-biologie de systèmes océaniques observés. Il connaît donc les échelles pertinentes de la physique pour la biologie, et contribue à la définition des contrôles à exercer dans les expérience. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 12 The APPLE project joins together competences of 4 laboratories (3 are represented on this diagram, 4th is AVCR). The LOV is expert at culturing marine micro-organisms and in the control of their growing parameter using specific automata. Team COMORE of INRIA knows how to develop the algorithms to process this control, as well as related tools like software sensors. It is also specialized in the techniques of validation of EDO models. Finally, the LODYC (renamed LOCEAN) implements coupled physics-biology models of observed oceanic systems. It thus knows the relevant scales of physical processes for biology, and contributes to the definition of controls to exert in the experiments. Résultats marquants. Sur le plan phénoménologique, il faut souligner les résultats acquis lors d'une expérience qui a permis de reproduire les flux de photons et de nitrate affectant la croissance d'une cellule sensée se déplacer dans une couche de mélange significativement plus profonde que la zone euphotique, et donc pouvant potentiellement passer plus de 24 heures à l'obscurité. Ce type d'expérience, peu courant, a permis de révéler que les conditions variables d'éclairement induites par l'hydrodynamisme ont engendré une interaction complexe entre 1) la synchronisation de la division cellulaire occasionnée par les épisodes de forts éclairement, 2) l'accumulation de photosynthétates nécessaire à l'assimilation de nitrate, et 3) la croissance somatique. L'analyse de nos résultats est encore trop prématuré pour entrevoir quelles sont les conséquences de ces interactions fonctionnelles sur la production globale de carbone, mais l'utilisation de systèmes de culture ouverts procure tous les moyens pour les quantifier, notamment par le calcul de bilans nets entrée-sortie, et cette information sera d'importance pour décider s'il faut en tenir compte ou non dans la modélisation des écosystèmes. III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2002 2003 2004 1.3 2.4 2.5 0 0.5 1.1 2.2 2 0.2 0.5 1.1 0.5 1.2 0 0.5 2005 (prévu) 1 0 0.2 0.5 0.3 Total 4.5 5.3 5.9 0.7 1.8 o Budget complémentaire Origine Régional National* Soutien campagne Européen * Autres * 2002 0 2003 0 Action Bioinfo: Action Bioinfo: 8 KE 14 KE 2004 0 0 2005 Total (demandé) 0 0 0 22 KE + 2 ans CDD CDD Ingénieur INRIA CDD INRIA Provision Inform. INRIA 0 0 0 0 Accord de coopération CNRS - Rép. Tchèque: 2 KE Accord de coopération CNRS - Rép. Tchèque 2 KE Accord de coopération CNRS - Rép. Tchèque 2 KE 0 6 KE * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? NON ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 13 o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) NON o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? OUI : avec l'AVCR (Ondrej Prasil, Tchéquie), l'Université d'Essex (Richard Geider, coencadrement de DEA de l'UPMC), l'Université de Dalhousie (Yannick Huot, actuellement en Postdoc à Villefranche pour 2 ans), Alabama State University (Hugh MacIntyre, demande de financement NSF et poste rouge pour séjour à Villefranche). Ces contacts ont été pris lors du MAG meeting organisé à Villefranche en mars 2004. o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? NON o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? 100 % o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? NON o Liste des publications Revues, chapitre de livre Faugeras, B., O. Bernard, A. Sciandra, and M. Levy. 2004. A mechanistic modelling and data assimilation approach to estimate the carbon/chlorophyll and carbon/nitrogen ratios in a coupled hydrodynamical-biological model. Non-linear Processes in Geophysics 11: 515-533 Le Floc'h E, Malara G, Sciandra A (2002) An automatic device for in vivo absorption spectra acquisition in phytoplanktonic cultures: application to the study of photoadaptation to light and nutrient variations. J. Applied Phycol. 14: 435-444 Platt T, Sciandra A, Geider R, Copin-Montégut C, Bouman H, Sathyendranath S (2004) Dynamics and interactions of autotrophs, light, nutrients and carbon dioxide. In: Robinson AR, Brink K (eds) The Global Coastal Ocean: Multiscale Interdisciplinary Processes. Harvard University Press, p 640 En préparation Pawlowski L, Bernard O, and Sciandra A. Non-linear modelling of the coupling between carbon and nitrogen pathway during phytoplankton growth. Concepts and validation from chemostat experiments. Sciandra A, Pawlowski L, Bernard O. Interaction between cell cycle and NO3 assimilation of the diatom Thalassiosira weissflogii grown in an experimentally simulated deep mixed layer. Zrotalová K, Pawlowski L, Sciandra A, Babin M, Prášil O Photosynthesis and photoacclimation of Thalassiosira weissflogii under simulated natural conditions: interaction of light and nitrate limitation. Rapports, Actes de colloques Hess, J. (2004) Comparison of two phytoplankton growth models representing the simultaneous limitation by nitrate and light. DEA d'Océanographie Biologique et Environnement Marin, Univ. P.M. Curie, 63pp. Mauguin, G., Leredde, Y. Nérini, D., Manté, C., Bernard, O. Pawlowski, L. and A. Sciandra (2002). Couplage du modèle hydrodynamique SYMPHONIE au modèle de croissance algale BioLov2 pour décrire l'environnement d'une cellule phytoplanctonique. Mémoire de fin d'étude de l'Ecole des Métiers de l’Environnement, 42pp Pawlowski, L. Bernard, O. and A. Sciandra (2002) Modélisation des effets conjugués azote/lumière sur la croissance phytoplanctonique : Modèle BioLov1. Rapport d'activité du Projet SEMPO, Action Bioinformatique (COMORE), 11pp ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 14 Pawlowski, L., O. Bernard, O., Le Floc'h, E. and Sciandra, A. (2002). Qualitative behaviour of phytoplankton growth model in photobioreactor, Actes de Colloque du15th IFAC World Congress, Barcelona, Spain, July, 2002 Pénard, C., Pawlowski, L. Bernard, O. and A. Sciandra (2002) Modélisation des effets conjugués azote/lumière/température sur la croissance phytoplanctonique : Modèle BioLov1. Rapport d'activité du Projet SEMPO, Action Bioinformatique (COMORE), 27pp Prévost, C., Croce, O. Bernard, O. and A. Sciandra. (2002) Développement du logiciel de pilotage du SEMPO : cahier des charges, conception d'une maquette, modélisation UML des flux d'information et développement en langage JAVA de l'application finale. Rapport d'activité du Projet SEMPO, Action Bioinformatique (COMORE), 9pp. o Liste des communications à des colloques internationaux Faugeras B, Bernard O, Sciandra A, Lévy M. (2004). Assessing the benefit of detailed physiological photosynthesis modelling through comparison of three coupled hydrodynamical-biological models, EGU, Nice, France, 25-30 May 2004 Pawlowski L, Sciandra A, Bernard O. (2004). Interactive effects of light and cell division on the nitrate uptake of Thalassiosira weissflogii grown in an experimentally simulated deep mixed layer. EGU, Nice, France, 25-30 May 2004 Pawlowski, L., O. Bernard, O., Le Floc'h, E. and Sciandra, A. (2002). Qualitative behaviour of phytoplankton growth model in photobioreactor, Actes de Colloque du15th IFAC World Congress, Barcelona, Spain, July, 2002 Sciandra. A., Bernard O., E. Le Floc'h and L. Pawlowski (2002). Non linear modelling of the coupling between carbon and nitrogen pathways during phytoplankton growth. Validation with chemostat experiments, ASLO meeting, Hawaii, February 2002. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Le Floc'h, E. 2002. Etude expérimentale des limitations simultanées de l'azote et de la lumière sur la croissance de Rhodomonas salina (Cryptophyceae), Sciences de l'Environnement Marin. Université de la Méditerranée (Aix-Marseille II) , p. 315 Pawlowski, L 2004. Modélisation de l'incorporation du carbone photosynthétique en environnement marin piloté par ordinateur, Océanologie Biologique et Environnements Marins. Université P.M. Curie, p. 175. IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) L'année 2004 a été pénalisée par l'immobilisation pour réfection du laboratoire d'expérimentation de Villefranche durant 4 mois, par le départ prématuré à la retraite du responsable de l'automate de culture Gilbert Malara , et par les incertitudes et le retardement du versement des dotations de programme en début d'année. o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet Nous considérons que le CS Proof a efficacement joué son rôle d'évaluateur et de conseil. Notamment ses conseils pour prendre des contacts avec la communauté de physiciens susceptibles de nous aider dans notre démarche de définition de protocoles expérimentaux étaient judicieux, même si nos prises de contacts n'ont pas pu déboucher sur des actions concrètes. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 15 BARMED I RESUMES Résumé étendu Le programme BARMED vise à contribuer à des questions non résolues concernant le cycle de la barytine dans l’océan (BaSO4). Celle-ci compte parmi les proxies de productivité les plus fréquemment étudiés. Divers travaux ont montré une corrélation nette entre les flux de carbone organique et les flux de barytine ou de baryum biogène, qui ont conduit à la publication de relations empiriques reliant le flux de barytine exporté dans les pièges à particules à la production de surface. Malgré ces nombreuses études, on ne sait pas encore i) comment et à quelle profondeur précipite la barytine en surface (rôle actif de la biologie vs précipitation passive, cinétique apparente de précipitation/dissolution) ii) quelle est l’universalité des relations empiriques proposées dans la littérature. La stratégie adoptée dans BARMED a été de coupler des observations non destructives (comptage gamma, MEB+analyse chimique ponctuelle, microscopie optique) à des analyses chimiques. La distribution saisonnière du Ba dissous et particulaire été suivie au cours de cinq campagnes mensuelles de prélèvements intensifs au site DYFAMED (43°25 N - 7°52 E) entre février et juin 2003 à bord du navire de l’INSU Thétys II. L’échantillonnage a permis de collecter les fractions dissoutes et plusieurs types de fractions solides dans la colonne d’eau, incluant phyto- et zoo-plancton et le matériel piégé. Le Profileur Vidéo Marin (PVM) a été déployé à toutes les sorties pour cibler la profondeur optimale de filtration des particules avec les Pompes in situ. Des mesures de traceurs chimiques et isotopiques ont été faites sur ces échantillons: analyses chimiques sur fractions totales et lessivages séquentiels, 228Ra/226Ra (identifier les profondeurs de formation de la barytine), 234Th/POC (quantifier export surface). Les analyses chimiques et isotopiques se sont achevées en septembre 2004; les analyses MEB méritent des mesures complémentaires; les observations taxonomiques ont (pour l’instant) été trop parcellaires. Les principaux résultats sont à ce jour : 1) remise en question de tout algorithme universel reliant le flux de barytine piégée à la production exportée, 2) forte hypothèse que la barytine cristallise par deux voies « simultanées » dans la colonne d’eau, l’une en lien avec les acanthaires, l’autre en lien avec la productivité de surface 3) possible formation de la barytine dans au moins les 500 premiers mètres de la colonne d’eau (d’après les isotopes du radium), ce qui n’est pas incompatible avec les deux voies précédentes 4) la production exportée directement mesurée avec les pièges n’est cohérente avec le déficit de 234 Th observé dans la colonne d’eau que lorsque l’on considère celui-ci que sous la pycnocline. Extended abstract The BARMED objective is to contribute to the understanding of unresolved questions concerning the productivity proxy Baxs/barytine synthesis in the water column. Many studies have shown a clear correlation between the Baxs and POC fluxes, generating empirical relationships linking both parameters in order to reconstruct past productivities. Despite these works, we are still ignoring i) where and how barite precipitates in the water column and ii) if these relationships can be applied everywhere. The BARMED research program proposed to investigate the precipitation of barite in the water column, on a seasonal scale. The strategy was to couple non-destructive observations of the samples (γ counting, SEM, optical microscopy) to chemical analysis. Five cruises were conducted monthly at the DYFAMED site (43°25 N - 7°52 E) with the R/V Thetys II (INSU) between February and June 2003; each cruise allowed to collect dissolved and particulate fractions (including phyto- and ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 16 zooplankton) Dissolved and particulate radium and thorium isotopes have also been investigated to constrain the depth of barite formation and the export production respectively. We also deployed the Autonomous Video Profiler and large volume filtration pumps. Chemical and isotopical analysis were conducted on the samples and have been achieved since September 2004. SEM analyses as well as taxonomy identification require more investigations. The main results are so far 1) the suggestion that there is not a universal algorithm linking the exported C and the trapped barite flux, 2) the hypothesis that barite crystallizes in the water column in 2 ways: a) acantharians seem to be a significant factor, yielding a barite rich in Sr and soluble and b) as already known, barite is synthesized when the productivity is high, likely in the aggregates 3) Ra isotopes indicate that barite could precipitate at least all along the first 500 m of the water column, which is compatible with the 2 ways suspected above. III BILAN SCIENTIFIQUE En raison des retards analytiques, le bilan scientifique présenté ici est encore fragmentaire. Néanmoins, les résultats (en cours de traitement) de BARMED sont nombreux et les distributions observées inattendues et surprenantes et cela que ce soit pour les isotopes du Th, du Ra mais aussi pour les différentes phases de baryum mesurées. Dans ce rapport, nous ne reporterons que quelques résultats qui apparaissent d’ores et déjà comme ouvrant « une rupture » dans la compréhension du cycle du baryum/barytine dans l’océan I- Limits of the proxy Baxs (barite) as tracer of export production (Sternberg E., Jeandel C., Miquel J-C, Souhaut M., submitted to Mar Chem) Baxs vs. Corg fluxes (annual means) 12 10 Ba xs (µg/cm2/y) y = 1,7545x + 0,5694 R2 = 0,7303 8 6 y = 0,2983x + 0,5111 R2 = 0,7856 4 2 0 0 2 4 6 Corg (g/m2/y) 8 Pacific (François + Dymond) Dyfamed Eq. Pac. (Dymond & Collier) N. Atl. (Guieu) Atlantic (François + Dymond) 10 12 N.E. Atl. (Jeandel) Arabian Sea Since the link between particulate biogenic Ba (mainly in the barite form, BaSO4) and oceanic productivity is well known, empirical relationships have been established allowing the quantitative determination of export production or primary productivity. Among those, one of the most known has been proposed by R. Francois and his co-workers (GBC, 1995), linking export only to Baxs fluxes (Pexp = 1.95 x (FBa-xs) 1.41). In the framework of the BARMED program (BARium in the MEDiterranean, PI C. Jeandel), we performed the analysis of 3 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 17 years of trap Ba and organic carbon flux data. We compared our results to the world published data, as reported in the Figure above. • The relationship between POC and Ba fluxes seems to be linear, which supports the use of excess Ba as a tracer of oceanic production. • However, differences appear between the Pacific Ocean on the one hand, and the Atlantic Ocean and the Mediterranean Sea on the other. Although lateral transport of particles might occur at some locations, this phenomenon cannot apply to all of the data points that do not abide by the “Pacific Baxs/POC relationship”, as first suggested in François et al. (1995). The EUMELI, POMME and DYFAMED stations are indeed believed not to be affected by advection processes. Thus, if there is a clear link between POC and Baxs fluxes, it is not universal. The differences could reflect either ecological constraints on Baxs formation, or that the saturation state of the ocean affects Baxs fluxes. While the link between Baxs fluxes and POC fluxes/export production is not questioned by these results, the above observations advise to be prudent with empirical relationships. In the case of the Northwestern Mediterranean for example, François et al.’s algorithm underestimates export by one order of magnitude. II- Seasonal distribution of the Baxs in the suspended particles (E. Sternberg, E.Robin, C. Jeandel) The concentration of biogenic barium measured in the suspended particles is corrected from the lithogenic contributions using the following equation: Baxs = Batot – (Ba/232Th)crustal x 232Th Where (Ba/232Th)crustal is the average crustal value for this ratio (44.3). The confirmed link between the Baxs fluxes and POC export (see above) allowed us to expect a variation of the suspended Baxs distribution with time, responding to the variability of the surface productivity. In the figure below are reported the five Baxs profiles measured on the filtrates of ca 10 l of seawater, corresponding to each Barmed cruise. - The most striking features are 1) whatever the season, the Baxs peaks occur at similar depths and are comparable, with a maximum at 200-250 m 2) (not shown) there is an excellent consistency between the Baxs distribution and the crystallized barite profiles analyzed using the SEM/EDS-ACC, meaning that the biogenic Ba is rapidly crystallized as barite 3) this “barite” observed in the maxima is significantly enriched in Sr (e.g, BARMED 2: almost 40% of the barite crystals in the maximum display a Sr/Ba ratio > 1 mol/mol; closer to the surface, 66% of the crystals have a Sr/Ba larger than 2 mol/mol) while the barite crystals below 600 m are very Sr-poor. Contrasting with what was expected, there is no clear relationship between these suspended barite maxima and the surface production, chla or pigment maxima, or O2 distribution. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 18 Baxs (pmol/l) 0 200 400 600 0 500 z (m) 1000 1500 BAR 1 BAR 2 BAR 3 2000 BAR 4 BAR 5 Therefore: - We are currently investigating the effect of the dynamics on the barite distributions (the different maxima occurring in the core of a water mass (e.g: Levantine Intermediate Waters and/or at the boundary between two water masses: e.g, the Levantine and Atlantic waters). - However, because of the significant Sr content observed in our barite crystals, we are also investigating the distribution of acantharia species, since they have celestite skeletons enriched in Ba. Although these skeletons are very soluble and not well preserved in our sampling procedure, we observed that the acantharia maxima occurred at the same depths as the barite ones, and that barite crystals are often associated with these skeletons, as shown in the picture below (the celestite is in red, the mixture Sr/Ba in geen and the pure Ba in blue). ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 19 We strongly suspect that oceanic barite is synthetized by 2 ways in the water column: one related to the acantharia, yielding a suspended barite rich in Sr and soluble, that rapidly dissolves in the water column and which is not of the same origin as the Baxs measured in the traps, which abundance is clearly related to the productivity. The way barite “precipitates” in the acantharia has to be enlightened: additional SEM measurements on BAR3 suspended particles and trapped materials are underway. III- Export production quantified using the POC/Th (J-C Miquel, B. Gasser, J-C Cochran, Rodriguez y Baena, A, Peterson, M., Fowler, S., Lee, C., Masqué, P., Jeandel, C., Marty, J.C.) Rates of transport and interaction processes in the ocean can be evaluated with the radioactive decay of the natural radionuclide series Uranium-Thorium (U-Th). Isotopes of soluble element U (238U and 234U) decay to isotopes of highly particle-reactive element Th (234Th and 230 Th, respectively). In the seawater, 234Th and 230Th are removed from the water column by adsorption on particles (scavenging) followed by vertical transport of settling particles to the seafloor. The resulting U/Th disequilibria can be used to constrain the transport rates of particles and reactions processes between the solution and particulate phases. Because the 234 Th has a short half-life (24 days), it is used to estimate the vertical particle flux from the surface waters and the export of the Particulate Organic Carbon (POC). In the framework of BARMED, POC and 234Th data have been acquired in the >70 µm filterable fraction using large volume filtration pumps (PIS Challenger Oceanic); same kind of data were acquired in the sediment traps during the same period. Finally, the participation of J-C Miquel and B. Gasser to the MEDFLUX program allowed the comparison with data acquired in IRS sediment traps. The main conclusions are: • POC/234Th ratios are relatively constant at 200 m and are comparable in the >70 µm filterable fraction and sediment trap data • POC fluxes calculated from water column Th deficits are higher than values in traps because flux is declining and 234Th profile lags in adjusting to low flux regime • However, POC fluxes deduced from the water column Th deficits agree within a factor of 1.5-2 with sediment trap POC fluxes when only the data below the pycnocline are taken: this unexpected fact has to be understood. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 20 • Overall, the POC downward export during the period early March-end June was 1.3 to 2.8 g C m-2, with highest export in early spring. In comparison, export between July 2002 and July 2003 was calculated to be 4.7 gC/m2/y using Fançois et al.’s algorithm (1995) based on Ba fluxes, and slightly higher with Dymond et al.’s (1992) relationship, while export estimated from POC fluxes with Sarnthein et al.’s (1988) equation reached up to 20 gC/m2/y. Marty and Chiavérini (2002), based on 15N measurements, gave export values varying from 19 to 71 gC/m2/y between 1993 and 1999. IV- Depth of barite formation using the radium isotopes 226Ra and 228Ra When precipitating, barite takes up the radium isotopes with a 228Ra/226Ra ratio equal to that of the surrounding seawater. Due to the short period of 228Ra (T1/2=5.75 y while that of 226Ra is 1602 y), the 228Ra/226Ra ratio displays a strong gradient with depth and thus, can inform on the depth at which barite forms. 226Ra and 228Ra in the particulate form can either be supported by their fathers (238U and 232Th respectively) or be accumulated in particles without their fathers, thus decaying following their own half-life. Therefore, to study barite particles, 228 Ra and 226Ra have to be corrected for their supported fraction: 226 Raxs = 226Ratot - 238U 228 Raxs = 228Ratot - 232Th Unlike Bishop (1988) and Legeleux and Reyss (1996) who suggested barite to precipitate in surface waters and in the upper 250 meters of the water column respectively, our results seem to show that barite formation occurs in, at least, the upper 500 meters of the water column. However, in Legeleux and Reyss’s work (1996), trapped barite, not suspended barite, was studied. And indeed, when studying trapped barite (not shown here), we too came to the conclusion that it originated from shallower depths than suspended barite. Yet, trapped barite is not representative for the barite stock, mostly in the suspended form. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 21 228Raex/226Raex -0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0 500 z (m) 1000 1500 2000 seawater suspended particles 228Ra/226Ra (uncorrected) Two uncorrected 228Ra/226Ra ratio values are reported at 10 and 1000 m (the supported fraction was not estimated at these depths) III BILAN FACTUEL (pas de limitation de taille) o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 Chercheurs 0,2 ITA Thésitifs 0,1 Post-doc Participation étrangère 2003 2004 1,8 1,1 1,2 1,8 0,7 1 2005 (prévu) 1,6 0,15 0,7 Total 0,1 0,1 2003 2004 2005 (demandé) Total 12000 8587 0 ZOOPNEC (marginal 31061 5,4 2 3 0,2 (expert) o Budget complémentaire Origine Régional National* 2002 10474 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 22 missions Gorsky) Soutien campagne Européen * * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2003 Thetys II 8 jours (5 sorties) Seward Jonhson (US) Utilisé le 12 mai par LIRM pour 234Th 2004 2005 (demandé) Total o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? Le projet comptait totalement, dès son dépôt (voir demandes 2002, 2003) sur le service d’observation SODYF. En couplant les sorties au SODYF, nous souhaitions avoir 1) des informations sur l’hydrologie et la distribution des sels nutritifs avant chaque sortie (éventuellement des informations sur les bouteilles ayant des pbs de fonctionnement) 2) les données T, S, oxygène, sels nutritifs, production primaire correspondant à nos sorties 3) une facilité de gestion du matériel basé à Villefranche (CTD) 4) des informations relatives à la taxonomie, pigments (HPLC), et production primaire 4) les flux de PIC et POC dans les pièges traités par le LIRM. Malgré quelques soucis de programmation (inhérente aux contraintes du CIRMED), de mise en place et d’interactions ultérieures avec le SODYF, BARMED a bénéficié du soutien de ce service ? o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? - collaboration de l’IAEA entre BARMED et le programme NSF MEDFLUX (J-C Miquel, Cindy Lee, Robert Armstrong, G. Stewart (Stony Brook University, USA), S. Wakeham (Skidaway Institution of Oceanography, USA) et P. Masque (Universitat Autonoma de Barcelona, Spain) : mise en commun des données de 234Th /POC - collaboration plus informelles : nombreuses discussions avec Frank Dehairs (ANCH, VUBrussels, expert international) et plus récemment avec Joachim Henjes (AWI), chercheur allemand qui s’intéresse aux acanthaires dans le cadre de son post-doc. Il est possible qu’à la suite de BARMED et en raison des questions posées par la thèse de E.Sternberg nous reconstruisions un programme ciblé sur le rôle des acanthaires dans la fabrication de la barytine (voir résultats). ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 23 o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? OUI pour les méta-données, oui pour les données PVM, CTD/O2 ; non pour le reste o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? 90%, dont la grande majorité sera transmise avant le 1/05/05 o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? Non, au contraire. Les rencontres avec M-P Labaied ont été très fructueuses et dynamisantes à chaque fois. Si les données ne sont pas sur la base, c’est pour les raisons suivantes - encore en cours d’analyse aujourd’hui (ex : MEB) - encore en cours de traitement (thèse E. Sternberg, derniers résultats acquis datent de fin octobre 2004, dépôt manuscrit fin avril 2005) o Liste des publications Sternberg E., Tang D., Ho T.Y., Jeandel C. and Morel F.M.M. Barium uptake and adsorption by diatoms, Geochimica et Cosmochimica Acta, in press. Sternberg E., Miquel J.C., Gasser, B., Souhaut M., Arraes-Mercoff R., Jeandel C. and François R. Reliability of barium as a tracer of export production (BARMED program), submitted to Marine Chemistry. 6 publications à venir: une sur export de POC/234Th, au moins 3 sur la distribution du Baxs en suspension dans la colonne d’eau (distribution et bilan des différentes fractions : dissous, suspension, zoo, phyto…, celestite- Ba/Sr et MEB-edax, Ba/isotopes du radium), une sur les données PVM, une sur la découverte de la nature chimique de la coquille d’un dinoflagellé (avec Mme ChétiennotDinet) NB : le peu de publications disponibles à ce jour est inhérent à la discipline et à la taille des équipes impliquées, en particulier Geomar-LEGOS. Pour exemple : les campagnes ANTARES IV et SIGNATURE se sont achevées en 1999 et nous venons de soumettre les 4ème et 6ème articles sur Th et Nd respectivement en janvier 2005, POMME s’est achevé en 2002 et nous avons soumis en février le deuxième papier utilisant Th et Ba, 2 autres sont à venir ; le temps d’acquisition des données et la maturation des réflexions induisent fréquemment ce genre de délai à la publication des données de Géochimie Marine. o Liste des communications à des colloques internationaux Sternberg E., Jeandel C. and Morel F.M.M., Ba uptake by the diatom Thalassiosira weissflogii: experimental study, EGS - AGU - EUG Joint Assembly, Nice (France), Avril 2003. (Poster) Gorsky G., Picheral M., Marine optics for plankton investigation. Ocean Life: The Known, Unknown, and Unknowable. National Museum of Natural History, Smithsonian Institution, Washington, D.C., 23 October 2003 Robin E., Jeandel C., Sternberg E., Souhaut M., Reyss J.L., Van Beek P., Profiles of Ba, Sr and Sr/Ba ratio of suspended barite from the Mediterranean Sea determined using SEM/EDS-ACC technique, Ocean Sciences Meeting, Portland, OR, Janvier 2004. (Communication) Sternberg E., Jeandel C., Robin E., Souhaut M., Reyss J.L., Van Beek P., Profiles of dissolved and particulate barium in the Mediterranean Sea coupled to radium, strontium and calcium measurements, Ocean Sciences Meeting, Portland, OR, Janvier 2004.(Communication) Sternberg E., Gasser B., Miquel J.C. and Jeandel C., Determination of export production in the Mediterranean Sea using barium fluxes: Comparison with particulate organic carbon data, European Geosciences Union, 1st General Assembly, Nice (France), Avril 2004. (Poster) G. Gorsky 2004. Harmonization of zooplankton time series. The 37th CIESM Congress, Barcelona, 711 June 2004. J. C. Miquel, B. Gasser, A. Rodriguez y Baena1, S. W. Fowler, J. K. Cochran, J. Szlosek, D. Hirschberg, M. Peterson Carbon Export Assessed by Sediment Traps and 234Th:238U ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 24 Disequilibrium during the Spring Summer Transition in the open NW Mediterranean (Aquatic Forum, Monaco, October 2004) C. Jeandel, E. Sternberg, J.C. Miquel, B. Gasser, M. Souhaut, R. Arraes-Mescoff. Reliability of Barite as Tracer of Export Production (the BARMED Program). EGU 2005, Vienna (poster) E. Sternberg, C. Jeandel, E. Robin, M. Souhaut, J.-L. Reyss, P. Van Beek. Profiles of Particulate Barium in the Mediterranean Sea Coupled to Radium, Strontium and calcium Measurements EGU 2005, Vienna (communication) Miquel, J.C., Cochran, J.K Gasser, B., Rodriguez y Baena, A, Peterson, M., Fowler, S., Lee, C., Masqué, P., Jeandel, C., Marty, J.C., Carbon export in the NW Mediterranean derived from moored sediment traps and Th-234:U-238 disequilibria; results from the Barmed, Dyfamed and Medflux studies ASLO meeting, Santiago de Compostelle, mai 2005 o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) E. Sternberg, boursière MEN (2001-2004/05) La barytine: amélioration de la compréhension du proxy pour l’océanographie moderne et passées. Soutenance prévue : mai-juin 2005 Caroline Warembourg, Évolution temporelle du zooplancton dans la zone côtière et au large de la mer Ligure. Thèse doctorale, Paris 6. Soutenance fin 2005. IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) Plusieurs problèmes ont nuit au bon déroulement de BARMED : outre les soucis de coordination avec le SODYF décrits plus haut, l’ICP/MS de Toulouse a affiché une baisse de sensibilité dès juillet 2003 (un petit mois après le retour des derniers échantillons). Cette baisse a totalement arrêté le travail d’analyse de E.Sternberg, et cela jusqu’en novembre 2003 pour causes de problèmes techniques lors des réparations. La remise en route a permis d’assurer l’acquisition des données « colonne d’eau » pour présentation à Portland, janvier 2004. Puis une nouvelle panne a immobilisé la machine jusqu’en mars 2004, de nouveau juste à temps pour présenter les données de pièges à Nice, EGS, 2004. Enfin le LMTG a emménagé dans les locaux de l’OMP à Rangueil. Le déménagement et les problèmes de refroidissement et climatisation qui ont retardé l’installation n’ont permis l’accès à la machine que de façon sporadique de mai à octobre 2004. Un autre point est à souligner, qui est du à une erreur d’appréciation de la PI au départ : beaucoup d’informations connexes à Barmed dépendent d’une compétence sur Dyfamed qui nécessite des interactions avec plusieurs personnes de Villefranche/mer…et sur ce point, Erika Sternberg se serait sans doute sentie moins seule si elle avait été plus proche « géographiquement » de Villefranche. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 25 BIOSOPE I RESUMES Résumé étendu 1. Objectifs : L'objectif de la campagne BIOSOPE était d'étudier la variabilité des propriétés biologiques, biogéochimiques et bio-optiques d'une variété de régimes trophiques dans le Pacifique Sud: la zone eutrophe associée au régime d'upwelling le long des côtes Chiliennes; la zone mésotrophe du panache des Iles Marquises dans les eaux HNLC (High Nutrient Low Chlorophyll) dans cette région subéquatoriale; enfin la zone a priori la plus oligotrophe de la planète, au centre du "gyre" du Pacifique Sud et à l’écart de toute source d’aérosol désertique (fer). 2. Stratégie : La campagne BIOSOPE (21 Octobre –12 décembre 2005) reposait principalement sur des observations acquises le long d’un transect de ~8000 km allant des îles Marquises jusqu’au Chili. 21 stations (durée moyenne ~ 8 heures) ont permis d’acquérir des paramètres biogéochimiques de base (stocks et flux), de mesurer les propriétés optiques essentielles à la calibration et à la validation des images satellite couleur de l’eau, et de réaliser un échantillonnage intensif afin de caractériser la diversité taxonomique et fonctionnelle (méthodes cytométriques, microscopiques et de biologie moléculaire) des différents systèmes étudiés. L’étude détaillée de 6 stations longues (durée de 2 à 6 jours) positionnées sur le gradient trophique a permis de compléter ces observations par des mesures in situ des taux de production primaire et d’assimilation des différents éléments nutritifs (N, P, Si), par un échantillonnage du flux particulaire (trappes à sédiment dérivantes) et enfin par la mise en oeuvre de mesures haute fréquence des caractéristiques hydro-bio-optiques permettant d’étudier le fonctionnement de ces différents systèmes à l’échelle diurne. 3. Résultats Les premiers résultats (acquis à bord) montrent que la campagne BIOSOPE a couvert le gradient trophique escompté : les concentrations de chlorophylle de surface s’échelonnent sur deux ordres de grandeur (de 0.02 mg Chla m-3 au centre du gyre à plus de 2 mg Chla m-3 au niveau de l’upwelling) et la majorité des propriétés optiques et biogéochimiques s’ordonne très clairement sur ce gradient de chlorophylle. Plus particulièrement, nos résultats montrent que le tourbillon sub-tropical est un système unique : il est caractérisé par un pauvreté extrême en éléments nutritifs (e.g. absence de nitrates entre 0 et 180 m), les eaux les plus claires de notre planète y sont rencontrées (1% de lumière à 175m, maximum de chlorophylle à 180-200m) car les stocks biologiques (phytoplancton et zooplancton), tout comme ceux des particules y sont également d’une faiblesse extrême. 4. Soutien Au delà du soutien par le programme national PROOF, le projet BIOSOPE relève des programmes SOLAS (Surface Ocean Lower Atmosphere Study d'IGBP) et IMBER (Integrated Marine Biogeochemistry and Ecosystem Research), et est soutenu par trois agences spatiales dans le cadre de la validation des capteurs couleurs SeaWiFS et MODIS (NASA) et MERIS (ESA / CNES). Extended abstract 1. Objectives The objectives of the BIOSOPE (BIogeochemistry & Optics SOuth Pacific Experiment) project was to study, during the austral summer, the biological, biogeochemical and bio-optical properties of different trophic regimes in the South East Pacific: the eutrophic zone associated with the upwelling regime of the chilean coast ; the mesotrophic area associated with the plume of the Marquises Islands in the HNLC (High Nutrient Low Chlorophyll) waters of this subequatorial area; and the oligotrophic area ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 26 associated with the central part of the South Pacific gyre which presents the interesting particularity of being far away from any desert dust (iron) source. 2. Implementation plan. The BIOSOPE cruise (October 21 – December 12, 2005) mainly relied on observations acquired along a ~8000 km transect from Marquises Islands towards the Chilean coast. 21 “short” stations (~8 hours each) have been investigated for the measurement of core biogeochemical parameters (stocks and fluxes) and of optical properties which are required for the calibration and validation of ocean color remote sensing data. An intensive sampling was also undertaken for the characterization of functional and taxonomic diversity (flow cytometry, microscopy, molecular biology) of the various studied systems. The detailed investigation of 6 “long” stations (2 to 6 days of occupation), located along the trophic gradient allowed to complete these observations by in situ measurements of primary production and of assimilation of various nutrients (N, P, Si), by sampling the particulate flux (drifting sediment traps) and finally by high frequency measurements of hydro-bio-optical characteristics, thus allowing the diurnal scale the functioning of the various systems at the diurnal to be studied. 3. Results. The first results (acquired onboard) show that the BIOSOPE cruise covered the expected trophic gradient: surface chlorophyll concentrations span over two orders of magnitude (from 0.02 mg Chla m-3 in the gyre core to more than 2 mg Chla m-3 in the upwelling) and most of optical and biogeochemical properties are well ordered along this chlorophyll gradient. In particular, our results show that the sub-tropical gyre is a unique system : it is characterized by extremely low nutrient concentration (lack of nitrate between 0 and 180m), by the clearest waters (1% of surface irradiance at 175 m, deep chlorophyll maximum at 180-200m) because biological stocks (phytoplankton and zooplankton) as well as particle stocks in general are extremely low. 4. Support. BIOSOPE is supported by the French program PROOF (Biogeochemical Processes in Ocean and Fluxes), and by SOLAS and IMBER at an international level. BIOSOPE is also supported by three space agencies in the context of calibration activities of the ocean color sensors NASA (SeaWiFS and MODIS) and ESA and CNES (MERIS). II BILAN SCIENTIFIQUE Moins de trois mois après la fin de la campagne BIOSOPE, il est relativement difficile d’en dresser un bilan synthétique. Néanmoins, les (nombreuses) acquisitions temps réel réalisées à bord permettent de conclure (1) que la majorité des questions initialement posées ont pu être abordées (2) que les données acquises ont un potentiel scientifique extrêmement fort. On peut résumer les résultats préliminaires selon trois grandes catégories d’études. 1. Optique / Bio-optique : Les eaux les plus claires de la planète ont été décrites dans le gyre. Les mesures d’éclairement sous-marin dans le visible confirment ce qui était pressenti : les eaux du gyre sont les plus claires de la planète. Ainsi, dans la zone la plus transparente du gyre, aux alentours de l’île de Pâques, la limite de la couche euphotique se situe vers 175 m. Ce sont là des conditions de transparence remarquable qui, en retour, nous renseignent sur l’extrême pauvreté en substances optiquement significatives, c’est-à-dire les particules (phytoplancton, hétérotrophes, bio-détritus) ainsi que les substances organiques dissoutes colorées. Les mesures d’éclairement montrent également la très forte pénétration des UV. Le coefficient d’atténuation diffuse dans ce domaine spectral présente des valeurs parfois égales ou même légèrement inférieures à celles publiées pour le coefficient d’absorption de l’eau pure. Enfin, les analyses effectuées à bord montrent que l’accord entre concentration in situ de Chlorophylle de surface et concentrations télédétectées (SeaWiFS) sont tout à fait concordantes dans le gyre (~ 0.02 mg Chla m-3). Les mesures HPLC de pigments réalisées au laboratoire, devront confirmer cette tendance. Si elle est réelle, elle signifierait que les ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 27 algorithmes bio-optiques, qui avaient été initialement extrapolés aux faibles concentrations de chlorophylle (par manque de mesures de référence), restent tout à fait pertinents dans ces gammes de concentration. 2. Bio-géochimie : Le centre du gyre présente des particularité bio-géochimiques uniques. Les mesures effectuées à bord montrent que les concentrations en fer sont extrêmement faibles : entre 100-150 pM dans la couche 0-400m, profondeur en deçà de laquelle se situe la ferricline. De même, les nitrates sont indétectables (< 5 nM) jusqu’à 170-180m , profondeur où commence la nitracline. Les phosphates ne sont quant à eux jamais limitants, les concentrations de surface étant toujours supérieures à 100 nM. Il est d’ailleurs relativement aisé, sur la base de ces premières mesures, de reconstituer le scénario (initialement pressenti) du fonctionnement biogéochimique du gyre. L’absence d’apport de fer par voie éolienne (les prélèvements d’aérosols durant la campagne devraient permettre de le vérifier), par advection, et par diffusion est à l’origine de l’extrême pauvreté des eaux superficielles. En conséquence, la fixation d’azote atmosphérique est inexistante (confirmé par les premières mesures). Les nitrates, seule source d’azote, l sont totalement consommés laissant une quantité non négligeable de phosphates non-consommés. Ce système limité exporte extrêmement peu (appréciation visuelle des godets de trappes déployées pendant 4.5 jours) et les concentrations en particules supérieures à 200 µm en dessous de la zone euphotique (mesures PVM) représentent les plus faibles jamais mesurées. 3. Bio-diversité L’environnement nutritif et lumineux qui prévaut au centre du tourbillon conduit à des adaptations particulières. L’extrême pénétration des rayonnements ultraviolets ainsi que les carences en éléments nutritifs déterminent des niches écologiques particulières où des organismes autotrophes et hétérotrophes ont pu s’adapter. Les prélèvements pour les analyses moléculaires ainsi que les isolements de groupes de phytoplancton (procaryotes et eukaryotes, 400 isolats de BIOSOPE en culture à ce jour) permettront de révéler ces éventuelles adaptations taxinomiques et fonctionnelles. Sur la base des observations réalisées à bord, un certain nombre de pistes devront êtres testées en priorité : (1) des expériences d’enrichissement en fer suggèrent que la fixation d’azote n’est pas stimulée, ce qui indiquerait que, dans ce vaste biome, les organismes fixateurs auraient pu disparaître (ce résultat signifierait que le gyre est dans cet état de limitation depuis des millions d’années). La détection des gènes fixateurs d’azote sera une priorité pour confirmer ou infirmer cette hypothèse importante. (2) des mesures optiques à haute fréquence ont montré qu’il existe à l’échelle diurne, entre 70 et 130m, un important processus d’accumulation et de disparition de carbone particulaire, qui ne met apparemment pas en jeu des processus photosynthétiques classiques. L’hypothèse de bactéries photo-hétérotrophes (bactéries à bactériochlorophylle ou bactéries à proteorhodospirine), actuellement retenue, devra être confirmée par les mesures moléculaires. Indépendamment de ces retombées scientifiques, la campagne BIOSOPE a été l’occasion d’organiser un exercice d’inter-comparaison des méthodes d’analyse des pigments HPLC pour les eaux océaniques où les concentrations attendues sont les plus faibles jamais rencontrées. Cet exercice, soutenu par la NASA et l’ESA, regroupe 8 laboratoires (France, USA(3), Italie, Afrique du Sud, Danemark, Australie). ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 28 Figure 1 : Trajet réalisé et occupation des stations durant la campagne BIOSOPE, superposé sur une image composite SeaWiFS correspondant aux deux mois de la campagne. Les points noirs correspondent au stations courtes (2 – 6 heures), les points cerclés aux stations longues (2-5 jours). La position de la station GYR (26°S ;144°W) correspond a priori à la station la plus oligotrophe d’après une analyse rétrospective des données SeaWiFS sur 5 ans. En encart, la coupe (entre 0 et 300m) depuis la station des Marquises jusqu’à l’upwelling Chilien (transect de ~8000 km) de la fluorescence de la chlorophylle (haut) et du coefficient d’atténuation des particules (bas). Le cœur du gyre est clairement identifié par un maximum profond de chlorophylle entre 180 et 200 m et un coefficient d’atténuation (proxy de la charge en particules ou du carbone particulaire) relativement homogène entre 0 et 200m. Figure 2 : Ship’s course and occupied stations during BIOSOPE, superimposed on the two month-cruise SeaWiFS composite. Black dots identify short stations (2-6 hours) while circled dots identify long stations (2-5 days). The location of the GYR station (26°S ;144°W) corresponds to the most oligotrophic station of the planet according to a 5-year SeaWiFS records analysis. Inserts display the 0-300 m section from Marquises Islands towards the Chilean upwelling (~8000 km transect) of chlorophyll fluorescence (upper panel) and attenuation coefficient (lower panel). The core of the gyre is clearly identified by a deep chlorophyll maximum (180-200m) and a relatively homogenous attenuation coefficient (proxy of particle load/ particle carbon) over the 0-200m layer. III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2002 2003 2004 4.10 1.45 0.40 0.15 2.25 1.45 1.00 0.50 6.50 2.70 1.80 0.60 2.25 2005 (prévu) 7.65 2.75 6.20 0.65 3.40 Total 20.5 8.35 9.40 1.90 5.65 45.8 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 29 o Budget complémentaire Origine Régional National : PROOF National : CNES Soutien campagne INSU Européen : ESA NASA 2002 2003 2004 2005 (demandé) Total (obtenu) 40 10 90 79 58 59.4 140 79 88 30 20 10 24 10 24 Les financements complémentaires obtenus auprès des agences spatiales (ESA, NASA, CNES) concernent des thèmes ou des développements instrumentaux en optique marine in situ qui n’étaient pas soutenus par PROOF. o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2003 Atalante 2004 2005 (demandé) 55 Total 55 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? Non o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…). BIOSOPE a été labellisé par le programme SOLAS. Un demande de labellisation par le programme IMBER est en cours. BIOSOPE est soutenu par la NASA et l’ESA dans le cadre de la validation-calibration des capteurs couleur de l’océan (SeaWiFS, MERIS, MODIS) o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Au delà du renforcement de coopérationx déjà existantes avec différents laboratoires ou agence (SCRIPPS, NASA, Dalhousie University, Rutgers University), la campagne BIOSOPE a permis d’initier des collaborations avec deux groupes 1. Osvaldo Ulloa (Université de Concepcion, chili) : signatures optiques des populations phytoplanctoniques, pC02, N2O 2. Benjamin Van Mooy (WHOI) : Fonctionnement comparatif des gyres sub-tropicaux o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? Non, mais la liste de tous les paramètres collectés et consultable à http://www.obsvlfr.fr/proof/php/bio_datalist.php o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 30 L’essentiel des données (~70%) devraient être mise en base en 2005, le reste en 2006. o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? o Liste des publications 1. Claustre, H. and S. Maritorena. (2003). The many shades of ocean blue. Science, 302, 15141515. o Liste des communications à des colloques internationaux 1. Bonnet, S. et al. : Colimitation in a gradient of trophic regimes in the south East Pacific Ocean : response from microcosm experiments. ASLO June 2005, Saint-Jacques de Compostelle, soumis 2. Claustre, H. et A. Sciandra : The first biological, biogeochemical and optical study of the South Pacific Gyre. ASLO June 2005, Saint-Jacques de Compostelle, soumis 3. Gasser, B. et J.C. Miquel : Export fluxes in contrasting environments of the South-East Pacific. ASLO June 2005, Saint-Jacques de Compostelle, soumis 4. Grob, C, et al. Picophytoplankton in the South Pacific Subtropical Gyre. ASLO June 2005, Saint-Jacques de Compostelle, soumis 5. Huot, Y. et al., Photosynthesis in the ultra-oligotrophic waters of the South-Pacific Gyre and bordering waters during the austral spring. ASLO June 2005, Saint-Jacques de Compostelle, soumis 6. Lewis, M. et al., Nutrient Return in the Clearest Ocean Waters, ASLO June 2005, SaintJacques de Compostelle, soumis 7. Morel, A., et al. , South Pacific Gyre: The clearest oceanic waters ? ASLO June 2005, SaintJacques de Compostelle, , soumis 8. Prasil, O. et al. Distribution, diversity and mortality of anoxygenic aerobic photoheterotrophic bacteria in sub-tropical gyres. ASLO June 2005, Saint-Jacques de Compostelle, soumis 9. Sempéré, R. et al. UV irradiance profiles associated with bio-optical parameters of seawater (CDOM, Chlorophyll) and OH radical photoproduction in the South East pacific ocean. ASLO June 2005, Saint-Jacques de Compostelle, soumis 10. Van Mooy, B. et al., Glycolipid membranes relieve marine picocyanobacteria of a major requirement for phosphate. ASLO June 2005, Saint-Jacques de Compostelle, soumis o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse). 1. BONNET Sophie: (Université Paris VI - Villefranche) : Biogéochimie du fer, impact des dépôts d’aérosols (participation aux deux legs de BIOSOPE) 2. DUHAMEL Solange (Université d’Aix-Marseille) Compétition entre bactéries hétérotrophes et producteurs primaires pour la ressource nutritive limitante en milieu océanique oligotrophe: couplage des flux de carbone et de phosphate en relation avec la structure fonctionnelle des communautés (participation aux deux legs de BIOSOPE) 3. GROB Carolina: (Université Paris VI- Villefranche, Université de Concepcion) : Etude biooptique des grands stocks de matière dans le Pacifique Sud Est. (Participation aux deux legs de BIOSOPE) 4. JOUBIN Ludovic (SBR Roscoff, Université de Rennes). Impact des stress environnementaux sur le picophytoplancton procaryote marin: approche post génomique". 5. LAMI Raphaël (Obsevatoire Banyuls, Université Paris VI). Diversité et la structuration des communautés bactériennes en milieu marin. 6. MARTINEZ Elodie: Université du Pacifique : Effet d’île et fertilité de l’Archipel des Marquises 7. SILIO CALZADA Ana: (Université Paris VI – Villefranche, Financement CNES-ACRI) Utilisation combinée de la couleur de l'océan, de la température de surface et des données altimétriques de la plate-forme ENVISAT pour l'étude des variations de la production primaire totale et nouvelle dans les zones d'upwellings ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 31 8. TEDETTI Marc (Université d’Aix-Marseille) : Matière organique, UV, photochimie. (Participation aux deux LEG de BIOSOPE) 9. TIECHE Fanny: (Université Paris VI - Villefranche) : Signature optique des bio-détritus (participation à un LEG de BIOSOPE). 10. VIPREY Manon (Université Paris VI, SBR Roscoff) : Biodiversité des picoeukaryotes (participation à un LEG de BIOSOPE). 11. WAGENER Thibaut (Université Paris VI - Villefranche CNRS-Région). Dépôts atmosphériques dans le Pacifique Sud et dans l’Océan austral. o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) 1. 2. 3. 4. 2 articles (Octobre 2004 et Févier 2005) dans NICE matin 1 article (commun avec la campagne KEOPS) dans Science & Vie (Janvier 2005) 1 article de vulgarisation sur le Web portail de l’ESA (Décembre 2004) 6 journaux de bord sur le site Web de l’INSU pendant la campagne o Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) La société Pierre Fabre (pharmaco-cosmétique) pourrait financer des équipes ayant isolé des groupes phytoplanctoniques et des bactéries durant la campagne BIOSOPE et des études liées à la photoprotection UV. IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) La campagne BIOSOPE fut une campagne très coûteuse pour plusieurs raisons : 1. Eloignement qui augmente le coût de la logistique (transport du personnel et du matériel). 2. Thématiques à la marge de la biogéochimie (biologie moléculaire et bio-optique) qui sont coûteuses (consommables en biologie moléculaire, consommables et équipements en bio-optique) En conséquence, il a fallu rechercher des financements autres que ceux de PROOF et de la ligne «soutien de campagne à la mer ». Ceci a imposé la rédaction de nouvelles demandes et lorsqu’elles ont été acceptées, d’autant de rapports. Cette charge est relativement lourde, surtout à l’issue de la campagne où l’on souhaiterait se consacrer à l’exploitation. o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 32 DIAPAZON I RESUMES Résumé étendu La diazotrophie constitue une voie originale d’introduction d’azote nouveau dans l’océan. Dans les systèmes oligotrophes où les autres formes d’azote minéral sont épuisées, l’exploitation du diazote par certaines cyanobactéries augmente la fixation photosynthétique de carbone et peut donc jouer un rôle significatif dans le cycle global du carbone et la régulation du climat. Dans le Pacifique tropical sud-ouest connu pour ses efflorescences de diazotrophes du genre Trichodesmium, le programme DIAPAZON visait à déterminer les facteurs qui contrôlent ces efflorescences, à quantifier les flux de C, N et P associés et, à l’aide de la modélisation et des images fournies par les satellites, à estimer l’impact biogéochimique de la diazotrophie à l’échelle de la région. Lors de 9 campagnes DIAPALIS à bord de l’Alis (2001, 2002, 2003), l’abondance et la capacité diazotrophe des cyanobactéries ont été examinées en fonction des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques du milieu. En outre, l’atelier international Tricho Bleu (octobre 2002) a permis d’expérimenter en conditions contrôlées sur des populations naturelles de Trichodesmium. Le phosphate minéral apparaît comme un des facteurs majeurs de contrôle du développement des organismes diazotrophes dans la région. Il est injecté dans la couche euphotique par le mélange hivernal et présente un pic de concentration en octobre. C’est toutefois aussi en octobre 2003 que les plus faibles abondances de Trichodesmium sont dénombrées : moins de 1 trichome/litre. Néanmoins, la diazotrophie, loin d’être nulle, atteint alors 200 µmol/m2/12h grâce à l’activité de cyanobactéries diazotrophes du genre Synechoccocus à haut PUB. Les concentrations de phosphate sont souvent extrêmement faibles de décembre à avril. En février 2003 cependant, elles apparaissent suffisantes pour que des pics d’abondance de Trichodesmium (2,0x108 trichomes/m2 dans la colonne d’eau) et de diazotrophie (2,1 mmol/m2/12h) soient observés. L’impact de cette forte diazotrophie sur le bilan de carbone est suggéré par une baisse significative de 15 à 20 µM du carbone inorganique dissous contenu dans la couche de surface. L’élément fer susceptible de limiter sévèrement le développement des cyanobactéries diazotrophes semble ici en concentration suffisante (0,5 à 2 nM) pour satisfaire les besoins. 72 efflorescences ont été dénombrées dans le Pacifique sud-ouest de 1998 à 2004, dont 80% en saison chaude. Un grand nombre de ces efflorescences s’achèverait brusquement par lyse cellulaire généralisée et alimenterait la boucle microbienne. Sur l’année, la diazotrophie représente au minimum 20 à 30% de la production nouvelle totale, d’où son importance biogéochimique dans la région. Extended abstract Diazotrophy represents a particular way by which new nitrogen is introduced in the ocean. In the oligotrophic systems where the other dissolved inorganic nitrogen sources are depleted, the use of dinitrogen by certain cyanobacteria increases the photosynthetic carbon fixation and hence could play a significant role in the global carbon cycle and the climate regulation. In the South-Western Pacific known for its frequent Trichodesmium blooms, the DIAPAZON programme aimed at determining the main factors controlling these blooms, quantifying the associated C, N and P fluxes and, using modelling and satellites images, estimating the biogeochemical impact of diazotrophy at the scale of the region. During 9 cruises aboard R/V Alis (2001, 2002, 2003), the abundance and the diazotrophic capacity of cyanobacteria have been examined as function of environmental physical, chemical and biological characteristics. In addition, the international Tricho Blue ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 33 workshop (October, 2002) allowed to experiment under controlled conditions on natural populations of Trichodesmium. The inorganic phosphate appears to be one of the main factors controlling growth of diazotrophic organism in the region. It is injected into the euphotic layer by the winter mixing, and generally shows a concentration maximum in October. However, the lowest abundances of Trichodesmium were also observed in October 2003: less than 1 trichome/litre. Nevertheless, at the same time, diazotrophy, far to be null, reached 200 µmol/m2/12h due to the activity of diazotrophic cyanobacteria described as high PUB Synechoccocus. Phosphate concentrations are often extremely poor from December through April. In February 2003 however, they appeared to be high enough for observing maximum of Trichodesmium abundances (2.0x108 trichomes/m2 within the water column) and maximum of diazotrophy (2.1 mmol/m2/12h). The impact of such a high diazotrophic rate upon the carbon budget is suggested by a significant decrease of 15 to 20 µM of dissolved inorganic carbon observed within the upper layer. Iron, which is suspected to strongly limit growth of diazotrophic cyanobacteria, seems to be present here in adequate concentration (0.5 to 2 nM) for satisfying the requirements. 72 blooms have been observed in the South-Western Pacific between 1998 and 2004, 80% of which occurring in warm season. Most of these blooms would decline by a general cell lysis and would feed the microbial loop. The annual mean diazotrophy represents at least 20 to 30% of the total new production, from which its great biogeochemical importance in the region. II BILAN SCIENTIFIQUE Le Pacifique tropical sud-ouest est une région propice à la fixation du diazote par les cyanobactéries. La diazotrophie y est toujours importante, 200 µmol/m2/12h en moyenne, avec un minimum de 70 µmol/m2/12h. Cette moyenne n’inclut pas les valeurs élevées obtenues dans les eaux les plus riches en Trichodesmium (fév. 2003, DIAPALIS 7). Elle représente donc la diazotrophie « de base », celle qui a lieu tout au long de l’année (Raimbault et al, en prép.). En conditions optimales, la fixation de N2 est beaucoup plus intense : elle s’élève à 700 µmol/m2/12h en février 2003, avec un maximum de 2110 µmol/m2/12h. Ces valeurs sont à comparer à celle rapportée par Montoya et al. (2004) : 254 µmol/m2/j comme diazotrophie moyenne de l’Atlantique NW (155 profils). Dans le lagon calédonien, la diazotrophie est également considérable, du même ordre de grandeur qu’au large mais sur une colonne d’eau plus faible. Les Trichodesmium ne sont pas les seuls à fixer le N2 dans la région, en particulier en saison chaude où 20 à 30% de la diazotrophie totale ont lieu au-dessous de 60m, à des profondeurs où les Trichodesmium tendent à disparaître. La 9e campagne DIAPALIS (oct. 2003) a permis d’examiner une situation extrême : dans des eaux riches en phosphates, une diazotrophie importante dans toute la colonne d’eau à toutes les stations alors que seuls quelques trichomes par litre sont dénombrés (Raimbault et al, en prép.). Les analyses de pigments montrent qu’il s’agirait de cyanobactéries diazotrophes libres du genre Synechoccocus à haut PUB (Neveux et al, en prép.). La valeur moyenne de la diazotrophie dans cette classe de taille est proche de 200 µmol/m2/12h, à comparer aux 180 µmol/m2/j récemment mesurés par Montoya et al. (2004) dans le Pacifique nord-est. Les cyanobactéries filamenteuses se présentent en général sous forme de trichomes libres, plus rarement sous forme de colonies. Elles appartiennent à 3 espèces principales, Trichodesmium tenue, T. thiebautii et T. erythraeum. Dans la fraction >10µm qui contient tous les trichomes, la phycoérythrine est fortement corrélée au nombre de trichomes, à leur surface et à leur volume cellulaire (Tenorio et al, en prép.). En moyenne, la couche de surface contient 300 trichomes/l. En valeur intégrée, la médiane est de 3,5x106 trichomes/m2 (30 profils), tandis que les eaux les plus riches renferment 1,0 à 2,0x108 trichomes/m2 (fév. 2003). ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 34 La richesse des eaux du lagon est la même qu’au large. Pour comparaison, Carpenter et al. (2004) trouvent des valeurs médianes de 6,0x106 à 6,0x107 trichomes/m2 de 1994 à 1996 dans l’Atlantique nord-ouest. La série des images SeaWiFS 1997-2004 montre une grande variabilité interannuelle du contenu en chlorophylle de surface de la zone comprise entre Nouvelle Calédonie et Vanuatu. La période la plus riche de cette série (Csat>0,12mg/m3) est observée de janvier à juin 1998 (Dupouy et al. 2000). Les observations lors des DIAPALIS 2001-2003 se situent dans la gamme moyenne et sont donc caractéristiques de la région. Les mesures de rétrodiffusion réalisées en bac expérimental lors de l’atelier Tricho Bleu montrent que les Trichodesmium peuvent être décelés sur les images SeaWiFS grâce au rapport réflectance orange sur contenu en chlorophylle (Dupouy et al. Article en prép.). La comparaison de la production primaire à la fixation de N2 à l’aide du rapport de Redfield fournit un indice de production nouvelle f basé sur la seule diazotrophie : sa valeur moyenne est 0,03. Comparée à la prise de nitrate, la diazotrophie représente en moyenne (hors février) 19% de la production nouvelle totale (NO3 + N2), 30% en février 2003 et 60% à l’est de Lifou en mai 2002. La diazotrophie assure donc à elle seule une part importante de la productivité du système, d’autant plus qu’en milieu océanique oligotrophe le NO3 n’est plus considéré aujourd’hui comme source d’azote nouveau puisqu’il provient en majorité de la régénération azotée récente (Lipschultz, 2001). Le taux de croissance des Trichodesmium a été estimé à partir des mesures de production par classe de taille et du rapport C/Chla déterminé sur des T. erythraeum isolés (Masotti et Tenorio). Il est toujours faible, quels que soient le lieu, la saison ou les conditions de milieu. Au large, ce taux est typiquement de 0,2 j-1. Les valeurs maximales (0,35 à 0,40 j-1) sont relevées dans la couche de surface 0-20m. La cinétique PB vs E établie sur des populations naturelles de Trichodesmium montre que les besoins en énergie radiative de ces organismes sont élevés (IC = 94 µE/m2/s et IK = 327 µE/m2/s. Masotti et al, en prép.). Avec de telles exigences énergétiques mais un taux de croissance plutôt faible, seules les colonies qui se maintiennent un temps suffisant dans la couche de surface pourront donc procéder à la division cellulaire. L’assimilation du phosphate est directement proportionnelle à la concentration de PO4 dans la gamme des valeurs observées dans la région. Pour 30 nM de PO4, le taux de croissance estimé est de 0,3 j-1 (Moutin et al, soumis). Le contenu de la colonne d’eau en carbone inorganique dissous a été mesuré pendant un cycle annuel. Une baisse significative de 15 à 20 µM a été mise en évidence dans la couche de surface en février 2003 (Masotti et Ruiz, en prép.), résultat probable de l’augmentation de la fixation du CO2 due aux organismes diazotrophes. Ces derniers excrèteraient une part importante de matière organique synthétisée, ce qui expliquerait la forte corrélation mise en évidence entre diazotrophie et production bactérienne (Rodier et al, en prép.). Au cours de l’atelier Tricho Bleu, les différentes phases évolutives d’une efflorescence de Trichodesmium ont été suivies au laboratoire sur des populations naturelles. Ces expériences ont permis d’examiner les processus enzymatiques de mort programmée des cellules (Berman-Frank et al. 2004) et de formation parallèle de particules exopolymériques transparentes (Mari et al, soumis) qui accompagnent le déclin des efflorescences. A l’instar de ces expériences, beaucoup d’efflorescences naturelles de Trichodesmium s’achèveraient en quelques jours par lyse cellulaire généralisée. Les 72 efflorescences de Trichodesmium repérées ou échantillonnées de 1998 à 2004 à partir des avions et navires de la Marine Nationale ainsi que par l’Alis illustrent la richesse en cyanobactéries filamenteuses de la région du Pacifique sud-ouest comprise entre 8°S et 25°S, 158°E et 170°W (Dupouy et al. 2004). Quel que soit le secteur géographique considéré, une prédominance forte est observée en saison chaude puisque 80% des efflorescences sont relevées de novembre à mars, avec un pic en janvier. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 35 Le PO4 injecté dans la couche euphotique à la faveur du mélange hivernal présente un pic de concentration en octobre. Il se trouve ensuite progressivement enfermé dans les couches d’eau superficielles par la stratification qui se met en place en début de saison chaude. Sa concentration diminue alors par consommation phytoplanctonique (Van den Broeck et al. 2004). Puisque les teneurs en fer dissous sont plutôt fortes dans la région (0,5 à près de 2 nM ; Rodier et al, en prép.), les besoins en fer des cyanobactéries seraient le plus souvent satisfaits. Dans cet environnement très pauvre en azote minéral dissous, le PO4 exercerait un contrôle fort sur la croissance des cyanobactéries diazotrophes (Moutin et al, soumis). De son abondance en début de saison chaude, de sa distribution spatio-temporelle et de la vitesse à laquelle il s’épuise dans la couche de surface dépendra la dynamique des populations de cyanobactéries filamenteuses et de Synechoccocus diazotrophes à haut PUB. Des 3 campagnes DIAPALIS réalisées en saison chaude, seule celle de février 2003 présente du PO4 en quantité significative à toutes les stations : les abondances de Trichodesmium et la diazotrophie atteignent alors leurs valeurs maximales. Si dans le Pacifique tropical sud-ouest, le fer est effectivement présent en quantité suffisante, ce serait alors la quantité globale de PO4 provenant des couches d’eau profonde et remontée chaque année par mélange hivernal qui contrôlerait en priorité l’intensité de la diazotrophie et donc une bonne part de la production nouvelle de la région. Puisque sans le fer, ce PO4 ne serait pas consommé, comme le suggèrent nombre d’observations réalisées plus à l’est dans le Pacifique sud, il est essentiel lors de futures investigations de déterminer d’où vient ce fer et surtout quelles sont les variabilités spatiales et temporelles de sa distribution. III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 2003 2004 4 1 3 0 0.5 4 1 3 0 0.5 4 0 2 0 0 Origine 2002 2003 2004 Régional IRD PROOF Soutien campagne Européen * Autres * 0 16000 25000 17000 0 0 15000 8000 0 0 0 12000 0 0 0 2003 2004 Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2005 (prévu) 4 0 2 0 0 Total 2005 (demandé) 0 8000 2000 0 0 Total 16 2 10 0 1 o Budget complémentaire o 0 51000 35000 17000 0 détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2005 (demandé) Total ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 36 ALIS 32 22 0 0 54 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ? Non o Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) Non o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Oui o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? Non, pas encore. Cependant, notre banque de données (http://www.com.univmrs.fr/IRD/urcyano/bdd/diapazon/bddiapaz.htm) est prête pour l’essentiel à être portée sur la banque PROOF. Ce travail pourrait être mené à bien en 4 à 6 semaines par un technicien à plein temps. o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? 100 % o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? o Liste des publications Van den Broeck, N., T. Moutin, M. Rodier and A. Le Bouteiller. 2004. Seasonal variations of phosphate availability in the SW Pacific Ocean near New Caledonia. Mar. Ecol. Prog. Ser., 268 : 112. Berman-Frank, I., K. Bidle, L. Haramaty and P.G. Falkowski. 2004. The demise of the marine cyanobacterium, Trichodesmium spp., via autocatalysed cell death pathway. Limnol. Oceanogr., 49 : 997-1005. Dupouy-Douchement, C., G. Dirberg, M. Ténorio, J. Neveux et A. Le Bouteiller. Surveillance des Trichodesmium autour de la Nouvelle-Calédonie, du Vanuatu, de Fidji et de Tonga (1998-2004). 2004. Arch. Sciences de la Mer, N°7, 51p. Moutin, T., N. Van den Broeck, B. Beker, C. Dupouy, P. Rimmelin and A. Le Bouteiller. Phosphate availability controls Trichodesmium spp. biomass in the SW Pacific Ocean. Submitted to Mar. Ecol. Prog. Ser. Mari, X., L. Haramaty and I. Berman-Frank. Coupling between autocatalytic cell death and transparent exopolymeric particles production in the cyanobacterium Trichodesmium: implications for carbon export. Sumitted to Limnol. Oceanogr. o Liste des communications à des colloques internationaux Van de Broeck, N. T. Moutin, M. Rodier and A. Le Bouteiller. Does phosphate availability control the carbon cycle in the photic zone of the SW Pacific Ocean ? EGS, Nice, Mai 2002. Dirberg, G., C. Dupouy, M. Tenorio, J. Neveux and A. Le Bouteiller. Trichodesmium biomass from space in the oligotrophic waters of the South West tropical Pacific ocean: First results of the DIAPAZON program. 35th COSPAR Scientific Assembly, UNESCO, Paris, 18-25 Jul. 2004. ASLO 2005 Summer Meeting (SS20, Chairman A. Le Bouteiller, Co-chair C. Dupouy) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 37 Mulholland, M.R. N (C and P) cycling in communities dominated by the marine diazotroph, Trichodesmium (cette “tutorial communication” comportera des résultats de l’atelier Tricho Bleu). Raimbault, P. and N. Garcia. Nitrogen fixation and primary production in the South-Western Pacific Garcia, N. and P. Raimbault. Diazotrophs in the South West Pacific: Trichodesmium et al.? Neveux, J., M. Tenorio and C. Dupouy. Phycoerythrin of pelagic cyanobacteria in the South Western tropical Pacific Moutin, T. N. van den Broeck, B. Beker, C. Dupouy, P. Rimmelin and A. Le Bouteiller. Phosphate availability and the control of Trichodesmium spp. biomass in the SW Pacific Ocean Masotti, I., D. Ruiz-Pino and A. Le Bouteiller. Photosynthetic characteristics of Trichodesmium spp. in the SW Pacific. Dupouy, C., G. Dirberg, M. Tenorio, J. Neveux and A. Le Bouteiller. Satellite Trichodesmium optical signature in the South Western Pacific Le Bouteiller, A., C. Dupouy and M. Tenorio. Blooms of Trichodesmium : favourable or unfavourable issue for these organisms ? o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) 1) N. van den Broeck. Université de la Méditerranée. Rôle du phosphate dans le déclenchement et la limitation des efflorescences planctoniques dans les eaux du Pacifique tropical Sud Ouest : évaluation des conséquences sur le cycle biogéochimique du carbone. Directeur T. Moutin. Thèse soutenue le 22 déc. 2003. 2) I. Masotti-Muzzio. UPMC, Paris. Impact des efflorescences de cyanobactéries du genre Trichodesmium sur la pompe biologique et le cycle du carbone. Approche expérimentale et modélisation. Directeurs A. Le Bouteiller et D. Ruiz. Soutenance prévue en sept. 2005. 3) M. Tenorio. UPMC, Paris. Les cyanobactéries pélagiques en milieu tropical oligotrophe : occurrence, distribution, caractérisation et dynamique. Directeur J. Neveux. Soutenance prévue en sept. 2005. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 38 FLAMENCO2 I RESUMES Résumé étendu Le projet FLAMENCO2 a pour objectif d’observer et comprendre les variations saisonnières, interannuelles à décennales du cycle du CO2 océanique et des échanges air-mer de CO2 associés. Ces études, qui explorent le cycle naturel du carbone océanique et les perturbations anthropiques, concernent différentes régions océaniques, depuis les zones tropicales jusqu’aux hautes latitudes de l’hémisphère sud. Les zones d’études principales ont été l’océan indien sud, l’océan pacifique sud et l’océan atlantique nord. Des campagnes d’observations in-situ et des études numériques (inversions et extrapolation de pCO2) sont associées à ces études locales à régionales. Le projet implique 4 équipes et deux laboratoires de l’IPSL (l’OCEAN et le LSCE). Depuis 2002, les travaux menés dans FlamenCO2 ont permis d’accroître notre connaissance sur la variabilité des flux air-mer de CO2 et les mécanismes associés, depuis les échelles saisonnières jusqu’à la variabilité décennale et l’anthropocène. Les travaux ont porté sur des zones biogéochimiques contrastées, sub-tropicale, subantarctique et océan austral, mais les résultats marquant concernent surtout les analyses menées dans les hautes latitudes sud. Grâce (notamment) au projet FLAMENCO2, nous avons pu : mieux connaître la variabilité des flux air-mer en CO2 dans l’océan austral, de la saison à la décennie. En particulier, les travaux réalisés ont permis de corriger les climatologies de flux air-mer utilisée par la communauté scientifique pour l’océan austral. grâce à une combinaison de mesures océanographiques (ORE CARAUS) et d’inversions atmosphériques. quantifier, par bassin océanique, les flux air-mer moyens de CO2 ainsi que leur variations interannuelles, pour la période 1979-2003, grâce à l’inversion des données atmosphériques de CO2 et à l’utilisation de flux a priori utilisant les mesures océanographiques. assurer le suivi en continu du CO2 aux observatoires de l'Ile Amsterdam dans l’océan Indien et développer une instrumentation multi-traceurs plus précise pour la métrologie des gaz à effet de serre, ainsi des protocoles d'inter-comparaisons (ORE RAMCES). mettre au point une méthode d’extrapolation des flux air-mer de CO2 combinant mesures bateau et mesures satellitaires mettre en évidence l’influence des processus méso-echelle et des provinces biogéochimiques sur les caractéristiques des eaux de surface des océans de l’hémisphère sud (bouées CARIOCA). améliorer la connaissance de la variabilité à long terme de flux de CO2, de l’hydrologie, et des espèces planctoniques de la région de l’océan Atlantique Sud et de l’océan austral (campagnes ARGAU). Extended abstract The aim of FLAMENCO2 project is to observe and understand seasonal, inter-annual and decadal variations of the oceanic CO2 cycle and of air-sea CO2 exchange. This study addresses the issues of both natural and anthropogenic parts of the ocean carbon cycle. All oceans basins are studied from tropical to high latitudes oceans but a focus is put on South Indian ocean, South Pacific ocean and north Atlantic. A combination of in-situ atmospheric and oceanographic measurements, of pCO2 extrapolation and of inverse modelling of atmospheric transport is developed to achieve the estimation of CO2 air-sea fluxes from local to global scale and from seasonal to decadal. FLAMENCO2 project involves 4 teams from 2 research laboratories (OCEAN and LSCE). Since 2002, the work performed with FLAMENCO2 framework contributed to increase our knowledge on CO2 air-sea fluxes and the associated mechanisms. We addressed these issues at various temporal scales from seasonal to decadal and for different ocean basins. The focus was put on high latitudes of the southern hemisphere and more precisely the austral ocean. Thanks to FLAMENCO2 project it has been possible to : ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 39 Improve the knowledge of the variability of air-sea fluxes in austral ocean, from seasonal to decadal timescales. Using both inversion of atmospheric transport and oceanographic measurements (CARAUS network), pCO2 international inventories have been consistently updated. Quantify CO2 air-sea fluxes, basin per basin, from 1979 to 2003 using inversion of atmospheric CO2 observations and prior flux estimates using oceanographic data. A focus was put on interannual variations and long-term mean exchange per basin. Perform continuous measurements of atmospheric CO2 at Amsterdam Island (Indian ocean) and develop a multi-gaz high precision instrumentation to monitor greenhouse gases, with calibration protocols. Develop a methodology to extrapolate oceanographic measurements using satellite data Show the influence of mesoscale processes and of biogeochemical regions on characteristics of surface water of southern oceans (CARICA buoys). Improve the knowledge of air-sea CO2 fluxes, hydrology and plankton biology in the regions of South Atlantic and austral oceans (ARGAU cruises) III BILAN SCIENTIFIQUE Depuis 2002, les travaux menés dans FlamenCO2 ont permis d’accroître notre connaissance sur la variabilité des flux air-mer de CO2 et les mécanismes associés, depuis les échelles saisonnières jusqu’à la variabilité décennale et l’anthropocène. Les travaux ont porté sur des zones biogéochimiques contrastées, sub-tropicale, subantarctique et océan austral, mais les résultats marquant concernent surtout les analyses menées dans les hautes latitudes sud. Le projet FLAMENCO2 est divisé en trois parties : mesures atmosphériques (WP1), Mesures océanographiques (WP3 & 4) et modélisation inverse (WP2). ---> Au niveau des mesures atmosphériques (WP1), nous avons poursuivi l’effort de suivi à long terme du CO2 atmosphérique réalisé dans le cadre de l’ORE-RAMCES, Les actions engagées dans le cadre de FLAMENCO2 nous ont permis de réaliser : - le suivi en continu du CO2 aux observatoires de l'Ile Amsterdam et Mace Head. Le taux de croissance du CO2 à l'Ile Amsterdam a atteint un record en 2003 (+2.3 ppm). Par rapport au taux moyen, le taux de croissance observé en 2003 à l'Ile Amsterdam représente une accumulation supplémentaire de 1.7 GtC dans l'atmosphère. Pour comprendre l'origine de cette anomalie nous devons chercher des informations complémentaires. Ainsi, on observe également des fortes croissances du CO et de l'hydrogène à Mace Head en 2002-2003 [Simmonds et al., Soumis]. Le mécanisme en cause est donc en partie commun à ces différents gaz. D'autre part l'analyse préliminaire des mesures satellite indique un nombre important de feux de biomasse dans les zones boréales. Le nombre important de feux aux hautes latitudes pourrait donc expliquer tout ou partie de l'anomalie de CO2 en 2002-2003. Cette hypothèse est compatible avec des augmentations corrélées de CO et H2, gaz également émis par les feux. - le développement d'une instrumentation multi-traceurs plus précise, et des protocoles d'intercomparaisons. Les gradients régionaux de CO2 induits dans l'atmosphère par les échanges avec les océans sont relativement faibles (<1 ppm). Cela nous oblige à mettre en place un réseau de mesure précis et intercalibré à 0.1 ppm près. En dépit du côté peu valorisable en termes de publications de cet effort, le LSCE coordonne le programme d'intercomparaison européens TACOS-Infrastructure [Schmidt et al., 2003]. Nous avons ainsi mis en évidence des différences systématiques de quelques dizièmes de ppm entre les instituts [Levin et al., 2003]. Le projet FLAMENCO2 nous a permis d'accentuer cet effort dans l'hémisphère Sud avec le CSIRO (Cape-Grim, Australie) et le CSIR (Cape Point, Afrique du Sud). Les mesures effectuées mettent ainsi en évidence que la différence systématique des mesures de CO2 dans des échantillons d'air entre le LSCE et le CSIRO a été réduite ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 40 de 0.2 ppm en 2002 à environ 0.1 ppm en 2003. En plus du CO2 nous analysons sur les échantillons d'air du réseau RAMCES les teneurs en CH4, N2O, SF6 et des isotopes du CO2. La mesure systématique du CO est opérationnelle depuis février 2003. Nous analysons ainsi près de 2000 échantillons d'air par an prélevés régulièrement dans les observatoires ainsi que dans des sites de surface. ---> En ce qui concerne les mesures océanographiques, l'analyse de mesures bateau au Sud de la Tasmanie et de la Nouvelle Zélande (WP3), le déploiement de bouées dérivantes CARIOCA (WP3) et les campagne MINERVE et OISO, représentées sur la figure 1a, nous ont permis : - de mettre au point une méthode d’extrapolation combinant mesures bateau et mesures satellitaires en 1998 et 1999 entre 45S et 60S, au sud de la Tasmanie et Nouvelle Zélande. Pour cela, nous avons schématisé les phénomènes biogéochimiques dominant la variabilité de pCO2 en considérant des régressions linéaires saisonnières pCO2/Chlorophylle (Chl) et pCO2/température de surface (SST) dans des provinces biogéochimiques de taille variable temporellement. Il est apparu peu de corrélation entre la variabilité de pCO2 et la position des fronts hydrologiques. Dans les zones à forte Chl, la variabilité de pCO2 est principalement controlée par l’activité biologique et pCO2 et Chl sont anticorrélés. Au nord du front polaire, les processus de mélange dominent l’effet thermodynamique de sorte que pCO2 apparaît non corrélé ou anticorrélé à la SST. Au sud du front polaire pCO2 varie peu. A l'aide des mesures satellitaires de Chl et SST, nous avons estimé sur la région (125°E-155°W ;45S60S) un flux de CO2 annuel absorbant de 0.08PgC/an soit un facteur 1.6 plus faible que le flux estimé avec les mêmes coefficients d'échange à partir de la climatologie de pCO2 de Takahashi et al. (2002) généralement prise comme référence. - de mettre en évidence l’influence des processus méso-echelle et des provinces biogéochimiques sur les caractéristiques des eaux de surface. Pour cela, huit bouées dérivantes CARIOCA ont été déployées depuis 2001 dans la zone subantarctique (SAZ) de l’océan Sud, fournissant 42 mois de séries continues de mesures horaires de température, salinité, vent, pCO2 et fluorescence dans l’océan Indien, l’océan Pacifique et plus récemment l’océan Atlantique entre 42°S et 52°S. Les bouées ont échantillonné les eaux de plusieurs provinces biogéochimiques (telles que définies par Longhurst et à partir des Chl et SST satellitaires comme dans notre étude au Sud de la Tasmanie). Les pCO2 sont très variables, et mettent en évidence une forte influence des processus mésoéchelle à la surface de l’océan et des caractéristiques des provinces biogéochimiques. Dans toutes les régions échantillonnées, l’océan est un puits pour le CO2 atmosphérique : le flux varie de 0 à -12 mmol m-2 jour-1 et est en moyenne de -6.4 mmoles m-2 jour-1. - de mieux connaître la variabilité des flux air-mer en CO2 dans l’océan austral, de la saison à la décennie. En particulier, les mesures acquises pendant l’hiver austral nous ont montré que, durant cette saison, l’océan austral est une source importante. Nous avons estimé sur l’année un puits de CO2 océanique modeste (env. -0.1 Pg C/an) comparé à que ce qui avait été évalué jusqu’à présent à partir des données océaniques (env. -0.4 PgC/an). En cela, les nouvelles analyses rejoignent les résultats obtenus avec les méthodes d’inversions (WP1) et permettent donc de corriger la climatologie de flux air-mer utilisée dans le monde entier (Takahashi et al., 2002). Concernant la variabilité interannuelle, nous avons observé sur plusieurs années des changements très prononcés du puits de CO2 et des propriétés biogéochimiques (au niveau régional) qui ne sont pas sans rappeler l’existence de variations interannuelles parfois importantes (0.5 Pg/an) telles qu’estimées par les inversions pour l’ensemble de la zone australe. En particulier, un événement marquant a été observé et analysé durant l’été austral 1998, juste après le fort ENSO de 1997. Dans l’océan indien austral, au sud du Front Polaire, l’océan était anormalement chaud, la production primaire plus élevée, les concentrations en silicates extrêmement faibles et le puits océanique de CO2 intensifié. Le lien avec l’ENSO a été suggéré (transfert d’anomalies interhémisphériques via le « pont atmosphérique »). L’origine d’une forte production primaire et du fort puits de CO2 restent à démontrer quantitativement ; des applications numériques sont en cours pour évaluer l’effet de la couverture nuageuse et de la lumière disponible. Sur des échelles de temps plus longues, et en prenant soin d’utiliser des données pour des périodes ne présentant pas d’anomalie majeure, nous avons pu évaluer l’accroissement du pCO2 dans ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 41 les eaux de surface sur une dizaine d’années dans l’océan indien sud (1991-2000, au sud de 20°S): en été comme en hiver, l’accroissement de CO2 océanique est assez proche de l’accroissement atmosphérique. En ce qui concerne les eaux subtropicales du sud, ce résultat rejoint les analyses obtenues sur les sites JGOFS dans l’hémisphère nord (BATS et HOT). Dans les eaux subantarctiques et polaires, le résultat est nouveau et suggère de réviser les facteurs de normalisation utilisés pour établir les climatologies de pCO2 océanique. Il reste à évaluer si cette tendance est confirmée sur une période plus longue. Enfin, nous avons porté nos efforts sur l’estimation de la distribution de carbone anthropogénique dans l’océan indien sud. Les méthodes diagnostiques classiquement utilisées ont été révisées pour, en particulier, prendre en compte des niveaux de sous-saturation en oxygène réalistes dans les eaux de surface antarctiques: cela a eu pour conséquence de tripler les inventaires de carbone anthropogénique dans les masses d’eau au sud du front polaire. Ce résultat obtenu à l’échelle régionale (radiale Antarctique-Afrique) conduirait à des changements importants pour le bilan de carbone global (e.g. bilan IPCC) s’il s’avère extrapolable à l’ensemble de l’océan austral. ---> Les inversions atmosphériques permettent d’utiliser l’ensemble des données atmosphériques de [CO2] et de mesures océanographiques de pCO2 du projet (au travers des bases de données) pour contraindre les flux de surface air-terre et air-mer, grâce à un modèle de transport atmosphérique. En ce sens c’est un outil unique d’intégration de l’information. Au cours de la période 2002-2005, nous avons continué le développement du modèle inverse d’optimisation des flux de CO2 développé dans Bousquet et al. (2000). En particulier, nous avons raffiné la résolution spatiale des inversions et étendu la période d’optimisation jusqu’à l’année 2003. Ces développements nous ont permis de dégager quelques conclusions importantes : - Les flux continentaux sont deux à trois fois plus variables inter-annuellement que les flux air-mer. La phase des flux continentaux globaux est principalement déterminée par les écosystèmes tropicaux et l’amplitude par les écosystèmes tropicaux et par ceux de l’hémisphère nord. - Pour les flux air-mer, on trouve une variabilité interannuelle plus forte aux tropiques et dans l’hémisphère sud (±0.30 GtC/an) comparé aux moyennes et hautes latitudes de l’hémisphère nord (±0.15 GtC/an). Les océans sub-tropicaux présente la plus grande variabilité interannuelle avec le pacifique équatorial. La variabilité dans l’austral est répartie sur les trois bassins alors que celle des océans sub-tropicaux est déterminée par les océans pacifique (±0.25 Gt/an) et indien (±0.15 GtC/an). L’océan austral est généralement un puits (-0.2 GtC/an en moyenne) mais peut être une petite source de CO2 pendant plusieurs années, comme entre 1985 et 1990. La zone puits est principalement le pacifique austral sur sa partie ouest. Les océans sub-tropicaux sub-antarctique de l’hémisphère sud sont un puits de 1.0 GtC/an en moyenne, pour 2/3 du à l’océan Indien sud (-0.7 GtC/an), région étudiée par le WP4. On remarque que les variations interannuelles sont déterminées surtout par le pacifique sud alors que le puits est surtout du à l’océan indien entre 15° et 50°S. - Les océans de l’hémisphère nord présentent une variabilité globale de ±0.15 GtC/an due plus au Pacifique nord (±0.12 GtC/an) qu’à l’Atlantique Nord (±0.09 GtC/an). Cependant, le puits total de ces deux bassins (-1.4 GtC/an) est pour 60% en moyenne dans l’Atlantique nord et 40% dans le Pacifique nord. Dans l’Atlantique, la variabilité interannuelle est surtout due à la zone entre 35° et 50° nord alors que dans le Pacifique, c’est toute la zone entre 15 et 50° nord qui contribue à la variabilité. Concernant le puits moyen, c’est la zone intermédiaire du pacifique (35°-50°N) qui est responsable de la plus grande part du puits (60%) alors que c’est toute la zone au nord de 35°N, et plus précisément la partie est de cette zone qui est responsable du puits dans l’Atlantique nord (50% environ du puits total). Nous avons commencé des comparaisons entre les mesures océanographiques du WP4 et les résultats des inversions. Ce travail sera poursuivi et prendra d’autant plus son sens que plus d’années de mesures seront disponibles. La figure 1b présente une telle comparaison pour la région de l’océan indien sud. Excepté Janvier 1998, les flux sont en assez bon accord pour les autres périodes. Cette toute première étape concernant l’océan austral est encourageante et doit être poursuivie par des études sur les mécanismes qui contrôlent la variabilité du flux. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 42 AIM-2004 Obs-OISO Figure 1a : Localisation de l’ensemble des mesures océanographiques et atmosphériques faites pendant la période 2002-2005 dans le cadre du projet FLAMENCO2 pour la zone de l’hémisphère sud. Figure 1b : Comparaison des flux air-mer de CO2 estimés dans le secteur indien de l’océan austral soit à partir des observations in-situ (données OISO), soit par une méthode d’inversion de données atmosphériques et du modèle de transport LMDZ (AIM, Bousquet, pers. comm. 2004 ; voir rapport du Groupe de Travail 1/FlamenCO2). Les flux mensuels (exprimés en mmol/m2/jour) de l’inversion ont été normalisés à la surface océanique du secteur indien austral (10.18 millions de km2). L’ensemble des mesures et analyses faites dans FLAMENCO2 fournit de nouvelles informations pour contraindre les modèles d’inversions atmosphériques (flux a priori), et offrent de nouveaux champs de validation pour les modèles 1D et 3D océaniques (forcés ou couplés) à différentes échelles de temps ainsi que pour les modèles de climat. III BILAN FACTUEL (pas de limitation de taille) o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) Chercheurs ITA Thésitifs+Postdocs Post-doc Participation étrangère 2002 2003 2004 2005 (prévu) 3.1 2.7 2.5 - Total 3.8 3.5 3.1 - 3.9 3.1 3.7 - 4.1 3.1 3.6 - 2002 2003 2004 Total - 2005 (demandé) - - - 30 84 73 12 40 15 30 84 73 12 40 25.8 40 30 104 73 12 40 25.8 40 35.7 56 73 12 40 25.8 40 125.7 328 292 48 200 92.4 120 14.9 12.4 12.9 - o Budget complémentaire (k€) Origine Régional National* PROOF – Flamenco2 INSU (CSOA inclus) IFRTP/IPEV IPSL CEA CNES MRT-ORE - ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 43 Soutien campagne Européen * AEROCARB TACOS CAVASOO CARBOEUROPE-IP CARBOOCEAN-IP Autres * Calcul CEA o 46 75 30 46 75 30 30 250 250 200 2003 2004 30 390 300 92 150 60 60 390 1000 détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau Marion-Dufresne Astrolabe 2002 54 63 25 60 37 50 2005 Total (demandé) 44 160 60 233 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ? Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? Les études menées dans FlamenCO2 s’appuient sur le Service d’Observation OISO (labellisé S.O. en Juillet 1997) et sur le S.O. RAMCES (labellisé en 1995). Les mesures océanographiques OISO sont réalisées à bord du Marion-Dufresne dans l’Océan Indien Sud et les campagnes MINERVE à bord de l’Astrolabe entre la Tasmanie et la Terre Adélie. Ces deux projets sont associés dans l’ORE CARAUS depuis 2003. Depuis 2004, nos analyses portent également sur la zone Atlantique Nord à l’aide des mesures réalisées dans le cadre du programme SURATLANTE (faisant partie du réseau ORE/SSS). Les mesures atmosphériques utilisées dans le projet FLAMENCO2 s'appuient sur l'ORE RAMCES (Réseau Atmosphérique de Mesure des Composés à Effet de Serre), et sur le programme observatoire 416 (RAMCES-ANTAR) de l'IPEV. Pour les thématiques scientifiques développées par le projet FLAMENCO2 il est indispensable de s'appuyer sur des séries de mesure longues et précises, acquises dans le cadre des ORE. o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) Le projet FLAMENCO2 est parfaitement intégré dans la communauté internationale du carbone à travers plusieurs projets européens, dont NOCES (5e PCRD), CARBOEUROPE-IP et CARBOOCEAN-IP du 6e PCRD. Les chercheurs de FLAMENCO2 participent activement à ces deux projets. Il faut rappeler aussi que ces deux projets représentent plusieurs millions d’euros pour les équipes participant à FLAMENCO2. Etant donné l’investissement nécessaire pour mettre en œuvre de telles collaborations, le projet FLAMENCO2 devra désormais être compris comme une déclinaison française d’une partie de ces projets européens. En particulier, la structure de FLAMENCO2 sera revue pour découler de celle de CARBOOCEAN. Au niveau international, les campagnes que nous réalisons et les résultats des analyses représentent un complément indispensable pour la synthèse des observations du CO2 océanique, dont l’organisation de type réseau est suivie à l’UNESCO (Intergovernmental Oceanographic Commission, International ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 44 Ocean Carbon Coordination Project, http://ioc.unesco.org/ioccp). Les résultats de nos analyses, tant dans les hautes latitudes sud (OISO, MINERVE) que dans l’atlantique nord (SURATLANTE) ou que les bouées CARIOCA sont importants pour la validation des modèles développés dans le cadre du projet européen NOCES o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? FLAMENCO2 a permis d’entretenir et de renforcer des collaborations françaises et internationales déjà existantes. A titre d’illustration, nous avons participé à la synthèse globale des données CO2 océaniques qui a conduit à la première climatologie mensuelle des flux air-mer de CO2. En particulier, nos observations menées depuis le début de l’opération (Fraise puis FlamenCO2) ont permis d’accroître considérablement le nombre de données dans une région peu observée. Ces données sont par ailleurs, disponibles pour la communauté internationale dans les bases de données appropriées. Etant donnée la charge de travail des chercheurs, le meilleur moyen de démarrer des collaborations internationales serait de d’encadrer des postdocs communs à deux laboratoires souhaitant collaborer. Malheureusement, les financements associés au programme PROOF ne permettent pas de faire cela. o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? Les données OISO, et les données MINERVE, ne sont pas sur la base de données PROOF ; pour des raisons de non-multiplication (non-prolifération) des sites, nous avons préféré établir un lien entre la BD-PROOF et les bases de données où elles sont disponibles et certainement plus accessibles à la communauté internationale : base de données IPSL et base de données CDIAC. Il en va de même pour les données atmosphériques de RAMCES (WP2) qui sont disponibles sur les bases de données internationales (WMO et GLOBALVIEW-CO2). Les données atmosphériques et océanographiques sont donc utilisées par les inversions atmosphériques, directement pour les données atmosphériques, et comme information a priori sur la distribution spatio-temporelle des flux de surface pour les données océanographiques (DpCO2, Takahashi et al., 2002). Les bases IPSL et CDIAC sont régulièrement alimentées une ou deux fois par an, suivant l’actualisation des dépouillements de données. o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? Les bases IPSL et CDIAC sont régulièrement alimentées une ou deux fois par an, suivant l’actualisation des dépouillements de données. Les données ARGAU devraient être mises sur la BD PROOF prochainement. Les données des bouées CARIOCA seront mises sur la BD PROOF après publication d’une synthèse. o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? Non o Liste des publications (uniquement rang A) : Le Quere, C., O. Aumont, L. Bopp, P. Bousquet, P. Ciais, R. Francey, M. Heimann, C.D. Keeling, R.F. Keeling, H. Kheshgi, P. Peylin, S.C. Piper, I.C. Prentice, and P.J. Rayner, Two decades of ocean CO2 sink and variability, Tellus B, 55 (2), 649-656, 2003. Bousquet, P., P. Peylin, P. Ciais, C. Le Quere, P. Friedlingstein, and P.P. Tans, Regional changes in carbon dioxide fluxes of land and oceans since 1980, Science, 290 (5495), 1342-1346, 2000. Peylin, P., D. Baker, J. Sarmiento, P. Ciais, and P. Bousquet, Influence of transport uncertainty on annual mean and seasonal inversions of atmospheric CO2 data, J. Geophys. Res.-atmos., 107 (D19), 2002. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 45 Peylin, P., P. Bousquet, Ciais P., Inverse modeling of atmospheric carbon dioxide fluxes - Response (vol 294, pg U1, 2001), Science, 294 (5550), 2292-2292, 2001. Peylin, P., P. Bousquet, C. Le Quere, S. Sitch, P. Friedlingstein, G. McKinley, N. Gruber, P. Rayner, and P. Ciais, Multiple constraints on regional CO2 flux variations over land and oceans, Glob. Biogeochem. Cycl., 19, doi:10.1029/2003GB002214, 2005. Gurney, K.R., R.M. Law, A.S. Denning, P.J. Rayner, D. Baker, P. Bousquet, L. Bruhwiler, Y.H. Chen, P. Ciais, S. Fan, I.Y. Fung, M. Gloor, M. Heimann, K. Higuchi, J. John, T. Maki, S. Maksyutov, K. Masarie, P. Peylin, M. Prather, B.C. Pak, J. Randerson, J. Sarmiento, S. Taguchi, T. Takahashi, and C.W. Yuen, Towards robust regional estimates of CO2 sources and sinks using atmospheric transport models, Nature, 415 (6872), 626-630, 2002. Gurney, K.R., R.M. Law, A.S. Denning, P.J. Rayner, D. Baker, P. Bousquet, L. Bruhwiler, Y.H. Chen, P. Ciais, S.M. Fan, I.Y. Fung, M. Gloor, M. Heimann, K. Higuchi, J. John, E. Kowalczyk, T. Maki, S. Maksyutov, P. Peylin, M. Prather, B.C. Pak, J. Sarmiento, S. Taguchi, T. Takahashi, and C.W. Yuen, TransCom 3 CO2 inversion intercomparison: 1. Annual mean control results and sensitivity to transport and prior flux information, Tellus B, 55 (2), 555-579, 2003. Gurney, K.R., R.M. Law, A.S. Denning, P.J. Rayner, B.C. Pak, D. Baker, P. Bousquet, L. Bruhwiler, Y.H. Chen, P. Ciais, I.Y. Fung, M. Heimann, J. John, T. Maki, S. Maksyutov, P. Peylin, M. Prather, and S. Taguchi, Transcom 3 inversion intercomparison: Model mean results for the estimation of seasonal carbon sources and sinks, Global. Biogeochem. Cycles, 18 (1), 2004. Biraud S., Ciais P., Ramonet M., Simmonds P., Kazan V., Monfray P., et Jennings S. J.: Sources of carbon dioxide, methane, nitrous oxide, and chloroform over Ireland inferred from Radon-222 and Radon-220 at Mace Head, Tellus, 54(1), 41-60, 2002. Chevillard, A., P. Ciais, U. Karstens, M. Heimann, M. Schmidt, I. Levin, D. Jacob, R. Podzun, V. Kazan, and E. Weingartner, 2002. Transport of 222Rn using the on-line regional scale model REMO: A detailed comparison with measurements over Europe. Tellus, 54B, 850-871. Derwent R., Ryall D., Manning A., Simmonds P., O'Doherty S., Biraud S., Ciais P., Ramonet M. and Jennings S., Continuous observations of carbon dioxide at Mace Head, Ireland from 1995 to 1999 and its net European ecosystem exchange, Atmospheric Environment,36, 2799-2807, 2002. Ramonet M., Ciais P., I. Nepomniachii, D. Picard, V. Kazan, O. Kolle, J. Lloyd, K. Sidorov, and E.D. Schulze, Three years of aircraft CO2 and isotope measurements over Fyodorovskoye in European Russia, Tellus, 54B, 713-734, 2002. Levin I., P. Ciais, R. Langenfelds, J. Llyod, M. Ramonet, K. Sidorov, M. Schmidt, E.D. Schulze, N. Tschebakova, N.N. Vygodskaya, Two years of trace gas observations over the EURO-Siberian domain derived from aircraft sampling - a concerted action, Tellus, 54B, 696-712, 2002. Ciais, P. and I. Xueref, 2004. Stratégie de mesure des gaz atmosphériques à longue durée de vie, Belin ed., Sous presse. Bergamaschi, P., M. Krol, F. Dentener, A. Vermeulen, F. Meinhardt, R. Graul, M. Ramonet, W. Peters, and E.J. Dlugokencky, Inverse modelling of national and European CH4 emissions using the atmospheric zoom model TM5, Atmos. Chem. Phys. Disc., 2005. Simmonds, P.J., A.J. Manning, R.G.Derwent, P. Ciais, M. Ramonet, V. Kazan, and D. Ryall. A burning question. Can recent growth rate anomalies in the greenhouse gases be attributed to largescale biomass burning events?, Submitted to Atmospheric Environment. Sturm P., M. Leuenberger, J. Moncrieff, and M. Ramonet, Atmospheric O2, CO2 and d13C observations from aircraft sampling over Griffin, UK , Submitted to J.Geophys. Res. Sturm P., M. Leuenberger, and M. Schmidt, Atmospheric O2, CO2 and d13C measurements from the remote sites Jungfraujoch, Switzerland, and Puy de Dôme, France, Submitted to J.Geophys. Res. Takahashi, T., S C. Sutherland, C. Sweeney, A.Poisson, N.Metzl, B.Tilbrook, N.Bates, R.Wanninkhof, R.A. Feely, C.Sabine and J.Olafsson and Y. Nojiri, 2002. Global Sea-Air CO2 Flux Based on Climatological Surface Ocean pCO2, and Seasonal Biological and Temperature Effect. Deep Sea Res. II, Vol 49, N 9-10, 1601-1622. Le Quéré C. and N. Metzl, 2003. Natural processes regulating the oceanic uptake of CO2. In « The Global Carbon Cycle : Integrating Humans, Climate, and the Nartural World », (C.B.Field and M.R.Raupach eds.) SCOPE 62, Island Press, Washington, D.C. pp 243-255. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 46 Beucher, C., P. Treguer, A.-M. Hapette, R. Corvaisier, N. Metzl and J-J. Pichon, 2004. Intense summer Si-recycling in the surface Southern Ocean. Geophys. Res. Letters., Vol 31, L09305, doi 10.1029/2003GL018998. Jabaud-Jan A., N.Metzl, C.Brunet, A.Poisson and B.Schauer, 2004. Variability of the Carbon Dioxide System in the Southern Indian Ocean (20°S-60°S): the impact of a warm anomaly in austral summer 1998. Global Biogeochemical Cycles, Vol. 18, No. 1, GB1042,10.1029/2002GB002017. Pasquer B., Laruelle G.-G., Goosse H. , Becquevort S., Schoemann V., Lancelot C., 2005. Linking Ocean Biogeochemical Cycles and Ecosystem Structure and Function: Results of the Complex Swamco-4 Model. Journal of Sea Research, 53: 93-108 Lo Monaco C., N. Metzl, A. Poisson, C. Brunet and B. Schauer, 2005. Anthropogenic CO2 in the Southern Ocean : distribution and inventory at the Indo-Atlantic boudary (WOCE line I6), Journal Geophys. Res. (in press). Lo Monaco C., C. Goyet, N. Metzl, A. Poisson and F. Touratier, 2005. Distribution and inventory of anthropogenic CO2 in the Southern Ocean : comparison of two data-based methods. Journal Geophys. Res. (in press) Metzl, N., C.Brunet, Jabaud-Jan A, A.Poisson and B.Schauer, 2005. Summer and winter air-sea CO2 fluxes in the Southern Ocean. Deep Sea Res. (in rev.) Pasquer, B., H. Goosse, N. Metzl and C. Lancelot, 2005. Testing a 1D coupled physicalbiogeochemical model in the Open Ocean Zone of the Southern Ocean for understanding the seasonal and interannual variability of air-sea CO2 fluxes. Deep-Sea Res. (in rev.). Bakker, D.C.E., J. Etcheto, J. Boutin, and L. Merlivat, Variability of surface-water fCO2 during seasonal upwelling in the equatorial Atlantic Ocean as observed by a drifting buoy, Journal of Geophysical research, 106, 9241-9254, 2001. Bates, N.R., and L. Merlivat, The Influence of Short-term Wind Variability on Air-Sea CO2 Exchange , Geophysical Research Letter, 28, (17), 3281-3284, 2001. Boutin, J., J. Etcheto, L. Merlivat, and Y. Rangama, Influence of gas exchange coefficient parameterisation on seasonal and regional variability of CO2 air-sea fluxes, Geophysical Research Letter, 29/8, 2002. Cosca, C.E., R.A. Feely, J. Boutin, J. Etcheto, M.J. McPhaden, F.P. Chavez, and P.G. Strutton, Seasonal and interannual CO2 fluxes for the central and eastern equatorial Pacific Ocean as determined from fCO2-SST relationships, Journal of Geophysical research, 108, 3278, doi:10.1029/2000JC000677, 2003. Feely, R.A., J. Boutin, C.E. Cosca, Y. Dandonneau, J. Etcheto, H.Y. Inoue, M. Ishii, C.L. Quere, D. Mackey, M.M. Phaden, N. Metzl, A. Poisson, and R. Wanninkhof, Seasonal and Interannual Variability of CO2 in the equatorial Pacific, Deep Sea Research Part II: Topical Studies in Oceanography, 49 (13-14), 2443-2469, 2002. Hood, E.M., R. Wanninkhof, and L. Merlivat, Short timescale variations of f CO2 in a North Atlantic warm-core eddy: Results from the Gas-Ex 98 carbon interface ocean atmosphere (CARIOCA) buoy data, Journal of Geophysical Research , 106, 2561-2572, 2001. Memery L., Levy M., Verant S., and L. Merlivat, The relevant time scales in estimating the air-sea CO2 exchange in a mid latitude region, Deep Sea Research II, 49, 2067-2092, 2002. Orr, J.C., E. Maier-Reimer, U. Mikolajewicz, P. Monfray, J.L. Sarmiento, J.R. Toggweiller, N.K. Taylor, J. Palmer, N. Gruber, C.L. Sabine, C.L. Quere, R.M. Key, and J. Boutin, Estimates of anthropogenic carbon uptake from 3-D global ocean models, Global Biogeochemical Cycles, 15, 4360, 2001. Rangama, Y., J. Boutin, J. Etcheto, L. Merlivat, T. Takahashi, B. Delille, M. Frankignoulle, and D.C.E. Bakker, Variability of net air-sea CO2 flux inferred from in-situ and satellite measurements in the Southern Ocean south of Tasmania and New Zealand, Journal of Geophysical research (version révisée resoumise), Mars 2005. o Liste des communications à des colloques internationaux Carouge, C., Bousquet P., P. Peylin, P. Rayner, F. Hourdin, L. Rivier and P. Ciais, April 2004 (oral), Daily European CO2 sources and sinks inferred by inversion of atmospheric transport, European Geophysical Union fall meeting (EGU), Nice, France. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 47 Bousquet P., P. Peylin, P. Rayner, C. Carouge, L. Rivier and P. Ciais, December 2002 (oral), Daily European CO2 sources and sinks inferred by inversion of atmospheric transport, American Geophysical Union fall meeting (AGU), San Fransisco, USA. Ramonet M., Trace gases monitoring at Amsterdam Island and regional CO2 fluxes, 25th Cape Point Anniversary, Cape Town, Afrique du Sud, 3-4 sept. 2002. Ramonet M., Suivi des gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, SF6) et estimation des flux régionaux. Séminaire au LPCE, Université d'Orléans, 6 février 2003. Ramonet M., Réseau Atmosphérique de Mesure des Composés à Effet de Serre, Conférence grand public, AFITE, 21 octobre 2003. Ramonet, M., Les sources et puits de gaz à effet de serre CO2, CH4, N2O, SF6, Conférence grand public, Salon Pollutec, 5 décembre 2003. Braud H., Bousquet P., Sarda-Esteve R., Ramonet M., and Ciais P. Mesure du rapport CO/CO2 autour de l'agglomération parisienne. Ateliers Expérimentation et Instrumentation, Paris, 23-24 mars 2004. Jourd'heuil, L., C. Messager, M. Schmidt, M. Ramonet, O. Cloue, and D. Eppellé, Observatoire de mesures de gaz à effet de serre (CO2, CH4, SF6 & N2O) à partir d'une tour de très grande hauteur à Orléans, France, Ateliers Expérimentation et Instrumentation, Paris, 23-24 mars 2004. Ramonet, M., M. Schmidt, L. Jourd'heuil, and P. Ciais, Le Réseau Atmosphérique de Mesure des Composés à Effet de Serre (SO/ORE RAMCES), Ateliers Expérimentation et Instrumentation, Paris, 23-24 mars 2004. Ramonet, M. Cycle du carbone et changements climatiques, Conférence grand public, MarionDufresne-TAAF, mars 2004. Ramonet et al., 2004, Scalar concentration measurements from tall towers and airplanes, Projet CarboeuropeIP-Régional, Toulouse, France, 27-29 Septembre 2004 Ramonet et al., 2004, Analysis of the CO2 airborne measurements at Fyodorovskoe (TVR) and UbsNur (UBS), Meeting Annuel TCOS-Siberia, Capri, Italie, 8-9 Novembre 2004. Valant C. et al.. Mesures par chromatographie en phase gazeuse des espèces CO2, CH4, N2O, SF6 et CO présentes à l'état de trace dans l'atmosphère (Poster). Ateliers Expérimentation et Instrumentation, Paris, 23-24 mars 2004. Xueref, I., C. Messager, D. Filippi, M. Ramonet, P. Bousquet and P. Ciais, 2004. Variability of atmospheric CO2 over Europe : analysis of the CAATER campaigns. EGS Spring meeting, Nice, 2530 avril 2004, Geophys. Res. Abstracts, 6, 04542. CHIOTTO - A European network of tall towers observing multiple greenhouse species: progress and first results, 2005, A. Vermeulen, P. van den Bulk, P. Jongejan, A. Manning, R. Krause, E. Popa, M. Schmidt, C. Messager, M. Ramonet, Z. Barzca, L. Haszpra, J. Moncrieff, A. Bath, A. Lindroth, R. Valentini, P. Stefani, J. Morgui, EGU. Ramonet et al., 2005, Profil verticaux réguliers des gaz à effet de serre de l'Atlantique à la Sibérie, Ateliers d'Expérimentation et d'Instrumentation, Toulouse, France, 8-9 février 2005. Xueref I., Ramonet, M., et al., Etude de la variabilité régionale du CO2 atmosphérique en Europe à travers des campagnes aéroportées intensives, , Ateliers d'Expérimentation et d'Instrumentation, Toulouse, France, 8-9 février 2005. J. Boutin, L.Merlivat, J.Etcheto, K.Currie, Seasonal variability of fCO2and air-sea CO2 fluxes in the subantarctic zone of the Southern Ocean, International SOLAS conference, Halifax (Canada), 13-16 Octobre. J. Boutin, Rangama, Etcheto, Merlivat, Takahashi, Dellile, Bakker, Frankignoulle, Air-sea CO2 fluxes in the Southern Ocean inferred from satellite data, Ocean Science meeting, Portland (USA), 2630/01/2004. J. Boutin, J. Etcheto, L. Merlivat, On the use of sea surface salinity to interpret variability of air-sea CO2 fluxes in the Southern Ocean, Aquarius-SMOS-Hydros Joint Science and Implementation workshop, Miami (USA), 20-22/04/2004. J. Boutin, Y. Rangama, J. Etcheto, L. Merlivat, T. Takahashi, M. Frankignoulle and B. Delille, Airsea CO2 fluxes in the Southern Ocean inferred from satellite data, ‘A Sea of change: JGOFS accomplishments and the future of Ocean Biogeochemistry’ conference, Washington, May 5-8, 2003. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 48 J. Etcheto, J. Boutin, Y. Rangama and L. Merlivat, Recent results from CARIOCA drifters in the Southern Ocean, ‘A Sea of change: JGOFS accomplishments and the future of Ocean Biogeochemistry’ conference, Washington, May 5-8, 2003. J. Boutin, Y. Rangama, J. Etcheto, L. Merlivat, T. Takahashi, M. Frankignoulle and B. Delille, Variability of air-sea CO2 fluxes in the Southern Ocean inferred from CARIOCA drifters, ships and remotely sensed measurements, OCEANS: Ocean Biogeochemistry and Ecosystem Analysis Open Science conference, Paris, January 7-10, 2003. L.Merlivat, Measurements of the air-sea flux and the partial pressure of CO2 at the sea surface by autonomous drifting or moored platforms: CARIOCA buoys , Autonomous and Lagrangian platforms and sensors (ALPS) workshop,, March 31-April2, 2003, La Jolla,California, USA (Invited). J. Boutin, Y. Rangama, J. Etcheto, L. Merlivat, T. Takahashi, B. Delille and M. Frankignoulle, Airsea CO2 fluxes inferred from in situ and remotely sensed parameters in the Southern Ocean, 6th conference internationnale du CO2, 1-5 Octobre 2001, Sendai, Japon (Actes). J. Boutin, Y. Rangama, J. Etcheto, L. Merlivat, T. Takahashi, B. Delille and M. Frankignoulle, Airsea CO2 fluxes inferred from in situ and remotely sensed parameters in the Southern Ocean, Ocean Science meeting, 11-15 feb 2002, Hawaii, USA. Metzl, N., 2002. Observations in the Southern Ocean: Reality, Opportunities and Dreams. In "IOCSCOR Ocean CO2 Advisory Panel", Series Rep. Meetings of Experts, N171, UNESCO. 14-17. Metzl, N., C. Lo Monaco, A. Poisson, C. Brunet, and B.Schauer, 2002. Observed anthropogenic CO2 in the ocean between Africa and Antarctica, WOCE/I6 section. In Proceedings of WOCE 2nd International Symposium. Bousquet P. and N. Metzl, 2003. FLAMENCO2: Coupling oceanographic and atmospheric measurements with atmospheric inversions and satellite measurements to improve our knowledge of air-sea flux intensity and variability. SOLAS/News (http://www.uea.ac.uk/env/solas/scihigh/scihigh2.html). IGBP, 2004. The In and Out of Oceanic Carbon. Science Highlights from 2003. In IGBP Annual Report 2003. (ed. July 2004), 10-11, www.igbp.kva.se/uploads/AR-2004_3_Highlights2003.pdf Metzl, N., E. Brévière, C. Brunet, C. Pierre, A. Poisson, M. Ramonet, B. Schauer et B.Tilbrook 2004. L’ORE CARAUS (CARbon AUStral). Actes du Colloques Atelier Expérimentation et Instrumentation, AEI, Paris. Pp. 1-6 (CD-ROM aei2004-sessions, et http://www.cnrm.meteo.fr/expert/contributions/resumeslongs/Metzl.pdf Metzl, N., 2004. Air-Sea CO2 fluxes in the Southern Ocean : natural and methodological variabilities. Inv. Conference, SOLAS Open Science Conference, 13-16 Oct, Halifax, Canada.: Presentation available on http://www.uea.ac.uk/env/solas/ss04.html Metzl N., 2005. CO2 fluxes in the Southern Ocean : towards a coherent view. Science Highlights, in SOLAS Newsletter 1. Manizza, M., N. Metzl and C. Le Quéré, 2005. Interannual Variability of the Ocean Carbon Cycle. Report Open Forum on CO2 Interannual Variability, SOLAS Conference, Oct 2004. In SOLAS Newsletter 1. Metzl, N., 2002. Potential for synthesizing some data sets for use in evaluating simulated interannual variability. Eur. Project NOCES workshop. Paris, Mai 2002. Metzl, N., 2002. Longterm variability of the CO2 export. Invited conference, " Equatorial Pacific Synthesis and Modeling Workshop", DMC, Univ. Maine, Walpole, Maine USA, September 2002. Metzl, N., C. Lo Monaco, A. Poisson, C. Brunet, and B.Schauer, 2002. Observed anthropogenic CO2 in the ocean between Africa and Antarctica: WOCE/I6 section. WOCE 2nd International Symposium, San-Antonio, November 2002. Metzl N., C. Brunet, A. Jabaud-Jan, C. Pierre, A Poisson and B. Schauer, 2003: Interannual variability and futur change of air-sea CO2 fluxes in the Southern Ocean, OCEANS: Ocean Biogeochemistry and Ecosystem Analysis. International Open Science Conference, Paris, 7-10 January 2003 (IGBPSCOR). Pasquer B.,H. Goosse, N. Metzl and C. Lancelot, 2003. Modelling seasonnal and interannual CO2 airsea exchanges in the ice free zone of Southern Ocean (Indian sector, KERFIX station) during the last decade. Gordon Conference - Polar Marine Science: The changing polar oceans: impacts of a ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 49 changing climate on physical, chemical, biological and coupled systems, March 16-21, 2003, Ventura, CA. Lo Monaco C., N. Metzl, A. Poisson, C. Brunet and B. Schauer, 2003. Distribution and Inventory of Anthropogenic CO2 in the Ocean between South Afdrica and Antarctica (WOCE I6, 1996 Section). Geophys. Res. Abstracts, Vol 5, 11774. EGS-AGU-EUG Joint Assembly, 6-11/4/03, Nice, France Rodgers, K., O. Aumont, N. Metzl, G. Madec, B. Blanke, J. Orr and P. Ciais, 2003. Decadal variability in Pacific sea surface pCO2. Geophys. Res. Abstracts, Vol 5, 11622. EGS-AGU-EUG Joint Assembly, 6-11/4/03, Nice, France. Pasquer B., H.Goose, N.Metzl and C.Lancelot, 2003. Modelling Seasonal and Interannual CO2 AirSea Exchanges in the Ice-Free Zone of Southern Ocean (Indian sector, Kerfix station) during the Last Decade. Geophys. Res. Abstracts, Vol 5, 09540. EGS-AGU-EUG Joint Assembly, 6-11/4/03, Nice, France. Metzl, N., 2003. Interannual variability of air-sea CO2 fluxes based on OISO cruises conducted in the Southern Ocean (1998-2003), First NOCES meeting, Nice, France. Metzl, N., C. Brunet, A. Jabaud-Jan, C. Pierre, A Poisson and B. Schauer, 2003. Natural variabilities and anthropogenic signals of CO2 in the South Indian Ocean (20°S-60°S). International JGOFS Open Science Conference; A Sea of Change: Accomplishments and the Future of Ocean Biogeochemistry, May 5-8, 2003, Washington DC. Takahashi, T, S.C.Sutherland, C.Sweeney, A.Poisson, N.Metzl, B.Tilbrook, R. Wanninkhof, R.A. Feely, C.Sabine, J.Olafsson, N.Bates and Y. Nojiri, 2003. Net sea-air CO2 flux over the global oceans: a climatological mean based on sea-air pCO2 difference. International JGOFS Open Science Conference; A Sea of Change: Accomplishments and the Future of Ocean Biogeochemistry, May 58, 2003, Washington DC. Lo Monaco C., N. Metzl, A. Poisson, C. Brunet and B. Schauer, 2003. Distribution and Inventory of Anthropogenic CO2 in the Ocean between South Afdrica and Antarctica (WOCE I6, 1996 Section). Poster presented at SOLAS summer school, Cargese, France. July 2003. Kouadio G., N. Metzl, C. Andrié, B. Bourles, 2003 : Etude de la variabilité saisonnière de la pression partielle de CO2 océanique et estimation du flux de CO2 air-mer dans le Golfe de Guinée. Colloque Copramaph/Amma 1-7/11/03 Cotonou- Bénin. Lo Monaco, C., N. Metzl, A. Poisson, C.Brunet and B.Schauer, 2004. New estimates of anthropogenic CO2 in the southern ocean: distribution and inventory along the WOCE I6 line. EGU Assembly, Nice, Geophys. Res. Abstracts, Vol 6, 00822. Metzl, N., C.Brunet, A.Jabaud-Jan, C.Pierre, B. Schauer, 2004. Large Changes of oceanic CO2 sink and sources are observed in the southern ocean. EGU Assembly, Nice, Geophys. Res. Abstracts, Vol 6, 00939. Brévière, B., C. Brunet, N. Metzl, A. Poisson, B. Schauer, B. Tilbrook, 2004. Air-sea CO2 exchange in the east Indian sector of the Southern Ocean: Preliminary results of the MINERVE program. Abstract. Int. Science Symposium, The Ocean in a highCO2 world. May 2004 Paris. Lo Monaco, C., N. Metzl, A. Poisson, C.Brunet and B.Schauer, 2004. New estimates of anthropogenic CO2 in the southern ocean: distribution and inventory along the WOCE I6 line. Abstract. Int. Science Symposium, The Ocean in a highCO2 world. May 2004 Paris. Metzl, N., M. Bégovic, E. Brévière, C. Brunet, A. Jabaud-Jan, C. Lo Monaco, C.Pierre, A Poisson, B.Schauer, and B.Tilbrook, 2004. Interannual variability and futur change of air-sea CO2 fluxes in the Southern Ocean. Abstract. Int. Science Symposium, The Ocean in a highCO2 world. May 2004 Paris. Metzl, N., 2004. Interannual variability of air-sea CO2 fluxes in high latitudes. Second Meeting NOCES, 13-14 May 04, Unesco, Paris Rodgers, K.B, O. Aumont, N. Metzl, B. Blanke, G. Madec, J. Orr, P. Ciais, 2004. Decadal variability in Air-Sea Fluxes of CO2 for the Equatorial Pacific. North Pacific Carbon Cycle Workshop, 2-4 Juin 2004, Seattle, USA. Metzl, N., 2004. Air-Sea CO2 fluxes in the Southern Ocean : natural and methodological variabilities. Invited Conference, SOLAS Open Science Conference, 13-16 Oct, Halifax, Canada. Lo Monaco, C., N. Metzl, A. Poisson, C.Brunet and B.Schauer, 2004. Study of the Carbon Cycle Decadal Variability in the South West Indian Ocean Using Observations and Global Ocean Simulations. SOLAS Open Science Conference, 13-16 Oct, Halifax, Canada. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 50 Brévière, E., A. Poisson, B. Tilbrook, N. Metzl, A. Lenton, B. Schauer, M. Pretty and C. Brunet, 2004. Large variabilities of air-sea CO2 exchange in the East Indian sector of the Southern Ocean. SOLAS Open Science Conference, 13-16 Oct, Halifax, Canada. Llido, J., E. Machu, J.R.E. Lutjeharms, N. Metzl, and V. Garçon, 2005. Spatial and temporal variability of the Agulhas frontal system in the South West Indian Ocean through a comparative study between model and in situ observations from OISO (Océan Indien Service dObservation). EGU05 Session OS4: Open Session on the Biogeochemistry of the Oceanic Carbon Cycle (co-listed in BG)., Vienne April 2005. Corbière, A., N. Metzl, G. Reverdin, C. Brunet and T. Takahashi, 2005. Interannual variability of the carbon dioxide system and air-sea CO2 fluxes in the high latitudes of the North Atlantic Ocean: 1993-2003 (SURATLANT Program). 37eme Intern. Liege Conference on Ocean dynamics, Gas Transfer at water surfaces. Metzl, N., O. Aumont, P. Bousquet, E. Brévière, C. Brunet, C. Pierre, A. Poisson, M. Ramonet, K.Rodgers, B. Tilbrook, 2005. Interannual variability of Air-Sea CO2 fluxes in the Southern Indian Ocean : comparing observations, atmospheric inversions and ocean models. 37eme Intern. Liege Conference on Ocean dynamics, Gas Transfer at water surfaces. Brévière, E., A. Poisson, B. Tilbrook, N. Metzl, A. Lenton, B. Schauer, M. Pretty and C. Brunet Seasonal and interannual air-sea CO2 exchange between Tasmania and Antarctica: a high variability. 37eme Intern. Liege Conference on Ocean dynamics, Gas Transfer at water surfaces. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Thèse soutenues Jabaud, A., 2002. Etude des Variations Interannuelles du Cycle du Carbone dans l'Océan Indien Sud, 20-60°S. Th Univ Paris VI. (dir. N.Metzl, A.Poisson, mars 2002) Dubreuil C. 2003: Variabilité spatio-temporelle de l'ultraplancton dans le secteur Indien de l’Océan Austral. Thèse Univ. Aix-Mars. III,. (dir. M.Denis, oct. 2003) Beucher, C., 2003. Production et dissolution de la silice biogène dans les systèmes marins. Mesures par spectrométrie de masse. Th Univ. Bretagne Occidentale (dir. P. Treguer, Dec 2003) Llido, J. 2004. Variabilité spatiale et temporelle du système biologique dans la Convergence Subtropicale au sud de l’Afrique. Thèse Univ P.Sabatier, Toulouse III, 303 pp. (dir. V.Garçon, juin 2004). Rangama Y., 2004. Variabilité spatio-temporelle des flux air-mer de CO2 dans l'océan sud : apport des mesures satellitaires. Th Univ. Paris VI, 166 pp. (dir. L.Merlivat, LODYC, sept. 2004). Thèses en cours: B.Pasquer (2001-2005). Modélisation cycle du carbone. Thèse Univ Bruxelles (dir. C.Lancelot) C.LoMonaco (2002-2005). Etude de la variabilité décennale du cycle du carbone océanique: utilisation conjointe des modèles couplés climat/carbone et des réseaux d'observations de CO2 océanique.Thèse Univ Paris VI (dir. N.Metzl, A.Poisson) E.Brévière (2002-2005). Variabilité saisonniere de CO2 à l'interface air-mer sur la radiale HobartTerre Adelie. Thèse Univ Paris VI (dir. A.Poisson). A.Corbière (2004-2007). Variations décennales des flux de CO2 à l’interface océan-atmosphère. Th Univ Paris VI. (co-direction, G. Reverdin, N.Metzl, LOCEAN). C. Carouge (2002-2005), Estimation des flux de CO2 par inversion de données atmosphérique continues : une étude centrée sur l’Europe, LSCE, Thèse Univ Paris VI, (Dir : Ph Ciais, Ph Bousquet, Ph Peylin). C. Messager (2003-2006), Mesure de gaz à effet de Serre sur une haute tour et implicatioons pour les flux de carbone, LSCE, Thèse Univ Paris VII. (Dir : Ph Ciais, M. Ramonet). o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) Metzl N., 2002. L'océan austral, puits ou source de CO2 ?. Sciences et Avenir, Hors Serie, N 129, 8892. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 51 Metzl N., 2002. Le climat et l'effet de serre: alarmes aujourd'hui, larmes demain ? La lettre de l'Amapof, N 51. Metzl, N., 2003. L’océan austral, mare incognita : une source d’incertitudes sur le puits de CO2. Rapport d’Activité IPEV-2002, pp. 15-20. IGBP, 2004. The In and Out of Oceanic Carbon. Science Highlights from 2003. In IGBP Annual Report 2003. (ed. July 2004), 10-11, www.igbp.kva.se/uploads/AR-2004_3_Highlights2003.pdf o Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) Non IV REMARQUES En préambule, nous avons apprécié le soutien efficace de la DT INSU pour la préparation et la mise en œuvre des bouées CARIOCA. o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) En pratique, le principal problème que nous avons eu avec PROOF est bien sûr la « cavalerie » au CNRS : attendre un an pour toucher un financement accordé par le CS frise le ridicule, surtout pour l’année 2004. D’autres remarques seront faites sur le forum de discussion par les partenaires de FLAMENCO2. o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet Au début de l’exercice, nos études portaient préférentiellement sur l’océan Indien sud et l’océan austral. Les résultats obtenus et les méthodes développées (diagnostiques, modèles semi-progmostiques) nous ont conduit à étendre notre zone d’intérêt vers d’autres régions. En particulier, les premieres analyses de la variabilité décennale des flux de CO2 dans l’atlantique nord ont motivé une certaine évolution de notre demande. Toutefois, le CS n’a pas, semble-t-il, retenu cet effort dans l’appel d’offre 2005; à l’avenir, il nous semble toutefois important d’étendre la problématique adressée dans FlamenCO2 à une échelle plus large, ou à des régions plus nombreuses (façade atlantique et Mace Head ; façade Indienne et Amsterdam). Les inversions sont globales et nous pourrions obtenir des résultats très prometteurs dans les hautes latitudes des deux hémisphère, sachant que la partie tropicale est traitée dans un nouveau projet Carboat, et que les études océaniques dans l’océan Sud et dans l’Atlantique sont regroupées dans le projet intégré européen CarboOcean (FP6)). Par ailleurs, compte tenu des sommes demandées dans les projets PROOF, le dispositif d’évaluation paraît assez lourd. Par exemple, avoir trois avis de rapporteurs, dont un étranger parfois, pour un projet comme FLAMENCO2 (30k€, 4 partenaires) ne paraît pas raisonnable. A-t-on une idée du coût de gestion du programme PROOF par rapport aux sommes distribuées ? On serait probablement surpris si on faisait l’effort de calculer ce chiffre… Etant donné les sommes mises en jeu, un dispositif léger et réellement sélectif devrait plutôt être retenu. Nous devons revoir en profondeur le fonctionnement de nos programmes nationaux pour nous adapter à la réalité de la recherche aujourd’hui. Et cela rapidement et sans compromis. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 52 FORAMPROX I RESUMES Résumé étendu FORAMPROX (2002-2006) est un projet de recherche pluri-disciplinaire qui propose une amélioration de “proxies” paléocéanographiques qui reposent sur le carbonate des foraminifères. Le projet comporte deux axes: 1) une amélioration de l’ensemble des proxies de température et de salinité des eaux profondes, basés sur le carbonate des foraminifères, 2) le développement d’un proxy pour les paleo-flux exportés basé sur la mesure du δ13C de différentes espèces de foraminifères benthiques. Pour atteindre ces objectifs , le projet rassemble une étude écologique de l’environnement sédimentaire, des mesures géochimiques et de expériences en culture. Nous avons concentré nos efforts sur quatre genres de foraminifères benthiques qui sont le support des reconstitutions de température, de salinité et de ventilation des eaux profondes ainsi que du flux de production organique exporté (Cibicidoides/Fontbotia, Uvigerina, Melonis et Globobulimina ). Pour développer un proxy de paléo-flux de production, nous mesurons la différence de composition isotopique δ13C des genres de foraminifères benthiques vivant à différentes profondeurs (microhabitat). Dans la phase finale du projet, un modèle sera utilisé pour étudier les relations entre la composition isotopiques des eaux interstitielles et celles des différents foraminifères benthiques. Le profil de δ13C des foraminifères benthiques obtenu le long de la côte Nord Ouest africaine, montre une diminution avec la profondeur. La pente est forte à profondeur intermédiaire (500 à 1250 m) quelque soit l’espèce. A plus grande profondeur seules les valeurs des espèces endobenthiques continuent de diminuer tandis qu’elles restent constants pour les espèces epibenthiques ou endobenthiques de faibles profondeurs. Les valeurs les plus légères sont observées pour les foraminifères endobenthiques profonds du genre Globobulimina puis augmentent jusqu’aux valeurs les plus élevées des foraminifères vivants les plus superficiels. Nous projetons d’effectuer des tests de sensibilité avec un modèle de la colonne sédimentaire pour comprendre comment les réactions redox et la chimie des carbonates peuvent expliquer les profiles observés pour la composition isotopiques des différentes espèces de foraminifères. L’élevage (croissance et reproduction) de trois espèces de foraminifères a été réalisée en laboratoire. Nous allons maintenant étudier l’impact de différentes conditions (oxygène, nourriture, température…) sur la vitesse de croissance et la composition isotopique d’individus élevés au laboratoire. Extended abstract FORAMPROX (2002-2006) is an integrated geochemical/ecological research project aiming at the development and amelioration of a number of paleoceanographic proxies based on benthic foraminiferal carbonate. The aims of our project are twofold: 1) a significant amelioration of all geochemical proxies of bottom water temperature and salinity based on benthic foraminiferal carbonate and 2) to further develop a paleo-export flux proxy on the basis of multi-taxon benthic foraminiferal δ13C measurements. We want to fulfill these objectives by a better integration of ecological observations of ocean floor environments, geochemical analyses of foraminiferal tests, and culturing experiments. We mainly concentrate on four key taxa of benthic foraminifera (the Cibicidoides/Fontbotia, Uvigerina, Melonis and Globobulimina groups), which provide the underlying material of geochemical proxies reconstructing bottom water temperature, salinity, and ventilation, as well as export production (the former organic flux to the ocean). Simultaneous measurements of the ∆δ13C between taxa with different living depths in the sediment (microhabitats) are performed in order to develop a proxy of paleo-export production. A model, integrating the relations between pore and bottom water δ13C, benthic foraminiferal δ13C and export production will be applied during the final phase of the project. The δ13C values of the benthic foraminifera sampled off NW Africa show an overall decrease with water depth. The slope is steep at intermediate depth (between 500 and 1250 m ), both for ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 53 epifaunal, shallow infaunal and deeper infaunal taxa. At a greater water depth, the carbon isotopic composition of epifaunal and shallow infaunal taxa such as Fontbotia wuellerstorfi, Cibicidoides kullenbergi, Uvigerina mediterranea and Uvigerina peregrina, is rather constant, while the δ13C continues to decrease for intermediate and deep infaunal taxa such as Melonis barleeanus and Globobulimina spp. There is a clear succession, with the lighest values in the deep infaunal Globobulimina taxa, to the most heavy values in the superficially living Fontbotia wuellerstorfi. We intend to perform a sensitivity test, using a modeling approach, in order to explain these data. This sensitivity test will allow us to better understand in what way the benthic foraminiferal δ13C profiles can be explained by the complex interplay between early diagenetic redox reactions and carbonate chemistry. These first of the foraminifera culturing experiments are very promising. For three calcareous species, Bolivina subaenariensis, Bulimina marginata and Epistominella exigua, reproduction and growth could be obtained in the laboratory. At present, studies are in progress to test the impact of different laboratory conditions (oxygenation, food supply, temperature) on the growth velocity and stable istopic composition of the individuals raised in the laboratory. II BILAN SCIENTIFIQUE o The taxonomical study of the species belonging to the target genera Cibicides, Globobulimina, Melonis and Uvigerina is almost finished. The most important result is the observation of important differences in the isotopic composition of closely related taxa, belonging to the same genus. This is the case for different species of Melonis, Uvigerina and the Cibicides/Cibicidoides/Fontbotia complex. On the contrary, the two morphospecies retained in the genus Globobulimina have a very similar isotopic composition. The observation of important isotopic variability between the species of several genera is very important, since in many paleoceanographical studies, isotopic analyses have been based on mixtures of these species, indicated as Cibicidoides spp., Uvigerina spp. or Melonis spp. Our data show that such a practice should be avoided at all price, and that it is essential to analyse strictly mono-specific assemblages. o The ecological study of the faunas sampled in 2003 during the FORAMPROX1 cruise allowed us to expand our knowledge to deeper sites (stations FP1 and FP2, at 2430 and 4825 m depth, respectively), and to compare the Bay of Biscay data with more eutrophic stations off the Iberian margin. A comparison of the faunas sampled at the Iberian margin at 1000 and 2000 m depth, with faunas sampled at comparative water depths in the Bay of Biscay shows that the higher organic input at the Iberian margin stations is clearly reflected in the taxonomic composition of the faunas. o During the FORPROX-2 cruise (april-may 2004), in spite of the extremely bad meteorological conditions, living foraminiferal faunas could be sampled succesfully at 5 stations. The sampled material allowed us to renew the living faunas used for laboratory experiments, to add a station of intermediate water depth to our bathymetrical station transect, and to prolong the record of temporal variability of foraminiferal faunas started in october 1997. At the same campaign, water samples were sampled at various depths in the water column , for which stable isotope measurements were performed. For the first time, we have now a water column δ13C and δ18O profile for our study area. o Off NW Africa, isotopic analyses have been performed on foraminiferal taxa collected at ten different stations with water depth varying from 500 to 3000 m. δ18O values vary from +1.0 to +3.5 ‰, increasing with depth, and generally follow the equilibrium calcite curve, with a species-specific offset, positive for some taxa, and negative for other ones. Only Uvigerina peregrina precipitates its calcite in equilibrium. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 54 o The δ13C values of the benthic foraminifera sampled off NW Africa show an overall decrease with water depth. The slope is steep at intermediate depth (between 500 and 1250 m ), both for epifaunal, shallow infaunal and deeper infaunal taxa. At a greater water depth, the carbon isotopic composition of epifaunal and shallow infaunal taxa such as Fontbotia wuellerstorfi, Cibicidoides kullenbergi, Uvigerina mediterranea and Uvigerina peregrina, is rather constant, while the δ13C continues to decrease for intermediate and deep infaunal taxa such as Melonis barleeanus and Globobulimina spp. There is a clear succession, with the lighest values in the deep infaunal Globobulimina taxa, to the most heavy values in the superficially living Fontbotia wuellerstorfi. We intend to perform a sensitivity test, using a modeling approach, in order to explain these data. This sensitivity test will allow us to better understand in what way the benthic foraminiferal δ13C profiles can be explained by the complex interplay between early diagenetic redox reactions and carbonate chemistry. Figure 1a-b: δ13C of living and dead foraminifera collected off NW Africa, in function of water depth, for a) Cibicidoides ungerianus and Fontbotia wuellerstorfi, b) Melonis barleeanus. The continuous curve on each graph corresponds to the δ13C of dissolved organic carbon in the water column. Figure 1a-b: δ13C des foraminifères vivants collectés au large du NW> Afrique, en fonction de la profondeur d’eau, pour a) Cibicidoides ungerianus et Fontbotia wuellerstorfi, b) Melonis barleeanus. La courbe continue correspond au δ13C du carbone organique dissous dans la colonne d’eau. o In 2004, we started a comparitive study, in which the Mg/Ca ratio in specimens of Cibicides kullenbergi were first measured by UV laser ablation ICPMS, and in a second time (regrouped in samples of about 10 individuals) by ICP-AES. For other specimens previously measured by UV laser ablation ICPMS, oxygen isotopes will be measured. The aim of this study is to compare the results of the two methods to measure Mg/Ca ratios, and to ameliorate the existing temperature calibration (for Cibicidoides) between Mg/Ca and temperature. In 2004, the major part of the selected specimens have been measured by UV laser ICPMS, and all analyses will be finished in the first part of 2005. o In order to gain insight into the intra-specimen variability in trace metals, Mg, Sr, Mn and Ba contents have been measured by UV laser ablation ICPMS in about 10 successive chambers of three living specimens C. kullenbergi. The results show that Mg and Sr concentrations are fairly stable in two of the three measured specimens; in the 3rd specimen an increasing trend is visible with age. The high Mn concentration in some of the chambers shows that they have been formed rather close to the principal redox front, which position is rather stable over time. This is the first time that information is ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 55 obtained for the calcification depth of individual specimens of benthic foraminifera. These first data show that Cibicidoides kullenbergi, that is commonly considered as an epifaunal taxa, with its test being representative of bottom water chemistry, may form a significant part of its test within the sediment. o These first of the foraminifera culturing experiments are very promising. For three calcareous species, Bolivina subaenariensis, Bulimina marginata and Epistominella exigua, reproduction and growth could be obtained in the laboratory. Although these three species are not routinely used in paleoceanographic studies, their reproduction and growth under controlled conditions is nevertheless very encouraging , because it gives important clues to pathways allowing to obtain similar results for taxa more commonly used in paleoceanographical analyses. o From 21 to 22 June 2004, 13 scientists participated to the first general workshop for the Foramprox project at the Marine Station at Yeu Island III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2002 2003 2004 2005 (prévu) 4,25 1,0 1,25 0,5 0,35 3,35 1,0 1,95 1,0 0,7 2,85 1,0 2,2 0,5 0,7 4,4 1,0 1,5 0,5 1,05 2002 2003 2004 ~ 5000 25000 390001 ~ 10000 29000 2870 2005 (demandé) ~ 10000 10000 ~ 5000 15900 Total 14,85 4,0 6,9 2,5 2,8 o Budget complémentaire Origine Régional1 National2 National3 Soutien campagne Européen * Autres * Total 47000 ~ 30000 79500 2870 1 Crédit d’équipement mi-lourd, nécessaire pour l’achat d’un infrastructure pour l’élévager de foraminifères, obtenu par BIAF, Université d’Angers 2 Bourse de thèse Ministère C. Griveaud, BIAF, Université d’Angers 3 Financement PNEDC o Nombre de jours en mer Bateau Atalante 2002 2003 10 2004 2005 (demandé) Total 10 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 56 Côtes de la Manche 7 7 14 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? Non o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) Le projet Foramprox profite d’une collaboration avec l’Institut Alfred Wegener à Bremerhaven (A. Mackensen, études isotopiques), et avec l’Université d’Utrecht (G.J. Reichart, mesures de métaux traces par UV laser-ICPMS) o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Oui, notre projet a facilité la participation du laboratoire BIAF (Université d’Angers) à un nouveau programme Eurocores/Euroclimate « Paleosalt », 2005-2008. o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? Nous ne produisons pas de données océanographiques qui peuvent rentrer dans la base de données PROOF. o Liste des publications Fontanier., C., Chaillou, G., Jorissen, F. and Anschutz, P. Live foraminiferal faunas from a 2800 m deep lower canyon station from the Bay of Biscay: faunal response to focusing of refractory organic matter. Accepted by Deep-Sea Research (in press). Fontanier, C., Jorissen, F.J., Anschutz, P. and Chaillou, G. Seasonal variability of benthic foraminiferal faunas at 1000 m depth in the Bay of Biscay. Journal of Foraminiferal Research, in press. Fontanier, C., Jorissen, F.J., Chaillou, G., David, C., Anschutz, P. et Lafon, V. 2003. Seasonal and interannual variability of benthic foraminiferal faunas at 550 m depth in the Bay of Biscay. Deep-Sea Research, I, 50, 457-494. Geslin, E., Heinz, P., Jorissen, F.J. and Hemleben, C., 2004. Response of deep-sea foraminifers to variable oxygen conditions: laboratory investigations. Marine Micropaleontology, 53, 227-243. Langezaal, S., Braun, B., Chaillou, G., Anschutz, P., Fontanier, C., Jorissen, F. and Van der Zwaan, B. 2003; The influence of different phytoplankton blooms on foraminiferal occurrence and microhabitat selection. Geologica Ultraiectina, 229, 127-184. Reichart, G.J., Jorissen, F.J., Anschutz, P. et Mason, P.R.D. 2003. Single foraminiferal test chemistry records the marine environment. Geology, 31, 355-358. Rosenthal Y., Perron-Cashman S., Lear C. H., Bard E., Barker S., Billups K., Bryan M., Delaney M. L., deMenocal P. B., Dwyer G. S., Elderfield H., German C. R., Greaves M., Lea D. W., Marchitto Jr. T. M., Pak D. K., Ravelo A. C., Paradis G. L., Russell A. D., Schneider R., Scheindrich K., Stott L., Tachikawa K., Tappa E., Thunell R., Wara M., Weldeab S., and Wilson P. Inter-laboratory comparison study of Mg/Ca and Sr/Ca measurements in planktonic foraminifera for ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 57 paleoceanographic research. Geochemistry Geophysics Geosystems (G-cubed), 5 (4), 2003GC000650, 1-29 (2004). Tachikawa K. and Elderfield H., 2004. Chemistry of benthic foraminiferal shells for recording ocean environments: Cd/Ca, 13C and Mg/Ca. In: Global environmental change in the ocean and on the land (ed. M. Shiomi, H. Kawahata, H. Koizunu, and A. Tsuda). Terrapub, pp. 249-263. o Liste des communications à des colloques internationaux Fontanier, C., Mackensen, A., Jorissen, F.J., Anschutz, P., Licari, L. and David, D. Stable carbon isotopes (δ13C) of live foraminiferal faunas at a 550 m deep station in the Bay of Biscay. Workshop “Living benthic foraminifera and their applications in the fossil record”, Tübingen, Germany, 10-12 June 2004. Fontanier, C., Mackensen, A., Jorissen, F.J., Anschutz, P., Licari, L. and David, D. Temporal variability of benthic foraminiferal foraminiferal faunas and their stable isotopic composition in the Bay of Biscay. ICP VIII. 8th International Conference on Palaeoceanography, Biarritz, 5-10 septembre 2004, p. 219. Griveaud, C., Jorissen, F.J., Michel, E., Fontanier, C. and Cortijo, E. Multi-species stable isotope patterns of living benthic foraminifera from the NW Atlantic: paleoceanographic implications. ICP VIII. 8th International Conference on Palaeoceanography, Biarritz, 5-10 septembre 2004, p. 219-220. Jorissen, F., Cortijo, E., Anschutz, P., Duplessy, J.C., Fontanier, C., Gehlen, M., Geslin, E., Labeyrie, L., Mackensen, A., Michel, E., Reichart, G.J., Schmidt, S., Tachikawa, K., Vidal, L., and C. Waelbroeck. FORAMPROX -- an integrated ecological geochemical effort of proxy amelioration. International Open Science Conference OCEANS/ IGBP/ SCOR, 7-10 January, 2003, Paris, France. Jorissen, F.J., Fontanier. C., Rohling, E.J., Reichart, G.J. and Petersen, T. A benthic foraminiferal multi-proxy record through a shqllow water Mediterranean sapropel S1. ICP VIII. 8th International Conference on Palaeoceanography, Biarritz, 5-10 septembre 2004, p. 220. Michel, E., Duplessy, J.C., Labeyrie, L. and Cortijo, E. A new benthic foraminiferal data base of oxygen and carbon isotopes for the last glacial maximum. ICP VIII. 8th International Conference on Palaeoceanography, Biarritz, 5-10 septembre 2004, p. 70. Reichart, G. J., Jorissen, F.J., Fontanier, F. and Mason, P. Trace metal incorporation in porcellaneous foraminifera. ICP VIII. 8th International Conference on Palaeoceanography, Biarritz, 5-10 septembre 2004, p. 224. Tachikawa K., Fontanier C., Jorissen F., and Bard E. (2003a) Mg/Ca and Sr/Ca in living benthic foraminiferal tests from the northeastern Atlantic. EGS - AGU - EUG Joint Assembly, Geophysical Research Abstracts 5. Vidal, L., Sepulchre, S., Tachikawa, K. and Bard, E. Multi-species benthic stable isotope to reconstruct changes in pore water 13C/12C gradients and bottom water oxygen concentrations in the Arabian sea over the last 450 KYR. ICP VIII. 8th International Conference on Palaeoceanography, Biarritz, 5-10 septembre 2004, p. 100. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) 1) Christophe FONTANIER, Université de Bordeaux I, Ecologie des foraminifères benthiques du Golfe de Gascogne : études de la variabilité spatiale et temporelle des faunes de foraminifères benthiques et la composition isotopique (δ18O, δ13C) de leurs tests. 7 octobre 2003. 2) Gwenaëlle CHAILLOU, Université de Bordeaux I, La dynamique biogéochimique des espèces rédox dans les sédiments modernes du Golfe de Gascogne. 14 novembre 2003. 3) Clémentine GRIVEAUD, Université d’Angers, le δ13C des foraminifères benthique de l’Atlantique est. Soutenance prévue en mars 2006. o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 58 2 articles dans le « Courrier de l’Ouest » o Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) Néant IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) o Les très mauvaises conditions météorologiques au cours de la campagne FORPROX-2 (avril-mai 2004) nous ont empêché d’échantillonner toutes les stations prévues. Le succès de la mission a été très partiel (40% des objectifs atteints). o L’installation d’un appareillage nécessaire pour effectuer des mesures de δ13C sur des échantillons d’eau, au LSCE, a pris beaucoup de retard. En effet, cet appareillage sera opérationnel dans les mois qui suivent, et nous pourrons alors comparer la signature isotopique de l’eau porale avec celle des foraminifères vivant à différents microhabitats. o L’élevage des foraminifères vivants au laboratoire, sous des conditions contrôlées, s’est avéré plus compliqué que prévu. En ce moment, nous sommes capables de maintenir les faunes de foraminifères vivants. Les organismes sont actifs, ils se nourrissent, mais il est toujours difficile de provoquer artificiellement leur reproduction. Des études qui visent à optimiser notre contrôle de leur reproduction et croissance sont en progrès. L’absence d’un financement par le programme PROOF pour les années 2003 et 2004, et sans doute une des raisons pour le retard du volet δ13C-paléoproductivité. Dans l’absence d’un financement, nous avons décider de recentrer le projet de recherche sur la problématique « proxys de température et salinité », soutenu par le programme PNEDC. Néanmoins, nous continuons, sans financement, nos études sur le volet « δ13Cpaléoproductivité » initialement (en 2002) soutenue par PROOF. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 59 GeP&CO I RESUMES Résumé étendu Le projet GeP&CO (Géochimie, Phytoplancton et Couleur de l’Océan) proposait d’étudier la variabilité des groupes fonctionnels du phytoplancton dans l’océan, afin de comprendre la réponse du phytoplancton au forçage physique, à une échelle aussi globale que possible. Cette compréhension est indispensable pour la mise en oeuvre des modèles couplés physique-biogéochimie qui doivent incorporer la complexité des écosystèmes afin de mieux représenter l’évolution de l’océan. Les observations de terrain nécessaires pour atteindre cet objectif devaient aussi être utilisées pour rechercher dans le signal de couleur de l’océan détecté par satellite des indices permettant de détecter ces groupes fonctionnels. Cet objectif difficile reposait sur l’hypothèse que contrairement à la concentration en chlorophylle qui répond rapidement à la variabilité du forçage physique, la composition du phytoplancton doit nécessairement être plus stable et peut être décrite en utilisant un échantillonnage à basse densité. Nous avons donc eu recours à une ligne de navigation commerciale, de façon à assurer la répétitivité des observations sur de longues traversées. Notre choix s’est porté sur la ligne Le Havre-Nouméa, qui traverse l’Atlantique nord, l’Atlantique tropical, le Pacifique équatorial, et le Pacifique tropical et subtropical sud. Les observations (en surface uniquement) portent sur les pigments du phytoplancton, les macronutritifs et les carbonates, et la couleur de l’océan. Douze campagnes ont eu lieu en trois ans. Les données recueillies forment une base accessible à tous (http://www.lodyc.jussieu.fr/gepco/gepco.html) et possèdent à la fois un caractère global et une homogéneité dans les méthodes utilisées. Les mesures de pigments indicateurs de groupes fonctionnels du phytoplancton caractérisent la variabilité saisonnière de ces groupes dans les bassins océaniques étudiés. Cette variabilité correspond généralement bien aux provinces océaniques identifiées au début du programme JGOFS. L’ensemble des mesures de pigments permet de répartir ces observations en classes, dont la distribution caractérise la réponse de l’écosystème marin a des conditions hydrologiques précises. Dans ce travail de classification, il reste à améliorer la définition des assemblages de phytoplancton par des méthodes de chemotaxonomie (travail en cours). Par ailleurs, environ 140 sur les ~1500 observations GeP&CO étaient co-localisées avec des observations de couleur de l’océan par le satellite SeaWiFS. Nous avons montré que les anomalies de couleur de l’océan (c'est-à-dire les écarts des reflectances normalisées à la réflectance moyenne pour la concentration en chlorophylle estimée par l’algorithme SeaWiFS) correspondent à des assemblages de phytoplancton particuliers, dominés par les diatomées, par le nanoplancton (haptophytes), ou par les cyanobactéries. Extended abstract The GeP&CO project (Geochemistry, Phytoplankton and Color of the Ocean) has studied the variability of phytoplankton functional groups in the ocean in order to understand the phytoplankton response to physical forcing. Understanding this response is a pre-requisite to develop physical-biogeochemical coupled models which must account for the complexity of ecosystems to better represent the evolution of the ocean. The field observations to reach this goal were also intended to be useful for the quest of indices to detect phytoplankton functional groups in the satellite-detected sea color signal. This ambitious objective relied on the hypothesis that, contrary to chlorophyll concentration that responds rapidly to the variability of physical forcing, the composition of the phytoplankton is necessarily more stable, and can thus be described using a low density ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 60 sampling scheme. We thereby used a ship of opportunity along a commercial shipping line, in order to ensure repeated observations on long transects. We adopted the line from Le Havre to Nouméa, that crosses the north Atlantic, the tropical Atlantic, the equatorial Pacific and the tropical and subtropical south Pacific. Measured parameters (only at the sea surface) were the phytoplankton pigments, macronutrients, sea color components. Twelve cruises have been achieved in three years. Collected data can be freely accessed at http://www.lodyc.jussieu.fr/gepco/gepco.html. They make up a database that has both a global character and homogeneous measurements methods. The seasonal variability of phytoplankton functional groups in the studied ocean basins is characterized by the measurements of diagnostic pigments. Generally, this variability is in agreement with oceanic provinces that were identified at the start of the JGOFS program. The whole of pigments measurements makes it possible to divide the observations into classes, the distribution of which is characteristic of the response of the marine ecosystem to given hydrological conditions. In this classification work, it still remains to better define the phytoplankton assemblages using chemotaxonomic methods (in progress). In addition, about 140 out of ~1500 GeP&CO observations are co-localized with sea color observations by the SeaWiFS satellite. We have shown that sea color anomalies (i. e. deviations of the normalized sea water reflectances from the average reflectances for the chlorophyll concentration found by the SeaWiFS algorithm) correspond to particular phytoplankton assemblages, dominated by diatoms, nanoplankton (haptophytes), or by Cyanobacteria. II BILAN SCIENTIFIQUE GeP&CO repose sur la collecte de données de terrain à grande échelle, couvrant la variabilité saisonnière et inter-régionale. Ces données de terrain doivent permettre de comprendre la variabilité des peuplements de phytoplancton en fonction du forçage physique, son influence sur la biogéochimie océanique, et elles doivent aussi permettre la recherche de relations entre la couleur de l’océan et les types d’assemblages de phytoplancton dominants. II.1. La base de données GeP&CO Chacune des 12 campagnes GeP&CO a permis de réaliser environ 125 observations à la surface de l’océan. Il s’agit de mesures de pigments du phytoplancton (chlorophylles et caroténoides, auxquels il convient d’ajouter la phycoerythrine : voir ci-dessous), de concentration en sels nutritifs, en carbonates, de température et de salinité. Elles comportaient aussi des comptages de picoplancton par cytométrie en flux et des comptages et identifications de coccolithophoridés. Enfin, pour le lien avec la couleur de l’océan, l’absorption de lumière par le phytoplancton, ainsi que par la matière organique colorée dissoute, et les réflectances océaniques (de jour uniquement) étaient mesurées. Ces données couvrent le trajet maritime de France à la Nouvelle Calédonie chaque trimestre de 1999 à 2002. Chaque observation comprend tous les paramètres ci-dessus, sauf exceptions mentionnées. On peut se les procurer sur http://www.lodyc.jussieu.fr/gepco, et elles sont en cours d’archivage à la base de données de JGOFS-France. Les spectres d’absorption de lumière par le phytoplancton et ceux par la matière organique colorée dissoute doivent encore être validés, et les comptages de coccolithophoridés sont en cours. On dispose ainsi d’environ 1500 observations complètes et régulièrement réparties dans l’espace et le temps sur le trajet maritime de GeP&CO, qui se prêtent bien à des études de variabilité ou à la validation de modèles biogéochimiques comportant plusieurs phytoplancton. Une telle base de données ne peut pas être constituée sans le recours à des navires d’opportunité, et GeP&CO a fait la preuve que ce moyen n’est pas incompatible avec l’obtention de données de qualité. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 61 II.2. Variabilité des peuplements de phytoplancton L’introduction de groupes fonctionnels du phytoplancton dans les modèles biogéochimiques sous entend généralement les coccolithophoridés (biocalcification), les Trichodesmium (diazotrophie), les diatomées (fixation de silice), et le reste. Malgré leur nombre, les campagnes GeP&CO n’ont pas permis d’échantillonner de blooms de coccolithophoridés ni de Trichodesmium. Elles reflètent toutefois une variabilité importante, qui correspond en général aux connaissances préalablement établies : • les diatomées (fucoxanthine) ne sont vraiment abondantes que dans la partie Atlantique nord du trajet GeP&CO, au printemps. On en trouve aussi en moindre abondance dans cette région en hiver et en été, et épisodiquement, mais seulement en petites quantités, dans le Pacifique équatorial. • les Prochlorococcus sont présents partout sur le trajet GeP&CO, sauf dans l’Atlantique nord au printemps. • les cyanobactéries (zéaxanthine) sont surtout abondantes dans les eaux chaudes. • des pigments comme la 19’HF (souvent considérée comme spécifique des prymnésiophycées) sont omniprésents. • lorsqu’on décrit chaque observation par l’ensemble des concentrations en pigments accessoires, normalisées par rapport à la chlorophylle a totale, et qu’on établit une classification de ces observations, on obtient des groupements qui sont très cohérents dans l’espace et le temps (et qui correspondent donc à des conditions physico-chimiques précises), mais qui "cohabitent" au niveau d’une région à un moment donné, peut-être du fait de l’interpénétration des masses d’eau. L’analyse de chacun de ces groupes au moyen du logiciel chemotaxonomique CHEMTAX devrait indiquer les réponses des principales classes d’algues aux changements de conditions des masses d’eau. II.3. la mesure de la phycoerythrine La phycoerythrine est rarement mesurée, parce qu’elle n’est pas soluble dans les solvants traditionnels que sont l’acétone ou le méthanol. Ceci est d’autant plus regrettable que ce pigment a un spectre d’absorption décalé vers les grandes longueurs d’onde par rapport aux autres pigments, et qu’il présente par là un potentiel pour la détection des algues qui le portent (Synechococcus), et que d’autre part il est assimilé aux particules non algales dans la méthode de mesure du spectre d’absorption de lumière par le phytoplancton. Toutes les observations GeP&CO incluent une filtration d’eau de mer sur membrane Millipore HA, et ces membranes ont ensuite été analysées en spectrofluorescence. Nous avons ainsi pu estimer la concentration en phycoérythrine grâce à sa fluorescence spécifique, très distincte de celle des chlorophylles. II.4. la télédétection des groupes d’algues. Les différents groupes du phytoplancton sont caractérisés par des proportions différentes de leurs pigments photosynthétiques, et donc par des spectres d’absorption différents. Toutefois, la reconstruction de l’impact de la présence de ces groupes sur les réflectances océaniques montre que cet impact est faible, et a peu de chances de permettre leur télédétection. Nous avons procédé de manière inverse : disposant grâce à GeP&CO d’un ensemble d’observations réalisées avec des méthodes identiques, très diversifié et représentatif d’une grande partie des conditions océaniques existantes, nous avons cherché à voir si les anomalies de la couleur de l’océan et les peuplements de phytoplancton (déduits des pigments) se correspondaient. Environ 140 sur les 1500 observations GeP&CO étaient colocalisées avec des mesures SeaWiFS. Après avoir défini des anomalies de couleur de l’océan indépendantes de la concentration en chlorophylle, nous avons mis en évidence que ces anomalies étaient symptomatiques de la dominance des groupes de phytoplancton : diatomées, haptophytes, Synechococcus ou Prochlorococcus. Une application de cette ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 62 méthode (que nous avons dénommée PHYSAT) à des cas connus permet aussi de caractériser les Phaeocystis et les coccolithophoridés. Il reste bien entendu à préciser ces résultats qui ne sont basés que sur quelques observations colocalisées, et à les comprendre, mais nous avons montré que l’objectif d’identifier des groupes d’algues dans le signal de couleur de l’océan était à portée, même avec un satellite aussi simple que SeaWiFS qui ne dispose que de 5 longueurs d’onde utiles. Peuplements de phytoplancton en décembre 1998, d’après PHYSAT. Les diatomées, les haptophytes, les Synechococcus, les Prochlorococcus et les coccolithophoridés apparaissent en rouge, bleu, jaune, vert et gris, respectivement. Noter l’abondance des diatomées dans l’Antarctique en été austral, et aussi dans le Pacifique équatorial (cette période correspond à l’épisode La Niña de reprise de l’upwelling). (Travail de thèse de Séverine Alvain). III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2002 2003 2004 3 2.3 0.1 0.2 0.6 2.6 2.3 1 0.2 0.6 2.5 1.2 2 0.2 0.6 2005 (prévu) 1.5 0 2 0 0.5 Total 9.6 5.8 5.1 0.6 2.3 o Budget complémentaire Origine Régional National* 2002 2003 15700 15840 (PROOF/CNRS) (PROOF/IRD) 19500 (TAOB/CNES) 2004 2005 (deman dé) 0 0 Total 51040 € Soutien campagne Européen * Autres * ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 63 (débuté en 1999, soit 1999 : 65000 € ; 2000 : 21000 € ; 2001 : 63000 €) * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2003 2004 2005 (demandé) Total 120 (débuté en 1999, soit 1999 : 40 jours ; 2000 : 160 jours ; 2001 : 160 jours, +160 jours calval couleur de l’océan) o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? Le service d’observation OISO a fourni l’occasion, à trois reprises de recueillir des données de concentrations en pigments dans l’Océan Austral, dans le cadre de la validation des satellites MERIS et POLDER. Ces observations complètent GeP&CO qui a peu échantillonné les hautes latitudes. o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Grâce à un soutien financier de l’IRD, GeP&CO a pu bénéficier du travail de Boping Han (Professeur à l’Université de Canton, Chine) pendant 3 x 3 mois sur les pigments de la famille des phicobiliproteines, et de celui de Awa Niang (maître assistante à l’Université de Dakar, soutenue aussi par le CNRS) pendant 4 x 4 mois, sur la classification du phytoplancton basée sur ses pigments. De plus, depuis mai 2003, un travail en commun avec le Dr Harry Higgins (CSIRO, Australie) a été entrepris afin de traduire les concentrations en pigments mesurées pendant les campagnes GeP&CO en termes de pourcentages de groupes du phytoplancton. o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? oui o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? non o Liste des publications Dandonneau, Y., P.-Y. Deschamps, J.-M. Nicolas, H. Loisel, J. Blanchot, Y. Montel, F. Thieuleux, and G. Bécu 2004. Seasonal and interannual variability of ocean color and composition of phytoplankton communities in the North Atlantic, Equatorial Pacific and South Pacific. Deep-Sea Research part II 51: 303-318. Dandonneau, Y., A. Vega, H. Loisel, Y. du Penhoat, and C. Menkes 2003. Oceanic Rossby waves acting as a "hay rake" for ecosystem floating by-products. Science 302: 1548-1551. Dandonneau, Y., Montel, Y., Blanchot, J., Giraudeau, J., and Neveux, J. Variability in phytoplankton pigments, picoplankton, and coccolithophores along a 3-year long survey from the North Atlantic to the Southwestern tropical Pacific : the GeP&CO experiment. Soumis à Deep-Sea Research part I. Alvain, S., Moulin, C., Dandonneau, Y., Breon, F. M. Spectral signatures of phytoplankton ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 64 assemblages in case I waters from satellite and in-situ data. Soumis à Deep-Sea Research part I o Liste des communications à des colloques internationaux Dandonneau, Y. and B. Han 2002. Natural variability of optically active seawater constituents in the south western Pacific Ocean. Proceedings of SPIE 4892: 368-376. Alvain, S., Moulin, C., Dandonneau, Y., Loisel, H., and Breon, F. M.2004. Improved SeaWiFS chlorophyll-a estimates using a species-dependent bio-optical model for case I waters (OC4SD). Ocean Optics meeting, Freemantle, Australie, octobre 2004. Niang, A., Dandonneau, Y., Thiria, S., Higgins, H. W. 2004. A classification of phytoplancton pigments assemblages from the Geochemistry, Phytoplankton and Color of the Ocean worldwide sampling (GeP&CO, 1999-2002). Ocean Research Conference (ASLO-TOS), Honolulu, février 2004. Dandonneau, Y., Menkés, C. and Loisel, H. 2004. Non algal particles in excess may explain sea color anomalies in subtropical gyres Rossby waves systems. Ocean Research Conference (ASLOTOS), Honolulu, février 2004. Alvain, S., Moulin, C., Dandonneau, Y., Breon, F. M., 2004. Spectral signatures of phytoplankton assemblages in case I waters from satellite and in-situ data. Ocean Research Conference (ASLO-TOS), Honolulu, février 2004. Niang, A., Dandonneau, Y ., Alvain, S., Blanchot, J., Giraudeau, J. and Moulin, C. 2003. Seasonal and spatial variability of the phytoplankton composition inferred from photosynthetic pigments inventories: preliminary results from the GeP&CO experiment. Ocean Science Meeting, UNESCO, Paris, janvier 2003. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Séverine Alvain, P6, Couleur de l’océan et groupes fonctionnels du phytoplancton (oct 2002…) Aymeric Chazottes, P6, variabilité des propriétés bio-optiques inhérentes de l’océan et transfert radiatif (oct 2003….) o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet Les avis formulés par le CS PROOF ont été très constructifs et utiles, et l’intérêt porté au projet par le CS a été un stimulant tout au long de l’expérience. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 65 KEOPS I RESUMES Résumé étendu KEOPS a pour objectif de répondre à des questions non résolues par l’important travail mené sous le couvert de Southern Ocean-JGOFS pendant la dernière décennie et par les cinq expériences récentes de fertilisation artificielle réalisées dans l’Océan Austral. Cet océan joue à l’heure actuelle un rôle majeur dans le cycle du carbone. Toutefois la pompe biologique y est relativement inefficace, laissant ainsi inutilisé le plus grand réservoir de sels nutritifs de l’océan superficiel. Les expériences de fertilisation artificielle ont clairement démontré la limitation de la production primaire par le fer seul ou en combinaison avec l’acide silicique voire la lumière. Toutefois l’interaction complexe entre les différents processus et leur impact sur la structure des communautés planctoniques est encore largement méconnue. La question de l’exportation du carbone d’un point de vue qualitatif et quantitatif est encore ouverte. De plus, l’efficacité du stockage du carbone par fertilisation artificielle à grande échelle a été proposée sans que les expériences méso-échelles ne permettent à une exportation de carbone consécutive à l’ensemencement. De même les effets secondaires d’une telle manipulation restent inconnus. KEOPS a pour objectifs d’apporter des réponses à ces questions en comparant une zone de l’océan austral naturellement riche en chlorophylle, le plateau de Kerguelen, à l’océan environnant, pauvre en chlorophylle. La campagne KEOPS-OISO s’est déroulé en Janvier Février 2005 à bord du N/O Marion Dufresne où 35 participants français et 13 participants étrangers avaient pris place. 34 stations réparties à l’intérieur et à l’extérieur du plateau ont été échantillonnées. La basse atmosphère, la colonne d’eau et le sédiment superficiel ont été étudiés. Trois mouillages équipés de pièges à particules ont été déployés, ainsi que deux lignes équipées de courantomètres ADCP. Ils seront récupérés dans les douze mois suivant la campagne. L’analyse préliminaire des mesures réalisées à bord ainsi que le succès des échantillonnages et études de processus montrent que les objectifs fixés devraient être atteints. Nous devrions démontrer que le bloom de Kerguelen est bien dû à une fertilisation par le fer et être capable d’identifier le mécanisme principal qui transporte le fer vers la couche de surface. En utilisant la comparaison entre les deux environnements très contrastés nous devrions être capable de quantifier l’impact de la fertilisation sur les flux de gaz, l’utilisation différenciée des nutriments, l’exportation de carbone et des autres éléments biogènes en dessous de la couche mélangée hivernale et atteignant le sédiment. Ces résultats seront mis en relation avec la structure des communautés autotrophes et hétérotrophes qui ont été étudiées en détail. Une attention particulière va être portée à la comparaison des résultats de KEOPS avec ceux des fertilisations artificielles. Les études de processus menées à bord (OBEX) vont fournir de nouveaux résultats sur la minéralisation, la spéciation ou les phototransformations des éléments majeurs incluant le fer. Ils devraient fournir de nouvelles hiérarchies et paramétrisations pour les modèles biogéochimiques. Extended abstract The objectives of KEOPS are to answer unresolved questions that result from the extensive work done under the umbrella of SO-JGOFS during the last decade and from the five recent small scale iron fertilisation experiments carried out in the Southern ocean. It has been shown that the Southern Ocean plays a major role in the contemporary global carbon cycle. However, the biological pump is relatively unefficient in the Southern Ocean leading to the ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 66 largest reservoir of unused nutrients in the surface water of the global ocean. In situ iron fertilisation clearly demonstrated the limitation of primary production by iron and/or by silicic acid as well as light. However, several important questions remain an issue of debate. What is the interplay between the structure of the phytoplankton community and the various autotrophic processes? Which pathway is the most efficient for carbon export? In addition large scale iron fertilisation of the ocean has been proposed as a valuable approach for artificial carbon storage in the ocean but the enhancement of the export of carbon in deep water following mesoscale artificial iron fertilisation has not been clearly demonstrated yet. Furthermore, potential feedbacks are still unknown. KEOPS aims to gain insight into these major questions by comparing biogeochemical processes in the large natural bloom occurring yearly at the Kerguelen Plateau and the surrounding, low chlorophyll, waters. The KEOPS-OISO cruise took place in January-February 2005 on board the R/V Marion Dufresne. 35 French and 13 foreign scientists participated in the cruise. 34 stations, inside and outside Kerguelen plateau were visited. The lower atmosphere, the water column, and the surface sediment were sampled. 3 sediment trap moorings and two ADCP-current meter moorings were deployed and will be recovered in the coming year. The preliminary analysis of the measurements performed during the cruise already show that most of the objectives of KEOPS will be reached. We should be able to demonstrate that the bloom is largely driven by iron inputs and furthermore to identify the major mechanism of the upward transfer of iron, from deep waters to the surface layer. Using the comparison between these contrasting environments we should be able to quantify 1) the impact of iron fertilization on the flux of gases, 2) the difference in nutrient utilization, 3) the flux of carbon and other biogenic elements exported below the depth of the winter mixed layer and reaching the sediment. These results will be linked to the structure of the autotrophic and heterotrophic community which has been investigated in details. Special attention will be paid to the comparison of KEOPS findings and results from the previous five artificial iron fertilisation experiments. Process studies carried out during the on board experiments (OBEX) will provide new results on the mineralisation, speciation, and phototransformation of major elements including iron. They should provide new hierarchisation and parametrisation of the processes for biogeochemical models. II BILAN SCIENTIFIQUE Ces lignes étant écrites alors que la campagne vient de se terminer et il est donc prématuré de vouloir présenter les résultats scientifiques majeurs de KEOPS. Toutefois des perspectives prometteuses de travail peuvent être dégagées. La stratégie d’échantillonnage a été optimisée en mer grâce à l’obtention en temps réel des images composites des satellites MODIS et MERIS fournies par la société ACRI. Elles ont permis de positionner les stations et les radiales de façon à obtenir les situations les plus contrastées possible en terme d’activité biologique (figure a). La collaboration avec l’équipe du programme d’observation OISO (N. Metzl) a permis de montrer que la floraison du plateau de Kerguelen induit un profond puits de CO2. (figure b) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 67 Etendue spatiale du bloom du plateau de Kerguelen observée à partir des satellites MODIS et MERIS (a) lors de la campagne KEOPS dont le trajet et les stations sont superposées en blanc. L’activité biologique induisait un important puits de CO2 au cœur du bloom (b) alors que les eaux environnantes étaient une source nette pour l’atmosphère. Les premières analyses de fer réalisées à bord montrent que la couche de surface est appauvrie en fer aussi bien sur le plateau que dans la zone HNLC, mais que la profondeur et la pente de la fericline étaient radicalement différentes entre les eaux du plateau et les eaux environnantes. Une source de fer existe bien en profondeur, qui alimente le plateau. La réalisation de deux séries temporelles de mesures hydrologiques et courantométriques va permettre de tester l’hypothèse selon laquelle l’activation du mélange vertical est liée à la présence d’ondes interne de marée qui permettrait l’alimentation de la couche de surface en fer et autres nutriments. D’autre part les traceurs géochimiques devraient aussi apporter leur contribution sur ce sujet. L’étude du sédiment de surface devrait permettre de quantifier la contribution de cette source potentielle en tant que source de fer pour l’eau profonde. La biomasse accumulée sur le plateau est énorme par comparaison à la zone HNLC puisque des concentrations de 1 à 4 µg L-1 de chlorophylle ont été mesurées et sur des épaisseurs dépassant parfois les 100m. Cette biomasse était très largement constituée par des grandes diatomées associées en chaîne de plusieurs centimètres. La matière particulaire semblait aussi exportée rapidement sous la couche de surface voir jusqu’au sédiment à 520 m. En est-il de même du carbone, ce qui transformerait le puits de CO2 en puits de carbone ? Les approches croisées entre discipline mises en œuvre pour quantifier l’exportation devraient permettre de répondre à cette question essentielle dans le cadre de la comparaison avec les fertilisations artificielles. Une différence majeure avec ces expériences semble être la très faible production de DMS à l’intérieur du bloom. Une attention particulière va aussi être porté au rapport de consommation des nitrates et de l’acide silicique. En effet contrairement à ce qui a pu être prédit à partir d’expériences en culture ou des fertilisations artificielle nous n’avons pas observé de diminution massive du stock de nitrate à l’intérieur du bloom ; en revanche des quantités très importantes d’ammonium ont été mesurées. Les études de processus menées à bord sur les compartiments autotrophes et hétérotrophes de l’écosystème, devraient fournir des paramétrisations pour les processus d’assimilation et de régénération du carbone et des éléments nutritif (N, Si, Fe). L’importance des photo-transformations du fer et du carbone a aussi été étudiée. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 68 III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 2003 16.1 5.4 7 2 2005 (prévu) 16.1 5.4 7 2 4.4 4.4 2003 2004 2005 (demandé) 60 90 21.5 INSU 150 IPEV 90.4 Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2004 Total o Budget complémentaire Origine 2002 Régional National* Soutien campagne Européen * Autres FAST collaboration franco australienne Total 13.5 (dont 7.83 en 2005) * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau Marion Dufresne Marion Dufresne 2002 2003 2004 2005 (demandé) 25 réalisés sur zone 2 demandés Total 25 2 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? L’élaboration des objectifs et de la stratégie KEOPS s’est, pour une part, appuyée sur les données du service d’observation OISO. Le groupe OISO a également activement participé à la campagne KEOPS en y assurant la mesure en continu du pCO2 surface et en réalisant la mesure de concentration en carbone inorganique dissous et en alcalinité. Les données de OISO vont également permettre de replacer KEOPS dans le contexte de la variabilité interannuelle. o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 69 Le projet KEOPS a le label SOLAS et est reconnu comme une opération pré-GEOTRACES par le planning committee de GEOTRACES (PI, R.F. Anderson) o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Le projet KEOPS a permis de développer des collaborations directes avec l’Australie (ACE CRC et CSIRO), les Pays Bas (NIOZ) et la Belgique (VUB). Dans le cas de l’Australie, la collaboration a fait l’objet d’un programme d’action intégré FAST du ministère des affaires étrangères et également d’une bourse post doctorale Marie Curie au sein du LOB pour une chercheuse australienne (L. Armand : « DIATRACK : Functional diversity in marine biogeochemistry – a combined approach using fluorescent and isotopic tracers for the quantification of silica deposition by individual diatom cells »). Cette collaboration est appelée à se poursuivre lors d’une future campagne australienne dans l’Océan Austral en janvier 2007 pour laquelle un appel à proposition a été lancé au sein de la communauté KEOPS. La collaboration avec le NIOZ doit également se poursuivre dans le contexte de futures actions menées notamment sous le label GEOTRACES lors de l’année polaire internationale. La collaboration avec la Belgique fait l’objet d’une thèse en cotutelle entre le LOB et la VUB (thèse de S. Jacquet : « Minéralisation de la matière organique exportée en zone mésopélagique »). o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? o Liste des publications o Liste des communications à des colloques internationaux What can we learn from natural iron fertilization of the ocean ? Blain S., B. Quéguiner, C. Jeandel and Y. Park International Conference « the ocean in a high CO2 word » Paris 10-12 mai 2004. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Jacquet Stéphanie, Co-tutelle Université libre de Bruxelles, Université de la Méditerranée, Marseille) . Minéralisation de la matière organique exportée en zone mésopélagique. Lami Raphael, Université de Paris VI, Structuration et fonctionnement des communautés picoplanctoniques marines Mosseri Julie (Université de la Méditerranée, Marseille) Processus de contrôle de la structure des communautés autotrophes et cycles biogéochimiques dans l’océan superficiel. Venchiautti Célia.(Université Paul Sabatier, Toulouse) Comprendre la fertilisation naturelle du panache des îles Kerguelen à l’aide d’éléments en traces et isotopes. Vong Lilita (Université de la Méditerranée, Marseille) Biogéochimie des ligands organiques de type tetrapyrole dans l’océan. Conséquences sur le cycle du fer. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 70 Wagener Thibaut (Université de la Méditerranée, Marseille) Caractérisation physique et chimique de l'aérosol en milieu marin ouvert et côtier : impact anthropique et naturel. Conséquences pour l'écosystème marin. o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) La Recherche : l’actualité des sciences 2004. Journal du CNRS : « le fer, le carbone et les humeurs des planctons » janvier 2005 (180), 36. Science et Avenir, « prévoir comment vont réagir les océans au réchauffement » Janvier 2005, 112-113. Grand seminaires de l’Observatoire de Midi Pyrenées : »océanographes, ces marins de la sciences. Opération KEOPS. 5 Avril 2005. C. Jeandel. Site web de l’IPEV, rubrique « carnet de bord » + « point sciences » pendant la durée de la campagne Site web de l’INSU : « à la une » février 2005. Des correspondances avec des écoles primaires et secondaires ont eu lieu en France et aux Pays Bas. IV REMARQUE o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) La difficulté majeure dans la préparation de KEOPS vient des reports successifs de la campagne. Suite à l’acceptation et au financement par PROOF et à l’avis positif de la commission OPCB en 2003, la campagne n’a cependant pas été programmée par l’IPEV en janvier-février 2004 pour des raisons budgétaires. L’IPEV a ensuite programmé la campagne KEOPS en janvier-février 2005, mais le départ a du être différé de deux semaines suite à l’accident du Marion Dufresne. L’ensemble de ces difficultés a eu des implications financières mais aussi scientifiques puisque suite au premier report un certain nombre de collègues étrangers ont du se désister. o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet Positif. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 71 MELISSA I RESUMES Résumé étendu MELISSA 2004 avait pour objectif de mieux comprendre les relations de causalité entre les contraintes chimiques et le fonctionnement de la chaîne trophique. Il était proposé d’intégrer les apports de nutriments et leur impact dans la couche euphotique et les évolutions concomitantes du système trophique (impact d’une limitation chimique donnée sur la dynamique phytoplanctonique). Dans la mesure où les évolutions environnementales, en particulier les perturbations anthropiques, sont susceptibles d’influencer les rapports C:N:P:Si ainsi que l’abondance de fer dissous, les mesures MELISSA, complétées par les séries temporelles DYFAMED, avaient pour objectif d’évaluer l’impact d’événements (e.g., un événement atmosphérique enrichi en nutriments) sur la dynamique phytoplanctonique et les processus d’assimilation, selon les configurations saisonnières. Les flux atmosphériques de N, P, Si et Fe ont été caractérisés et quantifiés, avec leur variabilité temporelle. Les cinétiques de solubilisation ont été étudiées. La succession saisonnière des concentrations de nutriments a été mesurée dans les eaux de surface. Les profils verticaux ont été mesurés dans la colonne d’eau au site DYFAMED afin d’évaluer la distribution des stocks dissous minéraux et organiques de N, P, Si, Fe et C. Outre les données mensuelles de acquises par le SO DYFAMED (biomasses phytoplanctoniques totale et spécifiques et production primaire), les productions nouvelle et régénérée ont été mesurées. La fixation biologique de N2 a été mise en évidence en relation avec la quantification des flux d’autres nutriments, en particulier P et Fe. En dehors de mener à leur terme les objectifs ci-dessus, MELISSA 2005 propose de i) étudier le rôle des bactéries dans la réponse marine aux apports externes ; ii) mener des expériences de fertilisation in situ (enceintes incubées au site DYFAMED). Résultats : voir en II. Extended abstract MELISSA 2004 aimed to better understand causal relationships between chemical constraints and the functioning of the trophic chain. It was proposed to integrate nutrient inputs and their availability in the euphotic zone and concomitant evolutions of the trophic system (impact of a given chemical limitation on planktonic dynamics). Insofar as environmental evolutions, in particular anthropogenic perturbations, are likely to influence the C:N:P:Si ratios and the abundance of dissolved iron, the MELISSA measurements, completed by the DYFAMED time-series, aimed to estimate the impact of events (e.g., a nutrient-enriched atmospheric event) on phytoplankton dynamics and assimilation processes, according to seasonal situations. Atmospheric fluxes of N, P, Si and Fe were characterised and quantified, with their temporal variability. Solubilisation kinetics were studied. The seasonal succession of nutrient concentrations were measured in surface waters. Vertical profiles were measured in the water column at the DYFAMED site to assess the distribution of dissolved mineral and organic stocks of N, P, Si, Fe and C. In addition to monthly data from the SO DYFAMED (total and specific phytoplanktonic biomasses and primary production), new and regenerated production were measured. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 72 Biological fixation of N2 was evidenced in relation with the quantification of other nutrient fluxes, in particular P and Fe. In addition to achieving the above objectives, MELISSA 2005 plans i) to study the role of bacteria in the marine response to external inputs ; ii) to carry out in situ fertilisation experiments (incubation of apparatuses at the DYFAMED site). Results: see II III BILAN SCIENTIFIQUE Dissolution de l'aérosol naturel : pour beaucoup d’éléments, on observe une fraction très labile à côté d'une fraction plutôt réfractaire à la dissolution. La Figure 1 représente la façon dont le fer et le phosphore se dissolvent lorsqu'on met de l'aérosol atmosphérique naturel au contact successif de solutions au pH de plus en plus acide. % dissolution Fe % dissolution Anthropique Mixte 10 Crustal 8 6 4 2 0 pH5 pH5 pH5 pH3 pH3 pH3 pH1 pH1 pH1 -1 -2 -3 -1 -2 -3 -1 -2 -3 % dissolution 60 50 40 % dissolution P Anthropique Mixte Crustal 30 20 10 0 pH5 pH5 pH5 pH3 pH3 pH3 pH1 pH1 pH1 -1 -2 -3 -1 -2 -3 -1 -2 -3 Figure 1 : Pourcentage de dissolution élémentaire dans 3 types d'aérosols différents prélevés au Cap Ferrat selon leur caractère anthropique, crustal ou mélangé. On a fait figurer ici les résultats de 9 expériences de dissolution successives sur le même aérosol, pour le fer et le phosphore. Ces dissolutions sont opérées par séries de 3 pH identiques et en ordre décroissant d'une série à l'autre. Les 3 premières (pH 5-1, pH 5-2 et pH 5-3) sont des dissolution par une solution acide de pH 5, les 3 suivantes (pH 3-x) par des solutions à pH 3 et enfin, les 3 dernières par des solutions à pH 1. On peut constater que tout ce qui doit se dissoudre l'a fait au cours des deux premières expériences à pH 5. Figure 1: % of elemental dissolution in 3 types of aerosols sampled at Cap Ferrat, according to their character (anthropogenic, crustal or mixed). Here are the results of 9 successive dissolution experiments on the same aerosol, for iron and phosphorus. Dissolutions are carried out by series of 3 identical pH values and in decreasing order from a series to another. All the material likely to be dissolved was dissolved at pH 5. Ce type d'expérience apporte beaucoup d'informations sur les processus de solubilisation de l'aérosol naturel, que l'on peut mettre en regard d'expériences sur des aérosols proches des zones sources où on constate une solubilité très différente. Dans la couche marine de surface, les aérosols relarguent de l’azote et du phosphore sous des formes dissoutes bioassimilables : NO3-, NH4+ et PO43-. La totalité des nitrates est libérée au bout de 7 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 73 heures, mais il faut plus de temps pour que la libération du phosphore sous forme phosphate se stabilise. Ces résultats préliminaires ont pour vocation d’amorcer la modélisation des processus de mise en solution des éléments dans l’atmosphère et dans la couche marine de surface. L’étude des apports atmosphériques 2004 d’azote, de P et de Si, avec la prise en compte des séries temporelles du Cap Ferrat, et en regard avec les stocks marins, a permis de mieux comprendre l’impact théorique de ces apports sur la dynamique phytoplanctonique au site DYFAMED : les flux atmosphériques de N sont trop abondants pour que cet élément puisse contrôler une production biologique stimulée par les apports atmosphériques. Il est confirmé que c’est généralement P qui contrôle la réponse biologique aux apports atmosphériques significatifs. Toutefois, certains épisodes pluvieux s’avèrent appauvris en Si par rapport au phosphore, compte tenu des rapports de Redfield. Ceci suggère la possibilité d’un contrôle secondaire, épisodique, de la réponse phytoplanctonique aux apports atmosphériques par Si. Pour Fe, les apports atmosphériques et les concentrations dans la colonne d’eau (8 profondeurs entre 0 et 40 m) ont montré que la signature d’un événement saharien majeur était toujours observable après 12 jours, l’événement ayant eu lieu en hiver, avant la stratification de la colonne d’eau. Pendant les 10 mois de mesure, dans les 40 premiers mètres de la colonne d’eau, les concentrations en fer dissous se situaient entre 0,19 et 1,04 nM. Diazotrophie : les premiers résultats indiquent clairement l’occurrence de ce processus en Méditerranée occidentale (Figure 2a). -1 Fixation N2 nmoles.l .12h 2.0 4.0 -1 Assimil NO3 nmoles.l .12h 0 6.0 0 0 20 20 Profondeur (m) Profondeur (m) 0.0 -1 40 60 80 100 Janvier Février Avril Mai Juin 400 40 60 80 100 a 200 -1 Janvier Février Avril Mai Juin b Figure 2 : Profils verticaux de fixation d’azote et d’absorption de nitrate obtenus en Méditerranée (site DYFAMED). Figure 2: Vertical profiles of N2 fixation and nitrate absorption in the Mediterranean Sea (DYFAMED site). Les taux mesurés en hiver sont faibles (environ 1 nmole.l-1.j-1) et très inférieurs à l’absorption du nitrate (Figure 2b). En période printanière, favorable à la production primaire, la fixation d’azote augmente mais reste toujours très inférieure à l’absorption du nitrate qui reste le substrat azoté principal pour la croissance du phytoplancton. Par contre, en début de période estivale, alors que l’absorption du nitrate diminue de manière drastique, la fixation d’azote se maintient et représente alors près de 50% de la production dite nouvelle. Il est donc raisonnable de penser que la diazotrophie est un processus présent en Méditerranée qui peut être activé par des apports atmosphériques riches en phosphore. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 74 Malgré les faibles taux de fixation d’azote mesurés pendant la majeure partie du cycle annuel, la permanence de ce processus confirme son importance pour le bilans d’azote et de carbone dans un environnement méditerranéen oligotrophe. III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 2003 Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 1,50 1,05 0,5 1,5 0 o Budget complémentaire Origine 2004 2005 (prévu) 1,45 1,25 0 1,05 0 Total 2,95 2,30 0,5 2,55 0 Aucun 2002 2003 Régional National* Soutien campagne Européen * 2004 2005 (demandé) CHARMAD (post-doc V. Jones) CHARMAD (post-doc V. Jones) Total 1 Autres * o détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2003 2004 12 2005 Total (demandé) 2 14 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ? Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? MELISSA s’est régulièrement appuyé sur le SO DYFAMED. Les campagnes MELISSA se sont toujours déroulées immédiatement avant ou après les sorties SO DYFAMED. L’avantage substantiel était, pour MELISSA, de bénéficier de certaines mesures récurrentes provenant du SO DYFAMED (e.g. production primaire, de biomasse phytoplanctonique et de concentrations de sels nutritifs). Ce point était particulièrement intéressant pour MELISSA compte tenu des moyens limités. o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) Non ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 75 o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Démarrer, non, mais développer (coll. Avec Dan Repeta dans la cadre du projet post-doctoral CHARMAD (Marie Curie) de Vera Jones o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? Non o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? Actuellement, seuls les fichiers CTD sont sur la BD. Mais pratiquement tout le reste étant disponible, je m’engage à ce que toutes les données 2004 soient transférées sur la BD au cours du mois d’avril, excepté les données de matière organique dissoute (analyses encore en cours). o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? Non o Liste des publications Bartoli, G., Migon, C. & Losno, R. Atmospheric input of dissolved inorganic phosphorus and silicon to the coastal northwestern Mediterranean Sea: fluxes, variability and possible impact on phytoplankton dynamics. Accepté à Deep-Sea Research I. o Liste des communications à des colloques internationaux Jones, V., Collins, M.J., Penkman, K.E.H., Gogou, A., Migon, C. & Repeta, D.J. (2005) The microbial contribution to the dissolved organic matter pool as revealed from amino acid enantiomer analysis. ASLO Aquatic Sciences Meeting, Salt Lake City, (Utah, USA), février 2005. Migon, C. (2004) Presentation of the interdisciplinary operation MELISSA (French national programme PROOF). 37ème Congrès de la CIESM, Barcelone (Espagne), juin 2004, 224. Migon, C., Bartoli, G. & Sandroni, V. (2004) Atmospheric inputs of dissolved inorganic phosphorus and silicium to NW Mediterranean oligotrophic coastal waters: theoretical impact on phytoplankton dynamics. 37ème Congrès de la CIESM, Barcelone (Espagne), juin 2004, 225. Sandroni, V., Raimbault. P., Garcia, N. Gouze, E. & Migon, C. (2005) Importance of diazotrophy and dry atmospheric inputs of nitrogen in nutrient budget of the western Mediterranean Sea. ASLO Meeting, SaintJacques de Compostelle (Espagne), juin 2005. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Sophie Bonnet (UPMC) IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) Aucun problème particulier en dehors des difficultés budgétaires o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 76 OCEVAR I RESUMES Résumé étendu Dans le cadre du projet OCEVAR, nous nous proposons d'étudier, à l'échelle globale et au moyen de la modélisation, les réponses de la biogéochimie marine à la variabilité climatique longue. Par variabilité climatique longue, nous entendons la variabilité grande échelle sur des échelles temporelles incluant les changements futurs géochimiques et climatiques et les problématiques paleocéanographiques. Les grandes questions scientifiques auxquelles nous cherchons à apporter des réponses sont : (1) Aux échelles de temps considérées, quelles seront les réponses de la biogéochimie marine, en particulier des cycles du carbone et du soufre ? (2) Quels sont les processus géochimiques et biologiques les plus sensibles et les plus importants ? Une troisième question sera éventuellement abordée si cela s'avère possible (problèmes des incertitudes liées à la modélisation) : (3) A quelles échéances et par quelles observations un changement global futur sera-til détectable dans l'océan ? Ce projet repose essentiellement sur l'utilisation de la modélisation globale de la biogéochimie marine incluant les sédiments superficiels pour répondre aux questions citées ci-dessus. Le travail prévu au cours de l'année 2003 visait essentiellement à mettre en place les outils de modélisation nécessaires aux études de la variabilité longue proprement dite : inclusion de la boucle microbienne, modèle de particules et modèle pronostique du DMS. Le projet OCEVAR prévoyait un couplage effectif d'un modèle diagénétique avec le modèle biogéochimique PISCES à la fin de l'année 2003, objectif qui n'a pu être tenu. Dans le courant 2004, le développement du modèle diagénétique a donc été poursuivi et achevé. Parallèlement à cela, le travail s'est porté sur deux chantiers principaux. Tout d'abord, l'impact radiatif du DMS a été estimé dans le contexte d'un doublement de CO2 faisant apparaître une faible modification à l'échelle globale (-0.05 W.m-2) avec toutefois de fortes hétérogénéités régionales, par exemple -1.5 W.m-2 dans l'océan austral en moyenne. Dans une deuxième étude, l'outil de modélisation a été utilisé pour analyser les expériences in situ de fertilisation par le fer et d'en estimer la pertinence comme moyen de mitigation de l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère. La conclusion principale est que la fertilisation artificielle de l'océan ne peut être considérée comme un moyen efficace de séquestration du CO2 anthropique. Enfin, les premières simulations utilisant les derniers résultats du nouveau modèle couplé de l'IPSL ont été lancées sur les super-calculateurs et devraient être disponibles au tout début de l'année 2005. Le projet OCEVAR doit s'achever à la fin de l'année 2005. Extended abstract In the OCEVAR project, we propose to study, on the global scale and with the help of models, the response of marine biogeochemistry to the long-term variability. By long-term variability, we mean the large-scale variability on timescales including future climate change or paleoclimatic topics. The main questions we would like to adress are : 1. On the considered time-scales, what is the response of the ocean biogeochemistry, and more specifically of the carbon and DMS cycles? ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 77 2. Which geochemical and biological processes are the most sensitive to future or past climate change? A third question will be eventually adressed if the model is enough robust: 3. When and where will a future change in ocean biogeochemistry be detectable? This project is mostly based on the use of different global models of the marine biogeochemistry, including the superficial sediments. In 2003, most of the work focused on the set-up of the different models that will be used in the rest of the project to study the long-term variability: parameterization of the microbial loop, description of the particles in the water column and a prognostic model of DMS. Initially, the embedding of a diagenetic model in PISCES was planned by the end of 2003. However, this objective has not been achieved. In 2004, the development of this sedimentary model has been continued and finished. In parallel, two main studies have been initiated. First, the radiative impact of DMS has been estimated in the context of a doubling of atmospheric CO2. On the global scale, the net effect is very small, about -0.05 W.m-2. However, the results display large regional heterogenities, with a maximum impact, -1.5 W.m-2 on average, in the Southern Ocean. In a second study, the models have been used to investigate the main results of the in-situ experiments of iron fertilization. Furthermore, the efficiency of a massive long-term iron fertilization of the whole ocean as a means to mitigate atmospheric CO2 has been evaluated. The main conclusion from this work is that iron fertilization is not by far a cure to the rise in atmospheric CO2 due to fossil fuel emissions. Finally, the first simulations using output from the new coupled system of IPSL have been launched on the supercomputers and will be available by the beginning of year 2005. The OCEVAR project is planned to end in 2005. II BILAN SCIENTIFIQUE Une partie importante du projet OCEVAR s'attachait à mettre en place les outils de modélisation nécessaires à l'étude des effets de la variabilité climatique longue sur la biogéochimie marine. Ces développements s'articulaient autour de trois points essentiels : (1)la zone euphotique : le modèle d'écosystème choisi est le modèle PISCES. Différentes améliorations ont été introduites dans le schéma d'origine. Tout d'abord, une description explicite du cycle de l'azote a été ajoutée permettant ainsi de distinguer production nouvelle et production régénérée. Ensuite, la boucle bactérienne était initialement représentée de façon implicite. Ceci a été modifié pour une représentation explicite des bactéries et des processus de dégradation de la matière organique dissoute. Enfin, PISCES avait à l'origine une paramétrisation diagnostique du cycle du DMS. Cette paramétrisation a été modifiée pour une description pronostique. (2)La colonne d'eau : A l'origine, le modèle PISCES représentait l'export par deux classes de particules discrètes se distinguant par leurs tailles. Ceci a été remplacé par le modèle de Kriest et Evans (1999) qui repose sur une distribution continue de la taille des particules moyennant des hypothèses fortes sur le spectre de taille. Parallèlement à cela, un effort important a été porté sur la représentation des processus affectant le devenir de la matière organique dans la colonne d'eau : broûtage par le zooplancton (ex: flux-feeders), désaggrégation physique, ... Les résultats de ce travail montrent que seuls les modèles représentant la dynamique des particules mais aussi l'effet ballast (effets de la calcite, de la silice biogénique et des particules lithogéniques) sont à même de reproduire correctement l'export dans la colonne d'eau à l'échelle globale. Un article est en cours de rédaction sur ce sujet et devrait être soumis avant fin 2005 (Gehlen et al, en préparation). (3)Modèle diagénétique : Le projet OCEVAR prévoyait un couplage effectif du modèle sédimentaire HAMOCC2s dans PISCES à la fin de l'année 2003. Tel n'a finalement pas été ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 78 le cas. Les raisons de ce retard sont de deux ordres. Tout d'abord, d'un point de vue technique, il a été nécessaire de recoder intégralement le modèle ce qui n'était pas prévu initialement. Ensuite, il est apparu que certains processus n'étaient pas représentés de manière optimale. Ainsi, il manquait la représentation des processus anoxiques de dégradation de la matière organique. En 2004, le travail sur le module sédimentaire s'est poursuivi. Tout d'abord, les paramétrisations ont été affinées. Un travail d'étude du modèle sédimentaire complet a ensuite été mené sans couplage avec PISCES. Puis au cours de l'été 2004, le modèle sédimentaire a été effectivement couplé à PISCES. Les premiers tests longs sont en cours de réalisation. Un article est là-encore en cours de rédaction et devrait être soumis avant la fin de l'année 2005 (Gehlen et al., en préparation). Une fois les outils mis en place et validés, leur utilisation pour des études sur la variabilité climatique longue a pu débutée à partir de la fin 2003-début 2004. Impact radiatif du DMS dans le cadre d'un changement climatique Une étude sur l'impact potentiel des changements de flux océaniques de DMS sur le bilan radiatif de la terre a été réalisée dans le contexte d'un doublement de CO2. Les changements de flux océaniques de DMS ont été prédits en utilisant les résultats d'une simulation couplée océan-atmosphère de l'IPSL. Ceux-ci ont ensuite été prescrits en entrée du modèle atmosphérique du cycle du soufre LMDZT-soufre. A 2xCO2, notre modèle simule une faible augmentation du flux global de DMS (+3%) vers l'atmosphère, avec cependant de larges hétérogénéité spatiale (de -15% à +30% en moyenne zonale). La perturbation radiative liées aux changements des flux de DMS est donc logiquement marginale, estimée à -0.05 W.m-2. Néanmoins, là également, il y a de fortes variations régionales et temporelles, puisque la perturbation peut atteindre -1.5 W.m-2 en été entre 40°S et 50°S, ce qui peut affecter significativement le climat de l'océan austral. En effet, dans cette région, l'impact radiatif dû au DMS peut en partie atténuer le forçage radiatif lié à l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère. Ce dernier est estimé entre +2.5 et +3 W.m-2 pour un doublement de CO2. Fertilisation artificielle de l'océan par le fer Nous avons entrepris une étude sur cette problématique au début de l'année 2004 avec le modèle PISCES. Ce travail n'apparaissait que comme un axe mineur du projet initial OCEVAR. Toutefois, il nous est apparu pertinent d'en accroître l'importance. En effet, cela a permis de tester la robustesse des paramétrisations adoptées dans un cadre de fortes perturbations, ici, anthropiques. Ensuite, cette fertilisation nous semble s'inscrire dans le cadre d'une perturbation à longue échelle de temps et d'espace du système naturel. Dans une première étape, des fertilisations très localisées ont été simulées (injection de fer à l'échelle de la maille du modèle). L'objectif de cette première étape était d'une part de vérifier le comportement du modèle, mais aussi d'analyser la représentativité des sites choisis pour les expériences in situ réalisées à ce jour. A part dans le Pacifique subarctique, le modèle parvient à reproduire les grandes caractéristiques de la réponse biologique observée lors des injections de fer in situ. Dans le Pacifique équatorial et l'océan austral, le facteur contrôlant principalement l'amplitude de la réponse est la profondeur de la couche mélangée (c'est-à-dire la limitation par la lumière). Néanmoins, d'autres facteurs modulent la réponse, quoique moins nettement : les concentrations initiales des silicates, le zooplancton, ... Après cette première étape, la fertilisation a été étendue dans le modèle à tout l'océan mondial sur une durée de cinquante ans en prescrivant les émissions de CO2 vers l'atmosphère selon un scénario de l'IPCC. L'efficacité prédite de cette injection comme moyen de mitigation est très modeste puisque la réduction simulée du CO2 atmosphérique est inférieure à 20 ppm. Il en résulte de cette étude que la fertilisation par le fer ne peut pas être considérée ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 79 comme un moyen efficace de mitigation. Un article est en cours de préparation et devrait être soumis courant avril 2005 (Aumont et Bopp, en préparation). Sensibilité au changement climatique anthropique Pour l’année 2004, nous avions prévu de mener des expériences de sensibilité au changement climatique en utilisant le modèle PISCES et la nouvelle version du modèle couplé de l’IPSL IPSL-CM4. Les simulations climatiques avec IPSL-CM4 ayant pris un peu de retard, nous n’avons pu lancer les premières simulations « biogéochimiques » utilisant les sorties dynamiques du modèle couplé que très récemment. Une première expérience 1xCO2 ► 4xCO2 est en cours. Les analyses de cette expérience permettront d’affiner nos estimations de l’effet du changement climatique sur le puits de carbone océanique mais également de nous intéresser aux modifications simulées des écosystèmes en réponse au changement climatique. III BILAN FACTUEL • Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère • 2003 2004 1.3 2.05 2005 (prévu) 1.3 0.4 0.2 0.2 Total 4.65 0.8 Budget complémentaire Origine 2002 2003 2004 2005 (demandé) Total 2002 2003 2004 2005 (demandé) Total Régional National* Soutien campagne Européen * Autres * * détailler sur plusieurs lignes au besoin • Nombre de jours en mer Bateau • Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? • Intégration internationale : ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 80 o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) Le projet OCEVAR a des interactions indéniables avec les deux projets européens NOCES et ORFOIS. o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? • Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? • Liste des publications L. Bopp, O. Boucher, O. Aumont, S. Belviso, J. L. Dufresne, M. Pham, P. Monfray, Will Marine DMS emissions alleviate or amplify global warming-A model study, Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences, 61, 825-836, 2004. S. Belviso, L. Bopp, C. Moulin, J.C. Orr, T.R. Anderson, O. Aumont, S. Chu, S. Elliott, M.E. Maltrud, R. Simo, Comparison of global climatological maps of sea-surface dimethyl sulfide, Global Biogeochemical Cycles, 18, 2004 S. Belviso, C. Moulin, L. Bopp et J. Steffels, Assessment of a global climatology of oceanic dimethylsulfide (DMS) concentrations based on SeaWiFS imagery (1998-2001), Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences, 61, 8034-816, 2004. O. Boucher, C. Moulin, S. Belviso, O. Aumont, L. Bopp, E. Cosme, R. von Kuhlmann, M.G. Lawrence, M. Pham, M.S. Reddy, J. Sciare, C. Venkataraman, Atmospheric Chemistry and Physics, 3, 49-65, 2003. O. Aumont, E. Maier-Reimer, P. Monfray, et S. Blain, An ecosystem model of the global ocean including Fe, Si, P co-limitations, Global Biogeochemical Cycles, 17, doi:10.1029/2001GB001745, 2003. L. Bopp, O. Aumont, S. Belviso, et P. Monfray, Potential impact of climate change on marine dimethyl sulfide emissions, Tellus B, 55, 11-22, 2003. • • • • • • • • Liste des communications à des colloques internationaux 05/04 O. Aumont et L. Bopp, Assessing the efficiency of iron fertilization on atmospheric CO2 using an intermediate complexity model of the global ocean, The ocean in a high CO2 world, Paris, France [oral, invité]. 04/04 K. Rodgers, C. Menkes, O. Aumont, G. Madec, J. Vialard, An analysis of the mixed layer temperature budget in the equatorial Pacific during 1948-2002 for an ocean model, EGU first general assembly, Nice, France [poster]. 04/04 L. Bopp et O. Aumont, Climate change and marine phytoplankton distribution: potential feedbacks through the carbon and sulfur cycle, EGU first general assembly, Nice, France [oral, invité]. 01/04 K. Rodgers, D. Schrag, O. Aumont, G. Madec, J.C. Orr, P. Ciais, Delata c-14 as a thermocline tracer of decadal variability for the Pacific, Ocean Science Meeting, Portland, USA [oral]. 01/04 K. Rodgers, O. Aumont, N. Metzl, G. Madec, B. Blanke, J.C. Orr, P. Ciais, Decadal variability in air-sea fluxes of CO2 for the equatorial Pacific, Ocean Science Meeting, Portland, USA [oral]. 04/03 O. Aumont, S. Blain, L. Bopp et P. Monfray, Quantification of the potential role of the external sources of N, Fe, and Si on marine productivity and preindustrial air-sea CO2 fluxes, EGS-AGU-EUG Joint Assembly, Nice, France [oral] 04/03 L. Bopp, O. Boucher, S. Belviso, J.L. Dufresne, M. Pham et P. Monfray, Will marine DMS emission amplify or alleviate global warming? A model study, EGS-AGU-EUG Joint Assembly, Nice, France [oral] ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 81 04/03 J.C. Orr, O. Aumont K. Caldeira, K. Taylor, et OCMIP members, Seasonal anticorrelation of simulated and observed air-sea CO2 fluxes, EGS-AGU-EUG Joint Assembly, Nice, France [oral] 04/03 M. Shekar Reddy, O. Boucher, S. Belviso, O. Aumont, L. Bopp, et P. Monfray, Natural aerosol emissions and fate in the future climate: Sea-salt and dimethyl sulfide, EGS-AGU-EUG Joint Assembly, Nice, France 04/03 K. Rodgers, O. Aumont, N. Metzl, B. Blanke, G. Madec, P. Ciais, et J.C. Orr, Decadal variability in Pacific sea-surface pCO2, EGS-AGU-EUG Joint Assembly, Nice, France • Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) • Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) • Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 82 PECHE I RESUMES Résumé étendu Le projet PECHE vise à une meilleure appréciation du contrôle de la production primaire et du flux exporté en profondeur par les organismes hétérotrophes (de la bactérie au macrozooplancton) et par les perturbations impulsionnelles. Ce projet est basé sur trois périodes d’observations in situ dans diverses conditions trophiques dans la colonne d’eau 01000 m en Méditerranée nord-occidentale. Les résultats des campagnes PROPECHE 1 et 2 (mars et juin 2003) montrent que les flux métaboliques et biogéochimiques présentent des variations significatives à petite échelle temporelle (jour/nuit) et spatiale (couche de surface, couche mésopélagique). Les paramètres chimiques et microbiologiques suggèrent que l’accumulation saisonnière de COD résulte d’un découplage entre la production de carbone labile par l’activité hétérotrophe (broutage, hydrolyse enzymatique) et sa réassimilation par les bactéries, découplage qui tend à s’accroître lorsque le système évolue vers l’oligotrophie. On a également observé une production de matière plus réfractaire le jour, probablement issue d’une réfractorisation des lipides labiles ; cette production est plus importante en été qu’au printemps. Au printemps, la structure de la communauté bactérienne apparaît contrôlée par les conditions jour/nuit, la qualité et quantité de matière organique résultant de la production phytoplanctonique et du broutage nocturne du zooplancton. En été, les activités spécifiques sont nettement plus élevées, montrant une adaptation des bactéries à la matière organique disponible. La transition du bloom de printemps vers l’oligotrophie s’accompagne donc d’une sélection des souches les plus compétitives. Cette sélection introduit une nouvelle structure de la communauté bactérienne qui suit la stratification des couches d’eau. Les principales observations de la campagne pluridisciplinaire DYNAPROC 2 (13 septembre - 18 octobre 2004) ont été réalisées à haute fréquence en un point fixe et couvrent la période de transition saisonnière entre le système oligotrophe estival et le système automnal. La diminution générale des stocks (phytoplancton, zooplancton, flux de masse) a été retardée (ou accélérée) par différents épisodes. La succession de plusieurs coups de vent a entraîné des effets sensibles sur la biomasse, la composition et la dynamique du système biologique. On notait, par exemple, de fortes abondances de mollusques ptéropodes et des essaims épisodiques de salpes. Les variations de la communauté zooplanctonique devraient se répercuter sur la structure et l’activité des communautés bactériennes et la qualité du flux de matière, comme observé lors de PROPECHE 1 et 2. En conclusion, cet échantillonnage intensif récent, pendant une période mal connue, paraît très prometteur quant à la réalisation des objectifs du projet PECHE. Extended abstract The PECHE project is designed to examine the control of carbon production and export to depth by heterotrophic organisms (from bacteria to macrozooplankton) and episodic events. This project is essentially based on in situ observations in the 0-1000 m water column in North-Western Mediterranean. Results from PROPECHE 1 & 2 observations (March and June 2003) point out significant metabolic and biogeochemical flux variations at small temporal (day/night) and spatial scales (surface, sub-surface, twilight zone). Chemical and microbiological parameters show that seasonal DOC accumulation resulted from decoupling between labile carbon production by heterotrophic activity (grazing, enzymatic hydrolysis) and bacterial assimilation. Such decoupling increased when the system evolved towards summer ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 83 oligotrophy. Additionally, we observed an accumulation of humic matter during the day, likely resulting from labile lipids refractorisation, which was higher during summer than in spring. In spring, day/night changes in ecosystem characteristics, i.e. phytoplankton exudation by day and zooplankton grazing at night, controlled the structure of the bacterial community. In June, bacterial specific activities were higher than in March, reflecting the adaptation of bacteria to available organic matter resources. Thus, a selection of the most competitive strains was likely to occur during transition from spring bloom to summer oligotrophy. Results show that this selection results in a new bacterial community structure fixed by the stratification of the water column. Throughout the multidisciplinary DYNAPROC 2 cruise (September 13- October 18 2004), high frequency observations were performed at a fixed station during seasonal transition from summer to autumn. The general decrease in stocks (phytoplankton, zooplankton, mass flux) has been either delayed or amplified by various events. The succession of several wind events gave rise to significant changes in biomass, composition and dynamics of the biological system. For example, high abundances of pteropod molluscs and episodic salp swarms were recorded. It is likely that changes in zooplankton community will have large consequences on the structure and activity of the bacterial community and on the quality of particle fluxes, as it was observed during PROPECHE 1 & 2. In conclusion, this highly intensive sampling during a less documented period, although recently performed, looks very promising for attending the objectives of the PECHE project. III BILAN SCIENTIFIQUE Le rôle des processus hétérotrophes dans la minéralisation de la matière organique à petite échelle temporelle (jour/nuit) a été étudié dans deux situations trophiques en 2003 (campagnes PROPECHE 1 et 2, mars et juin) en surface et dans la « twilight zone », dans la zone centrale de la mer Ligure (station DYFAMED). Les caractéristiques de la matière organique dissoute et particulaire, leur turn over par hydrolyse et assimilation bactérienne ont été appréhendés par l’analyse de la fraction lipidique, l’activité lipase (selon la méthode mise au point par Bourguet et al., 2003) et la production bactérienne. SPRING & SUMMER 2003 OBSERVATIONS HYDROLOGY Surface mixed layer Stratification (3 layers) ZOOPLANKTON Particle production OM transport to the twilight by Grazing at Night zone by diel Migration h BACTERIAL ACTIVITY (Lipase, Bact. production) High specific Activity High specific activity on DOM on POM BACTERIAL COMMUNITY STRUCTURE (CESSCP) Day/Night clusters Depth clusters ORGANIC MATTER (C-lipid classes, humic matter) High biodisponibility Low biodisponibility, “Low” refractorisation Refractorisation Residence time 8d Residence time 30 d h POM export High Low - Stocks, flux et forçages physiques étudiés dans le cadre de PECHE. Intégration dans l’étude du cycle biogéochimique du carbone (à gauche) et résultats marquants des campagnes PROPECHE 1 et 2 (à droite) - Stocks, flux and physical forcings studied in the context of the PECHE project. Integration in the study of the ___________________________________________________________________________ carbon biogeochemical cycle (left) and main outcomes of the PROPECHE cruises (right) Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 84 Au printemps, le réseau trophique, composé essentiellement d’organismes phyto- et zooplanctoniques de grande taille et basé sur une production primaire élevée, est responsable d’une forte exportation de matière en profondeur. La MOP et la MOD labile/semi-labile sont abondantes. La communauté bactérienne est responsable du turn over rapide de la matière organique (8 jours). Pour la première fois à notre connaissance, on montre que les variations de la structure de cette communauté, analysée par une méthode de biologie moléculaire récemment mise au point en milieu marin (CE-SSCP), sont fortement contrôlées par l’agrégation/désagrégation de particules, en relation avec l’activité de broutage des herbivores en période nocturne et la qualité de la MO qui en résulte (Ghiglione et al., en prép.). En été, l’évolution du système vers l’oligotrophie s’accompagne d’une forte diminution de la production primaire, du stock de zooplancton, et de la biomasse et des activités bactériennes. Le turn over de la matière organique labile/semi-labile est plus lent (30 jours). La MOD s’accroît par rapport à la MOP ; elle présente en surface un enrichissement en matière humique réfractaire. Les variations opposés des lipides labiles et réfractaires suggèrent une réfractorisation des lipides labiles sous l’effet de l’intensité lumineuse. La structure de la communauté bactérienne présente une stratification très marquée, qui est associée à la stratification des masses d’eau, à la qualité réfractaire de la MOD en surface, au pic de matière fraîche dans la zone intermédiaire et à la présence de particules en profondeur due au zooplancton migrateur. Ces résultats démontrent comment les interactions biotiques et abiotiques contribuent à l’accumulation de COD en Méditerranée nord-occidentale pendant l’évolution du système vers l’oligotrophie estivale. La troisième période d’étude a fait l’objet de la campagne pluridisciplinaire DYNAPROC 2 (13 septembre-18 octobre 2004). Les principales observations ont été réalisées en un Point Central (43°25N, 8°E) dans la zone centrale de la mer Ligure. La dynamique du système biologique a été étudiée dans la colonne d’eau 0-1000 m durant quatre cycles de 5 jours avec une fréquence de 3 à 12 heures selon les paramètres et processus. Un réseau de 16 stations satellites a aussi été exploré à trois reprises afin d’apprécier les gradients horizontaux faibles. Pendant toute la durée de la campagne, le Point Central était localisé bien au-delà du front Liguro-Provençal et du courant. Divers indices suggèrent fortement que la campagne DYNAPROC 2 a bien couvert une période de transition saisonnière, avec la succession de plusieurs écosystèmes. Plusieurs coups de vent, de différentes intensité, durée et direction, ont eu lieu au cours de la campagne, avec des effets sensibles sur la biomasse, la composition et la dynamique du système biologique. Il est cependant prématuré de définir précisément l'influence respective de ces divers événements ; en raison de la haute fréquence d’échantillonnage pendant toute la campagne, la majorité des analyses est en cours à terre. D’une manière générale, on a observé une diminution des stocks de phytoplancton et de zooplancton et des flux de masse à 200 m entre le début et la fin de la campagne. Mais cette diminution n’était pas régulière et elle a été retardée (ou accélérée) par plusieurs épisodes au cours desquels l’écosystème a montré des variations quantitatives et qualitatives. En début de campagne, le signal de fluorescence était anormalement fort jusqu'à 150 m et présentait deux pics, le plus profond, au-dessous de la couche euphotique, étant dû à des diatomées de grande taille. L’abondance des nauplii de copépodes suggère une ponte importante. Une intrusion d'eau côtière aurait ensuite eu lieu dans les 100 premiers mètres, d'après les caractéristiques physiques T et S et les propriétés de fluorescence ; toutefois les hauteurs dynamiques n'ont pas montré une intrusion du courant Ligure au PC. Il faudra donc ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 85 expliquer cette anomalie avec le suivi des courants et des caractéristiques biogéochimiques. Les populations phyto- et zooplanctoniques ont été momentanément modifiées. Le système, évoluant vers l’automne, a ensuite traversé des périodes riches en événements épisodiques et des périodes de forte stabilité. Le flux de matière à 200 m montre des variations à petite échelle de temps. Pendant la dernière partie, une série de coups de vent a engendré une diminution très nette de la température et, en première approximation, un approfondissement de la nitracline et une augmentation de la biomasse phytoplanctonique. La communauté zooplanctonique a présenté, à plusieurs reprises, des variations de sa composition et de sa biomasse, ce qui devrait se répercuter sur la structure et l’activité des communautés bactériennes et la qualité du flux de matière, comme observé dans les autres situations trophiques des campagnes PROPECHE. Signalons en particulier la très grande abondance de radiolaires (au détriment des copépodes), les essaims épisodiques de salpes et les fortes biomasses de mollusques ptéropodes. De nombreuses mesures physiologiques ont ainsi pu être réalisées sur les ptéropodes, organismes microphages dont la physiologie est mal connue; leur pression de broutage aurait été supérieure à celle des copépodes. En conclusion, cet échantillonnage intensif pendant une période mal connue paraît très prometteur quant à la réalisation des objectifs du projet PECHE. Cette étude permettra d'améliorer le bilan de la production et de l'exportation de carbone sur la colonne d'eau et de déterminer la part respective des différents processus hétérotrophes et des forçages physiques à petite échelle de temps et d'espace. III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 2003 2004 2005 Total (prévu) Chercheurs 0.45 2.80 5.45 5.40 14.10 ITA 0.20 2.25 2.20 1.20 5.85 Thésitifs 0.10 0.50 0.75 0.40* 1.75 Post-doc Participation étrangère 1.20 2.30 3.50 DEA, Master 2 (5 mois) 1.35 0.35 3.60 5.30 * Plusieurs sujets de thèse ont été déposés cette année pour une thèse débutant début octobre 2005 ; ces étudiants potentiels ne sont pas pris en compte dans le calcul. o Budget complémentaire Origine Régional National Soutien campagne Européen Autres 2002 2003 mi-lourds SDU * Filet Bioness 17 k€ Analyseur Iastroscan 22.5 k€ 15.582 k€ 2004 10 k€ 2005 (demandé) Total 49.5 k€ 15.582 k€ *Le Bioness est un moyen national INSU, mis à disposition dans le LOV et utilisé dans diverses campagnes à la mer du programme Proof en particulier ; l’analyseur Iastroscan est utilisé dans le cadre de plusieurs projets Proof (POMME, SINPAs, PECHE). ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 86 o Nombre de jours en mer Bateau N/O Téthys II N/O Thalassa 2002 2003 2004 14 jours 36 jours 2005 (demandé) Total 14 jours 36 jours o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? Notre projet s’est appuyé sur les séries mensuelles de la station permanente DYFAMED. Ces données (nitrates, biomasse et composition du phytoplancton, flux particulaire et COD, en particulier) nous ont aidés à mieux définir les périodes d’échantillonnage des trois campagnes à la mer de notre projet, et plus particulièrement la période d’échantillonnage à haute fréquence que devait couvrir la campagne Dynaproc 2 pour bien appréhender la transition saisonnière entre le système oligotrophe estival et le système automnal. Les résultats acquis durant Dynaproc 2 devraient permettre l’interprétation de certaines situations observés lors des suivis mensuels de la station Dyfamed (proche du point central d’observations de la campagne). o Intégration internationale : REX EUR-OCEANS : Le projet PECHE fait partie de la réflexion menée dans le cadre du réseau d’excellence EUR-OCEANS (Responsables Paul Tréguer et Louis Legendre) sur le fonctionnement des Ecosystèmes et les cycles biogéochimiques, en système Méditerranéen en particulier (Projet MINOS, coordonné par J. Ruiz et I. Sioukou) PROGRAMME NSF-MEDFLUX coordonné par Cindy Lee (Stony Brook University, New York) en partenariat avec l’AIEA de Monaco (J.C. Miquel). Les objectifs de ce projet américain portent sur le rôle des ballasts dans la protection de la matière organique lors de son exportation, en Méditerranée. Cet objectif rejoint certains objectifs de PECHE qui visent à déterminer la biodégradabilité de particules types, constitutives du flux particulaire. De même que PECHE, ce projet s’appuie sur la zone centrale de la Méditerranée (Dyfamed). Une partie des collaborateurs de PROPECHE (C. Guigue, R. Pete, M. Ras, M. Goutx) ont participé aux campagnes MedFlux 1 (6-13 mai 2003 ; RV "Sewards Johnston") et MedFlux 2 (7-15 Mars 2005 ; RV "Endeavour"). En particulier, nous avons mené des expériences d'incubation de particules récoltées et triées par vitesse de sédimentation et densité grâce à un outil américain (le Net Trap couplé à un système de séparation des particules "elutriator"). NSF(USA)-CNRS(France) Cooperative Research Program : "A quantitative assessment of mineral ballast in marine carbon export and remineralization", PIs NSF : Cindy Lee et CNRS : Madeleine Goutx. Les objectifs convergent et la localisation géographique commune des observations in situ menées par le projet NSF d’une part et le projet PROOF-PECHE d’autre part ont été déterminant dans le succès de la collaboration qui a débuté en 2003. Ce programme d’échanges internationaux a permis des contacts très fructueux entre chercheurs, ingénieurs et étudiants des 2 pays partenaires : séjours, participation commune à plusieurs meetings (CIESM 2004, ASLO 2005), publications communes en préparation. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 87 o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? : non o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? - campagnes ProPeche : environ 90% des données ont été transmises ; les 10% restants seront transmis dans les plus brefs délais. - campagne Dynaproc 2 : pour l’instant, aucune donnée n’a été transmise ; la campagne n’étant terminée que depuis 5 mois, les analyses sont en cours à terre dans les différents laboratoires impliqués. A noter que 2 sites FTP ont été mis en place par les responsables du projet : un site FTP à Marseille pour les données ProPeche, un site à Villefranche pour les documents Peche et les données de Dynaproc 2. Cette étape, préliminaire à la transmission des données à la BD-Proof, permet de fournir aux participants de premiers éléments pour l’interprétation des données pluridisciplinaires. Ainsi, sur le site FTP de Villefranche, sont actuellement disponibles, par exemple, les fichiers CTD Seabird bruts et les graphiques Seasave de ces profils. o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? non o Liste des publications Bourguet N. , Ghiglione J.F., Pujo-Pay M., Mevel G., Momzikoff A., Guigue C., Fuda J.L., Raimbault P., Pete R. , Garcia, N., Lefèvre D., Mousseau L. and Goutx M. Bacterial activities and community structure interactions with organic matter dynamics at diel scale and during seasonal stratification along a 1000 m water column in the NW Mediterranean –results from the PECHE program (en préparation, soumission prévue au 1er semestre 2005). Dolan, J.R., & K. McKeon. 2005. The reliability of grazing rate estimates from dilution experiments: Have we over-estimated rates of organic carbon consumption? Ocean Science Discussions 1: 21-36. Ghiglione, J.F., G. Mevel, P. Lebaron and M. Goutx, Diel and seasonal variations in abundance, production and community structure of free-living and attached bacteria in offshore Mediterranean water column (0-1000m) (en préparation, soumission prévue au 1er semestre 2005). o Liste des communications à des colloques internationaux Andersen, V. & M. Goutx, 2003. Production and Exportation of Carbon: control by HEterotrophic organisms at small time scales (PECHE). OCEANS, Ocean biogeochemistry and Ecosystems Analysis - International Open Science Conference, Paris, 7-10 janvier 2003, Program and Abstracts, p. 56. Bourguet N., Goutx M., Pete R., Mevel G., Ghiglione J.F., Pujo-Pay M., Lefèvre D., 04. Ectoenzymatic activities and carbon fluxes at DYFAMED during the ProPeche 1 & 2 cruises : Focus on lipids / lipase relationships. Atelier international, Programme MedFlux, NSF-CNRS, Marseille 14 Juin 2004. Dolan, J R. 2005. Dilution: use results with caution. ASLO 2005 Aquatic Sciences Meeting, Salt Lake City, Utah, USA. Feb 20 -25, 2005. Goutx, M., Moriceau B., Guigue C., Pete R., Lee, C., Armstrong, R., Wakeham, S.G., Peterson, M.L. 2004. MedFlux : biodegradability of large particles of different sinking velocities. CIESM, Barcelone, 7-12 Juin 2004. Lee, C., Armstrong, R.A., Wakeham, S.G., Cochran, J.K., Miquel, J.C., Masque, P., Goutx, M., 2004. Medflux: association of organic matter with ballast minerals in sinking particles, ASLO, Honolulu, Hawai 14-20, Février 2004. Goutx, M. Bourguet, N. Ghiglione, J. F. Pujo-Pay, M. Mevel, G. Momzikoff, A. Raimbault, P., Lefèvre, D., Andersen, V., 2005. Bacterial activities and community structure interactions with organic matter dynamics at diel scale and during seasonal stratification in the NW Mediterranean. EGS, 24-28 Avril 2005, Vienne, Autriche Goutx, M., Sempéré, R., Lee, C., Armstrong, R., Liu, Z., Guigue, C., Duflos, Moriceau, B., Wakeham, S. G , Peterson, M., 2005. Composition and degradation of sinking particles with different settling velocities. ASLO, 24-30 Juin 2005, Santiago de Compostelle, Espagne. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 88 o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Nicolas Bourguet : Activité hydrolytique des bactéries, rôle dans la dégradation de la matière organique en milieu marin. Thèse de l’Université de la Méditerranée. (Directeur M. Goutx) (rédaction en cours ; PNEC et PROOF-PROPECHE) Alina Tunin : Impact du changement climatique et des apports anthropiques sur la diversité spécifique des producteurs primaires (microphytoplancton) en Méditerranée nord-occidentale. Université Paris VI (Directeurs F. Ibanez et R. Lemée ; PECHE, SOMLIT) Solange Duhamel : Compétition entre bactéries hétérotrophes et producteurs primaires pour la ressource nutritive limitante en milieu océanique oligotrophe : couplage des flux de carbone et de phosphate en relation avec la structure fonctionnelle des communautés. (Directeurs F. Van Wambeke et Thierry Moutin). (Projets BIOSOPE et PECHE). o Nombre de stages de DEA et Master 2e année en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) André, Martial, 2005. Diversité structurelle et fonctionnelle de la communauté zooplanctonique sur la colonne d’eau en période de transition saisonnière en Méditerranée nord-occidentale. Université Paris VI (V. Andersen). Aritio, Diégo, 2005. Dynamique de la matière organique dissoute : assimilation bactérienne et/ou réfractorisation, contrôle par les forçages physiques (stratification, lumière, vent , pluie). Approche par les traceurs lipidiques. Université Paris VI (M. Goutx). Daudey, Delphine, 2005. Suivi à haute résolution temporelle des flux de carbone dans la colonne d'eau pendant la campagne Dynaproc 2. Université Paris VI (J.C. Miquel) Elasri, Halima, 2005. Matière Organique Dissoute Colorée (MODC) dans la colonne d’eau en Méditerranée Nord-Occidentale en période de transition saisonnière. Université Paris VI (A. Momzikoff). Hermant, Enrick, 2005. Analyse des biomarqueurs lipidiques pour estimer les types d'algues dominantes dans les trappes dérivantes. Université Paris VI (L. Méjanelle & I. Bouloubassi). Lasternas, Sébastien, 2005. Influence des perturbations impulsionnelles (coups de vent) sur la diversité spécifique du microphytoplancton en Méditerranée nord-ocidentale (campagne Dynaproc 2). Université Paris VI (R. Lemée). Narcy, Fanny, 2005. Rôle du zooplancton dans les flux verticaux de matière organique à une station fixe en mer Ligure. Université Paris VI (L. Mousseau & D. Lefèvre). Pete, Roman, 2003. Rôle des agrégats marins dans l'exportation de matière organique en Mer Ligure : Approche par l'étude de la fraction lipidique et de sa biodégradabilité. Université de la Méditerranée (M. Goutx). Ras, Monique, 2003. Mise au point et validation d'une technique de marquage de l'activité phosphatase alcaline au niveau cellulaire chez les bactéries marines. Université de la Méditerranée (F. Van Wambeke). Séguret, Marie, 2003. Reminéralisation et exportation de la matière organique par le zooplancton en mer Ligure. Université de la Méditerranée (L. Mousseau et D. Lefèvre). Plusieurs sujets de thèse ont été déposés cette année pour une thèse débutant début octobre 2005 . o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) - La Belle Bleue n°76, France 3 Méditerranée, 4 décembre 2004 - Page d'actualités sur le site de l'Observatoire de Villefranche (http://www.obsvlfr.fr/actu.html), janvier 2005 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 89 o Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) Les problèmes rencontrés sont essentiellement, voire uniquement liés, au financement et en particulier à la période où ce financement est effectivement disponible pour le projet. Nous sommes bien conscientes que ces problèmes ne sont en rien imputables au CS PROOF et au Président de PROOF, mais nous tenions toutefois à les signaler. - Le coût des traitements des échantillons des campagnes à la mer a été réparti sur les budgets de deux années, suite aux recommandations de l’INSU et du CS PROOF : 2002 et 2003 pour les campagnes Propeche (mars et juin 2003), 2004 (57%) et 2005 (43%) pour Dynaproc 2. En mai 2003, l’absence d’informations sur le financement possible pour la 2e campagne Propeche, nous a conduit à réduire la campagne et donc l’investissement scientifique de juin. En ce qui concerne Dynaproc, pendant les 4 premiers mois de 2005 (au moins), les participants se retrouvent sans financement pour poursuivre l’analyse des échantillons. Certains des laboratoires impliqués ne peuvent avancer ce financement et il est regrettable qu’aucune avance ne puisse être faite par l’INSU. - On peut également regretter que le budget accordé ne tienne pratiquement pas compte des participations aux congrès, étapes préliminaires avant la soumission de publications. La répartition sur 2 années du budget de fonctionnement de la campagne Dynaproc a probablement nuit au financement du poste Congrès. - Le versement tardif des crédits pose également un problème pour la date des réunions générales annuelles, si on ne veut pas que les participants aient à avancer leur frais de mission sur leurs crédits de labo (ce que certains ont d’ailleurs refusé de faire pour la réunion de avril 2004). o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 90 POMME I RESUMES Résumé étendu L'objectif global de POMME (Programme Océan Multidisciplinaire Méso Echelle) est de comprendre le rôle de la méso-échelle sur les processus de la subduction des eaux modales et de la floraison printanière, ainsi que de déterminer les processus régulant les caractéristiques physiques et biogéochimiques des masses d'eau modales et le devenir de la matière biogène subductée et exportée sur l'échelle annuelle. La zone d'étude se trouve dans l'Atlantique nordest à mi-chemin entre Açores et péninsule ibérique (38°N - 45°N). La subduction est un des mécanismes responsables de la transmission de signaux de surface vers l'océan profond. Les eaux subductées restent ensuite isolées de l'atmosphère pendant des durées de l'ordre de la décennie, et ont donc un impact sur le climat. La stratégie s’est appuyée avant tout sur l’observation in situ du cycle annuel (Octobre 2000 – Octobre 2001). Plusieurs campagnes de deux parties chacune d’un cinquantaine de jours avec deux navires ont eu lieu en 2001, le premier leg permettant une couverture à méso échelle (30 NM) en CTD/Rosette de la zone, le deuxième leg étant plus spécifiquement dédié à une couverture à plus petite échelle à l’aide d’engins tractés (Tow – Yo, Seasoar/OPCT) ou à des études de processus biogéochimiques au cours de stations « quasi » lagrangiennes de deux jours. La stratégie d’échantillonnage du second leg s’est fortement appuyée sur la modélisation dynamique associée à l’assimilation d’altimétrie en mode quasi réel pour positionner les sections et stations dans les zones les plus intéressantes a priori vis-à-vis de l’activité petite échelle. En plus de ces mesures, de nombreuses observations complémentaires ont été effectuées, permettant l’estimation des flux air – mer (mat météo à bord de l’Atalante, bouée météo), de la circulation à moyenne échelle (une centaine de flotteurs/bouées dérivantes) et de la variation saisonnière et verticale de flux importants (mouillages de courantomètres et de pièges à particules). La modélisation numérique constitue enfin l’outil stratégique de base pour intégrer les informations très hétérogènes obtenues avec les observations et pour atteindre les objectifs du programme. En attendant la synthèse finale qui est en cours, cinq des résultats majeurs sont : • Bien que situé dans une zone relativement « calme », l’activité tourbillonnaire dans la zone POMME était particulièrement forte en 2001 • Comme prévu, la région POMME est sub-divisée en deux zones séparées par un front vers 41°N. Par contre, si les masses d’eau au nord montrent une ventilation récente, la continuité des masses d’eau de part et d’autre de la région frontale n’est pas facile à mettre en évidence, la circulation moyenne étant en particulier fortement zonale • Toutes les échelles spatio – temporelles échantillonnées lors de POMME (de la petite (~ km) à la moyenne (~ 10 km) et grande (~ 100 km) échelles et de l’échelle diurne à l’échelle synoptique (quelques jours) à l’échelle saisonnière) ont un impact significatif sur la distribution des traceurs et sur les flux associés • La petite échelle au niveau de fronts et des jets semble être associée à des processus de subduction, mais le lien avec la grande échelle reste à établir • La zone POMME est une forte zone d’absorption de CO2 atmosphérique. Extended abstract ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 91 The global objective of POMME (Programme Océan Multidisciplinaire Méso Echelle) is to understand the role of the meso-scale on the processes of the subduction of modal water and spring bloom, as well as to determine the processes controlling the physical and biogeochemical characteristics of mode water masses and the fate of the subducted and exported biogenic matter on the annual basis. The zone of study is in the north-eastern Atlantic halfway between the Azores and Iberian peninsula (38°N - 45°N). Subduction is one of the mechanisms responsible for the transmission of signals of surface towards the deep ocean. Subducted water remains then isolated from the atmosphere for lengths of time of about a decade, and thus has an impact on the climate. The strategy was based above all on in situ observation of the annual cycle (October 2000 - October 2001). Several two part campaigns each one of around fifty of days with two ships took place in 2001, the first leg allowing a meso scale coverage (30 Nm) of CTD/Rosette of the zone, the second leg being more specifically dedicated to a coverage on smaller scale using towed units (Tow - Yo, Seasoar/OPCT) or to studies of biogeochemical processes during two day “quasi” Lagrangian stations. The sampling strategy of the second leg was strongly based on dynamic modeling associated with assimilation of altimetry in quasi real mode to position the sections and stations in the most interesting zones with respect to the small scale acticity. In addition to these measurements, many complementary observations were carried out, allowing the estimate of air - sea fluxes (meteorological mast on board Atalante, meteorological buoy), of circulation of the average scale (a hundred floats/drifting buoys) and seasonal and vertical variation of important flows (currentmeter moorings and sediment traps). Numerical modeling constitutes finally the basic strategic tool to integrate the very heterogeneous information obtained with the observations and to achieve the goals of the program. Awaiting the final synthesis which is in progress, five of the major results are : o Though located in a "calm" zone relatively, the eddy activity in the zone POMME is particularly strong in 2001 o As envisaged, the area POMME is subdivided in two zones separated by a front towards 41°N. On the other hand, if the water masses in the north show a recent ventilation, the continuity of the water masses on both sides of the frontal area is not easy to highlight, the average circulation being in particular strongly zonal o All the spatio-temporal scales sampled at the time of APPLE (from small (~ km) to average (~ 10 km) and large (~ 100 km) scales and from the diurnal scale on a synoptic scale (a few days) to the seasonal scale) have a significant impact on the distribution of the tracers and flows associated. The small scale at the level of fronts and jets seem to ba associated with subduction, but the lonk with the great scale remains still an open question o The POMME zone is a strong zone of atmospheric CO2 uptake. II BILAN SCIENTIFIQUE Bien que plusieurs difficultés aient été rencontrées pendant les travaux sur le terrain, la stratégie de prélèvement a pu essentiellement être mise en application comme prévu. L’analyse de données en temps quasi réel a joué un rôle important pour choisir des positions appropriées des sections à haute résolution et des stations de deux jours pendant les deuxièmes legs. Évidemment, la variabilité naturelle du système, que ce soit dans le temps (pas de synopticité durant les campagnes des premiers legs), et dans l'espace (impact de la petite échelle, partiellement échantillonnée sur un grand domaine, difficile à quantifier), compliquent l'interprétation des données. C'est une question importante qui devra être étudiée plus complètement dans les travaux futurs liés au programme de POMME. Les résultats préliminaires peuvent être récapitulés d’une manière générale par les constats suivants: ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 92 o Bien que la région de POMME soit censée être "calme" (i.e. associé à un niveau bas d'énergie cinétique turbulente), les observations ont prouvé que l'activité de meso- et de petite échelles était fortement développée et organisée. o Bien que l'hiver fût plutôt chaud, une couche mélangée par hiver profond a été formée dans le nord de la zone. D’autre part, une partie de la subduction des eaux modales pourrait être attribuée à la petite échelle, liée par exemple aux régions frontales (quelques kilomètres) comprises entre des tourbillons de méso échelle. o Il y a eu une augmentation claire de production primaire pendant P1 et le P2, bien que la floraison n’ait pas été très intense. Les niveaux de la production régénérée étaient déjà plutôt élevés pendant P1, surtout dans le sud. Tandis que la lumière était la limitation principale pendant l'hiver, une co-limitation Silicium-Fer forte a été identifiée pour la croissance des diatomée en Février - Avril 2001, avec un plus grand impact des autres macro-nutriments (la plupart du temps N) pendant l'été. o La campagne P3 a été caractérisé par une situation oligotrophe très prononcée. L'activité biologique extrêmement faible résultant de l’épuisement des éléments nutritifs a été associée à l'accumulation significative de matière organique dissoute. o Le domaine peut être sub-divisé en deux régimes de production : au nord du front vers 41°N, la région de POMME est caractérisée par un régime sub-polaire, lié à une floraison printanière produite par une relaxation rapide de la limitation par la lumière ; au sud de 41°N, le régime est une combinaison d'un système subtropical, avec une floraison été – automne faible limitée par des nutriments, comme dans le gyre subtropical, suivi d'une floraison printanière "standard", comme dans la partie nord de la zone. Ce régime intermédiaire peut en partie expliquer des taux plutôt élevés de production pendant le P1, associés à une faible valeur du rapport f. o La région est généralement autotrophe (i.e. en raison de l'activité biologique, le CO2 dissous est stocké sous forme de carbone organique) pendant l'hiver et le printemps, avec une tendance neutre vers la fin d'été et en automne. o La structure de l’écosytème montre une variabilité saisonnière forte (taille des cellules de phytoplancton, chaîne trophique), aussi bien que de la variabilité à petite et moyenne échelles. o La variabilité saisonnière des stocks et des flux biogéochimiques observés pendant les stations de processus des deuxièmes legs est beaucoup plus prononcée que la variabilité trouvée entre les différentes stations. o La région POMME est en moyenne un puits net de CO2 atmosphérique, les premières évaluations des échanges d'air-mer étant de 0.37, 0.45 et -0.09 1012 gC/jour (flux positif vers l'océan) respectivement pendant P1, P2 et le P3 pour une région de 2.03 1011 m2. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 93 Hauteur dynamique de la zone POMME : sortie du modèle SOPRANE (SHOM) et positions des mouillages : les structures tourbillonnaires sont représentées par un A (Anticyclone) ou un C (Cyclone) suivi d’un chiffre. Stratégie d’échantillonnage. Leg 1 : couverture CTD/Rosette de deux navires avec des stations espacées d’environ 30 NM. Leg 2 : couverture haute fréquence avec engins tractés (OPCT/Seaoar pour le d’Entrecasteaux ; Two-Yo pour l’Atalante) et stations longues (crois blanches, S1-S4) avec l’Atalante. Leg1 : croix = mouillages de courantomètres ; triangles = mouillages de pièges à particules ; carré = bouée météorologique. Leg2 : Crois = stations longues de deux jours (études de processus) III BILAN FACTUEL Note préliminaire : POMME est un programme PROOF/PATOM. Les chiffres sont donc globalisés, avec pour le personnel une estimation de la part respective des deux communautés. A noter en outre que les campagnes à la mer se sont déroulées en 2001 et dans une moindre mesure en 2000 : c’est en 2001 que les moyens utilisés ont atteint leur maximum o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) : PROOF (TOTAL, i.e. PROOF + PATOM) Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2002 2003 2004 14.2 (18.9) 7.3 (11.1) 4.7 (6.2) 1.0 (5.75) 1.8 (2.1) 9.7 3.7 6.25 0.0 0.3 7.5 (13.4) 3.6 (5.8) 5.0 (6.0) 0.5 (2.3) 0.3 (0.6) 2005 (prévu) 6.0 (10.7) 1.8 (2.6) 2.5 (3.0) 0.0 (0.8) 0.0 (0.2) Total 37.4 16.4 18.5 1.5 2.4 o Budget complémentaire Note : les budgets complémentaires (hors programmes INSU) ont été attribués en 2001 et en partie aussi en 2000. Le tableau ci-dessous reprend ces budgets sous la colonne « Total ». Origine SHOM Ifremer Soutien campagne Météo INSU Total k€ 770 345 Bateau 2290 2900 291 1610 * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Note : les jours de mer se sont effectués en 2000 et surtout en 2001. Le bilan est présenté sous la colonne « Total » Bateau Atalante/Thalassa DTX/BSHM TOTAL Ifremer 170 SHOM Total 127 297 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 94 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? NON o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) NON o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Pas jusqu’à maintenant, mais en cours de développement (avec SOC en particulier et dans le cadre du projet à venir BONUS). o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? En cours de transfert de la base de fichiers faite à Paris, au LODYC o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? Entre 10 et 20% des données biogéochimiques et physiques « classiques », i.e. CTD et Rosette. Réflexion en cours pour le stockage et la mise à disponibilité des données de dynamique (flotteurs, météo, courantomètres, ADCP, etc…) o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? OUI. POMME a démarré alors que la BD PROOF n’était pas encore tout à fait opérationnelle, ce qui fait que le transfert est assez complexe, d’autant plus qu’il y a eu des désistements d’ITA. En outre, le fait que les coordinateurs ne soient pas à Villefranche pose clairement des problèmes, d’autant plus que les campagnes d’autres programmes continuent à être faites et les données à arriver vers cette BD. o Liste des publications Assenbaum, M., et G. Reverdin, Near-real time analyses of the mesoscale circulation during the POMME experiment, accepté dans Deep-Sea Res., 2005 Belviso S., Moulin C., Bopp L., Stefels J, «Assessment of a global climatology of oceanic dimethylsulfide (DMS) concentrations based on SeaWiFS imagery (1998-2001) », Can. J. Fish. Aqua. Sci., 61, 804-816, 2004 Belviso, S., Bopp, L., Moulin, C., Orr, J. C., Anderson, T. R., Aumont, O., Chu, S., Elliott, S., Maltrud, M. E., and R. Simo, Comparison of global climatological maps of sea surface dimethyl sulphide, Glob. Biogeochem. Cycles, 18, GB3013, doi: 10,1029/2003GB002193, 2004 Ben-Hamadou, R., Ibanez, F., Picheral, M. and G. Gorsky, Identification of step pattern in ordered data sets using the Walsh transform algorithm, Blain S., Guieu C., Claustre H., Leblanc K., Moutin T., Quéguiner B., Sarthou G., Availability of iron for phytoplankton in the north-east Atlantic Ocean, Limnol. Oceanog., 49, 2095-2104, 2004 Bourras, D., G. Reverdin, G. Caniaux, A non-linear statistical model of air-sea fluxes. Soumis à J. atmos. and Ocean. Techn. 2005 Bourras, D., G. Reverdin, G. Caniaux et H. Giordani, Response of the atmospheric boundary layer to a mesoscale oceanic eddy in the northeast Atlantic. J. Geophys. Res., 109, doi:10.1029/2004JD004799, 2004 Bricaud, A., Claustre, H., Ras, J., and K. Oubelkheir, Natural variability of phytoplanktonic absorption in oceanic waters : influence of the size structure of algal populations, J. Geohys.l Res., 109, C11010, doi:10.1029/2004JC002419, 2004 Brut, A., Legain, D., Durand, P., and P. Leville, A Relaxed Eddy Accumulatir of surface flux measurements on ground-based platforms and aboard research vessels, J. Atm. Oceanic Tech., 21; 411-427, 2004 Devey, C., Andersen, V., Prieur, L., Oubelkheir, K., Madec, C., Lacroix G. One dimensional ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 95 modelling of physical-biological interactions in different turbulent regimes observed across a frontal zone, en revision J. Mar. Systems, 2005 Fernandez, I. C., P. Raimbault, G. Caniaux, N. Garcia, et P. Rimmelin, Influence of mesoscale eddies on nitrate distribution during the POMME experiment, accepté dans J. Mar. Syst., 2005 Giordani, G. G. Caniaux et L. Prieur, A silplified 3D oceanic model assimilating geostrophic currents : Application to the POMME experiment, accepté dans J. Phys. Oceanogr. 2005 Karayanni, H., Christaki, U., Van Wambeke, F., and A. P. Dalby, Evaluation of double formalin – Lugol’s fixation in assessing number and biomass of cilaites: an example of estimations at mesoscale in NE Atlantic, J. Microbiolog. Methods, 56, 348-358, 2004 Maixandeau, A., Lefèvre, D., Fernandez I., C., Sempéré, R., Sohrin, R., Ras, J., Van Wambeke, F., Caniaux, G., and B. Quéguiner, Mesoscale and seasonal vairability of surface community production and surface respiration in the NE Atlantic Ocean, accepté dans Deep-Sea Res. I, 2005 Panagiotopoulos, C. and R Sempéré. Molecular distribution of carbohydrates in large marine particles.Soumis à Geochimica et Cosmochimica Acta, 2005 Roy-Barman, M., Jeandel, C., Souhaut, M., van der Loeff, M. R., Voege, I., Leblond, N., and R. Freydier, Vertical evolution of Thorium isotope scavenging in the NE Atlantic ocean (POMME experiment), soumis à EPSL, 2005 Sohrin, R., Sempéré R., Lefèvre, D. Basin scale distribution of dissolved organic carbon in the deep northeast Atlantic : its significance in carbon and oxygen dynamics. Soumis à Global Biogeochemical Cycle, 2005 Uitz, J., Claustre, H., Morel, A., and S. B. Hooker, From surface chlorophyll a to phytoplankton community composition in oceanic waters, en revision, Global Biogeochem. Cycles, 2005 Valdivieso Da Costa, M., H. Mercier, et A.-M. Treguier, Effects of the mixed-layer time variability on kinematic subduction rate diagnostics, sous presse, J. Phys. Oceanogr. 2005 Numéro spécial JGR Bouruet-Aubertot, P., H. Mercier, F. Gaillard, and P. Lherminier, Evidence of strong inertia-gravity wave activity during POMME experiment. Caniaux, G., A. Brut, D. Bourras, H. Giordani, L. Prieur, and G. Reverdin, A one year sea-surface heat budget in the North Eastern Atlantic basin during the POMME experiment. Part I: Flux estimates Caniaux, G., S. Belamari, A. Brut, H. Giordani, A. Paci, L. Prieur, and G. Reverdin, A one year seasurface heat budget in the North Eastern Atlantic basin during the POMME experiment. Part II: Flux correction. Claustre, H., M. Babin, D. Merien, J. Ras, L. Prieur, S. Dallot, O. Prasil, H. Dousova, and T. Moutin, Towards a taxon-specific parameterization of bio-optical models of primary production: a case study in the North Atlantic. Fernandez, C., P. Raimbault, N. Garcia, P. Rimmelin, and G. Caniaux, An estimate of annual new production and carbon fluxes in the northeast Atlantic Ocean during 2001. Gaillard, F., H. Mercier, and C. Kermabon, A Kalman filter for the synthesis of POMME physical dataset Giordani, H., G. Caniaux, L. Prieur, A. Paci, and S. Giraud, A one-year meso-scale simulation in the North-East Atlantic : mixed layer heat and detrainment – entrainment budgets during the POMME experiment. Gonzalez Davila, M., J. M. Santana Casiano, L. Merlivat, L. Barbero, and E. V. Dafner, Fluxes of CO2 between the atmosphere and ocean during the POMME project in the North-East Atlantic Ocean. Goutx, M., C. Guigue, N. Leblond, A. Desnues, A. Dufour, D. Aritio, and C. Guieu, Particle flux in the North-East Atlantic Ocean during the POMME experiment (2001): results from mass, carbon, nitrogen and lipid biomarkers from the drifting sediment traps Guieu, C., M. Roy-Barman, N. Leblond, C. Jeandel, M. Souhaut, B. Le Cann, A. Dufour, and C. Bournot, Vertical particle flux in the North-East Atlantic Ocean (POMME experiment) Karayanni, H., U. Christaki, F. Van Wambeke, M. Denis, and T. Moutin, Influence of ciliate protozoa and heterotrophic nanoflagellates on the fate of primary production in the NE Atlantic Ocean Leblanc, K., A. Leynaert, C. Fernandez, P. Rimmelin, T. Moutin, P. Raimbault, J. Ras, and B. Queguiner, A seasonnal study of diatom dynamics in the north Atlantic during the POMME experiment (2001) : evidence for Si limitation of the spring bloom ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 96 Le Cann, B., M. Assenbaum, C.-C. Gascard, and G. Reverdin, Observed mean and meso-scale upper ocean circulations in the mid latitude Nortg-East Atlantic during the POMME experiment (September 2000 – September 2001) Lévy, M., Y. Lehahn, J.-M. André, L. Mémery, H. Loisel, and E. Heifetz, Production regimes in the northeast Atlantic: a stady based on SeaWiFS chlorophyll and OGCM mixed layer depth Lévy, M., M. Gavart, L. Mémery, G. Caniaux, and A. Paci, A 4D-mesoscale map of the spring bloom in the northeast Atlantic (POMME experiment): results of a prognostic model. Maixandeau, A., D. Lefèvre, H. Karayanni, U. Christaki, F. Van Wambeke, M. Thyssen, M. Denis, C. Fernández I., J. Uitz, K. Leblanc, and B. Quéguiner, Microbial community production, respiration and structure of the microbial food web of an ecosystem in the Northeastern Atlantic Ocean. Mémery, L., G. Reverdin, J. Paillet, and A. Oschlies, The POMME program (Programme Océan Multidisciplinaire Méso Echelle). Thermocline ventilation and biogeochemical tracer distributions in the North-East Atlantic Ocean : impact of meso-scale dynamics. Introduction to the special issue. Mosseri, J., B. Quéguiner, P. Rimmelin, N. Leblond, and C. Guieu, Silica fluxes in the northeast Atlantic frontal zone of Mode Water formation (38-45°N, 16-22°W) in 2001-2002. Paci, A., G. Caniaux, M. Gavart, H. Giordani, M. Lévy, L. Prieur, and G. Reverdin, A high resolution simulation of the ocean during the POMME experiment. Part 1: Simulation results and comparisons with observations Reverdin, G., M. Assenbaum, and L. Prieur, The Eastern North Atlantic Mode Waters during POMME (09/2000-09/2001) Roudesli, S., L. Mémery, S. L’Helguen, G. Caniaux, and M. Lévy, Seasonal evolution of the planktonic ecosystem in the Northeast Atlantic (POMME experiment): description with a numerical simulation Sohrin, R., and R. Sempéré, Seasonal variation of total organic carbon in the Northeast Atlantic in 2001-2002 Thyssen, M., D. Lefèvre, G. Caniaux, J. Ras, C. Fernandez I., and M. Denis, Spatial distribution of heterotrophic bacteria in the North-East Atlantic (POMME study area in Spring 2001. o Liste des communications à des colloques internationaux 2001 Blain, S., Guieu, C., Claustre, H.,Leblanc, K., Moutin, T., Newman, S., Quéguiner, B., Sarthou, G., and P. Tréguer, Evidence for Iron Limitation in the North East Atlantic (Azore-Portugal), Challenges of a changing earth, Amsterdam, 2001 Merlivat, L.,Gonzalez-Davila, M., Santana-Casiano, J., and G.Reverdin, Mesoscale variability of pCO2 at the sea surface in the North East Atlantic Ocean as measured by Carioca drifters, 6th International Carbon Dioxide Conference, Sendai, Japan, 2001 2002 Assenbaum, M., Reverdin, G., Le Cann, B., Gaillard, F., Gascard J. C., and H. Mercier, Meso scale impact on subduction in the northeast Atlantic.during the POMME expriment, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Belviso S., C. Moulin, H. Claustre, J. Ras and J. Stefels. Geographic and environmental factors affecting the global distribution of DMSP and DMS. Third Int. Symp. on biological and environmental chemistry of DMS(P) and related compounds. Rimouski, Canada, Sept. 26-28, 2002 Ben Hamadou, R., Picheral, M., Prieur, L., and G. Gorsky, Spatial distribution of the Particulate Matter in the northern Atlantic during the POMME 3 cruises, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Brut, A., Legain, D., Durand, P., Laville, P., Fotiadi, A., and D. Serça Use of the R. E. A. technique to measure scalar fluxes on ground-based and mobile plate-forme, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Claustre, H., Oubelkheir, K., Merien, D., and A. Sciandra The monitoring of inherent optical properties (IOP) at small spatial scales : examples and biogeochemical implications, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 97 Coatanoan, C, Gaillard, F , and H. Mercier, Horzontal measurements at mesoscale and subsmesoscale in the eastern North Atlantic dring POMME, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Denis, M., Moumas, M. and M. Bianchi, Vertical distribution of heterotrophic bacteria and their culturability in the Northeastern Atlantic (POMME0 cruise), European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Fernández, C., Raimbault, P., Rimmelin, P., Garcia, N., and B. Boudjellal, Spatial and seasonal evolution of primary and new production in the Eastern North Atlantic basin (15°20’ – 21°20’W, 38° - 45°N). Evaluation of the impact of oceanic mesoscale variability on f-ration and nutrient distributions, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Gaillard, F., Mercier, H., and C. Kermabon, Subduction of North-East Atlantic mode waters : a methodology for dynamical anaysis from régional to meso-scales, EGS, Nice, 2002 Gaillard, F., and C. Lagadec, Monitoring the ocean variability in the North-East Atlantic with profilers, En route to Godae, Biarritz, June 2002 Leblanc, K., Quéguiner, B., Blain, S., and C. Guieu, Si Cycle in the North Eastern Atlantic During the POMME Experiment (March-April 2001), Evidences of Co-Limitation of Phytoplankton Growth by the Availibility of Silicon, Iron and Other Nutrients, Open Science Meeting, Hawaï, 2002. Loisel, H., Nicolas, J. M., Merien, D., Claustre, H., Sciandra, A., Becu, G., and P.-Y. Deschamps, Retrieval of optical parameters from Seawifs observations over the POMME area (North-East Atlantic) : Biogeochemical applications, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Maixandeau, A. , Lefèvre, D., Uitz, J., Caniaux, G., Dudrais, L., Newman, S., ,and B. Quéguiner, Spatial and seasonal distributions of O2 and TCO2 biological fluxes in the Northeastern Atlantic ocean, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Mémery, L. and the POMME team, Meso scale impact on biological activity in the NE Atlantic Ocean : the POMME programme, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Merien, D., Claustre, H., Sciandra, A., Ras, J., Prieur, L., and M. Twardowski, Seasonal and mesoscale variability of bio-optical properties in the North East Atlantic : possible biogeochemical implications, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Merlivat, L. Gonzalez-Davila, M., Santana-Casiano, J., Reverdin, G., Rafizadeh, M., Beaumont,L., Guillot, A., Danduy, T., Mesoscale variability of pCO2 at the sea surface in the North East Atlantic as measured by ship and Carioca drifters, European Geophysical Society meeting,Nice,April 2002 Pinot, J. M., Mercier, H., Caniaux, G., and F. Gaillard, Heat balance along Provor floats trajectory in the North Atlantic, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Reverdin, G., and the POMME team, The POMME experiment in the NE Atlantic Ocean in 20002001, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Santana-Casiano, J. M., González Dávila, M., Merlivat, L. and E. Dafner, Fluxes of CO2 between the atmosphere and the Ocean during POMME Project in the North-East Atlantic Ocean, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 Sempéré, R. et al.. Mesoscale distribution and bacterial cycling of total organic carbon in North Atlantic Ocean (Pomme area, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2002 2003 Andersen, V., Picheral, M., Devey, C., Gubanova, A., Althukov, D., Skryabin, V, and S. Tsarin , Seasonal and vertical structure of the zooplankton community observed at mesoscale in the NorthEast Atlantic , 3rd International Zooplankton Production Symposium, Gijon, Spain, May 2003 (Poster) Assenbaum, M., Le Cann, B., Gascard, J;-C., and S. Saint-Albin, , Mapping and tracking mesoscale structures during the POMME experiment, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Blain, S., Guieu, C., Claustre, H., Leblanc, K., Moutin, T, Quéguiner, B., and G. Sarthou , Availability of iron for phytoplankton growth in the North-East Atlantic , European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 Bouruet-Aubertot, P., Mercier, H., Gaillard, F., and P. Lherminier , Evidence of strong inertia-gravity wave activity during POMME experiment, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 98 Bouruet-Aubertot, P., Mercier, H., Gaillard, F., and P. Lherminier , Evidence of strong inertia-gravity wave activity during POMME experiment, IUGG, Sapporo, juillet 2003 Caniaux, G., Giordani, H., Prieur, L., and D. Bourras, An evaluation of a one year surface heat budget in the Norh-East Atlantic from the POMME experiment, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Claustre, H., Ras, J., Babin, M., Raimbault, P., Moutin, T., and O. Prasil, Seasonal and local variations of the water column photosynthetic cross section in the North East Atlantic (39°N-44°N, 17°W21°W), European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Devey, C., Andersen, V., and L. Prieur, Stationary modelling approach of the pelagic ecosystems. Application to the Pomme study in the North Atlantic, 3rd International Zooplankton Production Symposium, Gijon, Spain, May 2003 (Poster) Fernandez, C., Raimbault, P., Rimmelin, P., Garcia, N., Boudjellal, B., and G. Caniaux, On the impact of nitrification and DON excretion on new and regenerated production in the eastern North Atlantic, ASLO Aquatic Science, Salt Lake City, USA, 2003 Fernandez, C., Raimbault, P., Caniaux, G., Garcia, N., and P. Rimmelin, Unusual nitrate distribution in an anticyclonic eddy during summer stratification., European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Filatoff, and M. Assenbaum, Adjoint assimilation of ARGO float displacement data into an eddyresolving ocean model, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Gascard, J.-C., Le Cann, B., Assenbaum, M., Richez, C., Rouault, C., Rafizadeh, M., Faisant, A., and G. Roudaut, Coherent mesoscale eddies related to the North-East Atlantic Mode Waters, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 Giordani, H., Caniaux, G., Prieur, L., and A. Paci, A one year 3D oceanic simulation in the North-East Atlantic : application to heat budgets and subduction during the POMME experiment, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Labat, J.-P., Mayzaud, P., Gasparini, S., Lapernat, P.-E., Sabini, S., Mousseau, L., and M. Boutoute, Mesoscale distribution of zooplankton : relationships with hydrological structures and chlorophyll distribution in the northeast Atlantic ocean. Use of an Optical Plankton Counter, 3rd International Zooplankton Production Symposium, Gijon, Spain, May 2003 (Poster) Loisel, H., Jean-Marc, N., Davy, M., Sciandra, A., and L. Prieur, Biogeochemical variability in the northeast Atlantic as seen from ocean color observations, and comparison with other regions on the Northern Atlantic, JGOFS : Final Open Science Conference, Washington, May 2003 (Poster) Maixandeau, A., Lefèvre, D., Fernandez, C., Sempéré, R., Van Wambeke, F., Caniaux, G., Dugrais, L., and B. Quéguiner, Spatial and seasonal variability of community fluxes, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Mémery, L., and G. Revertin, The POMME programme : mesoscale impact on biological activity in the NE Atlantic, JGOFS : Final Open Science Conference, Washington, May 2003 (Poster) Merlivat, L., Gonzalez-Davila, M., Santana-Casiano, J. M., Reverdin G., Rafizadeh, M., Beaumont, L., Guillot, A., and T. Danguy, Mesoscale variability of pCO2 at the sea surface in the North Atlantic as measured by ship and Carioca drifters, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Merlivat, L., Gonzalez-Davila, M., Santana-Casiano, J. M., and J. Boutin, Spatial and temporal variability of the distribution of pCO2 and dissolved inorganic carbon at the sea surface measured by CARIOCA drifters in hte North East Atlantic Ocean during the POMME project, JGOFS : Final Open Science Conference, Washington, May 2003 (Poster) Moutin, T., Van Wambeke, F., Fernandez, C., Rimmelin, P., Leblond, N., Guieu, C., Sempéré, R., and L. Mémery, Coupling carbon and phosphate cycles in the photic zone of the North Eastern Atlantic ocean, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Paci, A., Caniaux, G., Gavart, M., Giordani, H., Prieur, L., and G. Reverdin, A high resolution oceanic simulation in an area subjected to subduction : near surface processes during the POMME experiment, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Quéguiner, B., Leblanc, K., Blain, S., Leynaert, A., and L. Mémery, Control of diatom populations by silisic acid availability in the North-East Atlantic frontal zone of Mode Water formation (16-22°W, 38-45°N) during the 'POMME' program in Spring 2001, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 99 Reverdin, G. and POMME, The POMME mesoscale analyses of the circulation in the NE Atlantic, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Santana-Casiano, J. M., González Dávila, M., Merlivat, L. and, E. Dafner, Fluxes of CO2 between the atmosphere and the Ocean during POMME Project in the North-East Atlantic Ocean, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Sohrin, R., Lefèvre, and R. Sempéré, Distribution of dissolved organic carbon in the deep eastern North Atlantic, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Thyssen M., Lefèvre, D., and M. Denis, Spatial dsitribution of heterotrophic bacteria in the North East Atlantic (POMME Study area) during Spring 2001, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) Uitz, J., Claustre, H., Morel, A., and S. Hooker, From surface chlorophyll a to phytoplankton functional groups, European Geosphysical Science Meeting, Nice, April 2003 (Poster) 2004 P. Bouruet-Aubertot, H. Mercier, F. Gaillard, P. Lherminier An analysis of intense inertia-gravity wave events during POMME experiment, Ocean mixing conference, Victoria (Canada), Octobre 2004 Caniaux, G., L. Merlivat, L. Prieur, and H. Giordani, 2004: Diurnal variation of oceanic mixed layer depths along drifter trajectories in the north-eastern Atlantic, 1st General Assembly of the European Geosciences Union (EGU), Nice, France, 25-30 Avril 2004. Fukuda-Sohrin, R., Sempéré, R., Lefévre, D. and Y. Desaubies, 2004. Basin-scale distribution of dissolved organic carbon in the deep Northeast Alantic: its significance in carbon and oxygen dynamics in deep water, Ocean Research Conference, Hawaii, February 15-20, 2004 (poster) Gaillard, F., H. Mercier, C. Kermabon: Heat budget and water mass formation from regional to mesoscale during POMME. Poster, 1st General Assembly of the European Geosciences Union (EGU), Nice, France, 25-30 Avril 2004. Giordani, H., G. Caniaux, L. Prieur, and A. Paci, 2004: Sensitivity of entrainment/detrainment to the surface heat flux during the POMME Experiment (NE Atlantic 2000-2001), 1st General Assembly of the European Geosciences Union (EGU), Nice, France, 25-30 Avril 2004. Lévy, M., M. Gavart, L. Memery, G. Caniaux, and A. Paci, 2004: A 4D-mesoscale map of the spring bloom in the POMME experiment : results of a prognostic PE model, 1st General Assembly of the European Geosciences Union (EGU), Nice, France, 25-30 Avril 2004. Roudesli, S., L. Memery, G. Caniaux, M. L\'evy, and S. L'Helguen, 2004: A one dimensional coupled physical and biological modelling in the POMME area (North-East Atlantic ocean), 1st General Assembly of the European Geosciences Union (EGU), Nice, France, 25-30 Avril 2004. Thyssen, M., D. Lefèvre, J. Ras, C. Fernandez, L. Dugrais, G. Caniaux, and M. Denis, 2004: Bacterial distribution in the North Atlantic Ocean (POMME Project), 1st General Assembly of the European Geosciences Union (EGU), Nice, France, 25-30 Avril 2004. Thyssen, M., D. Lefèvre, J. Ras, C. Fernandez, L. Dugrais, G. Caniaux, and M. Denis, 2004: Bacterial distribution in the North Atlantic Ocean (POMME Project), International Society for analytical Cytology, Montpellier, 22-27 Mai 2004. Thyssen, M., D. Lefèvre, J. Ras, C. Fernandez, L. Dugrais, G. Caniaux, and M. Denis, 2004: Bacterial distribution in the North Atlantic Ocean (POMME Project), Gordon Research Conference on Marine Microbes, Roscoff, 6-10 Juin 2004. 2005 Belamari, S., G. Caniaux, and H. Giordani, 2005: Bulk fluxes optimization using genetic algorithm: application to the one year POMME experiment data set. Colloquium in honour and in memory of Christian Le Provost, Toulouse, March 10 and 11, 2005. Belamari, S., G. Caniaux, and M. Tcham, 2005, Optimisation of the one year POMME experiment bulk fluxes data set using a one dimensional approach together with genetic algorithms, EGU Meeting, Vienne, 25-29 Avril, 2005. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 100 Caniaux, G., S. Belamari, H. Giordani, A. Paci, L. Prieur, G. Reverdin and F. Gaillard, Heat and Freshwater budget closure from different modelling approach in the North East Atlantic, EGU Meeting, Vienne, 25-29 Avril, 2005. Caniaux, G., S. Belamari, H. Giordani, A. Paci, L. Prieur, G. Reverdin, and F. Gaillard, 2005: Insights into the one year heat and freshwater budget closure from different modeling approach of the POMME experiment, Colloquium in honour and in memory of Christian Le Provost, Toulouse, March 10 and 11, 2005. Fernández I., C., Thyssen, M., Denis, M., and P. Raimbault, Microbial community structure along the 18°W transect of the POMME study area (NE Atlantic) in late summer 2001, , European Geosphysical Science Meeting, Vienne, Autriche, April 2005 (Poster) Giordani, H., L. Prieur, G. Caniaux and A. Paci, A generalised Q-vector formulation of vertical velocity in the ocean: a study of w-sources, EGU Meeting, Vienne, 25-29 Avril, 2005. Giordani, H., L. Prieur, G. Caniaux and A. Paci, New insights into sources of vertical velocities in the ocean. Colloquium in honour and in memory of Christian Le Provost, Toulouse, March 10 and 11, 2005. Jeandel, C., Sternberg, E., Miquel, J.-C.,Gasser, B., Souhaut, M., and R. Arraes-Mescoff, Reliability of Barite as Tracer of Export Production (the BARMED Program, EGU Meeting, Vienne, 25-29 Avril, 2005 (poster) Lévy, M., Y. Lehahn, S. Roudelsi, J.-M. Andre, L. Mémery, M. Gavart, A. Paci and G. Caniaux, Primary production variability in the northeast Atlantic : driving physical mechanisms at different scales, European Geosphysical Science Meeting, Vienne, Autriche, April 2005. Merlivat, L., G. Caniaux, and L. Barbero-Munoz, Diurnalvariations of air-sea flux of CO2, ocean CO2, partial pressure, SST and mixed layer depth along drifter trajectories in the North-EasternAtlantic, 37th Liège International Colloquium on Gas Tranfer at water surfaces, 2-6 May 2005, Liège, Belgium. Mémery, L., and G. Reverdin, The POMME experiment : tracer characteristics of NE Atlantic Mode Water and impact of small and medium scales, ASLO Meeting, St Jacques de Compostelle, Juin 2005 Roudesli, S., Mémery, L., Lévy, M., Gavart, M., Caniaux, G., and S. L’Helguen, Variability of planktonic structuration in the Northeast Atlantic in response to dynamics : influence in production and export, European Geosphysical Science Meeting, Vienne, Autriche, April 2005 (Poster) Roy-Barman, M., Jeandel, C., Souhaut, M. , Rutgers van der Loeff, M., Voege, I., Leblond, N., and R. Freydier, Vertical evolution of thorium isotope scavenging in the NE Atlantic ocean (POMME experiment), The Oceanographic Society meeting, Paris, Juin 2005 o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Thèses soutenues. Ben Hamadou, R., Contribuion à l’analyse spatiotemporelle e séries écologiques marines, Univ. Pierre et Marie Curie, Paris, 2003 (LOV, Villefranche) Brut, A., Mesures des échanges surface-atmosphère : paramétrisation des flux au dessus de l’océan et mise au point d’un instrument pour la détermination de flux d’espèces en trace, Univ. Paul Sabatier, Toulouse, 2002 (CNRM, Toulouse) Devey, C., Modélisation de l’écosystème pélagique marin. Application à différents régimes trophiques observés à méso-échelle, Univ. Pierre et Marie Curie, Paris, 2004 (LOV, Villefranche) Fernandez, C., Cycle de l’azote et production primaire dans l’Atlantique Nord Est : couverture saisonnière et influence de la méso-échelle, Univ. Méditerranée – Aix – Marseille II, 2003 (LOB, Marseille) Karayanni, H., Rôle des nanoflagellés hétérotrophes et des ciliés dans la régulation du pico et nanoplancton photosynthétiques et des bactéries en Atlantique NE et le recyclage de la matière organique, Univ. Marseille Luminy, 2004 (LMGEM, Marseille) Leblanc, K., Variabilité spatiale et temporelle du cycle du silicium dans divers milieux oligotrophes et mésotrophes, Univ. Méditerranée – Aix – Marseille II, 2004 (LOB, Marseille) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 101 Maixandeau, A., La pompe biologique: fonctionnement de la communauté microbienne et relation avec le contexte hydrodynamique, Univ. Méditerranée – Aix – Marseille II, 2004 (LMGEM, Marseille) Merien, D., Variabilité à différentes échelles spatiales et temporelles dans l’Atlantique nord-est : interprétations biogéochimiques. Univ. Pierre et Marie Curie, 2003 (LOV, Villefranche) Thèses en cours. Assenbaum, M., Etude de la circulation à méso-échelle dans POMME à l’aide de données et de méthodes lagangiennes, Univ. Paul Sabatier, Toulouse, soutenance prévue avant l’été 2005 (LEGOS, Toulouse ; LODYC, Paris) Eichinger, M., Modélisation de l'assimilation du carbone organique dissous par les bactéries pélagiques en océan ouvert, Univ. Méditerranée – Aix – Marseille II, début en Octobre 2004 (LMGEM, Marseille) Karleskind, P., Synthèse à l’aide de la modélisation du programme POMME : impact de la petite échelle et caractérisation des euax subductées dans la thermocline de l’Atlantique Nord, Université de Bretagne Occidentale, début en Novembre 2004 (LEMAR, Brest / Collaboration LODYC, Paris) Kremeur, A. S., Impact de la sub méso-échelle sur les flux biogéochimiques à l’échelle d’un bassin, Univ. Pierre et Marie Curie, début Octobre 2004 (LODYC, Paris) Paci, A., l'etude des processus physiques pendant la periode de restratification de POMME à l’aide de la modélisation numérique, soutenance prévue avant l’été 2005, Univ. Paul Sabatier, (CNRM, Toulouse) Roudesli, S., Modélisation 3D couplée dynamique biologie de la zone POMME à petite échelle, Univ. Pierre et Marie Curie, soutenance prévue fin 2005 (LEMAR, Brest) o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) Suivi des campagnes en temps réel sur le site du CNRS par l’intermédiaire d’envoi de notes journalières et de photos. o Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) AUCUN IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) Le problème fondamental est apparu lorsque les deux coordinateurs ont pris de nouvelles responsabilités (chargé de mission et directeur d’unité) : la coordination du projet en a clairement pâti, d’autant plus que personne n’a souhaité prendre la relève. Dans le cadre d’un projet aussi lourd, qui demande un suivi sur plusieurs années, cela peut poser un problème. La conséquence la plus criante de ce constat s’est vue sur la question de la base de données, qui nécessite un investissement fort, et ceci d’autant plus que le projet est très inter-disciplinaire et que les données sont donc extrêmement hétérogènes : cette question a été d’autant plus sensible que le personnel technique devant participer à cette étape n’a pas été à la hauteur. Au départ (avant 2002), le programme a rencontré des difficultés habituelles de financement et de mise au point technique : ces problèmes techniques se sont surtout portés sur les flotteurs lagrangiens utilisés par l’Ifremer. Il est clair que cette double difficulté a entraîné que les objectifs initiaux concernant la description de la dynamique de la zone POMME à l’échelle tourbillonnaire ont été partiellement compromis. Il faut enfin notre que CE PROGRAMME N’AURAIT JAMAIS PU SE FAIRE SANS UNE RELLE COLLABORATION INTER ORGANISMES, à savoir Ifremer et SHOM pour les moyens à la mer, en y ajoutant le CNRS/INSU et Météo France pour les observations et les expérimentations. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 102 o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet En cohérence avec le choix effectué en 2000 par l’INSU, le CS PROOF a toujours soutenu le programme, en liaison avec le PATOM, ce que les coordinateurs ont apprécié fortement. Il n’en reste pas moins qu’il y a deux points que les différents programmes (plus particulièrement de terrain) devraient considérer : • POMME a été suivi par de nouvelles actions, de taille certainement plus modeste, mais engageant néanmoins la communauté scientifique PROOF impliquée dans POMME (les programmes PECHE, BIOSOPE, KEOPS). Ce n’est pas tant la date de ces campagnes de terrain (à peu près 3 ans après POMME) que leur multiplicité et leur concomitance qui ont posé problème. Cela a certainement nui à l’implication des équipes dans les actions post – campagnes, soit en obligeant certaines équipes à clore au plus tôt la période POMME pour être prêtes à se mobiliser sur une nouvelle campagne (au détriment de l’analyse des résultats et de l’interprétation de ces analyses), soit au contraire en ralentissant le travail d’analyse et d’interprétation par un surplus de travail. Une planification peut être encore un peu plus rigoureuse au niveau du CS des différents projets est certainement possible. • Pour des actions de terrain, le soutien, une fois ces actions effectuées, est toujours difficile à obtenir, surtout s’il ne concerne pas des mesures en laboratoire d’échantillons recueillis en mer. En particulier, cela concerne les réunions de travail et de synthèse, les congrès et les articles. Même s’il est indiscutable qu’un effort a été fait pour POMME dans ce domaine, et même si le choix de la communauté de publier dans un journal cher (JGR) a un certain coût qu’elle doit assumer, la poursuite de réunions de la communauté POMME n’a pu se faire ces deux dernières années, faute de financement. A posteriori, cela a certainement nui à la cohérence du numéro spécial POMME dans JGR, et il sera nécessaire de trouver une manière de continuer à financer les travaux devant amener la synthèse finale de POMME autour d’un petit groupe de personnes. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 103 PROXSi I RESUMES Résumé étendu Objectif : calibrer δ30Si comme proxy de l’utilisation de l’acide silicique par les diatomées, en couplage avec δ15Ndiat et δ13Cdiat de la matière organique intrinsèque de celles-ci. Stratégie : (1) « Méthodologique ” : étude de la faisabilité de la spectromètrie de masse en thermo-ionisation (IUEM, Brest) pour la détermination en haute précision de δ30Si, (2) “ Océan actuel ” utilisation du δ30Si de la phase liquide et particulaire d’échantillons prélevés lors de la campagne CADO (janvier-février 2003 , Océan Austral) pour évaluer l’utilisation de l’acide silicique dans la couche de surface, (3) “ Paléocéanographie ” : l’analyse comparée des signaux isotopiques δ30Si, δ15Ndiat et δ13Cdiat pour 1 carotte de sédiment dans la zone subantarctique, zone clé de l’Océan Austral en paélocéanographie, pour évaluer la variabilité de la contribution des diatomées à la production primaire au cours du stade isotopique 2. Résultats : au cours de ces 3 ans d’étude le premier volet n’a pu être réalisé : en raison d’un fractionnement non négligeable du silicium dans la source le δ30Si des échantillons est déterminée à ± 0.5 pour mille prés, ce qui reste insuffisant pour atteindre les objectifs scientifiques du programme). Par contre les deux autres volets ont été (ou sont en voie d’être) atteints au cours du séjour post doctoral de C. Beucher à l’UCSB, USA, grâce à une coopération avec M.I. Brzezinski qui nous a permis de mesurer δ30Si en spectrométrie de masse à gaz (SiF3+). Les premiers résultats en δ30Si pour les échantillons recueillis en phase liquide et particulaire dans la couche de surface montrent que le fractionnement du silicium par les diatomées antarctiques est deux fois plus important que pour les diatomées des milieux tempérés. Parallèlement, l’analyse du δ30Si de l’opale de la carotte MD 88-769 (zone subantarctique) a été réalisée et les variations relatives des proxys δ30Si et δ15N comparées. Les premiers résultats en δ30Si de l’opale montrent le découplage entre ces deux proxys suggèrant une moindre contribution des diatomées à la production primaire au stade isotopique 2, en accord avec Brzezinski et al. (2002). Ce découplage pourrait s’expliquer par un changement de communauté phytoplanctonique dominée pendant l’Holocène par les diatomées et pendant le dernier glaciaire par des organismes non-siliceux. Cependant, les teneurs en silice biogène de la carotte MD88-769 augmentent pendant le dernier glaciaire (Dézileau et al., 2003) infirmant cette hypothèse. Il semble donc plus logique de penser que les diatomées ont pu changer de comportement physiologique au cours des derniers 50000 ans, peut être en relation avec une fertilisation des eaux par des apports supplémentaires de fer, micro-nutriment limitant la production dand l’océan moderne. Extended abstract Objective : Calibration of δ30Si as a proxy of the uptake of silicic acid by diatoms, coupled with δ15Ndiat et δ13Cdiat of the organic matter embedded in the diatom frustule. Implementation : (1) « Methods » ” : to establish the capabilities and limits of thermoionisation spectrometry (Finnigan Triton T1, IUEM-Brest) for high precision measurements of δ30Si, (2) “ Modern Ocean ” : surface samples, collected during the CADO cruise (Southern Ocean, Jan.-Feb. 2003) in the liquid and particulate phase, are used to measure the uptake of silicic acid using δ30Si as a proxy, (3) “ Paleoceanography »: from comparative profiles of δ30Si, δ15Ndiat et δ13Cdiat in a sediment core (MD 88-769) collected in the subantarctic zone (Indian sector), the contribution of diatoms to the past primary production is discussed. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 104 Results : during the last 3 years we showed that the fractionation of Si in the mass spec source limits the capabilities of using thermo-ionisation mass spectrometry for precise δ30Si determination : ± 0.5 per mil is a bit too large to tackle the PROXSi objectives. However, during the on-going post-doctoral stay of C. Beucher at the University of California at Santa Barbara, using gas (SiF3+) mass spectrometry, the two other components of the PROXSi implementation plan have been (or are being) completed, in cooperation with M. I. Brzezinski. The δ30Si data show that the fractionnation of Si in antarctic diatom frustules is 2 times higher than in diatoms growing in temperate environments. Consistent with Brzezinski et al. (2002) the comparative profiles of δ30Si and δ15Ndiat show a decoupling between these two proxies, suggesting that during isotopic stage 2 and the Last Glacial Maximum, diatoms might have been less contributors to the total primary production than we used to think. Interestingly, Dezileau et al. (2003) showed that, during these periods, in that area of the Southern Ocean, the sediments remained opal rich. So, we think that the decoupling between these two proxies might result as well from a decreased Si uptake in surface waters due to a physiological adapatation of diatoms in response to increasing Fe inputs in the surface waters of the Indian sector of the Southern Ocean, without changing diatom predominance. II BILAN SCIENTIFIQUE 1-Objectif : calibrer δ30Si des diatomées, qui présente un fort potentiel pour reconstruire les variations passées du cycle du silicium et de la productivité siliceuse, en couplage avec la détermination de δ15Ndiat et δ13Cdiat de la matière organique intrinsèque des diatomées, proxies de la paléoproduction primaire. 2-Implementation : 2.1. Partie méthodologique : La détermination du δ30Si par le spectromètre de masse TRITON T1 de l’IUEM s’est avèrée plus laborieuse que prévu, en raison d’un fractionnement isotopique important dans la source au cours de l’émission d’ions SiO2-. Un échantillon donné est mesuré avec une précision de ± 0.01%o, niveau exigé pour la détermination du δ30Si (diatomées ou phase liquide). Par contre la reproductibilité entre échantillons est de 0.05 %o, ce qui ne répond donc pas à l’objectif recherché. 2.2. Volet “ Océan moderne ” (campagne CADO, Océan Austral, février 2003) : Beucher et al. (2004) ont montré que si l’océan Austral est exportateur de biosilice (D/P moyen = 0,37) en période printanière il est peu ou pas exportateur de biosilice en période estivale (D/P moyen = 0,9). Au cours de son séjour post-doctoral (Bourse Lavoisier) chez M. I. Brzezinski (UCSB, USA), un des trois spécialistes mondiaux de la détermination du δ30Si dans les diatomées et en phase liquide C. Beucher a déterminé δ30Si dans les échantillons d’eaux de surface (phase solide et liquide) recueillis pendant la campagne CADO, secteur Indien de l’Océan Austral, entre l’Autralie et le continent Antarctique). δ30Si est déterminé par spectrométrie de masse à gaz (SiF3+). Les δ30Si ont d’abord été mesurés pour les diatomées recueillies à l’aide d’un filet à vide de maille 50 µm : conformément au modèle de Rayleigh (système semi-fermé) les δ30Si des diatomées varient de valeurs négatives (-0.66 pour mille), dans les stations où l’utilisation relative de l’acide silicique est faible, à des valeurs positives (+1.76 pour mille) pour les stations où cette utilisation de l’acide silicique est forte. Une mesure de δ30Si – Si(OH)4 a été réalisée pour l’eau de surface d’une station située dans la Seasonal Ice Zone : il est de 1.39. Dans ces conditions le modèle de Rayleigh (cas d’un système semi-fermé) donne un fractionnement ε =δ30Si–BSiO2 - δ30Si–Si(OH)4= -0.66 – (1.39)= - 2.05 pour mille. Ceci est le double du fractionnement mesuré par De La Rocha (1998) pour des diatomées tempérées croissant en conditions optimales, confirmant ainsi les premiers résultats de Varella (2004) pour l’Océan Austral. Ainsi les diatomées antarctiques croissant en conditions défavorables en été (bilan production-dissolution négatif, déficit en ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 105 fer) présentent non seulement des rapports Si/C anormalement élevés mais semblent également capables de fractionner davantage le silicium lors du processus de silicification. 2.3. Volet “ Paléocéanographie ” : carotte MD 88-769 : Les sédiments recueillis à 46°S, 90°E sont situés sous le Front Subantarctique actuel. Ils sont influencés par la migration des fronts hydrologiques et par les masses d’eaux antarctiques au cours des périodes glaciairesinterglaciaires. Les premiers résultats (Figure 1) en δ30Si de l’opale montrent le découplage avec δ15Ndiat, suggèrant une moindre contribution des diatomées à la production primaire au stade isotopique 2, en accord avec Brzezinski et al. (2002). Ce découplage pourrait s’expliquer par un changement de communauté phytoplanctonique dominée pendant l’Holocène par les diatomées et pendant le dernier glaciaire par des organismes non-siliceux. Cependant, les teneurs en silice biogène de la carotte MD88-769 augmentent pendant le dernier maximum glaciaire (Dezileau et al., 2003) infirmant cette hypothèse. Il semble donc plus logique de penser que les diatomées ont pu changer de comportement physiologique au cours des derniers 50000 ans, peut- être en relation avec une fertilisation des eaux par des apports supplémentaires de fer, micro-nutriment limitant la production dand l’océan moderne. MD 88-769 (49°S, 90°E) 6,00 5,00 4,00 3,00 2,00 1,00 33 31 29 27 25 23 21 19 17 15 13 11 9 7 5 3 0,00 1 delta 30Si (pink) & delta15N (blue), per mill 7,00 -1,00 time (-kyears) Figure 1- Programme PROXSi : enregistrements sédimentaires (MD 88-769 : 49°S90°E, Océan Austral) montrant le découplage de δ30Si de l’opale et du δ15Ndiat Références : Beucher C, Tréguer P., Happette A.-M., Corvaisier R., Metzl N., Pichon, J.-J.. Geophysical Research Letters, 31, L09305, doi: 10.1029/2003 GLO 18998; De la Rocha, C.L., Brzezinski, M.A., DeNiro, M.J. and Shemesh, A., 1998. Nature, 395, 680-683; Dezileau, L., Reyss, J.L. and Lemoine, F., 2003. Marine Geology, 202, 143-158. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 106 III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 2003 Chercheurs 0,6 ITA 0,2 Thésitifs Post-doc Participation étrangère 0,4 0,2 0,2 2004 2005 (prévu) Total 0,4 0,2 0,5 0,2 0,2 0,2 o Budget complémentaire (€) Origine 2002 Régional National* Soutien campagne Européen * Autres * 2003 2004 2005 (demandé) 4360 Total 4360 * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2003 30 j 2004 2005 (demandé) Total 30 j o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) : PAGES/JGOFS : IGBP o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? oui avec M.I. Brzezinski, University of California at Santa Barbara, USA o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? pas encore : nous attendons l’achèvement des mesures à l’ UCSB. o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? o Liste des publications Beucher C, Tréguer P, Hapette A.-M., Corvaisier R. (2004) Intense summer Si-recycling in the surface Southern Ocean. Geophysical Research Letters, 31, L09305, doi : 10.1029/2003GL018998, 2004. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 107 Crosta, X., Shemesh, A., Etourneau, J. , Yam, R. , Billy, I. and Pichon, J.J., soumis, Nutrient cycling in the Indian sector of the Southern Ocean over the last 50.000 years. Global Biogeochemical Cycles. o Liste des communications à des colloques internationaux Tréguer P., Beucher C. (2005) The silica cycle in the modern and past ocean : updated views. General Assembly of the European Geosciences Union, Vienne, April 2005. Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) o Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 108 PROMESO I RESUMES Résumé étendu Ce projet s’inscrit dans le thème 2 de PROOF et s’intéresse aux effets de la turbulence mésoéchelle sur la structure des écosystèmes planctoniques et les flux biogéochimiques. En effet, des études récentes ont montré que la dynamique associée aux fronts océaniques de petite échelle, créés par les interactions entre tourbillons, induit des gradients intenses en vorticité et en nutriments ainsi qu’une circulation agéostrophique importante. Des observations montrent également des réponses différentes parmi la grande diversité des groupes fonctionnels planctoniques ne pouvant être reproduites par des modèles simples de type N-P-Z-D. De plus la variabilité des forçages atmosphériques, couplée à cette dynamique, a des effets importants mais mal connus sur la variabilité de la couche mélangée et les remontées de sels nutritifs. Dans ce contexte nous adressons deux questions: (1) Quel est le rôle de la dynamique horizontale et verticale des fronts sur la structure des écosystèmes planctoniques ? (2) Comment la variabilité du forçage par le vent affecte la structure et le fonctionnement des écosystèmes dans ces zones à forte variabilité mésoéchelle ? Notre stratégie a consisté à développer une modélisation numérique du Courant Antarctique Circumpolaire reproduisant une turbulence mésoéchelle réaliste. La démarche générale est de forcer des modèles d’écosystèmes de différentes complexités par cette dynamique. Pour la question (1) nous avons montré que les processus à méso et submésoéchelle contraignent fortement la structure des écosystèmes en créant une ségrégation spatiale entre deux classes de taille de phytoplancton. La dominance du grand phytoplancton est favorisée dans les structures filamentaires riches en nutriments. La dynamique à fine échelle accroît globalement la compétitivité du grand phytoplancton en surface et la fait décroître en subsurface. Toutefois le rôle de la pression de broutage est particulièrement important dans l’organisation de cette dominance et est augmenté significativement par la présence de la dynamique à fine échelle. Pour la question (2) une première approche s’est focalisée sur les interactions entre ondes inertielles forcées par un vent haute fréquence et dynamique submésoéchelle dans les couches de surface. Un vent haute fréquence conduit à une injection très importante de traceur dans la couche mélangée, qui s’explique par le phénomène de résonance. Ce phénomène n’est pas reproduit avec un forçage par le vent journalier qui sous estime d’un facteur supérieur à 2 la pompe verticale de traceur. A présent il est prévu d’utiliser un nouveau modèle d’écosystème, basé sur le concept de continuum de classes de tailles, pour étudier les compétitions entre classes de tailles et le broutage sélectif du plancton (collab. Pr. Peter Franks - SCRIPPS-UCSD). Extended abstract This project is part of the theme 2 of PROOF and is focused on the effects of mesoscale turbulence on planktonic community structure and biogeochemical cycles. Indeed, recent studies have revealed that dynamics associated with small-scale oceanic fronts driven by interacting eddies exhibit intense gradients (in vorticity and nutrients) and ageostrophic circulation that include upwellings and downwellings. Moreover the variability of atmospheric forcing associated with the nonlinear small-scale frontal dynamics strongly affects the mixed layer variability and induces a strong effect on nutrients inputs that is not yet well understood. Observations show differential responses among a variety of plankton functional groups and size classes that cannot be reproduced by simple N-P-Z-D models. In ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 109 this context we address the two following questions. (1) What is the role of the vertical and horizontal dynamics in frontal zones on the local plankton ecosystem structure? (2) How does the variability in wind forcing affect the ecosystem structure and functioning in mesoscale and sub-mesoscale zones? Our implementation plan has consisted in developing a numerical model configuration of the Antarctic Circumpolar Current that reproduces realistic mesoscale turbulence at statistical equilibrium and forces the dynamics of plankton ecosystems models. For the question (1) we have shown that the mesoscale and sub-mesoscale processes strongly constrain the ecosystem structure, creating a spatial segregation between two phytoplankton size classes. The dominance of large phytoplankton is favoured into fine scale filaments rich in nutrients. The role of grazing pressure is particularly important in the organisation of phytoplankton dominance and significantly increased by fine scale dynamics inducing a shift in phytoplankton dominance from large to small phytoplankton in surface layers. The fine scale dynamics globally increases the large phytoplankton competitiveness in surface layers and decreases it in subsurface. For the question (2) a first approach has been proposed. It focuses on physical interactions between near-inertial oscillations forced by high frequency winds and sub-mesoscale dynamics in surface layers. A high frequency wind gives rise to a very important injection of tracer into the mixed layer. The resonance mechanism explains the large nutrient injection triggered by intermittent wind pulses and is not reproduced with daily winds. Daily wind forcing under estimates the vertical pump of tracer by a factor greater than 2. A new ecosystem model, based on continuum size-spectrum ecosystem model, is planned to be used to study size-based competition and size-selective gazing in the plankton, in collaboration with Pr. Peter Franks (SCRIPPS-UCSD). II BILAN SCIENTIFIQUE Les deux questions scientifiques que nous avons proposé d’adresser au cours de ce projet sont : (1) Quel est le rôle de la dynamique horizontale et verticale des fronts sur la structure des écosystèmes planctoniques ? (2) Comment la variabilité du forçage par le vent affecte la diversité fonctionnelle des écosystèmes dans ces zones à forte variabilité mésoéchelle ? Ces question sont motivées par des résultats récents montrant d’une part que les mécanismes de « stiring » horizontal et d’advection verticale liés à la turbulence mésoéchelle peuvent contraindre fortement la dynamique des écosystèmes planctoniques (Abraham 1998; Lévy et al. 2001; Martin et al. 2002) et d’autre part que la réponse des écosystèmes planctoniques dépend fortement de l’extrême diversité fonctionnelle observée au sein de ces écosystèmes (Hulot et al. 2000). Notre démarche a consisté tout d’abord à développer une modélisation à haute résolution d’une zone frontale du Courant Antarctique Circumpolaire reproduisant une dynamique mésoéchelle réaliste à l’équilibre pendant l’été austral. Cette zone géographique est particulièrement relevante du fait de sa forte variabilité mésoéchelle mais aussi des vents qui sont particulièrement forts comparés à ceux de l’hémisphère nord en particulier pendant l’été (Large & Yeager 2004). Un modèle d’écosystème a été développé permettant de prendre en compte une complexité de réseau trophique allant de la structure la plus simple (N-P-Z-D) à celle des modèles utilisés en modélisation régionale et globale actuellement. Nous présentons ici deux travaux apportant des éléments de réponse aux questions posées. L’un utilise un modèle d’écosystème simple considérant la compétition entre deux classes de phytoplancton sans forçage par le vent, l’autre considère l’effet du forçage par le vent sur les apports en nutriments dans les couches de surface. D’autres études sont en cours concernant des structures d’écosystèmes plus complexes, notamment en continuum de classes de taille dans le cadre d’une collaboration avec le Professeur Peter Franks (SCRIPPS, UCSD). ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 110 1. Rôle de la dynamique frontale dans les compétitions phytoplanctoniques. La figure 1 (a-b) montre un zoom sur la distribution spatiale des deux classes de taille de phytoplancton prises en compte dans le modèle lorsque l’on considère une pression de broutage faible (fig. 1a) ou forte (fig. 1b). On observe que le modèle reproduit une répartition filamentaire de la biomasse induite par la dynamique submésoéchelle et que cette dernière contraint fortement la structure de l’écosystème en créant une ségrégation spatiale au sein du phytoplancton. L’émergence et la dominance de la classe de taille la plus grande (P2) sont favorisées dans les fines structures riches en nutriments. Dans le cas où la pression de broutage est faible (fig. 1a) une anti-corrélation très nette est observée entre cette classe de taille et la plus petite (P1). Toutefois P2 est partout dominant en moyenne sur la verticale. Lorsque l’on prend en compte un broutage important mais réaliste (fig. 1b), la dominance de P2 est fortement réduite et la corrélation spatiale entre les deux classes de tailles devient positive. Toutefois P1 est alors dominant à l’extérieur des structures filamentaires, P2 restant dominant à l’intérieur. Cette ségrégation spatiale est principalement observée au sud du front de grande échelle dans une zone fortement filamentaire. La figure 1 (c) met en évidence les rôles respectifs de la dynamique filamentaire et du broutage sur la structure verticale de l’écosystème en comparant deux dynamiques différentes (1D et 3D) prenant en compte les deux pressions de broutages différentes. Le résultat clé est que l’effet du broutage est très sensible à la prise en compte de la dynamique fine échelle. Sans cette dynamique son effet est faible et tend à diminuer la compétitivité de la classe dominante en fonction de la profondeur (P1 en surface, P2 en sub-surface). En présence de cette dynamique son effet est d’induire une inversion de dominance en surface de P2 vers P1, alors que la dominance de P2 est conservée en sub-surface. On observe également que la dynamique fine échelle accroît la compétitivité de P2 en surface, et la réduit en sub-surface. 2. Effet des ondes quasi-inertielles excitées par un vent haute fréquence réaliste. Il s’agit ici de quantifier les effets d’une série de vents réaliste sur la variabilité de la couche mélangée et des injections de sels nutritifs dans les couches de surface (pompe verticale) en présence d’un champ de tourbillons mésoéchelle dans le cadre d’une modélisation aux équations primitives similaire à celle utilisée dans la section précédente. Les résultats (non montrés) révèlent un effet très significatif : un vent haute fréquence induit une injection de sels nutritifs très importante dans la couche mélangée alors que sans vent ces injections sont négligeables. Le phénomène de résonance mis en évidence dans des études antérieures permet d’expliquer cette forte injection qui n’est pas observée lorsque l’on utilise des vents journaliers. En particulier un forçage par des vents journaliers sous estime la quantité de traceur d’un facteur supérieur à 2. Ces résultats (Rivière et al. submitted) montre le rôle crucial de la variabilité haute fréquence du vent dans la dynamique de la couche mélangée et pourrait permettre d’expliquer notamment l’incapacité des modèles de basins actuels de reproduire des couches de mélanges suffisamment profondes dans les régions australes durant l’été. Ces résultats montrent également le rôle potentiellement important de ce type de forçage sur l’enrichissement de la couche mélangée et donc sur la réponse des écosystèmes planctoniques. Ils seront utilisés pour répondre à la question (2) de ce projet. (a) (b) (c) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 111 850 13 800 12 650 750 600 7 600 550 6 550 0.016 0 800 500 X day 815 PHY2 ( intz : 151 m) 800 0.1 700 650 700 0.014 800 z 0.035 850 0.03 800 750 0.025 700 650 0.06 600 0.02 0 0.08 0 600 600 X day 815 PHY2 ( int : 151 m) 0.12 750 0 900 0.14 850 0.018 0 900 700 0.02 0 650 600 0.022 0 700 8 500 0.024 800 Z Y 9 0.026 850 Z Y Y 10 700 z 900 11 750 Y day 815 PHY1 ( int : 151 m) −3 x 10 0 z 0 day 815 PHY1 ( int : 151 m) 900 550 0 700 800 X 0.015 0 600 0 550 500 500 600 X 700 800 Figure 1: (a) Distribution horizontale de P1 (petit phytoplancton) en haut et P2 (grand phytoplancton) en bas, dans un zoom sur les structures filamentaires dans la partie sud du front de grande échelle dans l’A.C.C. à l’équilibre. Dans cette simulation une faible pression de broutage est appliquée. Les concentrations sont en mmol N m-3 et moyennées sur la couche euphotique (150 m). X longitude en km, Y latitude en km. (b) Idem (a) mais pour une forte pression de broutage (c) Effets de la dynamique à petite échelle sur la structure verticale de l’écosystème: profil vertical de la dominance relative α = (P2-P1)/(P2+P1) calculé à l’aide de la moyenne horizontale de P1 et P2. Quatre simulations sont comparées faible et fort broutage en basse et haute résolution. La basse résolution peut être considérée comme équivalente à une modélisation 1D. Trait fin : basse résolution ; trait gras : haute résolution ; trait continu : faible broutage ; trait pointillé : fort broutage. Figure 1: (a) Horizontal distribution of P1 (small phytoplankton) in upper panel and P2 (large phytoplankton) in lower panel, in a zoom on filamentary structures in the southern part of a large scale front in the ACC at the equilibrium. In this simulation a low grazing pressure is applied. Concentrations are in mmol N m-3 and meant over the euphotic zone (150 m). (b) Same as (a) but for a high grazing pressure (c) Effects of small scales on the vertical structure of the ecosystem: vertical profile of the relative dominance α = (P2-P1)/(P2+P1) calculated with the horizontal mean of P1 and P2 concentrations. Thin line: Low resolution; heavy line: High Resolution; continuous line: Low Grazing pressure; dashed line: High Grazing pressure. II BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) Chercheurs (2 Maîtres de Conférences dont 1 en délégation au CNRS depuis septembre 2003) ITA Thésitifs Post-doc 2002 2003 2004 Total 1.5 2005 (prévu) 1.5 ou 1 1 1.5 1 - 1 - 1 - 2 - 5 - 5.5 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 112 Participation étrangère - - - - - 2002 2003 2004 2005 (demandé) Total o Budget complémentaire Origine Régional National* Soutien campagne Européen * Autres * (IUEM – Relations Internationales) 1 k€ 1 k€ * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2003 2004 2005 (demandé) Total - o Utilisation des SO/ORE : Néant o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) Ce projet s’intègre dans le cadre du Réseau d’Excellence Européen EUROCEANS dans lequel nous avons plusieurs actions en cours d’élaboration (PhD, collaborations), ainsi que dans le cadre plus général du programme international IMBER : “Marine biogeochemical cycles, ecosystems and Global Change”. Le thème 2 de IMBER concerne : “Sensitivity to Global Change : How will key marine biogeochemical cycles and ecosystems and their interactions respond to global change ?”. Notre projet s’insère dans le point 1 de ce theme 2: “The impact of climate induced changes in circulation, ventilation, and stratification on marine biogeochemical cycles and ecosystems”, et plus spécifiquement les key questions 1 et 3: “What are the process linkages between physical variability, biogeochemical cycles, and ecosystems and how will these be impacted by global change” et “Which components of physical variability impact most on biogeochemical cycles, fluxes, and ecosystems?” o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Ce projet nous a permis de mettre en place une collaboration internationale avec les USA. Une collaboration avec le Professeur Peter Franks (SCRIPPS, UCSD) débute actuellement reliée directement à la problématique que nous développons dans ce projet. Elle est basée sur une forte convergence des approches et intérêts scientifiques de nos deux équipes et concerne deux aspects : l’étude de l’effet de la dynamique meso- et subméso-échelle sur ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 113 les compétitions au sein des écosystèmes planctoniques ainsi que l’étude de l’effet de la variabilité des forçages atmosphériques sur ce type de compétitions. Il est prévu notamment d’utiliser un modèle en continuum de classes de tailles en phytoplancton et zooplancton (Poulin, Flierl and Franks in prep) pour adresser ces questions. Des collaborations autour de cette problématique sont également envisagées dans le cadre de futurs programmes américains ou européens, et Peter Franks propose un financement américain pour accueillir P. Rivière plusieurs mois à la SCRIPPS en 2005/2006. o Interaction avec le service base de données PROOF : Néant o Liste des publications Publications dans des revues à comité de lecture : Fasham, M.J.R., Flynn, K.J., Pondaven, P., Anderson, T.R., and P. W. Boyd: Development of a robust marine ecosystem model incorporating diatoms, non-diatoms and zooplankton: a comparison of results for iron-replete and iron-limited areas, and the SOIREE iron fertilisation experiment DeepSea Research part I (accepted) Rivière P., A.M. Treguier, P. Klein (2004) : Effects of bottom friction on nonlinear dynamics of an oceanic baroclinic jet. Jour. Phys. Oceanog., 34, 416-432. Leynaert, A., Bucciarelli, E., Claquin, P., Dugdale, R.C., Pondaven, P. & O. Ragueneau (2004) Effects of iron deficiency on diatom cell size and silicic acid uptake kinetics. Limnology & Oceanography, 49(4), 1134-1143 Martin, A.P. & P. Pondaven (2003) On estimates for the vertical nitrate flux due to eddy pumping. Journal of Geophysical Research, Vol. 108, NO. C11, 3359, doi: 10.1029/2003JC00 1841, 2003. Mongin, M., Nelson, D.M, Pondaven, P., Brzezinski, M.A. & P. Tréguer (2003) Simulation of upperocean biogeochemistry with a flexible-composition phytoplankton composition : C, N and Si cycling in the western Sargasso Sea. Deep-Sea Research part I, 50, 1445-1480. Anderson, T.R.A. & P. Pondaven (2003) Non-Redfield carbon and nitrogen cycling in the Sargasso Sea: pelagic imbalances and export flux. Deep-Sea Research part I, 50, 573-591 Blain, S., Sedwick, P.N., Griffiths, F.B., Quéguiner, B., Bucciarelli, E., Fiala, M., Pondaven,P. & P. Tréguer (2002) Quantification of algal iron requirements in the Subantarctic Southern Ocean (Indian sector) Deep Sea Research Part II, 49, 3255-3273 Ragueneau, O., Dittert, N., Pondaven, P., Tréguer, P. & L. Corrin (2002) Si/C decoupling in the world ocean: is the Southern Ocean different' Deep Sea Research Part II, 49, 3127-3154. Tréguer, P. & P. Pondaven (2002), Climatic changes and the carbon cycle in the Southern Ocean I & II: a step forward. Deep Sea Research Part II, 49, 1597-1600. Publications soumises ou en préparation : Rivière P., P. Pondaven : Phytoplankton competitions in frontal oceanic regions. (submitted to Jour. Mar. Sci.) Rivière P., E. Danioux, P. Klein: Effects of high frequency winds on surface dynamics in the Antarctic Circumpolar Current. (submitted) Rivière P., X. Carton, E. Danioux : A mechanism for meridional asymmetry of eddy generation in frontal zonal jets. (submitted to JPO) Martin, A. & P. Pondaven New primary production and nitrification in the Sargasso Sea: a modelling study. Global Biogeochemical Cycles. (to be submitted) Pondaven P., P. Rivière : Effects of meridional mixed layer depth gradient on a local ecosystem in frontal regions (in preparation) o Liste des communications à des colloques internationaux Rivière, P., A-M. Tréguier, P. Klein (février 2002) : ‘Effects of bottom friction on a baroclinically unstable oceanic jet’. Oral communication, AGU Hawaii ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 114 Mongin, M., P. Rivière, P. Pondaven (février 2002) : ‘Modeling mesoscale processes and Nutrient limitation impact on the biological pump in the frontal zone of the Austral ocean’. Poster, AGU, Hawaii. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Mathieu Mongin, Université de Bretagne Occidentale, Ecole doctorale des sciences de la mer, en collaboration avec l’Oregon State University (D. Nelson, Y. Spitts) : Titre: « Interactions entre les métabolismes du carbone de l’azote, du fer et du silicium chez les microalgues: développement d’un modèle écophysiologique et évaluation des impacts sur les flux de matière et les rapports de Redfield en milieu océanique. » o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) Néant Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 115 SUBMESO I RESUMES Résumé étendu 1 : Objectifs Ce projet a pour but de quantifier le rôle de la dynamique de sub-mésoéchelle sur les flux biogéochimiques. Les études menées visent à finaliser les résultats obtenus dans le cadre d’expériences numériques courtes (30 jours) et de faible extension (Lévy et al., 2001), et à les étendre aux échelles régionales et de bassin et sur un cycle annuel. C’est en effet à ces échelles là que la quantification de l’importance des mécanismes mésoéchelle et submésoéchelle est réellement significative. L’objectif est d’évaluer l'impact de ces mécanismes sur les bilans globaux de production, d'export et de reminéralisation, et de comprendre régionalement l'ensemble des processus d'interaction impliqués. 2 : Stratégie L'océan Atlantique sert de cadre à cette étude. Nous suivons une approche basée à la fois sur des modèles numériques et sur des observations d’images satellites issues de capteurs différents. Deux études de modélisation distinctes et complémentaires sont menées. La première étudie le cas d’un régime hydro-dynamique turbulent en équilibre statistiquement stationnaire. La seconde explore les processus à l’échelle d’une double-gyre de dimension réduite. L’analyse d’images satellites haute-résolution se focalise sur deux régions : l’Atlantique nord-est (région POMME) et le système des Canaries. 3 : Résultats Les principaux résultats obtenus sont les suivants : 1- Le processus de transport prédominant induit par la sub-mésoéchelle (apport verticaux versus mélange horizontal) dépend fortement du contexte grande échelle (Lévy, 2003). 2- La dynamique sub-mesoechelle peut localement augmenter la production nouvelle d’un facteur 3. Les échanges air-mer de CO2 ne sont pas nécessairement modifiés pour autant : les apports sub-mesoechelle de DIC à la surface sont compensés par des apports d’eau froide aux mêmes échelles, alors que l’augmentation de PP est localisé en sub-surface (Mahadevan et al., 2004) 3- Nous avons mis en évidence une variabilité basse fréquence des petites échelles lié à l’activité sub-mésoechelle (équivalant aux régimes de temps dans l’atmosphère). Cette variabilité concerne les pentes des spectres du phytoplancton et du zooplancton (Lévy et Klein, 2004) 4- La production hivernale dans l’Atlantique nord-est est maximale dans la zone de fort gradient de couche de mélange hivernale (pour des profondeurs comprises entre une et deux fois la couche euphotique) (Lévy et al., 2005). Les études de modélisation double-gyre et d’analyse d’images haute-résolution sont en cours, et serviront à quantifier l’impact de la sub-mésoéchelle. Extended abstract 1: Objectives ; The main goal of this proposal is to quantify the effect of sub-mesoscale dynamics on biogeochemical budgets on regional and basin scale. By basin scale we mean an ocean basin such as the North Atlantic which consists of several regions including the subtropical gyre, the subpolar gyre and upwelling regions. By sub-mesoscale, we mean scales one order of magnitude smaller than the Rossby radius of deformation, i.e. 1 to 10 km horizontal scales. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 116 Until now, only one process study over a restricted (150 km wide) and idealized region of the ocean was concerned with the role of sub-mesoscale dynamics on the cycling and patterns of nitrogen and chlorophyll (Levy et al., 2001). The specific objectives of this study are as follows : To further investigate the processes involved, in realistic and various turbulence and biogeochemical regime. To quantify the importance of sub-mesoscale physics on primary production, export and remineralization. To asses the errors and improve the performance of eddy-permitting and non-eddy resolving biogeochemical-dynamical models with the view to improve climate modeling experiments. 2: Implementation plan We employ both high resolution coupled physical-ecosystem models and high resolution multi-sensor satellite data to investigate the importance of the coupling between ocean dynamics and ocean biogeochemistry at sub-mesoscale. A structured program of numerical experiments and satellite data analysis was followed: 1. Canal periodic experiments : The process study of Levy et al. (2001) was extended to include the impact on the sea-surface PCO2. 2. Statistically Steady equilibrated turbulence experiments. 3. Double-gyre experiments 4. High-resolution multi-sensor satellite data analysis. 3: Results The main results are: 1- Sub-mesoscale dynamics strongly modulate horizontal or vertical transport depending on the large scale context (Lévy, 2003). 2-Sub-mesoscale dynamics can loclly increase New production by a factor of 3. However, this does not necessarily affect air-sea CO2 exchanges. Indeed, the effects of upward transport of DIC and cold waters compensate each other at the surface, while NP enhancement concerns the sub-surface (Mahadevan et al., 2004). 3- Small scales of phytoplankton and zooplankton are subjected to low frequency variability (equivalent to the atmospheric weather regimes) (Levy and Klein, 2004). 4- Winter production in the north-east Atlantic is maximum in the region of maximum winter mixed-layer depth gradient (and comprised betwwen once and twice the euphotic layer) (Lévy et al., 2005). We are now working on the double-gyre modelling study and on the analysis of highresolution satellite. These studies should povide an estimate of the impact of sub-mesoscale dynamics on biogeochemical budgets. II BILAN SCIENTIFIQUE 1. Rôle de la distribution grande échelle des sels nutritifs Sous la couche euphotique, la distribution de nutritifs dans l'océan résulte de l'équilibre entre le mélange le long des isopycnes et la reminéralisation de la matière organique. De ce fait, la distribution de nitrate ne présente pas nécessairement les structures frontales que la densité peut présenter. Par exemple, le Gulf Stream apparaît clairement comme un front entre deux provinces biogéochimiques très contrastées, avec d'un côté les eaux du large très oligotrophes, et de l'autre les eaux côtières très productives. Par contre, les eaux sont oligotrophes de part et d'autre du front des Açores. Ces éléments montrent qu'il existe un gradient méridien important en nitrates au niveau du Gulf Stream, et qu'au niveau du front des Açores, il existe essentiellement un gradient vertical en nitrates. Or l'enrichissement en sels nutritifs résultant de la dynamique à méso-échelle et submésoéchelle dépend à priori de la distribution à grande échelle des nutritifs. Typiquement, en ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 117 l’absence de gradient à grande échelle, les résultats que nous avons obtenus montrent que la production est augmentée au niveau de tourbillons anticycloniques se trouvant au nord du front. Ces tourbillons sont constitués de masses d'eau originaires du sud du front, plus en profondeur donc plus riches en nitrates. La situation observée au niveau du Gulf Stream. est toutefois l’inverse, c'est-à-dire que les tourbillons cycloniques y sont plus riches que les tourbillons anticycloniques. Dans cette étude (Levy, 2003), j’ai mis en évidence et rationalisé ces deux situations extrêmes. J’ai montré que : 1/ par phénomène de cascade directe, un gradient grande échelle en nitrate dans la couche euphotique va alimenter une variabilité à mésoechelle puis à submésoechelle, ce qui explique le contraste qu’il peut exister entre l’intérieur et l’extérieur de certains tourbillons, et 2/ la variabilité de la distribution de nitrate sous la couche euphotique a par contre peu d’influence directe sur la variabilité du phytoplancton dans la couche euphotique, car elle influe peu sur la valeur du gradient verticale. 2. Impact de la dynamique sub-mésoéchelle sur les échanges air-mer de CO2 L'impact de la dynamique sub-mésoéchelle sur les échanges air-mer de CO2 n'est pas trivial car cette dynamique modifie à la fois la température de surface, la concentration en carbone inorganique dissous (DIC) et la production nouvelle (ainsi que, dans une moindre mesure, de l’alkalinité). Selon l'importance relative de ces trois facteurs, elle peut soit conduire à une augmentation des flux air-mer de CO2, soit au contraire à une diminution de ces flux. Une remontée d’eau induisant des changements en température et DIC proportionnel au gradient de ses propriétés, nous avons montré que le rapport de ces gradients est le paramètre qui détermine l’impact potentiel de la dynamique sub-mésoéchelle sur la variabilité de la pCO2. Sur la base de simulation numériques, il est apparu que la dynamique verticale submésoéchelle ne peut expliquer les fortes variations de pCO2 observées à la surface de l’océan sur des distances de 10 km ou moins (Mahadevan et al., 2003). Ces résultats suggèrent que les variations observées résultent du mélange par cascade turbulente de différentes masses d’eau. 3. Rationalisation de le cas d’une turbulence en équilibre statistiquement stationnaire Afin d'isoler l'influence de la dynamique sub-mésoéchelle, les expériences de Lévy et al. (2001) sont volontairement idéalisées : seule une longueur d'onde instable est considérée, et les simulations n'excédent pas un mois. La quantification exacte de l'importance de ces processus ne peut cependant se faire que dans un cadre plus général, où un certain nombre de tourbillons peuvent se développer du fait du phénomène de cascade inverse, ce qui permet de représenter les interactions entre les différentes échelles de manière plus réaliste. Pour cela, nous avons mis au point une série d’expériences numériques longues correspondant à des situations de turbulence en équilibre statistiquement stationnaire (Fig. 1). Sur la base de ces expériences, nous avons montré que (Levy et Klein, 2003) : 1/ La variabilité basse fréquence associée à la dynamique méso-échelle permet d’expliquer une part importante de la variabilité observée des spectres de phytoplancton et de zooplancton, 2/ Les résultats obtenus dans le cas d’une turbulence libre dans Lévy et al. (2001), à savoir que la production nouvelle est majoritairement augmentée dans les filaments de vorticité négative, sont statistiquement confirmés dans le cas d’une turbulence entretenue, et 3/ les différences de pentes de spectres entre phytoplancton et zooplancton dépendent de la dynamique de basse fréquence. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 118 Figure 1 : vorticity, SST, phytoplankton and zooplankton small scale variability as simulated from the experiments in steady-state turbulence. 4. Quantification à partir d’images satellites multi-capteurs La première étape du travail a consisté à étudier la variabilité de la chlorophylle de surface Seawifs aux échelles saisonnières et interannuelles dans l’Atlantique Nord-Est (zone POMME élargie, années 1998 à 2002). Il est en effet nécessaire de bien comprendre le contexte et les processus physiques responsables de la variabilité à grande échelle avant d’aborder l’étude des variabilités à plus petite échelle. Nous avons comparé 5 cycles saisonniers d’images Seawifs (1998-2002) aux cycles saisonniers de couches de mélange issues de modèles interannuels sur la même période (CLIPPER, ORCA2, MERCATOR). Le résultat principal que nous avons obtenu est l’identification d’un régime très particulier de production primaire, situé dans l’Atlantique nord-est, vers 40°N. Ce régime «mid-latitude» présente la particularité d’avoir une production maximale en hiver, lorsque la couche de mélange est la plus profonde. L’existence de ce régime a des implications importantes au niveau des propriétés biogéochimiques des eaux subductées. En effet, le régime mid-latitude se situe dans une zone de formation d’eaux ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 119 modales. Ces caractéristiques biogéochimiques renforcent donc l’efficacité de la pompe biologique dans cette région. L’analyse des images a également révélé une très forte variabilité, avec des blooms dont l’intensité varie d’un facteur deux d’une année à l’autre, qui peuvent démarrer aussi bien en février qu’en avril, et sont caractérisés par la présence d’un front quasi-zonal dont la latitude est comprise entre 40N et 42N selon les années. Les sorties dynamiques des modèles MERCATOR et CLIPPER ont permis d’interpréter la variabilité observée en terme de variation de profondeur de la couche de mélange et de position des gyres. Cette étude fait l’objet d’une publication sous presse (Levy et al, JGR 2005) . D’un point de vue méthodologique, l’utilisation de sorties de modèles physiques pour interpréter la variabilité observée d’observations satellitales biologiques s’est révélée très concluante. Elle permet en outre une première évaluation de la compatibilité entre modèle physique et observations de chlorophylle en amont d’application d’assimilation de la couleur de l’eau dans des modèles couplés dynamique-biogéochimie. III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 0.5 0 0 1 1 2003 0.4 0 0.5 0.5 0.5 2004 0.4 0 1.5 0.2 2005 (prévu) 1 0.6 2 0.4 0.1 Total 2.3 0.6 4 2.1 0.1 1.7 o Budget complémentaire Origine 2002 2003 Régional National* 2004 5kE Mercator 5kE CNES 2005 (demandé) 7kE Mercator 9kE CNES Total 26kE Soutien campagne Européen * Autres * * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer Bateau 2002 2003 2004 2005 (demandé) Total o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 120 o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) NON o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? OUI : le projet a attiré deux chercheurs étrangers (D. Straub et A. Mahadevan) qui sont venus en sabbatical 6 mois et 9 mois respectivement. Il a aussi attiré un étudiant étranger (Y. Lehahn), ce qui a permis la mise en place de collaborations avec l’université de Tel Aviv ; E. Eitzel, qui collabore au projet, est en train d’organiser une visite de plusieurs mois. Nous avons également démarré une collaboration avec A. Provenzale (ISPRA, Italie) : son équipe a récupéré nos simulations, et développe actuellement de nouveau moyen d’analyse basé sur la dispersion de flotteurs Lagrangiens. o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? Non- Faudrait’il mettre les données satellites haute-résolution qui ont été traitées ? o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? o Liste des publications Levy, M., Y. Lehahn, J.-M. Andre, L. Memery, H. Loisel, and E. Heifetz (2005). Production regimes in the Northeast Atlantic : a study based on SeaZiFS chlorophyll and OGCM mixedlayer depth, JGR, in press Mahadevan, A, Levy, M. and L. Memery (2004). Mesoscale variability of sea surface PCO2: What does it respond to ? Glob. Biogeoch. Cyc., Vol. 18, No. 1, GB1017 10.1029/2003GB002102 Levy, M. and P. Klein (2004) Does the low frequency variability of mesoscale dynamics explain a part of the phytoplankton and zooplankton spectral variability ? Proc. Royal Soc. Lon, vol 460, Issue 2046, pp 1673-1683, DOI : 10.1098/rspa.2003.1219 Levy, M (2003) Mesoscale variability of phytoplankton and of new production : Impact of the large scale nutrient distribution, J. Geophys. Res. , Vol 108, C11, 3358 10.1029/2002JC001577. o Liste des communications à des colloques internationaux 2002 : Levy et al, JGOFS-GAIM, Ispra (invited) 2003 : Levy et al, EGS-AGU, Nice, avril 2003 Mahadevan et al., EGS-AGU, avril 2003 2004 : Lehahn et al., COSPAR, Paris, juillet 2004 (oral) Lehahn et al., EGU, Nice, avril 2004 (poster) Levy et al., EGU, NICE, avril 2004 (oral) 2005 : Lehahn et al., ASLO, St Jaques de Compostelle, juin 2005 Levy et al., EGS, Vienne, avril 2004 (invited talk) ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 121 o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Yoav Lehahn : analyse multi-échelle de la couleur de l’eau dans l’Atlantique Nord, thèse en cotutelle entre Paris 6 et l’université de Tel Aviv (thèse commencée en fev 2003) Anne-Sophie Kremeur : rôle des petites échelles sur les flux dans l’Atlantique Nord, univ. Paris 6 (thèse commencée en oct 2004) o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) Présentation aux journées de la science. Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) IV REMARQUES o Problèmes éventuels rencontrés (organisation, financement, collaboration, technique) Organisation : les projets double-gyre et images satellites ont commencé par des stages master :DEA les deux premières années, puis se sont concrétisées par le démarrage de deux thèses en 2003 et 2004. Ces thèses sont en cours, et le projet ne sera pas fini fin 2005. Financement : Les compléments de financement Mercator et CNES ont été bien utiles. Mais le nombre de demandes et de rapports à fournir n’en est que multiplié. Les formats étant tous différents, il ne s’agit pas que de faire des copier-coller. Bref, beaucoup de paperasse pour un petit projet. N’est-ce pas une perte de temps (et d’argent : trois comité d’évaluation) ? Collaboration : Les collaborations avec M. Benjelloul et D. Straub n’ont pas été finalisées. M. Lévy devrait reprendre et finaliser le travail de post-doc de M. Benjelloul sur l’impact du vent. o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet Le rôle du CS PROOF a été extrêmement positif sur un point : il a permis le démarrage de la thèse d’AS Krémeur. Une bourse de thèse avait été demandée deux années consécutives, et c’est seulement la troisième année, grâce au soutien du CS, que la bourse a été obtenue. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 122 SINPAS I RESUMES Résumé étendu 1. Objectifs 1. Quantifier les effets de l'accroissement de la pression hydrostatique sur les procesus de minéralisation de la matière organique (transformation du POC en DOC) et régénération des éléments biogéniques (silicates, carbonates) dans les eaux intermédiaires et profondes. 2. Déterminer les effets de l'accroissement de la pression hydrostatique sur la dynamique de la structure des communautés procaryotiques (Archaea et Bacteria). 3. Etudier les effets de l'accroissement de la pression hydrostatique à la fois sur la composition et les activités procaryotiques. 2. Stratégies Puisqu'il est difficile de suivre la dégradation de la matière organique et la régénération des éléments biogènes (comme les silicates ou les carbonates), nous avons développé des expérimentations permettant la simulation de la chute de particules avec l'équipement hyperbare déjà disponible au laboratoire. En collaboration avec une société privée (MétroMesures SA), nous avons développé un système semi-automatisé (SPP: Simulateur de Plongée des Particules) nous permettant de simuler de manière linéaire1 l'accroissement de la pression hydrostatique jusqu'à 4000 m de profondeur (ainsi que la diminution de la température). A l'aide du SPP, nous pouvons maintenir la pression hydrostatique tout au long de l'expérimentation lors des sous-échantillonnage ou lors des transfert pour la mesure d'activités. 3. Résultats Nous avons réalisés les premières expérimentations en utilisant les bouteilles hyperbares disponibles au laboratoire pour étudier la dégradation d'une diatomée (culture pure axénique de Thalassiosira weissflogii) et la régénération des silicates dans les eaux intermédiaires et profondes. Nos résultats ont montré que l'accroissement de la pression hydrostatique induit une inhibition de l'activité aminopeptidasique (impliquée dans la régénération des silicates). Ceci a pour conséquence, au moins dans les 800 premiers mètres, une diminution de la vitesse de dissolution des silicates. Aucun changement de la communauté des procaryotes n'est observé dû à l'accroissement de la pression hydrostatique. Par contre, l'ajout de particules fraîches induit un changement de la composition de la communauté où le cluster Cytoflaga-Flavobacter et le groupe des γ-Proteobacteria sont les groupes les plus dominants. La pression hydrostatique semble affecter la fonction plutôt que la structure des communautés procaryotiques. D'autres expérimentations ont été réalisées en utilisant des agrégats de diatomées et des particules fraîchement prélevées afin de tester l'ensemble des équipements du simulateur de plongée des particules. Les analyses sont en cours mais cette expérimentation nous a permis d'ajuster la stratégie expérimentale notamment lors des sous-prélèvements des aliquotes afin d'obtenir la meilleure homogénéisation possible. L'analyse des paramètres chimiques (concentration des silicates ou des carbonates, POC, DOC, lipides,…) concomitante à l'utilisation d'outils moléculaire (empreinte génétique, sondes pour 16S rDNA – FISH) avec notre stratégie expérimentale originale nous permettra de mieux comprendre (et donc d'enrichir les modèles) de dégradation de la matière organique et la régénération des éléments biogènes dans les zones méso- et bathypélagiques. 1 L'incrémentation peut être par exemple de 0.0000173 MPa s-1 pour simuler une vitesse de chute de 150 m d-1 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 123 Extended abstract 1. Objectives 1. To quantify effects of increasing hydrostatic pressure on microbiological processes of organic matter mineralization (POC DOC transformation) and regeneration of biogenic elements (silicic acid, carbonates) within intermediate and deep-sea waters. 2. To determine effects of hydrostatic pressure on prokaryotic species composition (Bacteria and Archaea) during sinking simulation experiments and in "neutrally buoyant floc" (atmospheric pressure) experiments. 3. To study effects of hydrostatic pressure both on the dynamics of prokaryotic community composition and activities. 2. Implementation plan Because it is difficult to follow in situ degradation of organic matter and regeneration of biogenic elements considered as mineral ballast (e.g. silica, calcium carbonates and dust), we designed an experiment to simulate the sinking of diatom detritus using high-pressure equipments available in our lab. Then, sinking particle simulation experiments have driven us to a new technological development. Thanks to a collaboration with a private company (Metro-Mesures S.A.), we developed a new experimental device (PASS: PArticles Sinking Simulator) created to simulate particle sinking down to 4,000 m deep. This semi-automated equipment allow us to sample aliquots without decompression of the main culture, nor of the aliquot fractions, so measurements of microbial activities will be processed without decompression at any stage of the experiment. Moreover, we are able to increase pressure linearly2 and decrease concomitantly the temperature. 3. Results First, we examined the mineralization of fresh diatom detritus (with an axenic culture of Thalassiosira weissflogii) and regeneration of silicic acid by natural prokaryotic assemblages during sinking particle simulation. Our results indicate that the increase of hydrostatic pressure does induce an inhibition of aminopeptidase activity rates and consequently influences, at least in the first 800 m depth, the silica dissolution. Increasing pressure in sterile controls alone did not lead to biogenic silica dissolution. No changes in community structure were observed due to the pressure. In contrast, input of fresh diatom detritus did induce a change in community structure composition where CytoflagaFlavobacter cluster and γ-Proteobacteria were the most abundant groups. Pressure effect seems to be effective into the function of prokaryotes instead of the structure of the community. Another experiments have been performed using aggregates of diatoms and fresh collected particles permitting in the same time to test the whole new instruments designed. Analyses are in course but this experiment lead us to adjust some experimental strategy in particular during sub-sample of aliquots (to obtain the best homogenization of the main culture). Combination of chemical parameter analyses (silicic acid concentration, carbonates concentration, POC, DOC, lipids,…) with molecular tools (FISH, DGGE) with new highpressure equipments will lead to a best knowledge of degradation of POC and regeneration processes and in order to enrich corresponding models within the meso- and bathypelagic zones. 2 Increment of the hydrostatic pressure can be adjusted, for example, to 0.0000173 MPa s-1 to simulate a sinking rate of 150 m d-1 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 124 II BILAN SCIENTIFIQUE La minéralisation par une communauté procaryotique naturelle et la dissolution des silicates de détritus frais de diatomée (culture pure axénique de Thalassiosira weissflogii) ont été analysées lors d'expérimentations simulant la chute de ces détritus le long de la colonne d'eau entre 200 et 1400 m de profondeur. A l'aide des bouteilles et de l'équipement hyperbare déjà disponible au laboratoire, nous avons simulé une chute des diatomées en augmentant la pression hydrostatique de 1.5 MPa chaque jour. Les résultats obtenus ont été comparés à des incubations réalisées à pression atmosphérique. Des contrôles sans ajout de détritus de diatomées ou sans procaryotes ont été également réalisées. Nous avons démontré que l'accroissement de la pression hydrostatique était toujours plus faible à pression hydrostatique croissante qu'à pression atmosphérique. Par exemple, lors des incubations en présence de détritus de diatomées et d'assemblage naturel de procaryotes, la vitesse d'activités aminopeptidasiques étaient de 1.1 µmol AMC hydrolyzé L-1 h-1 au jour 4 quand la pression hydrostatique était de 8 MPa correspondant à une profondeur de 800 m alors que la vitesse à pression atmosphérique était de 2.5 µmol AMC hydrolyzé L-1 h-1. La diminution de l'activité aminopeptidasique lorsque la pression hydrostatique augmente semble affecter la dissolution de la silice biogénique au moins au début de l'incubation, i.e dans les 800 premiers mètres. En effet, la régénération de l'acide silicilique était très faible (0.07 ± 0.02 µmol L-1 h-1) sous pression hydrostatique croissante durant les 4 premiers jours (i.e. entre 200 et 800 m de profondeur) alors que les vitesses de régénération de l'acide silicilique était beaucoup plus important à pression atmosphérique (0.32 ± 0.05 µmol L-1 h-1). L'accroissement de la pression hydrostatique seule (cf. contrôle stérile, figure 1 rapport 2004) ne conduisait pas à la dissolution de la silice biogénique ce qui semble montrer que c'est l'action concomitante de la dégradation par les activités aminopeptidasiques dans les 800 premiers mètres et l'action physique de la pression hydrostatique qui provoquent une dissolution de la silice biogénique à une vitesse comparable de celle réaliser à pression atmosphérique. Au contraire, l'apport de matériel frais de détritus de diatomées induit un changement de la structure de la communauté procaryotique où le cluster des Cytoflaga-Flavobacter et le groupe des γ-Proteobacteria représentaient les groupes dominants des procaryotes (figure 1). Un développement technologique a été réalisé afin d'affiner les expérimentations de simulation de la chute des particules ; le simulateur de plongée des particules (SPP) comprend : • un générateur de pression piloté (GPP) nous permet d'augmenter la pression hydrostatique de manière linéaire et permet d'améliorer le transfert et le sous-échantillonnage des aliquotes. • un système d'agitation spécialement conçu pour les bouteilles hyperbares permettant de maintenir en suspension les particules ajoutés. • un système de refroidisseur permettant une diminution de la température lors de la chute des particules. De plus, le besoin de mesurer in situ, la respiration des procaryotes à l'intérieur des bouteilles hyperbares pour étudier l'effet de la pression hydrostatique sur la consommation de l'oxygène nous a conduit au développement de nouveau prototype hyperbare en cours de conception et réalisation. Au cours de notre participation à la campagne MedFlux (du 7 au 15 mars 2005), nous avons réalisé la simulation de la chute de particules fraîchement prélevées et séparées selon leur vitesse de chute de manière concomitante à des analyses in situ. Les analyses de la ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 125 concentration des silicates, du POC, du DOC, des lipides, de la structure et de l'activité des procaryotes durant 8-10 jours d'incubation est en cours de réalisation3. Nous espérons que ce type d'expérimentations permettront d'enrichir les modèles de minéralisation de la matière organique et de régénération d'éléments biogènes (comme les silicates, carbonates,…) dans les zones méso- et bathypélagiques. Cy3-positive (% prokaryotes-positive cells) Detritus - High pressure 100 100 90 90 80 80 70 70 60 60 50 50 40 40 30 30 20 20 10 10 0 Detritus - Atmospheric 0 0 2 4 6 0 8 100 Control - High pressure 100 90 90 80 80 70 70 60 60 50 50 40 40 30 30 20 20 10 10 0 2 4 6 8 Control - Atmospheric Eub338 CF319a Gam42a Alf968 Arch915 Cren537 Eury806 0 0 2 4 6 8 0 2 4 6 8 Time (day) 200 500 800 1100 14000 Depth simulated (m) Figure 1. Percent of total prokaryotes (DAPI stained cells) detected by fluorescence in situ hybridization (FISH) over time. Pourcentage de cellules détectées par sondes fluorescentes in situ (FISH) par rapport aux procaryotes totaux (cellules colorées au DAPI). Detritus – High pressure: incubation with Fresh Diatom (Thalassiosira weissflogii) Detritus under increasing hydrostatic pressure conditions (1.5 MPa d-1 in order to simulate a sinking fall of 150 m per day); Detritus – Atmospheric: incubation with detritus at atmospheric pressure; Control – High pressure: incubation without detritus under increasing hydrostatic pressure conditions (1.5 MPa d-1); Control – Atmospheric: incubation without detritus at atmospheric pressure. Sequences of Cy3-labeled probes used are listed in table 1. Eub338: Bacteria ; CF319a: Cytophaga-Flavobacter cluster of the Cytophaga-Flavobacter-Bactroides division ; Alf968, Gam42a : α-subclass and γ-subclass of Proteobacteria ; Arch915: Archaea; Cren537: Crenobacteria ; Eury806: Eurybacteria. 3 au moment de l’écriture de ce bilan ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 126 III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 2003 Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2004 2005 (prévu) 0.45 0.40 0.10 Total 0.15 0.15 0.30 2004 2005 (demandé) Total 0.4 0.35 0.85 0.75 0.10 o Budget complémentaire Origine 2002 2003 Régional National* CSOA 10 K€ 10 K€ SDV 10 K€ 10 K€ Programme ANTARES 30 K€ 30 K€ Soutien campagne Européen * Autres * * Le budget complémentaire a été obtenu pour le développement de l'équipement hyperbare nécessaire pour ces expérimentations. o Nombre de jours en mer Bateau Endeavour (USA) 2002 2003 2004 2005 Total (effectué) 8 jours 8 jours o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? non. o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) Ce projet s'insère dans un programme américain MedFlux étudiant le rôle des minéraux ballasts impliqués dans le flux particulaire et la préservation de la matière organique (http://www.msrc.sunysb.edu/MedFlux/). Une attention particulière est portée sur la "twilight zone" (ou zone mésopélagique). o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? Ce projet a permis de démarrer une collaboration effective avec David L. Kirchman chez qui C. Tamburini a réalisé un séjour d'un mois en 2004 notamment pour traiter les échantillons (FISH et DGGE) d'une expérimentation. D. L. Kirchman fera un séjour en tant que Professeur associé en novembre 2005. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 127 Ce projet contribue à maintenir différents liens internationaux avec C. Lee et collaborateurs (USA) et L. Giuliano et M. Yakimov (CNR, Italie). o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? Non o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? L'ensemble des données obtenues lors des différentes expérimentations. o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? o Liste des publications C. Tamburini, J. Garcin, G. Grégori, K. Leblanc, P. Rimmelin, D.L. Kirchman. Silicic acid regeneration during a sinking diatom simulation. En preparation. o Liste des communications à des colloques internationaux Tamburini C.; Garcin, J.; Grégori, G.; Leblanc, K.; Rimmelin, P.; Kirchman, D.L. Role of hydrostatic pressure on surface marine prokaryotes responsible for biogenic silica dissolution during a simulated diatom sinking experiment. European Geosciences Union General Assembly 2005, Vienne, Autriche, 24-29 avril 2005. Sollicited speaker. Tamburini C.; Garcin, J.; Dao M.; Kirchman, D.L. Experimental strategies to study effect of pressure on prokaryotes: experimental and in situ device. 9th Symposium on Aquatic Microbial Ecology, Helsinki, Finlande, 21-26 Août 2005. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) Première collaboration réalisée avec B. Moriceau (LEMAR, Brest) sur la dégradation et la régénération des silicates des agrégats de diatomées. o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) Interview TMC le 15/03/05 – Campagne MedFlux. o Retombées du projets vers le privé (brevet, développement technique…. ) Le dépôt de brevets est en prévision et en discussion avec la société Metro-Mesures (Mennecy, France), de nombreux développements technologiques ayant été réalisés. IV REMARQUES o Appréciation éventuelle du rôle du CS PROOF dans la conduite de votre projet Le rôle du CS PROOF dans la conduite du projet est bien entendu bénéfique dans le sens où des critiques constructives sont formulées permettant des ajustements ou recadrage du projet. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 128 UVECO Titre: Induction of microbial community responses and dissolved organic matter transformations by Ultraviolet radiation in marine ECOsystems () ): http://www.com.univ-mrs.fr/LMM/uveco/ Title: Induction of microbial community responses and dissolved organic matter transformations by Ultraviolet radiation in marine ECOsystems (UVECO) I RESUMES Résumé étendu UVECO a pour objectif d'étudier les effets des UV sur les communautés bactériennes et phytoplanctoniques ainsi que sur les processus photochimiques conduisant à la transformation de la matière organique dissoute (MOD) en centrant ces études en Méditerranée. Ce projet qui comporte une composante expérimentale forte, implique 4 laboratoires français et 30 scientifiques spécialisés en biogéochimie. Les principaux objectifs du programme UVECO sont d'étudier les réponses cellulaires et moléculaires de communautés microbiennes marines exposées au stress UV et d'améliorer notre connaissance de la photochimie et du cycle de composés spécifiques de la matière organique dissoute. Il s'agit notamment de mieux comprendre les bases moléculaires et physiologiques des capacités des picocyanobactéries et des bactéries hétérotrophes à résister au flux important de rayonnement UV et visible à la surface des océans. Les scientifiques d'UVECO orientent également leur recherches sur l'étude des effets du rayonnement UV sur la dégradation de la MOD et du DMS, ainsi que sur les effets de ces modifications sur le métabolisme bactérien. L'intensité du rayonnement UV est (sol et colonne d'eau) à Banyuls et à Marseille. Ces mesures serviront également à établir des relations avec les calculs basés sur les informations satellitaires. Bien qu’un atelier regroupant une vingtaine de chercheurs se soit déroulé à Banyuls en Juin 2004, les chercheurs du groupe UVECO ont participé également aux programmes BIOSOPE (2004), ECCO (2004) et KEOPS (2005). Nos résultats ont permis de documenter les valeurs de pénétration du rayonnement UV qui s’échelonnent en terme de Z10% entre 3 m en Méditerranée et 30 m (Pacifique equatorial). Plusieurs souches de Synechococcus séquencées servent de modèles dans le cadre d’UVECO pour étudier l’effet des UV en culture. Un système permettant de simuler le cycle naturel de la lumière UV/visible (Cylcostat) a été réalisé et permet une étude des effets de fluctuations de l’éclairement UV sur la physiologie de ces organismes. D’autre part, des expériences ont permis de préciser la profondeur d’action des UV-R sur les activités du phytoplancton et des bactéries en Mer Méditerranée et dans l’Océan Pacifique équatorial (Biosope). Nos travaux associés à ceux de Keops ont également permis d’associer la faible production de DMS en Océan Austral à la structure de communauté présente et aux processus de destruction photochimiques. Finalement, nos résultats ont montré l’importance des substances sensibilisatrices très oxydantes comme les radicaux OH produites par l’action des UVR sur les NO3. Ces effets secondaires du rayonnement influencent fortement le recyclage de la matière organique dans l’Océan. Extended abstract UVECO evaluates the effect of UVR on bacterial and phytoplanktonic communities and on photochemical transformations of dissolved organic matter (DOM) with a special emphasis in the case of the Mediterranean Sea. This project with a strong experimental approach involves 4 French laboratories and 30 scientists. The main objectives of UVECO programme are to study cellular and molecular responses of marine microbial community to UV stress and to improve our knowledge of photochemistry and cycling of specific marine dissolved organic compounds. In this matter, important biological aspects are to better understand the molecular and physiological bases of the capacity of marine picocyanobacteria and heterotrophic bacteria to resist high fluxes of visible and ultraviolet light occurring in the top layer of oceans. UVECO scientists also focus their research on UV-R effects of the degradation of DOM and DMS as well as on subsequent effects on bacterial cycling. During UVECO programme, surface and water column irradiances have been measured in Banyuls/mer and in Marseille. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 129 In addition to a a worskhop in Banyuls hold in June 2004, several UVECO scientists joined also other projects including KEOPS, ECCO and BIOSOPE. Our results showed contrasted UVR penetration (Z10%) ranging from 3 m Mediterranean Sea up to 30 m in Pacific Ocean. Several sequenced Synechococcus strains were also used during UVECO for natural UV diurnal cycle effects. For this purpose, one cylclostat was built for studying irradiance diurnal variations on synechococcus. Moreover, some experiences allowed the determination of the UV active layer on phytoplanktonic and bacterial activities in Mediterranean Sea and Pacific Ocean. These studies undertaken during UVECO and KEOPS also showed the links between DMS production, the structure community and the photochemical destruction. Finally, our results showed the important role of highly oxidant OH radical generated during exposure of NO3 and CDOM to UV. These secondary effects play a major role on DOM bacterial cycling. II BILAN SCIENTIFIQUE Le programme UVECO est un programme labellisé par le programme international SOLAS (http://www.uea.ac.uk/env/solas/). La première phase du programme UVECO à forte composante expérimentale avait nécessité une redéfinition de nos objectifs en fonction des remarques du CS et des coupures financières (2003). A ce jour, des membres du groupe UVECO ont participé aux programmes Biosope (LMGEM, SBR), Keops (LSCE) et ECCO (LOBB), et ont appliqué en milieu hauturier et lagonaire des approches expérimentales définies en grande partie durant la première phase d’UVECO. Objectif 1 : Étude des réponses cellulaires et moléculaires des populations microbiennes au stress UV Dans la continuation de l'étude de la photophysiologie des cellules de Synechococcus sp. WH8102 (Six et al., 2004), nous avons réalisé une étude détaillée (au niveau génomique et biochimique) de la structure des phycobilisomes de cette souche et des changements structuraux intervenant durant la photoacclimatation (Six et al., 2005). Ce travail a notamment permis de découvrir deux protéines "linkers" inconnues jusqu'alors (MpeD et MpeE). Par ailleurs, les deux disques distaux de la PEII semblent se détacher spécifiquement puisque MpeC et MpeE disparaissent tous deux des profils protéiques obtenus à partir d'extraits de phycobilisomes. Un cyclostat a été construit de manière à pouvoir étudié les réponses cellulaires et moléculaires de différentes souches de Synechococcus. Ce cyclostat est composé d'un aquarium en verre rempli d'eau dont la température est contrôlée par un bain thermostaté et d'un système d'éclairement constitué de trois types de lampes dont l'intensité peut être modulée indépendamment : deux bancs de 8 tubes fluorescents "lumière du jour" 55 W chacun situées latéralement par rapport à l'aquarium et deux bancs de 3 tubes UV-A et un tube UV-B 36 W situés symétriquement au dessus de l'aquarium. Nous avons également construit un préleveur automatique d'échantillons de 1-2 mL pour le cytométrie en flux. Si la partie matérielle est achevée depuis fin 2003, nous rencontrons malheureusement des difficultés sérieuses et inattendues pour la mise au point de la partie logicielle (développée en TurboBasic) permettant de contrôler cet ensemble par ordinateur. Ceci a causé un retard important dans notre plan d'expérimentation sur les effets combinés des fortes lumières visibles et des UV lors d'un rythme nycthéméral, expériences qui reposent sur l'utilisation de ce cyclostat. Pour tenter de régler ce problème logiciel, nous avons récemment pris contact avec Antoine Sciandra (Station Zoologique de Villefranche-sur-mer) qui a mis au point un système similaire (pour le visible seulement) géré par Visual Basic. Objectif 2 : Étude de l’impact des rayonnements UV (A et B) et PAR sur la structure moléculaire de la matière organique dissoute (acides gras, diacides, protéines, sucres) et sur les capacités minéralisatrices des bactéries hétérotrophes. Étude des processus de photolyse du DMS et de dégradation du DMSP par les bactéries hétérotrophes. En juin 2004, l’exposition au simulateur solaire (ORIEL 1000 W; 60 % FS) d’eau de mer prélevée à Banyuls (station SOLA) et filtrée sur 0,2 µm suivant 4 conditions d’enrichissement (non enrichie, + NO3-, + CDOM, + CDOM + NO3-) montre très clairement l’effet des nitrates et de la CDOM sur la production de radicaux OH. (augmentation de 2,6 nM h-1et de 1,4 nM h-1 respectivement), alors que la production de sucres dissous (glucose et saccharose) est influencée uniquement par l’ajout de CDOM (augmentation de 20 nM et de 60 nM en condition FS + CDOM pour le glucose et le saccharose ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 130 respectivement) (Fig. 1). Ce processus de production de radicaux OH. et de substrats labiles tels que les sucres dissous, directement influencés par les concentrations en nitrates et en matière organique colorée, pourrait être prononcé en mer Méditerranée dans des zones spécifiques (embouchure du Rhône) et à certaines période de l’année en milieu pélagique quand le rayonnement UV-B et la quantité de sels nutritifs sont suffisamment importants. Les expériences de biodegradations bactériennes effectuées à partir du mélange de matière organique exposées à la lumière naturelle puis mélangée à un innoculum bactérien montrent clairement que l’exposition au rayonnement UV (en présence de nitrates particulièrement) induisent une augmentation de la production bactérienne en Mars et une diminution en Juin. Ces résultats sont sans doute à rapprocher d’une irradiation de matériel essentiellement réfractaire en Mars rendu plus labile, alors qu’en Juin, le matériel labile (suite au bloom) serait rendu plus réfractaire vis-à-vis des bactéries. Monosaccharides (nM ) OH . (nM h -1 ) 5 4 3 2 1 0 Se awate r Seawate r + CDO M Se awate r + NO 3 Se awate r + C DO M + NO 3 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Se awate r Se awate r + C DO M Se awate r + NO 3 Se awate r + CDO M + NO 3 Objectif 3 : Étude de l'impact in situ du rayonnement UV sur les flux de carbone à la surface de l'océan concernant compartiments MOD / bactéries / phytoplancton en considérant différentes coupures spectrales et en travaillant sur différentes profondeurs. L’impact du rayonnement UV sur le compartiment bactérien a été mesuré en termes de modification de biomasse à T2, de production (incorporation de leucine et de thymidine à T1 et T2, et de respiration à T2. Ces mesures ont été réalisées sur des échantillons bruts (en présence du phytoplancton) ou sur des échantillons filtrés sur 0,8 µm (en absence de phytoplancton) exposés dans les mêmes conditions. Les principaux résultats montrent : Une absence d’effet du rayonnement UV sur la biomasse bactérienne à T2 dans les échantillons bruts et filtrés comparativement aux échantillons maintenus à l’obscurité ou à la lumière visible. Une inhibition significative de la production bactérienne par le rayonnement UV mesurée à T1 jusqu’à 5m de profondeur. Cette inhibition est dans l’ensemble des cas à l’exception de l’expérience du 14/07 supérieure dans l’échantillon brut que dans l’échantillon filtré sur 0,8 µm. Après la période de récupération à l’obscurité, la production bactérienne mesurée dans les échantillons exposés au rayonnement UV n’est pas significativement différente de celle mesurée dans les échantillons maintenus constamment à l’obscurité ou exposés au rayonnement visible au cours de la journée. Les mesures de respiration bactérienne réalisées à T2 dans les échantillons filtrés sur 0,8 µm montrent un effet négatif du rayonnement UV variable en fonction de l’expérience. Ces différents effets seront mis en relation avec les doses de rayonnement reçues par les échantillons calculées à partir des irradiances de surface et des coefficients de pénétration Kd aux différentes longueurs d’ondes mesurées : 305, 320, 340, 380 nm et PAR. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 131 L’impact du rayonnement UV sur le compartiment phytoplanctonique a été mesuré en termes de modifications de biomasse à T2, composition pigmentaire à T2, de concentration en cyanobactéries et picoeucaryotes à T1 et T2, de production primaire particulaire (< et > à 2 µm) et dissoute à T1 et de production primaire nette (NPP) à T2. Les principaux résultats montrent que : Le rayonnement UV induit une diminution significative de la biomasse phytoplanctonique en surface (-20 à 30%) et à 2 m (-13%) par rapport aux échantillons exposés au PAR. Le rayonnement PAR induit par photoinhibition une diminution significative de la biomasse phytoplanctonique en surface (-18%). La concentration en phéophytine n’est pas affectée par le rayonnement UV. Dans toutes les expériences, la NPP des BOD soustraites du rayonnement UV était négative à la surface (moyenne -1±0.3 µmol O2 L-1 d-1), alors que des valeurs positives étaient obtenues de 2 à 7,5 m (moyenne 1±0.3µmol O2 L-1 d-1). En revanche, la NPP présentait des valeurs négatives jusqu’à 7,5 m quand les échantillons étaient exposés au plein soleil. Les valeurs variaient de -3 µmol O2 L-1 d-1 en surface à -1 µmol O2 L-1 d-1 à 7,5 m de profondeur (Fig. 2). Nos résultats montrent clairement que le rayonnement UV a un impact important sur le métabolisme général de la communauté dans la couche d’eau la plus en surface dans les environnements marins oligotrophes. La minéralisation du carbone organique excède significativement la production in situ, conduisant à un bilan net hétérotrophe en surface. Nous pouvons conclure que l’augmentation de la production de CO2 à la surface de la mer Production Primaire Nette -1 -1 (µ mol O L d ) 2 0 -3 -2 -1 0 1 -1 -2 -3 -4 -5 -6 -7 -8 PPN (PAR) PPN (FS) pourrait avoir des implications importantes sur les échanges de gaz à l’interface air-mer. F. Joux et P. Conan ont étudié durant une mission en novembre/décembre 2004, les effets du rayonnement UV sur les compartiments bactériens et phytoplanctoniques dans le lagon de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) dans le cadre du projet "Rôle des particules exopolymériques transparentes dans le transfert des contaminants métalliques vers la phase particulaire : conséquences pour le fonctionnement de la chaîne trophique, et pour la répartition des éléments traces dans les écosystèmes aquatiques côtiers" (programme ECCO, responsable : X. Mari). Objectif 4 : Mesure du rayonnement au sol et caractérisation de la pénétration du rayonnement UV dans différents environnements marins. Un radiomètre sous-marin SAtlantic ainsi qu’un radiomètre terrestre Eldonet ont pu être acquis en 2004 (LMGEM-R. Sempéré) (financement : CNRS, région PACA, Mairie de Marseille). Un spectroradiomètre Ramses (TriOS) a été acquis en 2003 par le LOOB ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 132 (participation UVECO 20%). Le LMGEM et le LOOB sont maintenant équipés de radiomètre Eldonet Terrestre permettant un enregistrement continu du rayonnement UV-B, UV-A et PAR. Les enregistrements en continu d’irradiances atmosphériques en continu ont été poursuivis [Stations marines de Banyuls et de Marseille (Campus de Marseille-Luminy)] et sont disponibles sur nos sites web respectifs. La collaboration avec l’entreprise Airmaraix à Marseille a été poursuivie, elle permet un complément de financement (bourse de thèse Région PACA, Marc Tedetti), une diffusion de nos connaissances et a permis de relier les mesures d’irradiances UV atmosphériques aux concentrations en polluants (NOx, O3) en zone urbain. Les enregistrements réguliers d’irradiance dans la colonne d’eau ont été poursuivis dans la Baie de Banyuls et initiés dans la Baie de Marseille (après une phase préparatrice au site Dyfamed, programme Boussole, col. D. Antoine). Cette logistique déjà disponible à Banyuls/Mer permet pour la première fois en France, un suivi régulier des rayonnements UV et PAR au niveau du sol et dans la couche supérieure de l’Océan. Des mesures de pénétration du rayonnement UV ont été réalisés également dans le Pacifique équatorial (campagne Biosope) et dans le lagon de Nouvelle Calédonie (campagne ECCO) Relations internationales : Le programme UVECO a bénéficié de l’apport de deux chercheurs étrangers de renommée internationale [(W. Jeffrey (3 mois : compétence impact UV sur le fonctionnement cellulaire bactérien); accueil F. Joux); (W. Miller (2 mois : compétence : Photochimie): accueil R. Sempéré)] grâce à l’obtention d’un poste rouge CNRS et d’un poste de chercheur invité (Université Aix-Marseille II) respectivement. Ces deux chercheurs, ainsi qu’une étudiante américaine (A. Baldwin) accompagnant W. Jeffrey, ont participé à l’atelier de Juin 2004 à Banyuls. Un séjour de Marc Tedetti au laboratoire de K. Kawamura à Sapporo en JanvierAvril 2005 devrait nous permettre de réaliser des analyses de 13C par GC/IRMS. III BILAN FACTUEL o Moyens humains (en Equivalents Temps Plein) 2002 Chercheurs ITA Thésitifs Post-doc Participation étrangère 2003 2004 3 1,2 2,45 0,2 3 1,2 2,45 0,2 0,4 2003 2004 2005 (prévu) 3 1,2 2,45 0,2 Total 2005 (demandé) Total o Budget complémentaire Origine 2002 Régional 15000 National* (CNRS/CSOA) Soutien campagne Européen * Autres *(mairie marseille) 15000 1500 * détailler sur plusieurs lignes au besoin o Nombre de jours en mer ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 133 Bateau Tethys II Atalante (Biosope) Antedon Nereis 2002 2003 2004 10 30 7 10 2005 (demandé) 20 10 Total 10 30 27 20 o Utilisation des SO/ORE : Votre projet s’est-il appuyé sur un service d’observation ou un ORE ?Quel(s) avantage(s) en avez-vous retiré ? o Intégration internationale : o Votre projet PROOF s’intègre t-il dans un cadre plus général (projet européen, projet labellisé par un programme international…) OUI. - SOLAs o Votre projet a-t-il permis de démarrer des collaborations internationales ? OUI. - JEFFREY Wade. University West Florida, Pensacola, USA. Poste rouge LOBB 2004. (3 mois). Activités bactériennes, dommages ADN - MILLER William, Pr. Hallifax, Canada. Poste Université LMGEM 2005 (2 mois). Pénétration UV, rendement de photooxydation - KAWAMURA Kimitaka, Pr .Low Temp. Institute Sapporo, Japon. Co-direction de thèse (M. Tedetti). Analyses diacides, 13C diacides o Interaction avec le service base de données PROOF : o L’ensemble des données générées par le projet sont-elles sur la BD PROOF ? Pas encore o Sinon, quelle proportion reste à transmettre ? La totalité o Avez vous été confronté à des problèmes de transmission ? o Liste des publications Six, C., Thomas, J. C., Brahamsha, B., Lemoine, Y. & Partensky, F. (2003) Photophysiology of the marine cyanobacterium Synechococcus sp. WH8102, a new model organism. Aquatic Microbial Ecology (sous presse). Tedetti, M., Sempéré, R. 2004. Penetration of ultra-violet radiations in the marine environment, a review. Submitted Tedetti, M., Sempéré, R., Joux, M. Abboudi, B. Charrière, E. Wagner, K. Kawamura, W. Miller et Mopper, F. The impact of ultra-violet radiation (UVR) on dissolved organic matter cycling by bacteria in the coastal Mediterranean Sea. In preparation F. Joux, W. Jeffrey, M. Abouddi, A. Baldwin, P. Catala, D. Mitchell, L. Zudaire. In situ impact of solar ultraviolet radiation on bacterial abundance, production and respiration in Mediterranean coastal waters during summer. In preparation. I. Obernosterer, P. Conan, F. Lantoine, P. Catala, F. Joux, L. Oriol, M. Pujo-Pay. In situ impact of solar ultraviolet radiation on phytoplanktonic biomass, production and community respiration in Mediterranean coastal waters during summer. In preparation. ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 134 o Liste des communications à des colloques internationaux Abouddi M., Sempéré R., Joux F., Charrière B., Lefevre D., Tedetti M., Pujo-Pay M., Jeffrey W (2005) Impact dy rayonnement ultraviolet sur le recyclage de la matière organique par les bactéries. Colloque d’Ecologie microbienne. Obernai Mai 2005. Joux F., Conan P., Lantoine F., Obernoster I, Jeffrey W., Abouddi M (2005) Depth distributions of solar UV radiation effects on bacterioplankton and phytoplankton in NW Mediterranean coastal water during summer. ASLO summer meeting. Santiago de Compostella, Spain. 18-25 juin. Partensky F., Six C., Palenik B. et Thomas J.C. (2003) The phycobilisomes of the marine Synechococcus sp. WH8102 : structure and response to light changes. 11th Int. Symp. on Phototrophic Prokaryotes, ISPP2003, Tokyo, Japon, 24-29 août 2003 (poster) Six C., Thomas J.C., Dufresne A., Palenik B. et Partensky F. (2003) Light-induced changes in phycobilisome structure and pigmentation in Synechococcus sp. WH8102. Molecular Bioenergetics of Cyanobacteria, EuroConference on Light Perception and Light Energy Utilization, Acquafredda di Maratea, Italie, Mai 2003 (poster sélectionné pour présentation orale C.S.). Dufresne A. et Partensky F. (2004) Comparison of the complete genomes of high light and low lightadapted Prochlorococcus spp. Xth International Symposium on Microbial Ecology. 22-27 aout 2004, Cancun , Mexique (présentation orale invitée FP) Partensky F. (2004) Evolution, diversity and physiology of light harvesting complexes in marine picocyanobacteria. Gordon Research Conference on Marine Microbes, Roscoff, 6-10 juin 2004 (présentation orale invitée FP) Six C., Thomas J.-C., Holtzendorff J., Palenik B. et Partensky F. (2004) Evidences for two novel phycobilisome linkers in the marine cyanobacterium Synechococcus sp. WH8102, impact of high light and ultraviolet radiations on the phycobilisome structure and composition. 8th Cyanobacterial Molecular Biology Workshop, 25-29 August 2004, Québec, Canada (présentation orale CS) Six C., Thomas J.-C. et Partensky F. (2004) Structure des phycobilisomes chez les cyanobactéries marines du genre Synechococcus: approches génomique et biochimique. Journées de la société Française de Photosynthèse, Paris, 1-2 juin 2004 (présentation orale invitée FP) Tedetti, M., Sempéré, R., Joux, F. Belviso, S. Chami, M. Goyet, C., Monzikoff, A., Partensky, F. The UVECO-proof project: induction of microbial community responses and dissolved organic matter transformations by ultra violet radiation in marine ecosystems (Poster presentation). EGS-AGUEGU, Nice, avril 2003. Tedetti, M., Sempéré, R., Joux, F., Belviso, S., Chami, M. Goyet, C.; Monzikoff, A., Partensky, F . (Poster présentation). Le projet UVECO : induction des réponses des communautés microbiennes et des transformations de la matière organique dissoute par le rayonnement ultraviolet dans les écosystèmes marins. Congrès de l’école doctorale des sciences de l’environnement, Marseille, mars 2003. Tedetti, M., Sempéré, R., Joux, M. Abboudi, B. Charrière, E. Wagner, K. Kawamura, W. Miller et Mopper, F. The impact of ultra-violet radiation (UVR) on dissolved organic matter cycling by bacteria in the coastal Mediterranean Sea. Solas Open Science Conference, Halifax Canada, October 12-16th 2004. o Nombre de thèses en relation avec le projet : (Nom, université de rattachement, titre de la thèse) • • • • Université Paris VI. Impact UV sur Synechococcus Joubin Ludovic. Université de Rennes. Approche transcriptomique de l’effet du rayonnement UV sur Synechococcus WH8102 et WH7803. Abouddi Maher. Université Aix-Marseille. Impact UV sur le recyclage bactérien de la matière organique Tedetti Marc. Université Aix-Marseille.. Impact UV sur le recyclage bactérien de la matière organique o Retombées du projet vers le grand public (articles de presse, film,….) • • Lettre d’Info Soleil.com. Le programme UVECO. 2004. Mai. n°16. InfoOcéan. UVECO : les UV attaquent le plancton. 2004. Juin n°34 ___________________________________________________________________________ Annexes : fiches bilan projets PROOF (2002-2005) 135