Par ailleurs, la BCC a relevé, depuis le 19
octobre le taux de coefficient des réserves
obligatoires qui est passé de 9 à 12% pour les
comptes à vue, de 10 à 13% pour les dépôts à
terme. L'objectif est d'amener les banques à ne
pas transformer à tout moment des dépôts en
francs congolais en devises étrangères.
2.4. Situation de finances publiques
L'espace budgétaire ne cesse de diminuer avec
la baisse des revenus et des pressions
continues pour maintenir ou accroître les
dépenses. Les chiffres préliminaires pour les
neuf premiers mois de 2016 montrent une
mobilisation des recettes de 8,5% inférieur à
celui de la même période en 2015 et les
dépenses plus élevées de 1,2%. Le solde
budgétaire est tourné vers un déficit US 260
millions $ contre US $ 14 millions un an plus
tôt. Selon le tableau des opérations financières
du Ministère du budget, le taux d’exécution
des dépenses de fonctionnement des
institutions politiques (Présidence, Parlement
et la Primature ministre) a presque atteint 90%
de l'allocation du budget 2016. Au même
moment, les dépenses en capital ne sont
exécutées qu’en concurrence de 0,2% des
prévisions.
III. Concertation Gouvernement –
Secteur Privé
Face aux enjeux politiques et économiques de
l’heure, sur instruction du Président de la
République de la RDC, les membres du
Gouvernement de la Commission ECOFIN sont
venus à la rencontre du secteur privé
représenté par la FEC, la FENAPEC et la
COPEMECO, le 19 octobre 2016 à la recherche
des solutions concertées et durables visant à
sauver l’économie nationale en péril et, à très
court terme, à assurer l’approvisionnement du
pays en produits de première nécessité.
Pour rappel, en cette période de basse
conjoncture, les entreprises du secteur privé
ont été poussées soit à la suspension soit à la
fermeture des activités de certaines d'entre
elles avec risque de survenance des tensions
sociales.
En plus de ce ralentissement des activités
économiques, les entreprises sont confrontées
aussi bien au niveau central que provincial, à la
création sans fondement des droits, taxes et
redevances ainsi qu'à l’augmentation de leurs
taux, à de nombreux contrôles de services
d’assiette et des régies financières ainsi que
d’autres services publics tels que les
institutions judiciaires et l’Inspection Générale
des Finances (lire le feuillet économique de la
FEC précédent).
3.1. Propositions de solution
Ainsi, afin de restaurer la confiance des
opérateurs économiques, les représentants du
secteur privé ont formulé deux types des
propositions de solution que sont :
Mesures urgentes
1) Recourir aux financements extérieurs et
dons afin de contenir le taux de change et
stabiliser les prix intérieurs ;
2) Réduire davantage le train de vie de l’Etat
par la suppression des dépenses non
indispensables ;
3) Supprimer la perception de la TVA dans les
secteurs miniers et pétroliers ;
4) Supprimer la TVA sur les produits de
première nécessité ;
5) Rassurer davantage le petit nombre
d’entreprises opérant encore dans le formel en
leur accordant un moratoire de trois mois sur
le contrôle fiscal, douanier, des recettes non
fiscales et économique ;