TP défauts de l’ALI: Exemple de rédaction Question : Proposer un protocole permettant de mesurer le courant de saturation de l'ALI. Réponse : Mesurande : Courant de saturation de l’ALI isat. Protocole : Pour mesurer le courant de saturation on propose le montage suiveur ci-dessous : + e R s A is On prend une tension d’entrée continue (alimentation stabilisée) pour que le temps de réponse de l’ALI n’intervienne pas dans les mesures. On prend pour e une valeur vérifiant –Vsat < |e| < Vsat, par exemple 5 V, afin que l’ALI soit en régime linéaire et que la saturation en tension ne fausse la mesure. Sachant que is = e/R, on prend initialement une grande valeur de R (par exemple 10 kΩ) pour que le courant de sortie soit faible et qu’il n’y ait pas de saturation en courant. Ensuite on diminue petit à petit R, is augmente jusqu’à une valeur limite qui est le courant de saturation isat. is étant mesuré à l’aide d’un ampèremètre. Observation (ou mesure) : Pour e = 5,0 V, quand on diminue R on observe en effet une augmentation de is jusqu’à une valeur maximale observée pour R < 200 Ω : On mesure isat = 25,3 mA L’incertitude provenant du dernier digit de l’ampèremètre : 2 étant le facteur d’élargissement. On en conclut que le courant de saturation vaut : isat = (25,32 ± 0,12) mA à 95% de confiance Remarques : - Si on mesure la tension de sortie quand on a saturation en courant, on note qu’elle est inférieure à Vsat et à e ce qui implique deux choses : 1. Ce n’est pas la saturation en tension de l’ALI qui intervient. 2. Quand il y a saturation en courant l’ALI ne fonctionne plus en régime linéaire puisque le montage ne fonctionne plus comme un suiveur (e ≠ s). - Pour évaluer rigoureusement les incertitudes il faut utiliser la notice de l’ampèremètre utilisé. Question : Proposer un protocole pour mesurer la résistance d'entrée du montage suiveur. Réponse : Mesurande : Résistance d’entrée Re. Protocole : Pour mesurer le courant de saturation on propose le montage suiveur ci-dessous : + R V V e e’ s Modèle quadripôle équivalent : R e’ Re s e On impose une tension continue e par trop élevée pour ne pas avoir de saturation en tension de l’ALI. La tension d’entrée doit être continue si on ne souhaite pas avoir d’influence de la partie imaginaire de l’impédance d’entre Ze (qui dépend de la pulsation). Comme les résistances R et R’ sont en série, un pont diviseur de tension donne : On fait varier jusqu’à ce que e’ = e/2 et dans ce cas on aura R = Re. Remarque : ce protocole n’est valable que si l’impédance d’entrée du voltmètre mesurant la tension e’ est très grand devant Re. Sinon on mesure non pas Re mais Req = Re//Rv c’est-àdire : où Rv est la résistance d’entrée du voltmètre. Mesure : Pour e = 10 V, on trouve e’ = 5V pour R = 1 MΩ, qui est la résistance d’entrée du voltmètre (oscilloscope), on en déduit que Re est très grand devant 1 MΩ. Il faudrait mesurer la résistance d’entrée du suiveur avec un voltmètre d’impédance d’entrée bien plus élevée. Remarque : Dans le cas où la valeur de Re est petite devant Rv, il est bien plus précis de mesurer R avec un ohmmètre que de simplement donner la valeur de la résistance obtenue par lecture sur la boîte à décade. Question : Proposer un protocole permettant de mesurer vitesse limite de balayage. Réponse : Mesurande : vitesse limite de balayage : dVs dt max Protocole : Pour mesurer la vitesse limite de balayage on utilise le montage suivant : Ch1 Ch2 + e s A l’entrée du montage suiveur on applique une tension sinusoïdale alternative. On observe à l’oscilloscope l’entrée et la sortie. On augmente progressivement la fréquence de la tension d’entrée pour observer à partir d’une certaine fréquence la déformation du signal de sortie due à la vitesse limite de balayage. Observation : Pour des fréquences inférieures à 10 kHz, la sortie est parfaitement superposée à l’entrée. Le montage suiveur fonctionne normalement. Pour des fréquences supérieures à 50 kHz on observe distinctement une déformation du signal de la forme : e s Le signal d’entrée varie trop vite pour l’ALI qui a une pente maximale, d’où l’allure triangulaire du signal de sortie. Pour mesurer la valeur de la vitesse limite de balayage σ on utilise les curseurs. Remarque : pour que la mesure de la pente soit la plus précise possible la portion de droite doit occuper la plus grande partie de l’écran de l’oscilloscope possible. Mesure : On trouve : σ = 9,1.104 V.s-1 Calcul d’incertitude : On a une incertitude relative sur la tension : ΔV/V = 2.10-2 De même pour le temps : ΔT/T = 1.10-3 On en déduit que l’incertitude type vaut : Le facteur 2 étant le facteur d’élargissement. On en conclut que la vitesse limite de balayage vaut : σ = (9,1 ± 0,4) 104 V.s-1 à 95% de confiance Remarque : On peut observer la vitesse limite de balayage à n’importe quelle fréquence en prenant un signal créneau : Si la période du créneau est très grande, il suffit de zoomer sur les fronts montants ou descendants pour observer le phénomème désiré sur la sortie.