INTRODUCTION A LA GEOPOLITIQUE La géopolitique à pour objet l'analyse des rapports notre espace et politique : - Étude en particulier des rivalités entre différent types de pouvoir pour le contrôle d'un territoire La géopolitique est par essence pluridisciplinaire : - cette science requiert de la modestie, de sens de la nuance et de la curiosité La démarche du géopoliticien procède d'un dispositif d'interrogations assez simple : - qui veut quoi? Quand ? Comment ? Pourquoi? Le cas du conflit, Israélo palestinien : Qui veut quoi? - du côté I: la sécurité - un état Quand? Le plus tôt possible pour les deux camps Comment ? Tantôt par la force: la guerre, le terrorisme Tantôt par la diplômât Pourquoi? Les raisons historiques des deux côtés Les engagements de la communauté internationale La géopolitique est une discipline récente: - elle s'est développé à pâtir de la fin du 19 siècle - Elle a été discréditée par la géopolitique allemande de Friedich Ratzel et de Karl Haushofer Notion d'espace vital qui servira au régime nazi - Renouveau de la géopolitique depuis qu'être décennie: Exprimé le besoin grandissant de comprendre un monde compliqué - Les géopoliticiens réputée en France: Yves Lacoste, Gérard Chaliand, Michel Foucher, Frédéric Encel CHAPITRE 1: DE LA GUERRE FROIDE À UN VÉRITABLE ORDRE INTERNATIONAL : INTRODUCTION : La vie internationale à travers les siècles est marquée par des ruptures de plus ou moins grande intensité (ex= Les congrès de vienne en 1815/Les traités de paix en 1918-1919 etc). Sur les six dernières décennies, la rupture la plus importante paraît être celle du début des années 90: -C'est la fin de la guerre froide et la mort du communisme -Des interrogations subsistent sur l'impact à long terme du 11 septembre 2001 (n’est peut-être pas un phénomène durable comparé à la fin de la guerre froide et ses impacts). I. LA NATURE DE LA GUERRE FROIDE : La guerre froide découlait d'une opposition radicale entre deux prétendants à la direction du monde: les États-Unis et l'URSS. Chacun incarnait un modèle au niveau politique, économique et social. Les deux superpuissances réunissaient sous leur tutelle un bloc, plus ou moins homogène et cherchaient à l'étendre. Des organisations interétatiques reflétaient cette coupure. URSS : communisme / USA : libéralisme Organisations représentant cette coupure du monde : - OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) – organisation militaire - PACTE DE VARSOVIE (1955) – groupement de l’Europe de l’Est et de l’URSS dans une dimension économique, politique, sociale. - OMC (1995) – Organisation Mondiale du Commerce (traite tous les échanges et accords commerciaux). - OECE (Organisation Européenne de Coopération Économique – 1948 – administre le plan Marshall pour reconstruire un continent dévasté par la guerre) devenu OCDE (Organisation de Coopération et Développements Économiques – 1961). - CECA (1952-2002). Le continent européen était au cœur du conflit: - OTAN (1949) - pacte de Varsovie (1955) - CEE (1957) - Comecon (1949) Le mouvement des non alignés n'a pas tellement remis en cause la division du monde La guerre froide à connu une conflictualités plus ou moins intense selon les périodes: - 1946-1962: montrée en puissance de la guerre froide. - 1963-1979: détente entre les deux superpuissances. - 1979-1985: nouvelle intensification des tensions. - 1986-1991: désengagement de l’URSS. Durant ces quatre décennies, les deux superpuissances ne s'affronteront jamais directement: - "Guerre impossible, paix improbable" Raymond Aron. - L'absence d'opposition directe résulte de la possession de l'arme nucléaire (c'est la théorie de la dissuasion nucléaire). En revanche les 2 superpuissances s'affrontent indirectement. Presque tout conflit local est instrumentalisme: - Guerre en Corée (1950-1953). - Guerre en Angola (1975-1991) : guerre civile après la décolonisation portugaise, mouvement unitaire aidée par les US et l’AFS + par les troupes cubaines envoyées pour soutenir Cuba. - Guerre d'Afghanistan (1979-1988) : l’URSS intervient pour apporter secours au régime communiste d’Afghanistan face aux Moudjahidin (combattant pour le djihad) aidée par les US. Ces conflits seront nombreux et meurtriers. II. LA CHUTE DU COMMUNISME ET DE L’URSS : La fin de la guerre froide est avant tout le fruit des faiblesses de l'Union soviétique et de son bloc. Mikhail Gorbatchev, arrive au pouvoir en 1985, change la donne de la guerre froide. Sur le plan international, il cherche l'apaisement des tensions et le désengagement: - Proposition de désarmement. - Replis dans certains conflits. À la fin des année 80, l'empire soviétique s'effondre en quelques mois en Europe: - Arriver d'un gouvernement non communiste en Pologne en septembre 1989. - Chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. - Révolutions en Tchécoslovaquie, Roumanie, etc -> En opposition avec la doctrine Brejnev de 1968 (souveraineté des États de l’Union Soviétique), Gorbatchev laisse faire. Tout ceci a contribue à des changements exceptionnels: - Réunification de l'Allemagne en octobre 1990. - L'UE et l'OTAN s'élargissent à d'anciens satellites de l'URSS. - Le conseil de sécurité des nations unies semble plus actif (ex= promotion de la paix etc.). III. LA FIN DE L’UNION SOVIÉTIQUE : En arrivant au pouvoir, Gorbatchev veut que son pays évolue: - Pérestroïka (restructuration) 1985-1991 - Glasnost (transparence) 1985-1991 Sa volonté s’appui sur un constat réel de la situation de l’URSS, sauf sur le plan des nationalités. - La Glasnost contribue à la montée des nationalismes. - En Décembre 1991, la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie déclarent la fin de l’URSS. - L’union soviétique laisse la place à 15 républiques indépendantes (est alors créée la communauté des états indépendants = CEI). En quelque six ans, Gorbatchev à permis, si ce n'est encouragé, la fin de la guerre froide: - Cette parenthèse dans l'histoire de l'humanité se termine avec la défaite du communisme. - La surpuissance qui prétendait en être le modèle à montre ses lacunes économiques et politiques. - La rapidité de ces événements n'était pas prévue. La fin de la guerre froide suscite beaucoup d'optimisme : on parle alors d'un nouvel ordre mondial. L'universitaire Américaine Francis Fukuyama publie en 1989 "La fin de l'histoire" : - Le modèle occidental du libéralisme politique et économique s'impose définitivement à l'échelle mondiale. - On entre dans un monde sans risque de confrontation majeure. - Même après le 11 septembre, Fukuyama persiste: "La démocratie et le libre échange continueront de s'étendre avec le temps." Le président américain George Bush défend l'idée d'un nouvel ordre mondial : -> La fin de la guerre froide permet de créer une communauté fondée sur le respect des principes de tellement négocié des conflits, des droits de l'homme et les deux pilier de la liberté, à savoir la démocratie et la liberté de marche. La première guerre du golfe en 1991 est utilisée comme illustration de ce nouvel ordre mondial : - L'invasion par l'Irak du Koweit en août 1990 est condamnée par les Nations unies. - Après un ultimatum, une coalition de 29 pays menée par les états unis, engage la guerre au nom du droit international. - Quelques mois après, nouvelle intervention, pour venir au secours de Chiites et des Kurdes, menacés par le régime. CONCLUSION : Le nouvel ordre mondial annoncé voilà plus de 20 ans était empreint d'un grand optimisme. Face à la résurgence de nouveaux conflits, les réactions de la communauté internationale sont rarement unanimes. La démocratie, les droits de l'homme et le règlement négocie des conflits ne sont pas des valeurs unanimement partagées Seuls, l'économie de marche et le libre échange s'imposent peu à peu. Nous somme passés d'un ordre bipolaire à un monde plus instable et imprévisible CHAPITRE 2: L’ÉLARGISSEMENT DE L’UE : EUROPE PUISSANCE VS. EUROPE ESPACE ? INTRODUCTION : Depuis son lancement dans les années 50, l'Union européenne a connu 7 élargissements, passant de 6 à 28 états membres. La Croatie est le dernier pays intégré. L'UE n'est pas un club ferme. Le traité de Rome stipule que : "Tout état européen peut demander à devenir membre de la communauté". Actuellement, 7 pays sont engagés dans un processus d'adhésion. I. LES RAISONS DES ELARGISSEMENTS DE 2004 ET 2007 ET 2013 : C'est avant tout le résultat de la fin du communisme, de l'explosion de l'URSS et de la fin de la Yougoslavie : - Pour beaucoup d'ex pays de l'est, l'adhésion à été considérée comme une priorité. Le désir n’est pas seulement économique, il y a une volonté de renouer des liens avec l’autre côté de l’Europe et d’être vue comme un modèle nouveau politiquement (car connaissance de la dictature) et économiquement (modèle communiste avec ses limites, volonté littérale). - Pour l'UE l'adhésion est envisagée dès le départ mais elle n'est pas souhaitée au début des années 90. Elle est envisagée sans être une priorité dû au traité de Maastricht (= introduction de l’Union Économique et Monétaire – UEM). Deux exceptions : Chypre (indépendance en 1960) et Malte (indépendance en 1964) : - Ils n'ont jamais été dans le bloc communiste. - Ces deux îles sont d'anciennes colonies britannique. II. PROCEDURE ET CRITERES D'INTEGRATION Les grandes étapes: - Demande d'adhésion d'un État. - Le conseil européen (chefs d’états/de gouvernement) se prononcent à l'unanimité : -> Sur la candidature -> Sur la date d'ouverture des négociations - La commission européenne négocie sous le contrôle des états. - Au terme des négociations, un traité d'adhésion est signé par le pays candidat et par les 28. - Le traite doit être ratifié par l'ensemble des pays. Ratification -> Confirmation La ratification se fait soit par voie parlementaire (ex= Allemagne) soit par référendum (ex= France). -> Décision prise à l’unanimité. Critères de Maastricht -> UEM/€/zone euro Critères de Copenhague -> UE (1993) 2 ans minimum entre l’entrée dans l’UE et l’entrée dans la zone euro (ex= Slovénie 2004 puis 2007). Les conditions d'adhésion : Être un État européen. Respecter les critères de Copenhague définis en 1993 : - Politique = être une démocratie, respecter les droits de l'homme. - Économique/commercial = avoir une économie de marche viable et pouvoir affronter la concurrence du marché intérieur. - Juridique = reprendre l'acquis communautaire. C’est à dire transférer et appliquer les règles du droit européen. -> Dans ce cadre, en principe, obligation d'intégrer l'euro. Droits de l’homme : - Respect des minorités nationales. - Abolition de la peine de mort. III. LA NEGOCIATION ET L'INTEGRATION Selon la situation des pays, les négociations vont être lancées : - Soit en 1998 – 6 pays (ex= République-Tchèque, Pologne) - Soit en 2000 – 6 pays (ex= Slovaquie, Roumanie) - Soit en 2005 – 1 pays L'UE va aider financièrement les pays candidats. Au 1er mai 2004, intégration de 8 PECO (Pays Baltes – Estonie, Lettonie, Lituanie – Pologne, RepTchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie) + Chypre et Malte. En janvier 2007, élargissement à la Roumanie et à la Bulgarie. En juillet 2013, élargissement à la Croatie. IV. LES PAYS DES BALKANS OCCIDENTAUX La vocation à intégrer des 6 pays des Balkans (Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, Macédoine, Albanie, Kosovo) non encore membres de l'UE à été reconnue par le conseil européen. - Ils représentent un ensemble de 20M d'habitants. Tous ces États, ont appartenu à la Yougoslavie jusqu'au début des années 90 (à part l’Albanie). Dans la majorité des cas, leur sortie du communisme et/ou leur indépendance s'est déroulée dans des conditions difficiles: - Certains ont été impliqués dans la guerre. - L'intégration dans l'UE dépend de leur stabilisation. Déjà en négociations : Serbie et Monténégro. Acceptation de candidature : Albanie et Macédoine. Trois catégories de pays peuvent être définies: 1 - Monténégro et Serbie (en négociation). 2 - Macédoine et Albanie (pays reconnus officiellement comme candidats par l'UE). 3 - Bosnie-Herzégovine et Kosovo (candidats officieux, des difficultés économiques et politiques encore importantes). V. LA TURQUIE : UNE CANDIDATURE EXCEPTIONNELLE : Ce pays est dans une situation tout à fait particulière : - Par la taille du pays – (770 000 km2) > France - Par sa démographie en progression rapide – 75M (82M en Allemagne/ 66M en France/ 62M UK/ 58M Italie) et 2enfants/femme. - Par sa situation géographique – frontières mi Europe/mi Asie + 900km de frontière avec la Syrie, l’Irak, L’Iran… => nouvelle frontières de l’UE ? - Par son identité et si histoire – 99% de la population musulmane, née en 1923 (avant l’empire Ottoman disparu avec la 1ere Guerre Mondiale). L'intégration dans l'UE encore très aléatoire. Empire Ottoman (1299-1923) = présence sur 3 continents avec l’Anatolie, le plateau Arménien, les Balkans, la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie, la péninsule Arabique et l’Afrique du Nord (sauf Maroc). 1. L’Europe et la Turquie: une relation de plus de 40 ans : En 1963, signature d'un accord d'association avec la CEE (Communauté Économique Européenne) : -> Est indiqué "la vocation européenne de la Turquie. En 1987, premier dépôt de candidature : rejet en 1989. En 1995, conclusion d'un traité d'union douanière avec l'UE (seul pays). En 1999, l'UE reconnaît officiellement que "la Turquie est un pays candidat qui a vocation à rejoindre l'Union". Décision d’ouverture des négociations à partir d’Octobre 2005 : - Les efforts réalisés par la Turquie en matière politique sont pris en compte. - Mais, une suspension partielle des négociations est intervenue à la fin 2006. -> Processus d’adhésion très laborieux. Négociations sur 35 chapitres (monnaie, agriculture etc.) pour entrer dans l’UE. Aujourd’hui, pour la Turquie, seulement 14/35 ont été ouverts à la négociation et 1 a été quasiment clôturé (sur la recherche technologique donc pas le plus dur). 2. Les polémiques autour de la Turquie : La Turquie a des relations difficiles ave certains pays voisins : Problème de la Turquie qui n’a jamais reconnu le génocide Arménien -> mauvaises relation avec l’Arménie. Il n’y a pas de relations diplomatiques officielles avec la Syrie, Chypre et l’Arménie. Le poids politique de la Turquie au sein de l'UE : Beaucoup d’habitants. Or, dans l’UE, on tient compte de la démographie (la Turquie est devant l’Allemagne en terme de démographie) -> la Turquie aurait donc un poids important dans le processus décisionnel (plus de sièges). 751 députés au parlement -> 96 d’Allemagne, 74 de France, 6 de Malte… La Turquie est elle européenne ? Seule partie européenne de la Turquie = la Thrace (avant le détroit), ce qui représente seulement 5% du territoire Turque. Le reste, plus la capitale (Ankara), est en Asie. Géographiquement, la Turquie n’est pas européenne, mais qu’est ce qu’un état européen ? Pas de réponse. La Turquie est liée à l’Europe par certaines organisations (Conseil de l’Europe, OECE). Les craintes par rapport à l'islamisme : 99% de la population Turque est musulmane, or dans l’UE il n’y a aucun pays à majorité musulmane (c’est le christianisme). Mais il n’y a pas de critères religieux d’intégration (cela ne respecterais pas les droits de l’Homme). Islam = 2eme religion en France. La Turquie n’est pas islamique mais laïque depuis le début du 19e (liée ni à l’islam ni au coran). Il y a simplement des craintes que la Turquie le devienne. Un certain retard de développement économique de la Turquie par rapport à l'UE : PIB moyen de l’UE = 25500/hab PIB moyen de la Turquie = 13800/hab Deux principales dépenses de l’UE : la PAC et la politique en faveur des régions les plus défavorisées (PFS) – 75% du budget. -> Les pays les plus riches donnent pour les pays les plus pauvres, la Turquie représenterait un coût non négligeable. 2. Les atouts de la Turquie : Une croissance économique forte (x2 depuis l’arrivée de l’AKP – le parti pour la justice et le développement). Son rôle au niveau géostratégique : - Appartenance à l’OTAN (quasiment depuis le départ). - Importance sur le plan énergétique (sur une zone de transit, région riche en pétrole/gaz, avec des projets de gazoducs partant sur la mer Caspienne vers l’Europe) or l’UE est fragile sur le plan énergétique. -> Fait partie du G20 (20 puissances économiques du monde). La Turquie pourrait être un exemple pour le monde musulman : la preuve que la théorie Huntington sur le choc des civilisations est fausse. Idée d’Huntington = malgré la fin de la guerre froide, nous allons assister à des conflits entre civilisations (principal : islamique). Les Américains sont pour l’appartenance de la Turquie à l’UE car il y voit un intérêt dans le renforcement du lien avec l’OTAN. -> Seulement 44% des Turques pensent que le pays ne bénéficierait pas de l’UE. VI. QUELLES LIMITES POUR L’UE : Certain pays ont déjà manifesté leur intérêt pour une adhésion : - Suisse, Norvège, Islande (problème= la population ne veut pas) - Ukraine, Moldavie, Géorgie (problème= l’UE ne veut pas) - Maroc Où s’arrêteront les frontières de l’UE ? L’UE va-t-elle s’étendre aussi loin que le Conseil de l’Europe (1949) ? Réunira-t-elle un jour plus de 40 états ? Norvège : à deux reprises (1972/1994), au moment de la ratification, la population dit non. Islande : suspension des négociations. Suisse : dépôt de candidature en 1992, mais pas de négociations commencées. -> Ces 3 pays sont tout de même satisfait des relations bâties avec l’UE (ils font par exemple parti de l’espace Schengen). Conseil de l’Europe (47 pays) = tous les états de l’UE sont membres, mais c’est différent de l’UE. C’est une organisation qui a joué dans les Droits de l’Homme. L’UE, à l’heure actuelle, n’est pas prête à accepter toutes les candidatures. Mais, la non intégration dans l’UE ne signifie pas l’absence de relations : - Depuis 2004, la Politique Européenne de Voisinage (PEV) a été mise en place. - Accords avec Ukraine, Moldavie et Géorgie (association politique étroite ainsi que zone de libre échange). - Accords euro-méditerranéens (Tunisie, Maroc, Israël, Jordanie, Égypte, Algérie, Liban). La PEV concerne 16 pays soit 276 millions d’habitants. -> La Turquie et la Russie ne participe pas à la PEV (la Russie à dit non). Dans le traité de Lisbonne (2009), le but de la PEV est « d’établir un espace de prospérité et de bon voisinage fondé sur des valeurs de l’Union et caractérisé par des relations étroites et pacifiques reposant sur la coopération ». On cherche à : - Favoriser le développement économique et social : -> Intensifier les flux commerciaux et d’investissement -> Conclusion d’accords pour favoriser le libre échange entre l’UE et chaque pays. - Encourager le respect de la démocratie, des droits de l’Homme, de la bonne gouvernance. - Coopérer sur les défis communs : l’énergie, les transports, l’éducation, la lutte contre la criminalité organisée etc. CONCLUSION : D’élargissements en élargissements, ce que l’UE gagne en dimension, elle le perd en cohésion (PIB). Les nouveaux élargissements représentent des enjeux exceptionnels pour l’UE : - Au niveau institutionnel : la difficulté de concilier l’élargissement avec des institutions efficaces. - Au niveau financier : l’intégration concerne des pays plutôt pauvres (l’esprit de solidarité est remis en cause). Est-il possible de concilier « l’Europe espace » avec la volonté d’aller ver une « Europe puissance » ? -> Le souhait des pères fondateurs d’aller vers un état fédéral n’est-il pas remis en cause ? Europe espace = Europe à 40 ou plus… Europe puissance = Europe capable de s’affirmer sur la scène internationale (politique, militaire). L’opinion publique dans certains pays semble très réservée sur la poursuite de l’élargissement. CHAPITRE 3: LA CONFLICTUALITÉ AU XXIe SIÈCLE : INTRODUCTION : La fin de la bipolarité n’a pas conduit à la fin de la guerre. Désormais, la violence est plus diffuse. En témoignent : - La prolifération des ADM (Armes de Destruction Massives). - La menace terroriste - Le phénomène de piraterie marine - Les guerres de « basse intensité » La recherche de la puissance militaire pour certains États est encore d’actualité. Le contexte international ne conduit pas à la baisse des dépenses militaires. Les pays qui ont le plus augmenté leur budget militaire : US, Chine, Inde, Iran, Arabie Saoudite… -> Les US en eux-mêmes représentent la moitié des dépenses militaires dans le monde. -> Les dépenses s’expliquent par un contexte local ou international (ex= chine et ses îles) Celui de la France n’a pas augmenté (plutôt diminué) car déficit budgétaire mais la France s’engage sur pas mal de conflits (20 000 soldats) ex = Mali, Irak, Centre Afrique… I. LES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE : -> Nucléaire, chimique, bactériologique Sur 200 états reconnus sur le plan international, 180 possède des ADM selon l’ONU. Nucléaire : France, Inde, Chine, Russie, Pakistan, Corée du Nord. 1. Le cas du nucléaire : Existence du Traité de non prolifération (TNP) – 1968 : - 189 pays signataires en 2010 - Contrôle du respect du TNP par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), cette dernière veille à ce que les états respectent leurs engagements. TNP = pays ne peuvent pas avoir d’armes nucléaire mais on peut disposer du nucléaire civil (juste pas militaire), sauf 5 pays. 8 pays possèdent officiellement l’arme nucléaire : - USA (45) / Russie (49) / Chine (62) / RU (52) / France (60) Le dispositif nucléaire de la Russie et des US surpasse tous les autres. Les 5 ont signés le TNP en allant vers le démantèlement de l’arme nucléaire (mais ça n’est pas vraiment le cas). - L’Inde et le Pakistan sont non signataires du TNP (+ Corée du Nord) On ne peut rien leur reprocher juridiquement (car pas de signature du TNP). Un pays le possède sans le reconnaître officiellement : Israël (non signataire du TNP). Ne le reconnaît pas car ils sont contre le fait que l’Iran puisse l’avoir, ça serait donc contradictoire. Des pays ont renoncés à l’arme nucléaire : Lybie, Afrique du Sud, Brésil, Argentine, Ukraine, Biélorussie, Kazakhstan. Craintes par rapport à la prolifération horizontale (de + en + d’état // verticale = de + en + de têtes nucléaire par état) : - Multiplication du nombre d’états possesseur = risque d’utilisation ou de chantage plus grand. - La rationalité des dirigeants des pays cherchant à s’approprier l’arme nucléaire mise en cause (la théorie de la dissuasion est-elle encore valable ?) Le cas Irakien : Pays membre du TNP. Contrôle international après la 1ere guerre du Golfe (1991). L’Irak avait développé un programme nucléaire non aboutit et va être soumis au démantèlement suite à sa défaite. Les ADM sont la justification de l’intervention par les US en 2003. On pensait que S. Hussein continuait à développer son programme. Aucun élément probant découvert après la chute de S. Hussein. Le cas de la Corée du Nord : Pays qui se retire du TNP en 2003. Alternance de périodes de dialogue et de ruptures : Accords de 2007 : dénucléarisation contre aide économique, énergétique et humanitaire (chantage). En 2009, nouvel essai nucléaire et rupture des pourparlers (nouvel essai en 2013). Le cas de l’Iran : Membre du TNP depuis 1970. Programme nucléaire non abouti à ce jour. Rapport de force depuis 2003 avec l’AIEA, l’ONU et les occidentaux. L’accord de Novembre 2013 conclu à Genève va-t-il être respecté ? Accord permettant de faire un état des lieux. L’Iran prétend vouloir l’arme dans un but civil, mais 20000 centrifuges est beaucoup, car pour un but civil seulement 1500 sont suffisantes. Programme civil = disposer du nucléaire pour produire de l’énergie. Programme militaire = posséder l’arme nucléaire. France : plus grand producteur de nucléaire civil, les armes militaire sont soit dans des sous-marins, soit dans des avions. Les autres pays éventuellement tentés par le nucléaire : Arabie Saoudite, Egypte, Japon, Taiwan. Les 2 limites à la crainte du nucléaire : - La difficulté technique et le coût. - Le contrôle sur les transferts de technologie nucléaire (le réseau crée par un Pakistanais, le dicteur Kahn, contredit partiellement cette infirmation). 2. Les armes chimiques & biologiques : Elles sont souvent considérées comme les « armes du pauvre » car les moyens exigés pour leur fabrication sont plus rudimentaires. Une arme chimique libère une substance qui a pour effet de tuer, blesser, d’immobiliser une personne. Dernière utilisation : Syrie – Août 2013. L’utilisation de l’arme chimique a été assez fréquente : - La bataille d’Ypres en 1915 (par l’Allemagne). - L’utilisation de napalm par les américains au Vietnam. - Les recours par S. Hussein contre les Kurdes etc. En 1993, signature de la convention d’interdiction des armes chimiques. 190 pays signataires (dernier = Syrie + démantèlement de son arsenal chimique). OTAC = organisation qui contrôle les armes chimiques. Les armes biologiques utilisent des organismes vivants à des fins militaires : transmission de virus, de champignons ou de bactérie (choléra, peste, fièvre jaune etc.). Les cas d’utilisation de l’arme biologique ont été très limités (utilisation plus risquée, ex=retournement). En 1972, signature de la convention d’interdiction de production et de détention des armes biologiques (mais pas de contrôle). Ex d’utilisation : Japon contre Chine dans le cadre de la politique expansionniste. L’autre menace des armes est que ça soit des organisations terroristes ou mafieuses qui les utilise. La crainte d’utilisation d’ADM par des groupes mafieux ou terroristes : - En 1995, attentat chimique raté de la secte Aum à Tokyo. - Volonté d’utilisation par des terroristes liés à Al-Qaïda : Camps de formation découverts en Afghanistan. Islamistes arrêtés en France. La menace par rapport aux risques chimiques et biologiques est forte : l’invulnérabilité des états n’existe pas face a ces menaces (risque de psychose, de désorganisation ; ex= EU en 2001). En revanche, la crainte de l’utilisation d’une arme nucléaire par un groupe terroriste ou mafieux paraît peu sérieuse. II. TYPOLOGIE DES CONFLITS AU XXIe SIÈCLE : 1. Le contexte général : Avec la fin de la guerre froide, des conflits se sont apaisés. Le nombre de conflits armés a été réduit de 40% entre 1992 et 2005. Ex : Nicaragua, Pérou, Mozambique… Cependant, près d’une vingtaine de conflits de + ou – grande ampleur sont recensés, ils se déroulent majoritairement à l’intérieur des états (intra étatiques / infra étatiques / interétatiques). - La tendance n’est pas nouvelle. - Des interactions peuvent exister avec l’extérieur du territoire national (voisins impliqués pour appliquer des soutiens/aides). - Souvent ces conflits se produisent dans des pays où la structure étatique est faible (gouvernement incapable d’imposer sa volonté, états faillis). Les 2 grands types de conflits intra étatiques : - Conflits séparatistes (ex= Ukraine, volonté d’une partie d’être rattaché à la Russie). - Conflits de nature insurrectionnelle (ex= Syrie, une partie de la population veut renverser le pouvoir en place). En général, ces conflits sont de faible intensité, ils peuvent durer longtemps mais le nombre de morts est limité. Il y a quelques exceptions : - Génocide du Rwanda : 800 000 morts entre Avril et Juillet 1994. - Guerre en République démocratique du Congo : 4M de morts entre 1994 et 2004. La « publicité » autour d’un conflit ne dépend pas de sa gravité (ex= Guerre au Soudan, 21ans de guerre, 2M de morts et pas de médiatisation). Les conflits actuels impliquent beaucoup les populations civiles : - Ce sont les principales victimes des conflits. - Développement du phénomène des réfugiés et déplacés. Réfugiés = quitte par la force ou volontairement pour aller à l’étranger. Déplacés = à l’intérieur d’un pays. 2. La thèse du « choc des civilisations » : Thèse développée par une universitaire américain Samuel Huntington en 1993 : existence de 8 civilisations à travers le monde : occidentale, confucéenne, japonaise, islamique, hindouiste, slave-orthodoxe, latino-américaine, africaine. -> Occidentale et islamique = principal conflit. « Les principaux conflits politiques mondiaux mettront aux prises des nations et des groupes appartenant à des civilisations différentes. Le choc des civilisations dominera la politique mondiale » -> Pour Huntington le principal foyer de tension oppose la civilisation occidentale à la civilisation islamique. Le terrorisme conduit par « Al-Qaida » ou des conflits comme celui de Bosnie serait l’illustration de cette thèse. Cependant, la démonstration de Huntington est contestable : - Elle relève d’un culturalisme simpliste. - De nombreux conflits actuels contredisent cette thèse. 3. Les conflits actuels en Syrie et Irak : Le début des conflits : - Irak : invasion en 2003 par les EU et ses alliés : Renversement du régime de S. Hussein. Début de l’insurrection contre les EU et les nouvelles autorités majoritairement chiites. - Syrie : en 2011, le printemps arabe débouche sur une guerre civile : Opposition au régime de Bacha al Assad au pouvoir depuis 2000. -> Tombé dans la guerre car le président n’a pas fuit lors du Printemps Arabe (contrairement à la Tunisie). Irak : 32,7M d’habitants (dont 6 à 7M de Kurdes, majoritairement sunnites) : - 60 à 65% de Chiites - 37 à 32% de Sunnites Syrie : 21,9M d’habitants (dont 2M de Kurdes) : - 75% de Sunnites - 12% d’Alaouites (branche du Chiisme) En 2014, l’organisation de l’état islamique (DAEC’H) contrôle une partie du territoire irakien & syrien : - Cette organisation est apparue dans le sillage d’Al-Qaida. - Elle entend créer un califat Sunnite (état). - En Septembre 2014, création d’une coalition contre cette organisation (elle réunit principalement les pays occidentaux et les pays arabes). -> Pays occidentaux qui font partie de la coalition : US, France, mais aussi des pays arabes comme Arabie Saoudite. Conflit qui apparaît difficile à résoudre en particulier pour la Syrie. Risque d’exportation du conflit à des voisins (Liban). Les facteurs important des deux conflits : - L’opposition en chiites & sunnites. - Le peuple Kurdes menacé par l’organisation de l’état islamique. - Les rivalités régionales (Iran-Syrie / Arabie Saoudite-Irak) - Les rivalités mondiales (Russie/USA et Européens) Présenter ces conflits comme des illustrations de la thèse Huntington est donc difficile. III. LE CONFLIT ISRAÉLO-PLESTINIEN : Le territoire concerné est restreint, Au total, pour Israël et les territoires Palestiniens : 27 000km2 / près de 12M de personnes. -> Plus petit que la Belgique Israël = juifs (7,5M sur 12M) Palestine = musulmans + chrétiens Très long conflit (en réalité pas seulement 48mois mais depuis le début du 20e) avec une portée religieuse forte. Implication conséquente des pays de la région (l’Iran interfère). Dimension mondiale avec l’implication américaine, onusienne et européenne. Territoire palestiniens = Jordanie + bande de Gaza. -> Avant tout un conflit de territoire. 1. Chronologie : Fin XXe : la Palestine est sous contrôle ottoman. 1897 : Theodore HERZL lance le mouvement sioniste (a pour objectif d’avoir un territoire pour les juifs en Palestine, Jérusalem). Naissance due à l’antisémitisme international. Après WWI : la SDN donne mandat au RU de s’occuper de la Palestine (il doit favoriser le développement d’un foyer national juif). Novembre 1947 : Plan de partage de l’ONU = 2 états en Palestine (c’est majoritairement les pays arabes qui refusent). -> Résolution 181 : elle prévoit la création en Palestine de 2 états. 14 Mai 1948 : proclamation de l’Etat d’Israël par Ben Gourion. 15 Mai 1948 : 1ere guerre Israélo-arabe (egypte, irak, jordanie, liban, syrie) : - Victoire Israélienne – agrandissement du territoire. Juin 1967 : guerre des 6 jours : - Victoire écrasante d’Israël. - Conquête de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de Gaza, du Sinaï Egyptien et du Golan Syrien. - Résolution 242 des NU : résolution équilibrée qui parle de l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la force (concerne Israël). On parle également du droit de vivre en paix à l’intérieur de ses frontières (vise les arabes qui menaçaient souvent Israël). Octobre 1973 : guerre du Kippour (fête juive) : - Attaque surprise menée par la Syrie et l’Egypte (entraine le 1er choc pétrolier). - Victoire d’Israël. - Résolution 338 des NU (reprend la résolution 242). 2. Le rapport actuel entre Israël et les États voisins : Un rapport très conflictuel qui s’est amélioré : - 1978 : accord de Camp Davis entre l’Egypte et Israël (dirigeant Egyptien ayan signé l’accord assassiné en 1981). - 1994 : traité de paix israélo-jordanien. Cependant, aucun accord de paix avec le Liban et la Syrie. Au-delà des états limitrophes, peu de relations entre Israël et les pays musulmans. Jusqu’au années 70 : Egypte pour URSS puis après pour les EU. La Turquie est un des rares pays musulman à entretenir des relations diplomatiques avec Israël. 3. Le rapport Israélo-palestinien : En 1993, début d’un rapprochement entre Israéliens et Palestiniens « Les accord d’Oslo » : - L’OLP (Organisation pour la Libération de la Palestine) reconnaît à Israël le droit de vivre en paix. - Israël accepte comme interlocuteur l’OLP (OLP renonce à la destruction de l’état d’Israël et propose un partage de territoire, Israël accepte de parler alors qu’ils considère l’OLP comme des terroristes). - Processus graduel devant conduire à la paix (accord d’Oslo). Par la suite, les négociations son sont enlisées. En 2003, relance du processus avec « la feuille de route » : 2005 comme échéance pour la création d’un état palestinien : - Elle est proposée par le Quartet (USA, UE, ONU, Russie), elle propose un accompagnement dans la paix pour Israël et la Palestine. - 2005 est notée pour la création d’un état palestinien. Échec. Janvier 2009 : intervention militaire israélienne à Gaza pour démanteler les bases du Hamas (organisation considérées comme terroriste par Israël). En 2010, reprise des négociations directes vites interrompues par la reprise de la colonisation par Israël. Juillet 2013-Avril 2014 : nouvelles négociations engagées sous impulsion américaine : aucun résultat. Juillet-Aout 2014 : intervention militaire d’Israël à Gaza : - Opération « bordure protectrice ». - Plus de 2200 morts (majoritairement palestinien et civils). 4. Les dossiers clés pour conduire à la paix : Les frontières : - Un état Palestinien en 2 morceaux (Gaza + Cisjordanie). - Jérusalem : capitale d’un état ou de deux états ? Israël considère Jérusalem comme sa capitale et Palestine la veut comme capitale. Cette ville a une importance pour les 3 religions monothéistes (islam, judaïsme, christianisme). - Les colonies de peuplement : + de 550 000 colons juifs (israéliens installés), en augmentation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. -> Si accord de paix : Israël enlève ses colonies (peu probable) et démantèle un certain nombre mais exige que les autres restent. Jérusalem Est = Palestine // Jérusalem Ouest = Israël ALYA = montée vers Israël La sécurité d’Israël : - Quel avenir pour « le mur de séparation » ? - Les 4M de réfugiés palestiniens : droit au retour, indemnisation : à la suite des guerres, des populations palestiniennes ont étés chassées de leur territoire. Le retour est inacceptable car les arabes de retour aurait un fort poids politique et peut-être une majorité par rapport aux juifs. (Israël = démocratie). - La question du partage de l’eau. 5. Les autres obstacles sur le chemin de la paix : Une situation interne à chaque camp compliquée : - Dans le camp Palestinien : Opposition entre le Hamas et l’OLP : le 1er contrôle Gaza, le second la Cisjordanie. Une situation économique et sociale difficile : chômage. PIB faible (-10x celui d’Israël), taux de chômage & de pauvreté élevé. - Dans le camp Israélien : La nécessité pour le premier ministre de composer avec une coalition gouvernementale parfois fragile. Cela est du au système proportionnel (=/ de la France avec le système majoritaire) : 120 députés -> le parti qui obtient 10% à 12 sièges. Bonne représentation de l’opinion publique mais difficile de se démarquer (partage). Un contexte régional plus incertain avec les révolutions arabes et les menaces iraniennes (arme nucléaire). 6. Le rôle de l’ONU, de l’UE et des US : L’ONU et l’EU (principaux contributeurs à l’aide de la Palestine) interviennent : - Soutient à l’idée d’un état palestinien mais aussi du droit d’Israël de vivre en paix. - Aide humanitaire importante. Influence politique qui a des limites. - Depuis 2012, la Palestine a un statut d’état observateur à l’ONU (représentation mais pas de droit de vote. L’implication américaine : - Soutien très fort apporté à Israël (3milliards de dollars d’aide militaire). - Soutien à l’idée d’un état palestinien. - L’implication des US pour favoriser la paix a été variable sur les 20 dernières années et A échoué à plusieurs reprises. 7. Quel avenir ? 3 hypothèses : - Deux états en paix l’un à côté de l’autre ? Peu probable à court terme Cela fait plus de 20ans que les accord d’Oslo ont été signés et toujours aucun résultat - Un seul état avec deux peuples ? Peu réaliste Risquerait d’être désavantageux pour Israël compte-tenu de la démographie arabe - Aucun accords… la poursuite de la violence par intermittence Conséquences sur le plan international IV. LA CRIMINALITÉ ORGANISÉE À L’HEURE DE LA MONDIALISATION : Introduction : C’est un problème ancien qui a tendance à s’accroître : - La fin de la guerre froide et la mondialisation (plus de flux de capitaux/marchandises) y contribuent. - Conférence de l’ONU sur la criminalité organisée à Naples en 1994. - En 2000 à Palerme, signature de la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée -> ratifié par 172 pays (en 2012). Signature =/ ratification : pas d’obligations juridiques. « Déf de la criminalité organisée dans le ppt ». 1. Présentation des activités illégales : Les activités illégales liées aux mafias sont diverses : - Trafic de drogue, contrefaçon, trafic d’armes, traite d’êtres humains (prostitution, trafic d’organes, passage clandestins de migrants), racket… => Tous ces trafic sont extrêmement lucratifs, en particulier le trafic de drogue et la contrefaçon. La contrefaçon a pris une ampleur considérable depuis 15-20ans. Il y a des conséquences fiscales pour l’état, financières pour les entreprises (et l’image), qualitatives pour les consommateurs. Il y a même un développement de la contrefaçon sur les médicaments. 2. Les principales mafias à travers le monde : Les principales branches de la criminalité organisée : - (1) Les Yakusas Japonais - (2) Les triades chinoises - (3) La mafia italienne : voir ppt, connaître les noms (activité commune : la drogue) - La mafia russe - La mafia mexicaine - La mafia des Balkans … 3. Le fonctionnement des mafias : - Elles sont bien structurées. Aspect pyramidal ou par clans, règles d’entrée. - Pas de spécialisation définitive (poli criminalité, elles sont opportunistes). - La violence. Max Weber, sociologue allemand, parle d’un monopole de la violence légitime lorsqu’il est pour l’intérêt général. Celui des mafias est dans un intérêt personnel, il est donc illégal. - La corruption (d’hommes politiques, fonctionnaires, juges, policiers) est un instrument d’action. - Elles exploitent la faiblesse des états. Ce sont des parasites qui recherchent le profit, plus un état est faible, plus elles vont s’y développer. Ex = la mafia russe s’est développée en 1991 lorsque l’URSS explose. - Elles ont un enracinement local (mais elles se développent à l’échelle mondiale). - Pour recycler de l’argent, elles investissent dans des activités légales. - Elles disposent d’une grande capacité de résilience. Si on arrête certaines personnes, l’organisation ne disparaît pas, d’autres prennent le relai. Rôle économique & social des mafias (favorise le commerce et l’emploi, mais dans le but de contrôler le territoire). Les mafias contribuent-elle à la richesse du territoire/pays ? Non car leur propre développement passe avant celui de la région. 4. Le cas du trafic de drogue : La drogue illustre la montée en puissance des mafias : - Des revenus très importants : en 2009, l’ONU évaluait le CA du macro-business à 20 Milliards de dollars. C’est l’équivalent de celui de la Pologne, mais aussi équivalent aux dépenses pour lutter contre le trafic de drogue. Les conséquences sanitaires sont importantes : 200K morts du à la consommation de drogues en 2012. - Diversification de l’offre : développement des drogues de synthèse comme le crack & l’extasy à partir des années 90. - Augmentation de la demande : consommation dans d’anciennes républiques communistes, 230M de consommateurs à travers le monde (2010). Mondialisation des routes de la drogue : - Production principalement en Amérique Latine, Afrique, Asie : Le Maroc et l’Afghanistan principaux producteurs de résines de cannabis L’Afghanistan 1er producteur mondial d’opium : héroïne Pérou 1er producteur mondial de cocaïne - Consommation principalement dans les pays riches. Situation en cours d’évolution. 5. Le cas mexicain : - Pays gangréné par le trafic de drogue : sert à alimenter le marché américain, également un lieu de production. - Une douzaine d’organisations mafieuses présentes sur le territoire en 2012. - Le bilan entre 2002 et 2013, d’après le gouvernement, est de 85K homicides & 22K disparus. - Lutte difficile compte tenu de la corruption : En 2010, 15K fonctionnaires sanctionnés pour délits de corruption. La corruption affecte aussi une partie de la classe politique. Septembre 2014 : disparition d’étudiants dans l’état du Guerrero. CHAPITRE 4 : LA PUISSANCE INTERNATIONALE : INTRODUCTION : La puissance est au cœur de la géopolitique. Ce terme à deux significations : - La puissance permet d’expliquer comment les rapports entre États s’établissent. - La puissance sert à désigner les États qui jouent un rôle prépondérant sur la scène internationale. I. LA PUISSANCE COMME FONDEMENT DES RAPPORTS ENTRE ÉTATS : 1. Le concept traditionnel : Dans « Paix et guerre entre les nations » (1962), Raymond ARON défini la puissance comme : « La capacité d’une unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités ». Unités politiques = états. Deux manières d’utiliser la puissance : - Faire ou faire-faire - Ne pas faire ou empêcher de faire Les moyens de la puissance : la persuasion, le marchandage (échanges), la menace, le recours aux armes. 2. L’évolution du concept : L’interdépendance croissante entre les états contribue à une évolution de la puissance. Il y a des organisations internationales qui établissent des normes/règles qui encadrent les relations : moins d’utilisation de la puissance. - Elle s’exerce de manière moins coercitive (force) et brutale. - Pour être puissant, un état doit chercher à : convaincre, contrôler les règles du jeu international. Le politologue Joseph NYE considère que le « soft power » a pris le dessus sur le « hard power ». Nécessité d’une bonne adaptation des outils de la puissance à travers le « smart power » Suzanne NOSSEL – 2004. Ex de « hard power » : Poutine avec l’Ukraine. Aucun état ne dispose d’une puissance absolue lui permettant d’imposer sa volonté en toute circonstances. Ex : les Talibans en Afghanistan : renversent le pouvoir mais ne stabilisent pas le pays. 3. Les éléments de la puissance : Les facteurs de la puissance varient selon les acteurs et les époques : - Hans MORGENTHAU dans « Politics among nations » (1947) définit 8 critères de puissance : Les données géographiques, les ressources naturelles, la capacité industrielle, la population. L’état de préparation militaire (capacité à utiliser les moyens militaires), le caractère national (image du pays, ex : pays méditerranéen laxiste, non pertinent car subjectif et non prouvé), le moral national (optimiste/déprimé), la qualité de la diplomatie (nombre de représentations diplomatiques). Certains de ces éléments sont discutables. La quantification exacte d’un état est impossible : ex de la difficulté à travers l’IDH opposé au PIB. Dans les facteurs de la puissance, l’élément militaire était traditionnellement considéré comme essentiel. Ça n’est plus la taille qui compte mais l’efficacité, ex de la Chine qui a réduit son armée pour une meilleure puissance, plus perfectionnée. Aujourd’hui, l’élément économique est considéré comme aussi important. L’état soviétique a explosé notamment car il a négligé l’aspect économique et le développement militaire. Le savoir, la technologie sont aussi des critères essentiels. La puissance d’un état résulte de la combinaison et de la maitrise de différents critères. La puissance dépend aussi de la volonté de l’État. À travers ses présidents, la France a voulu exister sur le plan international (aujourd’hui : intervention militaire dans plusieurs pays). II. UNE HIÉRARCHIE DES PUISSANCES : Aujourd’hui : monde multipolaire. Une hiérarchie peut être établie au niveau international en fonction : de la capacité des états, de leur volonté. Depuis la fin de la guerre froide, la hiérarchie des puissances a évoluée. En témoignent : - L’apparition du G20. Regroupement informel entre chefs d’état & de banques centrales, qui vise à favoriser la concertation internationale (19 pays + UE). G5 -> G6 -> G7 -> G8 (réunit les pays les + industrialisés au monde : US, France, RU, Allemagne, Japon, Canada, Russie, Italie). - L’appellation des BRICS. Regroupe le Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud. Puissances émergentes. 1. Au sommet de la hiérarchie : les puissances mondiales : Aucune question majeure d’ordre international ne peut être réglée sans leur intervention. Les EU représentent actuellement l’unique puissance mondiale. 1998 : EU = hyperpuissance / aujourd’hui non car affaiblissement (difficultés internes et montée en puissance d’autres). Puissance mondiale depuis la deuxième guerre mondiale. Éléments de puissance des EU : militaire, diplomatique, culturelle, technologique, économique, monétaire, commerciale. 2. Les grandes puissances ou puissances moyennes : Leur intervention sur la scène internationale est fréquente mais elles ne s’intéressent pas à toutes les questions, ni à tous les espaces. Ex : Chine, Japon, Allemagne, France, RU, Russie. On peut les classer en sous-catégories : - Allemagne/Japon : puissance économique, commerciale, monétaire mais pas politique et militaire (grand économique, nain militaire) - France/RU : Rôle international mais plus les mêmes moyens qu’autre fois, mais volonté d’exister. Capacité sur le plan économique et grand réseau diplomatique. - Russie : Puissance ancienne modèle (hard power). Grand territoire (le plus grand), ressources naturelles (+50% de la richesse), capacité militaire, diplomatique, volonté de contrôler les anciens membres de l’URSS (ex = Ukraine). - Chine 3. Les puissances régionales : Leur influence est fondée sur une logique de proximité. Ex : Afrique du Sud, Brésil, Inde, Turquie. Pas d’influence internationale, ou peu, mais régionale. 4. Les « petites » puissances : Elles ont des capacités limitées et sont assez vulnérables. Cette catégorie rassemble une grande partie des états dans le monde. Très grande hétérogénéité des pays. III. LA CHINE : Introduction : Les principales caractéristiques de la puissance chinoise : - Population de 1,350 Milliards d’habitants (19% de la population mondiale). Politique de l’enfant unique qui explique qu’en 2030 l’Inde le plus peuplé, qu’il y a un déséquilibre homme/femme, un vieillissement de la population. L’ethnie « Han » est tr1es majoritaire. - 3ème territoire mondial. 1er = Russie / 2ème = Canada. - Richesses naturelles. 1er producteur mondial de charbon, 4ème producteur mondial de pétrole, 6ème producteur mondial de gaz. - Développement économique important mais inégal. - Capacités militaires et diplomatiques. - Régime communiste : en 1949, Mao Zedong prend le pouvoir. Tous les dirigeants sont communistes. Dernier président : Xi JINPING (choisi parmi le parti communiste chinois). Régime dictatorial, clans & divisions à l’intérieur de PC. 1. Le développement économique de la Chine : Il commence avec Deng Xiaoping à la fin des années 70 : libéralisme de l’éco-ouverture vers l’étranger. Pas de développement sous Mao Zedong. En 1993, inscription dans la constitution que la Chine a une « économie socialiste de marché ». Cette ouverture a contribuée à un développement exceptionnel du pays : - Taux de croissance de 9% entre les années 80 et le début des années 2000. 2ème puissance économique par son PIB en 2013. - La Chine, membre de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce / 160 pays en 1995) depuis 2001, est la 2ème puissance commerciale : 14% du commerce mondial. En 1980, elle possédait 1% du commerce mondial. 2. L’envers du décor sur le plan économique & social : Au niveau économique : - Plus de 40% de la population active vit de l’agriculture : les revenus sont faibles, problème des migrations de masse. Lors de migrations de la campagne à la ville, les campagnards obtiennent moins de privilèges. - Accroissement des inégalités entre ruraux et urbains. - Au niveau du PIB/hab, la place de la Chine est médiocre comparativement à d’autres pays : Chine : 11 904$ en 2013 (PPA) Japon : 36 315$ EU : 53 143$ - Au niveau de l’IDH : 91ème rang mondial en 2013. 0,719 contre la Norvège (1er) à 0,944. Au niveau social & politique : - Volonté du gouvernement de développer « l’harmonie sociale ». Ceci témoigne d’une prise de conscience des inégalités. Une corruption importante est de moins en moins acceptée. Des manifestations plus nombreuses sont enregistrées chaque année. 180 000 en 2011. - Le pouvoir se sent fragile et cherche à limiter les foyers de contestation : contrôles sur la presse, internet, politique de répression, mais jusqu’à quand et jusqu’où ? Le budget consacré à la sécurité intérieure est supérieur à celui consacré à la défense. 3. La Chine face au reste du monde : Le discours officiel de la Chine promeut : - Un monde multipolaire - Un développement pacifique, ouvert & harmonieux - Une stratégie défensive - Défense des intérêts des pays en développement - Défense du principe de non ingérence La puissance militaire : La Chine dispose : - de capacités nucléaires depuis 1964. - d’une armée très nombreuse : + de 2,1M de soldats. - d’une volonté très forte de modernisation de ses capacités militaires : en particulier de la marine. Évolution du budget consacré à la défense de plusieurs états entre 1988 et 2011. La puissance diplomatique : La Chine est de plus en plus incontournable dans les discussions au niveau mondial et régional : - Membre de l’ONU depuis 1971 - Participe au G20 - S’implique beaucoup en Afrique et en Asie (intérêt énergétique : pétrole, et alimentaire) Face aux occidentaux, elle dispose de capacités de nuisance : par les liens développés avec la Corée du Nord, l’Iran, le Soudan… 4. La puissance chinoise au service de ses revendications territoriales : Histoire douloureuse de la Chine au XIXe siècle et début du XXe siècle. Volonté très forte de mettre sa puissance et sa diplomatie au service de revendications territoriales. Les revendications résolues : - Hong Kong – 1997 - Macao – 1999 -> Le système retenu « Un pays, deux systèmes ». Le cas épineux de Taiwan : - Taiwan s’appelait Formose (occupation portugaise). - En 1949, Tchang Kai Check (concurrent de Mao) et ses troupes se réfugient sur cette île. - En 1971, Taiwan est évincé de l’ONU (remplacement par la RPC). - Pékin considère qu’il n’existe qu’une seule Chine. - Tensions politiques très fortes entre les deux (mais les liens économiques et commerciaux sont étroits). - Les occidentaux ont une attitude complexe face à ce conflit. Les autres revendications territoriales : (figurent sur les cartes de la Chine) : Le contrôle des voies maritimes, les ressources en hydrocarbure et les ressources halieutiques conduisent à des rivalités pour le contrôle des îles : - Spratleys : Taiwan, Vietnam, Philippines, Malaisie… revendiquent le contrôle également. - Paracels - Senkaku/Diaoyu Litige territorial avec l’Inde toujours non résolu. Conclusion : La puissance Chinoise est particulière. C’est un pays de plus en plus incontournable sur le plan régional et mondial : organisation des JO, institutions culturelles (Confucius 2014), CCTV (chaine qui diffuse en plusieurs langues). Effort récent de la Chine pour développer son soft power. La Chine « superpuissance du XXIe » ou « pays d’avenir… qui le restera » ? CHAPITRE 5 : LES ACTEURS DES RELATIONS INTERNATIONALES : INTRODUCTION : Les états sont les acteurs traditionnels des relations internationales. Dans le contexte de la mondialisation, le pouvoir des états est remis en cause : - Pour certains problèmes, les états sont amenés à jouer le jeu de la coopération interétatique : les organisations intergouvernementales – OIG. - Les états font face à de nouveaux acteurs des relations internationales : Les ONG – créer par des personnes privées, sans but lucratif, dont la vocation est d’agir sur la scène internationale. Ex : CIO, médecin sans frontières. Les médias Les firmes multinationales I. LES ORGANISATIONS INTER-GOUVERNEMENTALES : Elles sont apparues au XIXe siècle pour gérer des questions techniques. Ex : l’union postale universelle en 1874. Elles se sont multipliées après WWII : - En 1960, on les évaluait à 130 – aujourd’hui on les évalue à 250 Il existe deux types d’organisations : - Les organisations à vocation régionales – UE. - Les organisations à vocation universelle – ONU, UNESCO, vocation à réunir tous les états dans le monde. Une organisation internationale est une association établie entre les états sur la base d’un traité. Les organisations intergouvernementales restent dépendantes des états : - Ce sont les états qui les créent – ils choisissent les règles. - Ce sont les états qui les font vivre – aussi sur le plan financier. II. LE CAS DE L’ONU : L’ONU est la plus importante organisation interétatique à vocation universelle : - Elle réunit 193 pays à travers le monde (pas Taiwan, Vatican…) - L’ONU se caractérise par la diversité de ses membres sur le plan économique, démographique, politique… en principe tous les états sont égaux en droit. Limite du principe car seulement 15 états font partit du conseil de sécurité. L’ONU a été créée en Juin 1945 lors de la conférence de San Francisco. À l’époque, elle rassemblait 51 états membres. Elle cherche à ne pas renouveler les erreurs de la SDN (1919). 1. L’ONU, ses objectifs et ses institutions : Les deux grands objectifs de l’ONU : - Maintenir la paix & la sécurité internationale - Renforcer la coopération internationale Les principales institutions de l’ONU sont organisées autour d’un noyau central : - Le conseil de sécurité - L’assemblée générale - Le secrétariat S’ajoutent des organes subsidiaires : CNUCED, UNICEF + des institutions spécialisées : UNESCO, FMI… LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL : - Il assure un rôle administratif dans la gestion et le fonctionnement quotidien de l’organisation. - À sa tête un secrétaire général : Kofi Annan de 1996 à 2006 Ban K-Moon depuis le 1er Janvier 2007 L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE : - Elle rassemble la totalité des états membres. - Elle rend des avis ou des recommandations. - Elle vote le budget et l’admission de nouveaux membres. LE CONSEIL DE SÉCURITÉ : Il peut être présenté comme un gouvernement mondial pour toutes les questions de paix et de sécurité : - Il est apte à prendre des mesures coercitives contre des états. Ex : la guerre contre l’Irak en 1991. - Il est composé de 15 états membres : 10 membres élus par l’AG avec un mandat de 2ans. 5 membres permanents qui disposent d’un droit de véto – Chine, EU, Russie, RU, France. - Les décisions sont prises sur la base d’une majorité de 9 états sur 15.