Bases de la protection antisurtension Depuis l'origine des surtensions jusqu'à un concept de protection global Aux côtés de nos clients et partenaires dans le monde entier Phoenix Contact est un leader mondial dans le secteur de l'électrotechnique, de l'électronique et de l'automatisation. Fondée en 1923, l'entreprise familiale compte aujourd'hui près 14 000 collaborateurs dans le monde entier. Un réseau de distribution composé de plus de 50 distributeurs de par le monde et de plus de 30 autres revendeurs est une garantie de proximité avec nos clients, directement sur site. Notre offre englobe des produits pour différentes applications électrotechniques. On trouve notamment de nombreuses connectiques pour les constructeurs d'appareils et de machines, des composants pour armoires électriques modernes et des solutions adaptées à de multiples applications et secteurs d'activité, comme l'industrie automobile, l'énergie éolienne, l'énergie solaire, l'industrie des procédés ou encore des applications dans les domaines de la gestion de l'eau, du transport et de la distribution d'électricité et des infrastructures de transport. Finland Iceland Norway Sweden Spain Italy Morocco Algeria Guatemala Honduras Nicaragua Costa Rica Panama Venezuela Colombia Slovakia Austria Russia Ukraine Kazakhstan Hungary Slovenia Romania Croatia South Korea Bosnia and Serbia Herzegovina Kosovo Japan Georgia Bulgaria Montenegro Azerbaijan China Macedonia Turkey Greece Tunisia Iraq Lebanon Cyprus Pakistan Taiwan Bangladesh Kuwait Israel India Jordan Bahrain Qatar Sri Lanka Egypt Saudi Arabia Philippines Thailand UAE Malaysia Vietnam Oman Nigeria Uganda Singapore Kenya Switzerland Portugal Mexico Belarus Czech Republic Luxembourg USA Poland Blomberg, Germany Belgium France Lithuania Netherlands United Kingdom Canada Estonia Latvia Denmark Ireland Ghana Ecuador Brazil Peru Indonesia Tanzania Zambia Mozambique Zimbabwe Namibia Bolivia Botswana Paraguay Chile South Africa Uruguay Argentina 2 PHOENIX CONTACT Australia New Zealand Bases de la protection antisurtension Nous souhaitons non seulement vous offrir des solutions convaincantes, mais également vous apporter informations et conseils. Il est donc nécessaire de vous fournir les informations fondamentales sur les thèmes de la technique et de l'électronique. Cette brochure vous offre un aperçu du domaine de la protection antisurtension. Elle vous permet de prendre rapidement connaissance des questions centrales. Elle vous présente en outre les diverses solutions existantes pour relever les nombreux défis de ce secteur. Et elle vous permet de renforcer vos connaissances sur les tenants et les aboutissants que seuls les spécialistes de ce domaine savent identifier. Nous vous souhaitons une très bonne lecture ! Des solutions à la pointe de la technologie Phoenix Contact apporte une attenPhoenix Contact se distingue dans tion particulière aux compétences ce secteur par une longue expérience en matière de développement et vise et une grande expertise en matière une production très poussée. Toutes de développement et de fabrication, les technologies essentielles, de et dispose en outre d'un laboratoire l'ingénierie complète au développed'essais interne spécialisé en matière ment électronique et la fabrication de courants de foudre et de haute de composants électroniques en intensité de renommée internationale, passant par l'outillage, le traitement du hautement performant et accrédité. métal et la fabrication de matières Ces particularités constituent la plastiques, sont disponibles en interbase pour des contrôles précis et ne. Déjà depuis 1983, Phoenix Contact évolutifs, une recherche fondamentale développe et conçoit des parafoudres adaptée à chaque application ainsi et se positionne aujourd'hui comme que des solutions permettant de leader technologique de ce secteur. mettre rapidement en œuvre les L'entreprise propose un large éventail connaissances acquises issues de la de solutions innovantes, pour tous science et de la pratique. les secteurs et toutes les applications, En un mot : Phoenix Contact notamment pour offre des produits d'une qualité • l'alimentation, exceptionnelle et une technologie de • la technique de mesure, de pointe. commande et de régulation, • le traitement de données et • les installations émettrices/ réceptrices. PHOENIX CONTACT 3 Questions et réponses Il est probable que vous ayez de nombreuses interrogations : depuis la question fondamentale sur l'origine même des surtensions, jusqu'aux détails techniques concernant les systèmes réseau ou les différents composants d'un concept de protection antisurtension jusqu'aux dispositifs. Cette brochure vous présente en outre : Qu'est-ce qu'une surtension ? De quelle manière survient-elle ? Chapitre 1, page 6 De quoi se compose un concept complet de protection antisurtension ? Chapitre 2.3 ss., page 13 Quels dommages peuvent causer les surtensions ? Chapitre 1.5, page 9 Comment prouver la qualité des parafoudres (de manière officielle) ? Chapitre 3.3, page 18 Comment fonctionne une protection antisurtension ? Chapitre 4, page 22 Chapitre 2.1, page 10 Quelles dispositions légales ou normatives régissent la protection antisurtension ? Pour quelles applications la protection antisurtension est-elle particulièrement importante ? Chapitre 6, page 28 Chapitre 2.2, page 11 Définitions 4 PHOENIX CONTACT Chapitre 7, page 56 Contenu 1. Surtensions 1.1 Le phénomène de surtensions 1.2 Causes 1.3 Types de couplage 1.4 Sens de l'action 1.5 Répercussions 6 6 7 8 8 9 2. Protection antisurtension : que faut-il prendre en compte ? 2.1 Le fonctionnement de la protection antisurtension 2.2 Normes relatives à la protection contre la foudre et antisurtension 2.3 Mesures et dispositions de protection fondamentales 2.4 Zones de protection parafoudre 2.5 Principe du circuit de protection 10 10 11 13 14 15 3. Classification et contrôle des parasurtenseurs 3.1 Exigences selon la norme de produit CEI 61643 3.2 Paramètres déterminants pour les parafoudres 3.3 Maintenance et contrôle selon la norme CEI 62305 3.4 Technique d'essais d'impulsions et à haute intensité 16 16 17 18 20 4. Critères de qualité 4.1 Déclaration de conformité 4.2 Certifications produit indépendantes 4.3 Compétences en protection antisurtension 22 22 23 24 5. Le système de mesure du courant de foudre 5.1 Surveillance intelligente 5.2 Acquisition des courants de foudre 26 26 27 6. Domaines d'application 6.1 Protection des systèmes à courant alternatif 6.2 Protection des systèmes à courant continu avec des sources de tension linéaires 6.3 Protection des installations photovoltaïques 6.4 Protection des circuits de transmission de signaux de la technologie MCR 6.5 Protection des circuits de transmission des signaux des technologies de l'information 6.6 Protection des circuits de transmission de signaux des technologies de télécommunication 6.7 Protection des circuits de transmission de signaux dans les installations émettrices et réceptrices 28 28 7. Glossaire 56 8. Bibliographie 59 PHOENIX CONTACT 40 41 46 52 54 55 5 Bases de la protection antisurtension | Surtensions 1 Surtensions Les installations et les systèmes électroniques subissent des surtensions variées. Ces dernières se différencient principalement par leur durée et leur seuil énergétique. Selon sa provenance, une surtension peut durer de quelques centaines de microsecondes à plusieurs heures voire plusieurs jours. L'amplitude s'étend de quelques millivolts à plusieurs centaines de milliers de volts. L'une des causes de surtensions les plus spécifiques sont les répercussions directes ou indirectes des coups de foudre. Dans de telles conditions, de forts courants de choc peuvent survenir pendant l'apparition de la surtension avec des amplitudes allant jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'ampères. Les répercussions peuvent donc avoir de graves conséquences. Les effets dommageables dépendent en premier lieu de l'énergie de l'impulsion de surtension correspondante. 1.1 Le phénomène de surtension Chaque appareil électrique dispose d'une résistance d'isolement définie. Lorsqu'une surtension surpasse la capacité de cette résistance, des dysfonctionnements et des dommages peuvent survenir. Les hautes surtensions, qui relèvent donc du domaine du kilovolt, correspondent en général à ce que l'on appelle les surtensions transitoires, c'est à dire qu'elles sont d'une durée relativement courte. Elle surviennent normalement pendant 6 PHOENIX CONTACT seulement quelques centaines de microsecondes à quelques millisecondes. Comme l'amplitude maximale de telles surtensions transitoires peut atteindre plusieurs kilovolts, elle peut souvent provoquer de très abruptes augmentations et différences de tension. Seule une protection antisurtension peut parer à de tels dysfonctionnements. En effet, dans la plupart des cas, les dommages matériels de l'installation électrique d'un exploitant sont pris en charge par une assurance adéquate. Cependant, la panne temporelle jusqu'à la réparation de l'installation reste au détriment de ce dernier. Cette défaillance n'est bien souvent pas assurée et peut rapidement induire une lourde charge financière, en particulier si on la compare aux coûts d'un concept de protection contre la foudre et les surtensions. Bases de la protection antisurtension | Surtensions 1.2 Causes En fonction de son origine, la surtension présente une durée et une amplitude différentes. Coup de foudre Les coups de foudre (lightning electromagnetic pulse, LEMP) présentent le plus grand potentiel de destruction parmi toutes les causes d'émergence. Ils provoquent des surtensions transitoires qui peuvent se propager sur de longues distances et sont souvent à l'origine de courants de choc d'une grande amplitude. Les répercussions indirectes d'un coup de foudre peuvent déjà induire une surtension de plusieurs kilovolts et des courants de choc de plusieurs dizaines de milliers d'ampères. Malgré une très courte durée, de quelques centaines de microsecondes à quelques millisecondes, un tel événement entraîne l'arrêt total voire la destruction de l'installation. Commutations Les commutations (switching eletromagnetic pulse, SEMP) peuvent générer des surtensions induites qui se propagent dans les lignes d'alimentation. Fig. 1 : les coups de foudre disposent d'un potentiel de destruction extrêmement élevé En cas de courants d'enclenchement ou de courts-circuits élevés, de très hauts courants peuvent survenir en quelques millisecondes. Ces variations de courant temporaires sont à l'origine de surtensions transitoires. Décharges électrostatiques se rapprochent de potentiels électrostatiques divers et qu'un échange de charge se produit. Un échange de charge soudain entraîne une tension de choc de courte durée. Cette dernière représente un danger, en particulier pour les composants électroniques sensibles. Les décharges électrostatiques (electrostatic discharge, ESD) surviennent lorsque des corps Fig. 2 : les moteurs électriques haute puissance induisent des surtensions par le biais de forts courants d'enclenchement Fig. 3 : les décharges électrostatiques présentent avant tout un risque pour l'électronique sensible PHOENIX CONTACT 7 Bases de la protection antisurtension | Surtensions 1.3 Types de couplage Les surtensions peuvent se manifester dans un circuit électrique de diverses manières. Il s'agit en réalité le plus souvent d'une superposition de plusieurs types de couplage. Couplage galvanique Deux circuits électriques, reliés entre eux par une liaison conductrice, peuvent s'influencer directement réciproquement. Une variation de tension ou de courant dans le premier circuit électrique produit une réaction équivalente dans le second circuit électrique. Couplage inductif Un flux d'électricité augmentant rapidement dans un conducteur provoque autour de ce dernier un champ magnétique dont la force évolue tout aussi rapidement. Si un autre conducteur se trouve dans ce champ magnétique, il subit une différence de tension en raison de la variation de l'intensité du champ magnétique selon la loi relative à l'induction. Couplage capacitif Entre deux points disposant d'un potentiel différent, il existe un champ électrique. Les porteurs de charge des corps se trouvant au sein de ce champ sont dirigés en fonction de la direction et de l'intensité de ce dernier d'après le principe physique d'influence. C'est ainsi qu'une différence de potentiel, c'est à 1.4 Modes de couplages Tension en mode commun (tension asymétrique, mode commun) Tension transversale (tension symétrique, mode différentiel) Les surtensions asymétriques nuisent en premier lieu aux corps situés entre les potentiels actifs (câble de phases et câbles neutres) et le potentiel de masse. Les surtensions symétriques nuisent en premier lieu aux corps situés entre deux potentiels actifs. L/+ L/+ UQ N/- N/UL UL PE Fig. 4 : tension en mode commun 8 PHOENIX CONTACT PE Fig. 5 : tension en mode différentiel dire une différence de tension, survient également au sein d'un corps. Bases de la protection antisurtension | Surtensions 1.5 Répercussions La fédération allemande des sociétés d'assurance (GDV) publie régulièrement des statistiques permettant de tirer des conclusions sur le montant des dommages causés selon les différentes sources à l'origine de ces dommages. Les courants de foudre ainsi que les surtensions sont la troisième cause de dommages après les incendies et les tempêtes. En 2012, ils représentaient 18 % de l'ensemble des sinistres assurés. Autrement dit : un sinistre assuré sur cinq résulte d'une surtension. Les pannes et défaillances du matériel surviennent plus souvent qu'il n'y paraît à la suite de surtensions. Selon les statistiques de la GDV, ces dernières en seraient même la cause principale. Et ces chiffres concernent uniquement les dommages causés par un incendie. La figure 6 montre que le nombre de dommages causés par des courants de foudre et des surtensions a reculé en 2013 d'environ 20 % par rapport à l'année précédente. Les prestations financières des assurances ont cependant diminué de seulement 10 %. Si l'on se base sur les valeurs de l'année 2010, on peut prévoir une augmentation des coûts d'environ 20 %. Le nombre croissant d'appareils électroniques qui font leur entrée dans les foyers ainsi que leur sensibilité accrue constituent aux yeux des assureurs l'une des causes principales. En moyenne, un dommage unique causé par une surtension ou un courant de foudre était en 2013 de l'ordre de 800 €. C'est la valeur la plus élevée depuis que cette statistique a été dressée. Cependant, pour les installations commerciales, les conséquences d'une panne, telles que les temps d'arrêt et les pertes de données, sont souvent bien plus graves. La défaillance d'un appareil ou d'une machine utilisés à des fins commerciales entraînent bien souvent des coûts qui dépassent de plusieurs fois les frais de réparation de l'appareil défectueux. Par exemple, les coûts encourus par l'exploitant lors d'une défaillance d'une 340 millions antenne-relais s'élèvent à plusieurs euros par seconde. Par conséquent, le montant du sinistre s'élève à plus de 100 000 € par jour. C'est la raison pour laquelle un concept de protection antisurtension complet est impérativement nécessaire pour les installations industrielles et commerciales. Il ne s'agit pas seulement de prodiguer une protection efficace contre les incendies et des personnes, mais de prévenir également de très grands risques financiers. Un autre point qui renforce la nécessite d'une protection contre la foudre et les surtensions est l'accroissement de la probabilité statistique des coups de foudre. Diverses études prévoient déjà que la fréquence des orages augmentera en raison des changements climatiques au niveau mondial. Cette évolution ne se limite pas seulement aux régions qui présentent déjà un haut risque de foudre, mais concerne également toutes les régions de la terre. Prestations d'assurance en euro Nombre de dommages 500 000 280 millions 400 000 300 000 200 000 100 000 0 2006 2006 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Fig. 6 : nombre des dommages suite à des coups de foudre et des surtensions et montant des prestations d'assurance PHOENIX CONTACT 9 2 Protection antisurtension : que faut-il prendre en compte ? Une protection antisurtension efficace ne s'installe pas telle quelle. Elle doit être adaptée à l'installation à protéger et aux conditions d'environnement du site. C'est pourquoi il est nécessaire de concevoir la planification et la conception complètement. En résumé, du respect des normes et des dispositions à la répartition selon les zones de protection contre la foudre, de nombreux détails sont à prendre en considération. 2.1 Le fonctionnement de la protection antisurtension La protection antisurtension doit garantir que les surtensions ne causent aucun dommage au niveau des installations, des équipements électriques et des terminaux. Les parafoudres (surge protective device, SPD) doivent pour cela remplir deux fonctions : • limiter l'amplitude de la surtension afin que la résistance d'isolement des appareils ne soit pas dépassée et mode commun entre les conducteurs actifs et le conducteur de production ou potentiel de masse (Fig. 9). L/+ L/+ L/+ N/- N/- N/- PE PE PE Fig. 7 : alimentation schématique d'un équipement 10 • détourner les courants de choc liés aux surtensions. Le fonctionnement d'une protection antisurtension s'explique facilement à l'aide du schéma de l'alimentation d'un équipement (Fig. 7). Comme décrit dans le chapitre précédent 1.4, une surtension peut survenir sous forme de tension en mode différentiel entre les conducteurs actifs (Fig. 8) ou sous forme de tension en PHOENIX CONTACT Fig. 8 : répercussions d'une surtension en tant que tension en mode différentiel Fig. 9 : répercussions d'une surtension en tant que tension en mode commun Par conséquent, les parafoudres sont installés parallèlement à chaque équipement entre les conducteurs actifs eux-même (Fig. 10) ainsi qu'entre les conducteurs actifs et le conducteur de protection (Fig. 11). De même qu'un commutateur, un parafoudre s'éteint le temps de la surtension. Un quasi court-circuit survient et les courants de choc peuvent s'échapper en direction de la terre ou du réseau d'alimentation. La différence de tension est ainsi limitée (Fig. 12 et 13). Ce quasi court-circuit survient uniquement pour la durée de la surtension, à savoir quelques microsecondes dans la plupart des cas. L'équipement à protéger est ainsi préservé et son fonctionnement n'en est pas affecté. L/+ L/+ SPD N/SPD N/PE PE Fig. 10 : SPD entre les conducteurs actifs Fig. 11 : SPD entre les conducteurs actifs et le conducteur de protection L/+ L/+ SPD N/SPD N/PE Fig. 12 : SPD entre les conducteurs actifs dans le cas d'une tension transversale PE Fig. 13 : SPD entre les conducteurs actifs et le conducteur de protection dans le cas d'une tension en mode commun 2.2 Normes relatives à la protection contre la foudre et les surtensions Les normes nationales et internationales donnent une orientation pour l'élaboration d'un concept de protection contre la foudre et les surtensions ainsi que pour l'installation des équipements individuels de protection. Les mesures de protection suivantes sont différenciées : • Mesures de protection contre la foudre : la norme de protection contre la foudre CEI 62305 [1] [2] [3] [4] est en vigueur. Une analyse des risques relative à la nécessité, l'étendue et la rentabilité d'un concept de protection est un élément clé. • Mesures de protection contre les effets atmosphériques et les actions de commutation : ces questions sont soumises à la norme CEI 60364-444 [5]. En comparaison avec la norme CEI 62305, cette dernière part d'une analyse des risques moins approfondie et en déduit les mesures à prendre. Outre les normes mentionnées, il faut, le cas échéant, respecter les dispositions légales et spécifiques au niveau national. PHOENIX CONTACT 11 Bases de la protection antisurtension | Protection antisurtension : que faut-il prendre en compte ? 2.2.1 Protection contre la foudre L'utilité économique est calculée par selon la norme CEI 62305 comparaison : quel est le coût total Partie 1 : propriétés des coups de foudre Dans la partie 1 de cette norme [1] sont décrites les propriétés caractéristiques des coups de foudre ainsi que leur probabilité d'occurrence et les risques potentiels qu'ils présentent. Partie 2 : analyse des risques L'analyse des risques selon la partie 2 de cette norme [2] décrit un procédé avec lequel est analysée la nécessité d'une protection contre la foudre pour un ouvrage. Les diverses sources de dommages, par exemple un coup de foudre direct sur un bâtiment, nécessitent tout autant d'attention que les types de dommages en résultant : • la détérioration de la santé ou atteinte à la vie des gens, • la perte des services techniques pour le public, • la perte de biens culturels irremplaçables et • les pertes économiques. annuel d'un système de protection contre la foudre par rapport aux coûts de dommages éventuels sans système de protection contre la foudre ? Cette analyse de coûts se base sur les dépenses liées à la planification, la conception et la maintenance d'un système de protection contre la foudre. Partie 3 et 4 : outils et conditions de planification Si la gestion des risques révèle qu'une protection contre la foudre est nécessaire et économique, la nature et la portée de la mesure concrète de protection se planifient à l'aide de la partie 3 [3] et 4 [4] de cette norme. Le niveau de risque résultant de la gestion des risques est décisif pour déterminer ces deux paramètres. Pour les ouvrages nécessitant un niveau de sécurité extrêmement élevé, presque tous les coups de foudre doivent être capturés et déviés de manière sûre. Pour les installations pour lesquelles un risque résiduel plus élevé I of lightning 97 % 5 – 150 kA III IV 10 Fig. 14 : Niveau de protection parafoudre PHOENIX CONTACT 99 % 3 – 200 kA II 12 est acceptable, les coups de foudre avec une faible amplitude ne seront pas capturés. La figure 14 montre, en fonction du niveau de risque, les plus petites amplitudes ainsi que les plus grandes amplitudes de coups de foudre pouvant être déviés en toute sécurité. Ces paramètres sont décrits par le biais des classes de protection parafoudre I à IV. 10 – 100 kA 91 % 16 – 100 kA 84 % 50 100 150 200 i/[kA] Bases de la protection antisurtension | Protection antisurtension : que faut-il prendre en compte ? 2.2.2 Protection antisurtension selon la norme CEI 60364-4-44 Cette norme [5] décrit les conditions de déploiement des parafoudres dans les installations à basse tension afin de protéger les composants électriques contre les surtensions. Le domaine d'application se limite ainsi aux surtensions causées par des perturbations atmosphériques ou à la suite de manœuvres et transmises par le biais du système d'alimentation. Les coups de foudre directs dans un ouvrage ne sont pas pris en compte, seuls les coups de foudre sur ou à proximité des câbles d'alimentation le sont. Les installations avec un risque d'explosion ainsi que celles pouvant entraîner une dégradation de l'environnement (p. ex. les installations pétrochimiques ou les centrales nucléaires) ne relèvent pas du champ d'application de la norme. Pour ces procédés, seule la norme de protection contre la foudre CEI 62305 doit être appliquée. Les parafoudres doivent être utilisés lorsque des surtensions transitoires peuvent avoir des répercussions sur les points suivants : • la sécurité des personnes, p. ex dans les installations de sécurité, les hôpitaux ; • les installations culturelles et publiques, p. ex. la perte de services publics, de centres informatiques, et de musées • les activités industrielles ou commerciales, p. ex. les hôtels, les banques, les installations de production et les fermes. Dans tous les autres cas, il est nécessaire de procéder à une évaluation des risques conformément à la norme internationale. 2.3 Mesures et dispositions de protection fondamentales Afin de garantir une protection complète d'un ouvrage contre les coups de foudre et les surtensions, plusieurs mesures et dispositifs de protection coordonnés sont nécessaires. On peut établir la distinction sommaire suivante : • Protection externe contre la foudre • Protection interne contre la foudre • Mise à la terre et équipotentialité • Système SPD coordonné protection contre la foudre. L'évaluation et la détermination de la classe de protection parafoudre en constituent la base. Elles résultent de l'analyse des risques. S'il n'existe aucune disposition ou spécification pour la protection externe contre la foudre, il est recommandé d'appliquer au minimum la classe de protection parafoudre III. La position des équipements de sécurité dans le bâtiment doit également être définie. Il existe pour cela trois procédés : • Principe de la sphère fictive • Principe de l'angle de protection • Principe de la cage maillée 2.3.1 Protection externe contre la foudre La protection externe contre la foudre (Fig. 15) doit capturer les courants de foudre se rapprochant des objets à protéger et les dévier du point d'impact vers la terre. Aucun dommage thermique, magnétique ou électrique ne doit survenir. La protection externe contre la foudre est un système se composant d'un équipement de sécurité, d'équipements de protection et d'une installation de mise à la terre. La partie 3 de la norme CEI 62305 [3] est déterminante pour la planification et la conception des systèmes externes de Fig. 15 : protection externe contre la foudre d'une maison individuelle PHOENIX CONTACT 13 Bases de la protection antisurtension | Protection antisurtension : que faut-il prendre en compte ? 2.3.2 Protection interne contre la foudre Le système de protection interne contre la foudre doit empêcher la dangereuse formation d'étincelles à l'intérieur de l'installation. Les étincelles peuvent survenir à la suite d'un courant de foudre dans le système externe de protection contre la foudre ou dans d'autres éléments conducteurs de l'ouvrage. Le système interne de protection contre la foudre se compose de l'équipotentialité et de l'isolation électrique des systèmes externes de protection contre la foudre. L'équipotentialité de la protection contre la foudre est un ensemble de mesures permettant d'éviter des différences de potentiel. En résumé, elle connecte le système de protection contre la foudre avec des structures métalliques, les systèmes internes ainsi que les systèmes électriques et électroniques dans l'installation. Cette connexion s'effectue par le biais de lignes d'équipotentialité, de parafoudres et d'éclateurs de séparation. Pour l'isolation du système de protection externe contre la foudre, , une distance latérale doit être maintenue entre les câbles électriques et les structures métalliques. C'est ce que l'on appelle la distance de sécurité. 2.3.3 Mise à la terre et équipotentialité Un dispositif de mise à la terre a pour but de répartir dans le sol les courants de foudre déviés vers la terre. La forme du dispositif de mise à la terre est ainsi bien plus déterminant que la résistance du sol, car le courant de foudre constitue une très courte impulsion qui se comporte comme un courant de haute fréquence. Une équipotentialité efficace est également un paramètre essentiel. L'équipotentialité connecte tous les composants électroconducteurs entre eux, à savoir les conducteurs actifs protégés par des parafoudres, par le biais de conducteurs. Elle protège ainsi contre tous les types de couplage. 2.3.4 Système SPD coordonné Par système SPD coordonné, on entend un système coordonné et multiniveaux pour les parafoudres. Les étapes suivantes sont fortement recommandées pour obtenir un système SPD performant : • la répartition de l'installation dans des zones de protection contre la foudre, • la prise en compte de tous les conducteurs qui traversent les limites définies des zones par le biais de SPD adaptés dans l'équipotentialité locale, • la coordination des différents types de SPD : les appareils doivent répondre de manière sélective afin d'éviter une surcharge de l'un des composants, • la mise en place de courtes lignes pour le raccordement parallèle des SPD entre les conducteurs actifs et l'équipotentialité, • une pose séparée des câbles protégés et non protégés et • une mise à la terre des composants uniquement via le SPD respectif (recommandé). 2.4 Zones de protection foudre La détermination de l'emplacement de montage des parafoudres à l'intérieur de l'ouvrage s'effectue selon le concept de zones de protection foudre de la partie 4 de la norme de protection foudre CEI 62305 [4]. Cette dernière divise l'ouvrage en différentes zones de protection foudre (lightning protection zone, LPZ) et ce, de l'extérieur vers l'intérieur, avec des niveaux de risque décroissants. Ainsi, seuls des composants non sensibles peuvent être employés dans les zones externes. Dans les zones internes en revanche, seuls des équipements sensibles peuvent être utilisés. 14 PHOENIX CONTACT Les différentes zones sont ainsi caractérisées et nommées comme suit : LPZ 0A Zone non protégée à l'extérieur d'un bâtiment dans laquelle des coups de foudre peuvent survenir de manière directe. Couplage direct des courants de foudre dans les conducteurs, champ magnétique des coups de foudre non atténué. LPZ 0B Zone à l'extérieur du bâtiment, protégée des coups de foudre directs par le biais par exemple d'un équipement de sécurité. Champ magnétique des coups de foudre non atténué, courants de choc induits sur les conducteurs uniquement. LPZ 1 Zone à l'intérieur du bâtiment qui rencontre encore des surtensions et des courants de choc élevés en énergie et de forts champs électromagnétiques. LPZ 2 Zone à l'intérieur du bâtiment qui rencontre des surtensions, des courants de choc et des champs électromagnétiques déjà fortement atténués. Bases de la protection antisurtension | Protection antisurtension : que faut-il prendre en compte ? LPZ 3 Zone à l'intérieur du bâtiment qui ne rencontre que des surtensions et des courants de foudre extrêmement faibles ou aucun de ces événements et de très faibles champs électromagnétiques voire inexistants. Au niveau des conducteurs qui traversent la limite des zones définies, il est nécessaire de mettre en place des parafoudres coordonnés (Fig. 16). Leurs valeurs de performance reposent sur le niveau de protection à atteindre définie selon les directives légales ou par le biais de l'analyse des risques. La norme suggère que 50 % des courants de foudre soient déviés vers la terre. Il faut donc en tenir compte pour le choix du parafoudre. Les 50 % restants des courants de foudre s'écoulent, via la liaison équipotentielle principale, dans l'installation électrique et doivent être déviés par le système SPD. Fig 16 : concept de zones de protection parafoudre 2.5 Le principe du circuit de protection Une illustration du concept de zones de protection contre la foudre montre le circuit électrique en question (Fig. 17). À cet égard, il convient d'imaginer une limite autour de la structure à protéger. On montera des parafoudres à chaque endroit où les câbles coupent ce circuit. Cela permet de se rendre compte de l'étendue de la protection (à l'intérieur du cercle) : les propagations de surtensions liées aux lignes sont évitées de manière cohérente. Le cercle de protection doit inclure tous les lignes de transmission électriques et électroniques des secteurs suivants : • l'alimentation électrique, • la technique de mesure, de commande et de régulation, • les technologies de l'information, • et les installations émettrices/ réceptrices. Fig. 17 : circuit de protection PHOENIX CONTACT 15 Principes de la protection antisurtension | Classification et contrôle des parasurtenseurs 3 Classification et contrôle des parasurtenseurs Les parafoudres doivent disposer de fonctions de protection et de paramètres de performance définis afin d'être adaptés à une utilisation dans les concepts de protection correspondants. Ils sont également développés, testés et classifiés selon une série de normes produits internationales spécifiques. Même lors d'une utilisation ultérieure, le fonctionnement adéquat et la maintenance des fonctions de protection doivent être contrôlés régulièrement, comme c'est également le cas pour les autres composants relatifs à la sécurité des installations et des systèmes électroniques. 3.1 Exigences selon la norme produit CEI 61643 Les parafoudres/SPD sont classés selon leurs valeurs de puissance, en fonction de leur classe de protection et leur lieu d'utilisation, et cela dans la norme produit CEI 61643. Cette dernière comprend les définitions, les exigences générales et les procédures de contrôle pour les parafoudres. La norme se différencie ainsi : • CEI 61643-11 : parafoudres pour les installations à basse tension – Exigences et essais [6] • CEI 61643-21 : parafoudres connectés aux réseaux de signaux et de télécommunications – Prescriptions de fonctionnement et méthodes d'essais. [7] • CEI 61643-31 : parafoudres pour les installations photovoltaïques – Exigences et essais pour les 16 PHOENIX CONTACT parasurtenseurs pour les installations photovoltaïques [8] Cette série devrait être complétée à l'avenir par la partie suivante : • CEI 61643-41 : parasurtenseurs pour les installations à basse tension et à tension continue – Exigences et essais Fig. 18 : CEI 61643 – Norme produit pour les parafoudres Principes de la protection antisurtension | Classification et contrôle des parasurtenseurs 3.2 Paramètres déterminants pour les parafoudres Tension nominale (UN) Valeur nominale de la tension du circuit d'alimentation ou de signalisation reposant sur l'utilisation prévue des SPD. La tension nominale indiquée pour un SPD correspond à la tension du système du lieu d'utilisation typique du SPD. Pour un système triphasé courant par exemple, elle s'élève à 230/400 V AC. Il est également possible de protéger de faibles tensions de système par le biais du SPD. Pour les fortes tensions de système, il faut procéder au cas par cas et décider si le SPD peut être installé ou s'il est nécessaire de respecter des restrictions. Courant de charge nominal (IL) Valeur effective maximale de l'intensité nominale pouvant passer à une charge ohmique raccordée à la sortie sécurisée du SPD. Cette valeur maximale est préréglée par le biais de composants conducteurs de courant de fonctionnement à l'intérieur du SPD. Ces derniers doivent être en mesure de maintenir la charge à courant continu de manière thermique. Courant de court-circuit assigné (ISCCR) Tenue au courant de court-circuit du SPD mesuré en fonction de la protection surintensité raccordée en amont. Le courant de court-circuit assigné indique le courant de courtcircuit présumé maximal permettant l'installation du SPD au lieu du montage. Les essais correspondants pour déterminer cette valeur sont effectués en fonction de la protection contre les surintensités (overcurrent protective device, OCPD) en amont. Dans le cas des parafoudres spécifiques pour les installations photovoltaïques, la valeur ISCPV correspond au courant continu de court-circuit maximal de l'installation permettant d'installer le SPD. Tension permanente maximale (Uc) Valeur effective maximale de tension qui peut être appliquée de manière permanente au niveau des circuits de protection du SPD. La tension permanente maximale doit être supérieure d'au moins 10 % à la valeur de la tension nominale. Dans les systèmes avec de fortes variations de tension, les SPD pouvant être installés doivent présenter un intervalle important entre les valeurs Uc et Un. Niveau de protection en tension (Up) Tension maximale pouvant être délivrée au niveau des bornes de raccordement du SPD pendant la charge avec une impulsion de la pente de tension et une charge avec un courant de décharge de l'amplitude et de la forme d'onde données. Cette valeur caractérise l'effet de protection antisurtension du SPD. Dans le cas d'une surtension dans le cadre des paramètres de performance du SPD, la tension au niveau du raccordement protégé du SPD est limitée en toute sécurité à cette valeur. Courant de décharge d'impulsion (Iimp) Valeur de crête du courant circulant dans le SPD avec la forme d'impulsion (10/350 μs). La forme d'impulsion (10/350 μs) d'un courant de choc est caractéristique des effets d'un coup de foudre direct. La valeur du courant de décharge d'impulsion est utilisée pour les tests spécifiques d'un SPD afin de contrôler la capacité de charge relative aux courants de foudre à haute valeur énergétique. En fonction de la classe de protection parafoudre indiquée pour un système de protection contre la foudre, les SPD doivent respecter les seuils correspondants relatifs à cette valeur. Courant nominal de décharge (In) Valeur de crête du courant circulant dans le SPD avec la forme d'impulsion (8/20 μs). La forme d'impulsion (8/20 μs) d'un courant de choc est caractéristique des effets d'un coup de foudre indirect ou d'une manœuvre. La valeur du courant nominal de décharge est utilisée pour un large éventail de tests d'un SPD ainsi que pour la détermination du niveau de protection en tension. En fonction de la classe de protection parafoudre indiquée pour un système de protection contre la foudre, les SPD doivent respecter les seuils correspondants relatifs à cette valeur. Tension de marche à vide (UOC) Tension de marche à vide du générateur hybride au niveau des points de raccordement du SPD. Un générateur hybride génère ce que l'on appelle un choc combiné, c'est-àdire qu'il délivre lors de la marche à vide une impulsion de tension d'une forme d'impulsion définie, en général (1,2/50 μs), et une impulsion de courant d'une forme d'impulsion définie, en général (8/20 μs). Le choc combiné est caractéristique des répercussions des surtensions induites. En fonction de la classe de protection indiquée pour un système de protection contre la foudre, les SPD doivent respecter les seuils correspondants relatifs à cette valeur. PHOENIX CONTACT 17 Principes de la protection antisurtension | Classification et contrôle des parasurtenseurs Impulsions normatives de courant de choc sur la réactivité du SPD. L'accroissement de la tension lié à ce courant de choc est fulgurant, afin que la fonction de limitation de tension du SPD puisse se déclencher en très peu de temps. Les SPD conçus pour la protection contre des courants de foudre directs sont également sollicités par des courants de foudre de la forme d'impulsion (10/350 μs) (Fig. 20). La fonction de limitation de tension des SPD est testée par le biais de courants de choc de la forme d'impulsion (8/20 μs) (Fig. 19), c'est-à-dire avec un temps de montée de 8 μs et un temps à demie amplitude de 20 μs. Cette forme d'impulsion particulièrement dynamique donne également des éclaircissements I (%) 100 90 I (%) 100 90 50 50 10 10 0 0 8 20 L'amplitude maximale dépend donc du courant de décharge d'impulsion spécifié par le fabricant. Cette forme d'impulsion contient à la même amplitude une multitude de charges électriques par rapport à la forme d'impulsion (8/20 μs). Elle sollicite ainsi le SPD plus intensément d'un point de vue énergétique. 10 Fig. 19 : évolution d'un impulsion (8/20 μs) t (µs) 350 t (µs) Fig. 20 : évolution d'un impulsion (10/350 μs) 3.3 Maintenance et contrôle selon la norme CEI 62305 Afin d'obtenir une haute disponibilité de l'installation, les exploitants se doivent d'inspecter et d'entretenir leur installations électriques de manière régulière (tableau 1). Les procédures correspondantes sont prévues selon le type d'installation, la législation, les autorités et la caisse d'assurance professionnelle. Les contrôles et maintenances régulières des systèmes de protection contre la foudre, externes et internes, sont même exigés dans l'annexe E.7 de la norme relative CEI 62305-3 [3]. Pour un contrôle des systèmes de protection contre la foudre conforme aux règles en vigueur, des connaissances spécifiques sont requises. C'est la raison pour laquelle il est recommandé que ce contrôle soit réalisé par un spécialiste en protection contre la foudre. Le contrôle du SPD en est par ailleurs un élément indispensable. La norme exige également de documenter la maintenance de manière précise. Les trois points suivants doivent être observés en particulier : Classe de protection parafoudre Contrôle visuel (années) Contrôle complet (années) Contrôle complet en cas de situations critiques (années) I et II 1 2 1 III et IV 2 4 1 Tableau 1 : intervalles de contrôles selon CEI 62305 18 PHOENIX CONTACT Principes de la protection antisurtension | Classification et contrôle des parasurtenseurs • Des contrôles complets en cas de situations critiques » concernent les ouvrages contenant des systèmes sensibles, ou les installations disposant d'un grand nombre de personnes. • Les ouvrages protégés contre les explosions doivent être soumis à un contrôle visuel tous les 6 mois. Le test électrique des installations doit être réalisé une fois par an. • Pour les installations avec de hautes exigences en termes de technique de sécurité, un législateur peut, par exemple, préconiser un contrôle complet. Cela peut s'avérer nécessaire lorsqu'un coup de foudre s'est produit dans un rayon donné autour de l'installation concernée. 3.3.1 Contrôle électrique On peut alors se demander ici ce que l'on entend exactement par contrôle complet. Car un contrôle visuel n'est bien souvent pas suffisamment fiable pour déterminer la fonctionnalité d'un SPD. Un contrôle électrique en revanche peut démontrer clairement les performances de ce dernier. Lors du contrôle électrique du SPD, la tension d'essai est choisie de telle sorte que le SPD soit conducteur. Les résultats de mesure sont ensuite comparés aux valeurs de référence et évalués. Avantages L'appareil de contrôle modulaire et intelligent est doté d'un écran de commande, d'un scanner de codesbarres, d'un automate à mémorisation programmable ainsi que d'un bloc d'alimentation haute tension à utilisation par télécommande et à limitation de courant. Grâce à un adaptateur d'essai, le CHECKMASTER 2 peut être adapté en toute simplicité à divers parafoudres. Ces adaptateurs d'essai peuvent être remplacés sans outil et sans avoir à mettre l'appareil de contrôle hors tension. Le CHECKMASTER 2 n'identifie pas seulement les parafoudres défectueux. Il est également en mesure d'identifier les parafoudres déjà endommagés, dont les paramètres électriques se trouvent à la limite de la marge de tolérance prédéfinie. Afin de pouvoir également contrôler les parafoudres qui seront développés dans le futurs, il est possible d'effectuer des mises à jour logicielles par le biais d'une clé USB. Ces dernières sont disponibles pour la banque de données des composants, le firmware ainsi que les langues d'interface. Le protocole de contrôle avec les résultats, les lieux de montage et les valeurs alphanumériques sont enregistrés de manière non volatile et peuvent être stockés sur une clé USB grâce à une interface dédiée. Il est possible d'effectuer un traitement des données à l'aide des logiciels Microsoft Office standard (MS Word, MS Excel, etc.). CHECKMASTER 2 Le CHECKMASTER 2 permet un contrôle simple et entièrement automatique des parasurtenseurs enfichables. Les parafoudres défectueux et endommagés préalablement sont identifiés en toute sécurité et peuvent être remplacés de manière préventive. Tous les résultats du contrôle sont documentés conformément aux normes. 3.3.2 Appareil de contrôle CHECKMASTER 2 Le CHECKMASTER 2 (Fig. 21) est un appareil de contrôle de rigidité diélectrique portatif, robuste et sûr d'utilisation de Phoenix Contact destiné aux parafoudres enfichables. Il réalise un contrôle électrique automatique des SPD enfichables. Fig. 21 : appareil de contrôle de rigidité diélectrique CHECKMASTER 2 PHOENIX CONTACT 19 Principes de la protection antisurtension | Classification et contrôle des parasurtenseurs 3.4 Technique d'essais d'impulsions et à haute intensité Ip iImpulse Générateur de courant de choc SPD Les parafoudres sont d'autant plus efficaces s'ils reflètent avec précision les caractéristiques spécifiques ainsi que les exigences de votre domaine d'application. Le développement des parafoudres demande par conséquent de reproduire en laboratoire des conditions d'utilisation, de manière plus concrète, les conditions électriques et les événements de surtension attendus. Utest 50 Hz Système d'alimentation U MV Une reproduction proche de la réalité des événements de surtension Pour la qualification technique de tous les SPD à haut rendement, les systèmes d'alimentation basse tension performants doivent être reproduits. Cette reproduction est liée avec un générateur de courant de choc afin de générer des surtensions transitoires. La performance de l'équipement de protection ainsi que ses interactions avec les différents systèmes d'alimentation peuvent être définies uniquement à l'aide d'un tel dispositif d'essai. La norme CEI 6164311 [6] décrit à cet égard une procédure de test qui est dénommée comme un contrôle des étapes de travail. Lors de ce Fig. 23 : installation d'essai à haute tension 50 Hz triphasée pour la représentation de divers systèmes d'alimentation à basse tension contrôle, le parafoudre est exposé à des impulsions de courant de choc pendant qu'il est raccordé parallèlement à un système d'alimentation défini et paramétré. La conception principale d'un tel dispositif d'essai, reposant principalement sur un générateur de courant de choc, d'un parafoudre et d'un système d'alimentation aux fréquences des réseaux électriques, est représentée à la Fig. 23. Fig. 22 : résistances et inductances sur la section à haute tension et sur la section à basse tension du transformateur de test 20 PHOENIX CONTACT Simulation des courants de foudre Les générateurs de courants de choc (Fig. 26) sont des éléments clés du laboratoire de haute intensité : ils permettent de définir le pouvoir de décharge, de tester les composants de la protection externe contre la foudre et de prouver la fonctionnalité des concepts complets de protection antisurtension. Ils simulent des courants de Fig. 24 : postes d'essais de l'installation d'essai à haute tension Principes de la protection antisurtension | Classification et contrôle des parasurtenseurs Fig. 25 : installation d'essai complètement automatique pour déterminer le comportement des parafoudres en cas de surcharge ou de panne selon la norme CEI 61643-11 [6] foudre avec une amplitude allant jusqu'à 100 kA et des courants de commutation avec une amplitude égale ou supérieure à 200 kA. La forme d'impulsion utilisée dans ce contexte est désignée comme impulsion de type (10/350 μs) et est décrite dans la norme CEI 62305-1 [1]. Contrôles entièrement automatiques Les conditions des parafoudres selon la norme CEI 61643-11 [6] exigent des contrôles (Fig. 25) pour évaluer le comportement de l'appareil en cas de surcharge ou de panne. Le contrôle de la stabilité thermique simulant l'usure du parafoudre à la suite de courants de fuite croissants constitue l'un des tests principaux. La réalisation de l'essai peut durer plusieurs heures. Les séquences d'essai similaires pour lesquelles il faut investir beaucoup de temps et de ressources sont définies dans la norme CEI 61643-21 [7] pour les SPD à installer dans les circuits de transmission de signaux. Fig. 26 : générateur de courant de foudre Accréditation selon DIN EN ISO/ CEI 17025 L'équipement technique à lui seul n'est pas suffisant pour un laboratoire d'essai : les compétences techniques des employés, l'efficacité du système de gestion pour l'assurance qualité ainsi qu'une garantie d'indépendance et d'impartialité des critères d'essai revêtent une importance équivalente. Les exigences générales requises concernant la compétence des laboratoires d'essais et d'étalonnages sont décrites dans la norme DIN EN ISO/CEI 17025. La mise en place et le respect de cette norme peut être par exemple contrôlés et validés par l'organisme d'accréditation allemand DAkks (Deutsche Akkreditierungsstelle). Un laboratoire de haut niveau • Chaque événement de surtension peut être reproduit. Phoenix Contact est en mesure de reproduire tous les systèmes d'alimentation à basse tension et leurs caractéristiques de manière conforme à la réalité, le tout dans une installation d'essai interne à haute tension 50 Hz triphasée. Elle génère de forts courants de courtcircuit jusqu'à 50 000 A. En outre, les paramètres d'essais peuvent être échelonnés et configurés très facilement : des conditions idéales pour développer des systèmes de protection antisurtension sur mesure. • Des résultats d'essais faciles à reproduire ; des essais efficaces. Le laboratoire de Phoenix Contact est hautement automatisé et s'adapte ainsi parfaitement à une surveillance continue de la qualité. • Une haute qualité avérée et certifiée de manière indépendante. Le laboratoire d'essais sur les impulsions et le courant élevé de Phoenix Contact est accrédité selon la norme DIN EN ISO/CEI 17025. PHOENIX CONTACT 21 Bases de la protection antisurtension | Critères de qualité 4 Critères de qualité La qualité et la performance des parafoudres sont des paramètres difficiles à évaluer pour un client. Seul un laboratoire approprié peut en garantir le bon fonctionnement. Outre l'aspect extérieur et le toucher, seules les données techniques spécifiées par le fabricant peuvent offrir une indication. L'assurance du fabricant quant aux performances du SPD et la validité des tests prévus par la norme produit respective de la série CEI 61643 est d'autant plus importante. 4.1 Déclaration de conformité Une première promesse de qualité est la déclaration de conformité CE. Elle démontre la conformité du produit avec la directive sur la basse tension 2014/35/ UE de l'Union Européenne. Pour les parafoudres, il est nécessaire avant tout de respecter les normes produit de la série EN 61643 qui se basent sur la série CEI 61643. Veuillez cependant noter que l'évaluation et la déclaration de conformité CE sont réalisées par le fabricant. Elles ne correspondent en aucun cas à un label d'un institut indépendant ou à une certification spécifique résultant d'une étude et d'une évaluation d'un produit par un tiers. Le label CE signifie simplement que le fabricant atteste le respect des règlements applicables relatifs à son produit. Si une preuve est apportée que ces règlements n'ont pas été respectés ou que le marquage CE a fait l'objet d'une utilisation abusive, des poursuites judiciaires pourront être menées, jusqu'à l'interdiction de mise en circulation du produit sur le marché européen. Logo CE officiel pour le repérage des produits 22 PHOENIX CONTACT Bases de la protection antisurtension | Critères de qualité 4.2 Certifications produit indépendantes Les certifications produit d'organismes de contrôle indépendants constituent une véritable preuve de qualité. Elles sont même en mesure de valider le respect de la norme produit correspondante. En outre, elles peuvent documenter les caractéristiques supplémentaires des produits, telles que l'insensibilité aux effets de chocs et de vibrations ou les exigences relatives à la sécurité de certains marchés intérieurs. Les conditions normatives des SPD exigent parfois des contrôles très complexes que seuls quelques laboratoires d'essais au monde sont en mesure de réaliser pleinement. Les fabricants et fournisseurs de SPD du segment « entrée de gamme » sont toujours plus nombreux à remettre en question les informations concernant l'efficacité des appareils. C'est pourquoi la certification indépendante des SPD ainsi que la validation des données relatives à leur performance revêtent une importance capitale. KEMA, VDE, ÖVE, etc. Ce label d'organismes de contrôle indépendants atteste le respect de l'état actuel de la norme de produit correspondante de la série CEI 61643. UL, CSA, EAC, etc. Ces homologations sont des exemples d'exigences de certains marchés intérieurs. UL et CSA formulent ainsi selon leurs propres normes des exigences en matière de sécurité pour les produits dédiés au marché nord-américain et aux régions influencées par ce dernier. EAC en revanche correspond à une distribution plus administrative des produits dans l'espace économique eurasien. Elle équivaut à la déclaration de conformité CE et peut être obtenue sur la base de celle-ci. GL, ATEX, CEIEx, ect. Ces homologations contrôlent le comportement des produits lorsqu'ils sont soumis à des conditions d'environnement spécifiques. GL certifie ainsi l'insensibilité des produits face aux influences externes de l'environnement maritime et plus précisément sur la mer, telles que les chocs, les vibrations, l'humidité et la concentration en sel. ATEX et CEIEx confirment quant elles la capacité des produits à être utilisés dans des atmosphères explosibles comme c'est souvent le cas dans l'industrie des procédés. Une qualité certifiée de manière indépendante Phoenix Contact a doté une grande partie de sa gamme de produit dans le domaine de la protection antisurtension de certifications indépendantes. La conformité aux normes ainsi que le respect d'une haute qualité produit sont ainsi documentés pour l'utilisateur. Fig. 27: certifications produit d'organismes de contrôle indépendants PHOENIX CONTACT 23 Bases de la protection antisurtension | Critères de qualité 4.3 Compétences en protection antisurtension Compréhension des applications Le développement des installations électriques et de l'ingénierie de systèmes ne cesse de faire découvrir de nouvelles technologies et par extension, de toutes nouvelles solutions techniques qui imposent des exigences extrêmement spécifiques en termes de protection antisurtension. La technique de système pour l'utilisation des énergies renouvelables (photovoltaïques et éoliennes) en est un parfait exemple. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de comprendre précisément le fonctionnement de chaque système à protéger et son environnement afin de développer des parafoudres sur mesure. Recherche et développement Un engagement approfondi dans la recherche fondamentale et le développement technologique constitue la base pour la poursuite du développement. Il faut donc accomplir les tâches suivantes : • fixer des exigences précises en Fig. 28 : application pratique 24 PHOENIX CONTACT • • • • matière de parafoudres (objectifs de protection), exploiter de nouveaux matériaux adaptés pour les applications, exploiter et maîtriser des technologies de base novatrices, structurer les processus de développement et développer de nouveaux concepts et appareils de protection avec des caractéristiques sur mesure. Contrôle et qualification Les installations de contrôle pouvant reproduire des conditions réelles sont absolument nécessaires pour le développement de concepts et d'appareils de protection antisurtension. C'est également valable pour les essais techniques de laboratoire. de développement de ces produits, la prise en compte des aspects processus et procédures. Cela présuppose une interaction avancée des activités de développement des produits avec le développement des processus et procédures. Les mesures d'assurance qualité appliquées sous forme d'essais individuels dans la fabrication en série revêtent une grande importance. Pour les parafoudres, des essais destructifs par exemple sont pertinents pour recueillir des caractéristiques produits jusqu'aux limites de performance et au-delà. Il est ainsi possible d'identifier rapidement les écarts possibles dans les processus de fabrication et leur incidence sur la qualité du produit. Production et assurance qualité La production de parafoudres adaptés au marché et répondant aux plus hautes normes de qualité exige, dès la phase Fig. 29 : développement axé sur la recherche Bases de la protection antisurtension | Critères de qualité Fig. 30 : assurance qualité dans le processus de production Fig. 31 : conditions d'essai proches de la réalité Des partenaires qualifiés et compétents Grâce à Phoenix Contact, fournisseur de solutions dans le domaine de la protection antisurtension, vous profitez de nombreux avantages : • une recherche fondamentale et un développement technologique en interne qui exploitent et mettent à profit de manière ciblée les nouvelles technologies et les nouveaux matériaux pour la protection antisurtension ; • un développement de produit en réseau grâce à des coopérations universitaires et technologiques ainsi qu'à des collaborateurs actifs dans les commissions et groupes de travail nationaux et internationaux ; • une exploitation d'un laboratoire interne d'essais sur les impulsions et le courant élevé, accrédité selon la norme ISO/CEI 17025, qui permet la qualification intégrale des parafoudres en conformité avec toutes les normes courantes dans le domaine de la protection antisurtension et contre la foudre ; • une interaction étroite entre les développements de produits, de procédures et de processus, permettant de respecter les divers aspects de fabrication nécessaires pour garantir la qualité optimale des produits, et ce dès le début de la conception du produit et • des contrôles qualité normalisés réalisés en tant qu'essais individuels automatisés accompagnant les processus de fabrication ou basés sur les lots lors de procédures d'échantillonnage destructives et permettant de garantir un haut niveau de qualité et de sécurité pour les produits. PHOENIX CONTACT 25 Bases de la protection antisurtension | Le système de mesure de courants de foudre 5 Le système de mesure du courant de foudre La foudre provoque des dommages considérables sur les bâtiments et les installations. Elle menace les ouvrages particulièrement exposés, comme les parcs d'éoliennes offshore, les pylônes radio, les installations de loisir ou les immeubles de grande hauteur. Une surveillance continue par des personnes étant quasiment impossible pour les installations exposées ou les installations de grande superficie, les perturbations risquent d'être décelées trop tard. Le système de mesure du courant de foudre LM-S acquiert et analyse la foudre en temps réel. Il fournit en ligne des informations sur la puissance de la foudre selon des paramètres types. Par l'analyse des paramètres de service de l'installation et des données de mesure, le système fournit une meilleure base de décision pour les interventions de contrôle et de maintenance. 5.1 Surveillance intelligente La foudre peut provoquer des dommages considérables sur les bâtiments et les installations. Elle peut causer des destructions massives et occasionner ainsi des dommages indirects. Les dommages dépendent en premier lieu de l'énergie et de la charge du coup de foudre. Mais la mise en œuvre du concept de protection contre la foudre et les surtensions influent également sur l'ampleur des dommages causés. Les installations fortement exposées ou très étendues, telles que les installations éoliennes, de production d'énergie, ferroviaires ainsi que les grandes entreprises industrielles, présentent un risque particulièrement élevé en matière de coups de foudre. Dans ce type d'installations, il est en général très difficile selon les circonstances, voire impossible, de mettre en place une mesure de protection efficace contre la foudre. On remarque souvent les perturbations et les dommages sur l'installation uniquement en raison des dommages indirects. C'est pourquoi des systèmes de surveillance intelligents sont de plus en plus utilisés. Ils surveillent en permanence les diverses fonctionnalités d'une installation. Les résultats sont immédiatement transmis à un poste de contrôle central. Cela permet de réagir immédiatement lors d'un dysfonctionnement et d'éviter des dommages indirects, tels que de longues périodes d'arrêt. Fig. 32 : système de surveillance parafoudre 26 PHOENIX CONTACT Bases de la protection antisurtension | Le système de mesure de courants de foudre 5.2 Acquisition des courants de foudre Le système de mesure de courant de foudre LM-S (Fig. 32) offre la possibilité de recueillir les courants de foudre : lorsque la foudre frappe un paratonnerre, un champ magnétique se forme autour de l'équipement de protection et conducteur de foudre. Le système LM-S exploite l'effet Faraday afin de mesurer ce courant. La lumière est polarisée dans le circuit de mesure du capteur. Le champ magnétique se formant à la suite d'un coup de foudre rend la lumière préalablement polarisée mesurable (Fig. 33). Le système transmet le signal lumineux du capteur à l'unité de traitement par l'intermédiaire d'un câble optique. Les valeurs caractéristiques de l'événement foudre – amplitude maximale, front du coup de foudre, énergie spécifique et charge – sont déterminées et enregistrées avec la date et l'heure de l'impact de foudre. Lorsque des coups de foudre sont mesurés dans un bâtiment ou une installation éolienne, il est possible d'en déduire la relation entre les paramètres de la décharge et la dégradation qui s'en suit. De plus, l'évaluation permet de déduire l'efficacité du système de protection contre les éclairs. La procédure de règlement du sinistre réunit également les informations concernant les coups de foudre à l'aide de systèmes d'information sur la foudre. Ces systèmes sont en mesure de localiser un coup de foudre avec une précision de 200 mètres. En revanche, seul un système de mesure des courants de foudre tel que le LM-S peut déterminer si et où un bâtiment ou une installation a été frappé(e) par la foudre. Fig. 33 : principe de fonctionnement de l'effet Faraday Système de mesure du courant de foudre LM-S Le système de surveillance de la foudre acquiert les coups de foudre dans le système de protection adapté d’un bâtiment ou d’une installation. Toutes les données de mesure sont disponibles pour un accès à distance sur diverses interfaces telles que l’interface Web intégrée ou le Modbus. Les grandeurs mesurées du courant d’impulsion sont les suivantes : • Amplitude Ipeak • Gradient di/dt • Charge Q • Énergie spécifique W/R Fig. 34 : utilisation du LM-S par la tour Burj Khalifa PHOENIX CONTACT 27 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6 Domaines d'application La norme produit CEI 61643 divise les applications dans lesquelles sont utilisés les parafoudres selon les catégories suivantes : installations à basse tension, réseaux de signaux et de télécommunication et installations photovoltaïques. De manière générale, il existe des configurations systèmes très diverses entre tous les secteurs. Par conséquent, les solutions et les étapes peuvent également sembler très différentes. Il convient donc de prendre en considération toutes ces applications avec précision. 6.1 Protection des systèmes à courant alternatif Type SPD Désignation LPZ 0A LPZ 1 Type 1 Parafoudre LPZ 0B LPZ 1 Type 2 Parafoudre LPZ 1 LPZ 2 Type 2 Parafoudre LPZ 2 LPZ 1 Type 3 Protection d'appareil Tableau 2 : passage des zones de protection parafoudre et type de SPD correspondant À proximité du point d'alimentation de l'installation électrique, p. ex. les distributions secondaires Appareils et matériel électrique Catégorie de surtension IV Catégorie de surtensions III Catégorie de surtension III/I SPD Point d'alimentation de l'installation électrique, p. ex. une installation de distribution électrique principale SPD Le concept de zones de protection contre la foudre prévoit, pour tous les conducteurs qui traversent la limite des zones définies, des parafoudres coordonnés. Leurs valeurs de performance reposent sur la classe de protection à atteindre. Selon chaque jonction, divers types sont nécessaires (voir tableau 2). Les exigences concernant les types individuels de SPD sont définies dans la norme produit pour les parafoudres CEI 61643-11 [6]. Il est possible d'en déduire un concept de protection multiniveaux (Fig. 35). Transition des zones SPD 6.1.1 Types et technologies de SPD SPD de type 1 ou SPD de type 2 SPD de type 2 ou SPD de type 3 SPD de type 2 ou SPD de type 3 Fig. 35 : concept de protection multiniveaux 28 PHOENIX CONTACT Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Les différents niveaux permettent de limiter le degré de risque d'une zone à l'autre. Les amplitudes et l'énergie spécifique des surtensions et des courants de choc escomptés ne cessent de décroître. Par conséquent, la valeur de tension, à laquelle les SPD individuels doivent limiter les surtensions, diminue également. Ce résultat est atteint en raison du faible niveau de protection en tension des SPD : leurs limites maximales reposent sur la résistance d'isolement des composants à protéger à proximité immédiate. La résistance d'isolement est indiquée selon la norme CEI 60664-1 [9] dans les catégories de surtension I à IV (tableau 3). Triphasé Monophasé Tension conducteur vers conducteur neutre dérivée de la tension alternative nominale ou de la tension continue nominale jusqu'à V V V Tension nominale du système d'alimentation (secteur) selon CEI 60038 120 – 240 Tension de choc assignée Catégorie de surtension I II III IV V V V V 50 330 500 800 1 500 100 500 800 1 500 2 500 150 800 1 500 2 500 4 000 230/400 277/480 300 1 500 2 500 4 000 6 000 400/690 600 2 500 4 000 6 000 8 000 1 000 1 000 4 000 6 000 8 000 12 000 Tableau 3 : catégories de surtension selon la tension nominale 6.1.2 Type 1 : parafoudre Les parafoudres de type 1 doivent répondre aux exigences les plus hautes en matière d'amplitude et d'énergie de surtensions et de courants de choc, car ils doivent également protéger les installations de coups de foudre directs. Dans l'environnement d'installation typique de la distribution principale, les exigences en terme de résistance aux courts-circuits sont très hautes. Afin de pouvoir y répondre, une technologie puissante est nécessaire, telle que la technologie d'éclateur par exemple. Technologie d'éclateur Le principe de fonctionnement d'un éclateur est de prime abord relativement simple : deux électrodes se font face à une distance définie et forment un état isolant (Fig. 36). Si la tension entre les deux électrodes dépasse la rigidité diélectrique de l'air (env. 3 kV/mm) à cette distance en raison, par exemple, d'une surtension, un arc électrique se manifeste. Comparée à l'état isolant avec une impédance de l'ordre du gigaohm, l'impédance de l'arc électrique est très faible, tout comme l'est la chute de tension par l'intermédiaire de l'éclateur. Cette caractéristique est idéale pour dévier les courants de foudre : plus la tension résiduelle de l'éclateur est faible, plus l'est également l'apport énergétique à contrôler. Concernant le changement brusque d'impédance et de différence de tension par le biais de l'éclateur, la caractéristique non linéaire est désignée comme commutation de tension. L'un des plus grands avantages qui résulte de la faible tension résiduelle est la faible sollicitation des équipements protégés en raison de tensions supérieures à la tension nominale spécifiée et la tension permanente maximale. Pour la durée relativement longue des courants de foudre, la tension résiduelle d'un éclateur reste très faible, dans le cadre de la tension permanente maximale des appareils à protéger. Les SPD de type 1 dotés de composants limitant la tension dépassent bien souvent plusieurs centaines de volts : une sollicitation bien plus importante pour l'équipement protégé. Les éclateurs modernes sont généralement encapsulés dans un boîtier en acier robuste, afin qu'aucun gaz ionisé produit par l'arc électrique ne puisse pénétrer l'environnement durant le processus de décharge. En outre, les éclateurs sont bien souvent déclenchés : ils disposent d'une électrode supplémentaire pour favoriser l'amorçage Fig. 36 : représentation du circuit équivalent d'un éclateur encapsulé des éclateurs. Cela limite le niveau de protection en tension à un très faible degré, bien en-deçà de la tension qui résulte seulement de la rigidité diélectrique de l'air. Même lorsque l'environnement d'installation des SPD de type 1 ne l'exige pas : le niveau de protection en tension des éclateurs à amorçage moderne se situe bien souvent au même degré que la plus faible catégorie de surtension I (par rapport à la tension nominale du système). PHOENIX CONTACT 29 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Pouvoir d'extinction du courant de suite L'une des caractéristiques spécifiques des éclateurs est ce l'on appelle le pouvoir d'extinction du courant de suite lfi. Lorsqu'un éclateur est déclenché par une surtension, il représente pour le réseau d'alimentation raccordé un quasi court-circuit, qui est appliqué au réseau électrique. Les éclateurs doivent alors être en mesure de couper le courant de court-circuit provenant du réseau après le processus de décharge de manière autonome et sans déclencher la protection contre les surintensités en amont. Le pouvoir d'extinction du courant de suite indique le courant de court-circuit présumé maximal qui garantit cette fonction. Les éclateurs modernes doivent présenter deux caractéristiques : • dévier les fortes énergies des brefs courants de foudre et • éliminer de manière autonome les courants de suite des puissants réseaux d'alimentation. En cas de courants de foudre, l'impédance des éclateurs est dans le meilleur des cas très faible afin de 2000 V 20 kA (8/20 µs) 1500 V 15 kA 1000 V 10 kA 500 V 5 kA 0V 0 kA 0 µs 10 µs 20 µs Fig. 37 : courbe de tension résiduelle typique d'un éclateur déclenché lors de charges avec une impulsion (8/20 μs) maintenir l'apport en énergie au niveau le plus bas possible et augmenter la robustesse. En cas de courants de suite en revanche, l'impédance doit être la plus élevée possible, afin de garantir une extinction rapide. Afin de pouvoir résister à de fortes amplitudes de courants de foudre jusqu'à 50 kA avec des courants de court-circuit présumés jusqu'à 100 kA au niveau des réseaux d'alimentation, les éclateurs actuels sont souvent conçus de manière complexe et se composent de nombreux composants fonctionnels (Fig. 38). Capuchon isolant hautement résistant aux températures élevées et à la pression Boîtier en acier encapsulé Fig. 38 : composants d'un éclateur encapsulé moderne 30 PHOENIX CONTACT Technologie d'éclateurs sans courant de suite La limitation des courants de suite est essentielle pour garantir une disponibilité de l'installation la plus haute possible : • Les protections contre les surintensités en amont ne se déclenchent pas • L'installation n'est pas soumise à des flux de courant élevés • La durée de vie des éclateurs est augmentée Phoenix Contact est parvenu pour la première fois, grâce à la technologie Safe Energy Control (voir 6.1.10), à développer et à commercialiser un éclateur complet sans courant de suite. Électrodes haute performance en tungstène cuivre Pièces isolantes refroidissant l'arc électrique Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.1.3 Type 2 : parafoudre Les parafoudres de type 2 sont généralement utilisés dans les distributions secondaires ou les armoires électriques de machines. Ces SPD doivent dévier les surtensions induites à la suite de coups de foudre indirects ou de manœuvres, mais pas de coups de foudre directs. L'apport énergétique est ainsi considérablement réduit. Toutefois, les surtensions induites par des manœuvres sont souvent très dynamiques. Une technologie de parafoudre avec un délai de réponse rapide telle que la technologie de varistance peut ici faire ses preuves. Technologie de varistances Les varistances (variable resistor et metal oxide varistor, MOV) (Fig. 39) sont des éléments de construction semi-conducteurs en céramique d'oxyde métallique. Elles démontrent une courbe courant-tension non linéaire (Fig. 40). Dans les niveaux de tension inférieurs, l'impédance d'une varistance est très élevée ; dans les niveaux de tension supérieurs en revanche, l'impédance chute rapidement afin que puisse être transmis de très hauts courants de manière fluide. C'est pourquoi la caractéristique des varistances est définie comme limitation de tension. Avec un temps de réponse typique de l'ordre de quelques nanosecondes, les varistances sont également parfaitement adaptées pour limiter les phénomènes de surtensions particulièrement dynamiques. Varistances résistantes aux courants de foudre Les varistances en céramique haute performance peuvent même présenter un pouvoir de décharge d'impulsion jusqu'à 12,5 kA (10/350 μs), afin qu'elles puissent également s'adapter, comme les SPD de type 1, aux environnements dont le niveau de risque est faible. Pour un pouvoir de décharge d'impulsion plus important, de 25 à 50 kA (10/350 μs), il est généralement néces- saire d'utiliser plusieurs varistances avec le circuit en parallèle. Les fabricants de protection antisurtension ne disposant d'aucune technologie d'éclateurs utilisent souvent des varistances sous la forme de SPD de type 1 pour la classe de protection parafoudre I. Ce concept présente cependant de grandes imperfections. Si la caractéristique des varistances montées en parallèle n'est pas cohérente, une exigence difficile à atteindre, les chemins individuels sont alors sollicités à différents degrés durant le processus de décharge. Par conséquent, leur usure peut également fortement varier. Avec le temps, la charge non uniforme gagne en importance. Cela entraîne en fin de V Fig. 39 : représentation du circuit équivalent d'une varistance compte la surcharge d'une varistance. 2000 1000 800 600 400 200 100 10 ­5 10 ­4 10 ­3 10 ­2 10 ­1 10 ­0 101 102 103 10 4 A 105 i Fig. 40 : courbe courant-tension d'une varistance avec une tension de référence de 320 V AC 2000 V 20 kA (8/20 µs) 1500 V 15 kA 1000 V 10 kA 500 V 5 kA 0V 0 kA 0 µs 10 µs 20 µs 30 µs Fig. 41 : tension résiduelle d'une varistance avec une tension de référence de 350 V AC lors de charges avec 25 kA (8/20 μs) PHOENIX CONTACT 31 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.1.5 Coordination de divers types de SPD Les parafoudres de type 3 sont généralement utilisés directement en amont des équipements terminaux à protéger. En raison de conditions d'installations variées, les SPD de type 3 sont disponibles dans divers formats. Par exemple : outre le montage courant sur profilés bas, il existe des appareils pour l'installation dans des prises de courant ou pour un montage direct sur le circuit imprimé d'un équipement terminal. D'un point de vue technologique, les SPD de type 3 sont grandement semblables aux SPD de type 2 à base de varistances. Cependant, les exigences en termes de pouvoir de décharge nominale sont encore moins importantes en comparaison au type 2. Il peut bien souvent s'avérer utile de combiner la protection de l'alimentation avec la protection des autres interfaces des équipements terminaux tels que les câbles de données ou de communication. Il existe pour cela des appareils combinés : ils assurent la protection antisurtension de tous les câbles (d'alimentation) correspondants. Le concept de zones de protection contre la foudre prévoit, pour tous les conducteurs traversant la limite des zones définies, des parafoudres coordonnés. Leurs valeurs de performance reposent sur la classe de protection à atteindre. Selon chaque transition, divers types sont nécessaires (voir tableau 2). Les exigences concernant les types individuels de SPD sont définies dans la norme produit pour les parafoudres CEI 61643-11 [6]. Il est possible d'en déduire un concept de protection multiniveaux (Fig. 42) : Si l'on commence par les zones de protection internes, un SPD de type 3 ainsi qu'un SPD de type 2 en amont doivent être coordonnés ensemble. Il convient de s'assurer que le SPD de type 3 ne sera pas surchargé de manière énergétique. Le domaine du concept de zones de protection ne subissant que des surtensions de faibles amplitudes, la réponse sélective est déjà garantie par la tension Uc du SPD de type 3, équiva- HV lente ou supérieure à la tension Uc du SPD de type 2. Au niveau des zones de protection externes, la coordination entre le SPD de type 2 et le SPD de type 1 en amont doit être à nouveau garantie. Étant donné que les courants de foudre directs dans ce contexte ne frappent que les SPD de type 1, la réponse sélective réciproque de ces derniers est particulièrement importante. Cela peut entraîner dans le cas contraire une surcharge du SPD de type 2. Comme les technologies employées pour les SPD de type 1 sont très variées, aucune condition de coordination générale ne peut être donnée. Les SPD de type 1 basés sur les éclateurs présentent dans ce domaine un intérêt manifeste. Leur tension résiduelle relativement faible, de quelques centaines de volts, durant presque toute la durée du courant de foudre garantit une prise en charge complète et rapide du flux d'électricité. SPD 6.1.4 Type 3 : protection d'appareils UV1 SPD SPD SPD SPD UV3 SPD UV2 SPD Type 1 Type 2 Types 2/3 Fig. 42 : concept de protection multiniveaux avec divers types de SPD consécutifs 32 PHOENIX CONTACT Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.1.6 Systèmes réseau selon la norme CEI 60364 La version du concept de protection antisurtension pour les systèmes triphasés dépend entre autres du système réseau en amont. Ces systèmes peuvent, à l'aide de la mise à la terre du transformateur d'alimentation, de l'installation de consommateurs et de ses connexions, être différenciés les uns par rapport aux autres. La directive CEI 60364-1 [10] pour la conception de systèmes d'alimentation en basse tension énumère les configurations système suivantes : Système TN-S Dans ce système réseau, le point du transformateur d'alimentation, que l'on appelle point neutre, est directement relié à la terre. Les conducteurs de neutre (N) et de protection (PE) sont guidés de manière distincte jusqu'à l'installation du consommateur. Une alimentation triphasée comprend ainsi cinq conducteurs : L1, L2, L3, N et PE. (Fig. 43). Système TN-C Dans ce système réseau, le point neutre du transformateur d'alimentation est directement relié à la terre. Les conducteurs de neutre et de protection forment un conducteur unique (PEN) jusqu'à l'installation du consommateur. Une alimentation triphasée comprend ainsi quatre conducteurs : L1, L2, L3 et PEN. (Fig. 44). Système TT Dans ce système réseau, le point mis à la terre du transformateur est introduit dans l'installation en tant que conducteur neutre uniquement. Les corps de l'installation électrique sont reliés par un système de mise à la terre local, qui est séparé du point mis à la terre du transformateur. Le conducteur neutre et le conducteur local de protection sont guidés de manière distincte. Une alimentation triphasée comprend ainsi cinq conducteurs : L1, L2, L3, N et un PE local. (Fig. 45). L1 L2 L3 N PE Système IT Dans ce système réseau, le point neutre du transformateur d'alimentation n'est pas mis à la terre ou seulement en cas d'une impédance de forte valeur. Les corps de l'installation électrique sont reliés par un système de mise à la terre local, qui est séparé du point mis à la terre du transformateur. Dans le cas où le conducteur neutre est délivré depuis le point neutre du transformateur d'alimentation, il sera distribué de manière séparée à partir du conducteur de protection local. Une alimentation triphasée comprend ainsi quatre ou cinq conducteurs : L1, L2, L3, un PE local et le cas échéant N. (Fig. 46). Une particularité du système IT réside dans la possibilité de survenue temporaire d'un défaut d'isolement à la terre. Le défaut à la terre d'une phase doit uniquement être identifié grâce au contrôleur permanent d'isolement et signalé afin d'être rapidement corrigé. Seul un deuxième défaut à la terre entraîne un court-circuit entre deux phases et le déclenchement de la protection contre les surintensités correspondante. Les parafoudres à installer dans les systèmes IT doivent par conséquent être en mesure de maintenir la tension par phase du système ainsi que la tolérance. Cette caractéristique est garantie par le biais d'exigences normatives que seuls les SPD situés entre les phases et le PE dans les systèmes IT et dont la tension permanente maximale est au moins proportionnelle à la tension par phase plus tolérance, peuvent être mis en œuvre. Fig. 43 : système TN-S L1 L2 L3 PEN Fig. 44 : système TN-C L1 L2 L3 N PE Fig. 45 : système TT L1 L2 L3 PE Fig. 46 : système TT PHOENIX CONTACT 33 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Système Delta Ces systèmes n'ont aucun équivalent selon la norme CEI. La mise à la terre s'effectue soit par le biais de l'une des phases (corner-grounded), soit par le biais d'une prise médiane entre deux phases (highleg). Le GND est guidé jusqu'à l'installation du consommateur par chaque point de mise à la terre. Il existe également des L1 6.1.8 Schémas de raccordement Les parasurtenseurs font partie de l'équipotentialité d'une installation de construction. Ils connectent en cas de surtensions les conducteurs actifs des installations électriques avec la terre. Selon le système réseau de l'installation du consommateur, divers SPD peuvent être installés. Ils sont combinés dans divers schémas de raccordement (connection type, CT) afin d'établir cette connexion. La directive d'installation pour la protection antisurtension CEI 60634-553 [11] énumère notamment les schémas suivants : • Le schéma de raccordement CT1 : une combinaison de SPD qui présente un chemin de protection entre chaque 34 PHOENIX CONTACT SPD SPD Fig. 50 : schéma de raccordement CT1 et circuit 4+0 L1 L2 L3 N PE Fig. 51 : schéma de raccordement CT2 et circuit 3+1 conducteur actif (conducteur externe et conducteur de neutre, si disponible) et le conducteur PE. Ce schéma de raccordement est souvent dénommé circuit x+0, où x désigne le nombre de conducteurs actifs (Fig. 50). • Le schéma de raccordement CT2 : une L1 L1 N Fig. 47 : système Wye N PE SPD Ce système biphasé étendu est mis à la terre par le biais d'une prise médiane entre les deux phases et guide depuis ce point un conducteur neutre. Une alimentation biphasée comprend quatre conducteurs : L1, L2, N et GND (Fig. 49). SPD Ces systèmes correspondent aux systèmes TN, le point neutre du transformateur d'alimentation est mis à la terre directement et le conducteur de protection (grounding conductor, GND) est guidé depuis ce point jusqu'à l'installation du consommateur. Il existe également des systèmes Wye isolés, mais ils sont toutefois plus rares. Un conducteur neutre est en règle générale intercepté en premier lieu à l'intérieur de l'installation du consommateur. Ce système correspond ensuite à un système TN-C-S. Une alimentation triphasée comprend ainsi quatre ou cinq conducteurs : L1, L2, L3, GND et le cas échéant N (Fig.47). L3 SPD Système à phase auxiliaire L2 SPD Système Wye L1 SPD D'autres formes de réseaux sont disponibles spécifiquement pour l'Amérique du Nord et l'Amérique Centrale. Les principaux réseaux sont les suivants : • Système Wye • Système Delta • Système à phase auxiliaire fois plus rares. Le conducteur neutre est, si nécessaire et dans la plupart des cas, intercepté en premier lieu dans l'installation du consommateur. Une alimentation triphasée comprend ainsi quatre ou cinq conducteurs : L1, L2, L3, GND et le cas échéant N (Fig.48). SPD 6.1.7 Systèmes réseau américains systèmes Delta isolés, mais ils sont toute- L2 L2 L2 L3 L3 L3 N GND GND Fig. 48 : système High-leg et corner-grounded Delta GND Fig. 49 : système à phase auxiliaire Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Schéma de raccordement CT2 Phoenix Contact offre en priorité des SPD dans le schéma de raccordement CT2 pour les systèmes TN et TT. L'avantage de ce schéma de raccordement repose sur : • le potentiel d'utilisation universel dans tous les pays du monde, • un faible niveau de protection en tension entre les câbles extérieurs et les câbles neutres et • l'absence de courant de fuite au niveau du conducteur de protection en installant des éclateurs entre le conducteur neutre et le conducteur de protection. Système de réseaux sur le lieu d'exploitation du SPD 6.1.9 Raccordement et protection contre les surintensités des SPD Lors de la survenue de surtensions transitoires, les conducteurs électriques peuvent subir une chute de tension inductive. Dans le cas particulier du raccordement de la protection antisurtension s'effectuant en parallèle de l'équipement à protéger, cette chute de tension supplémentaire peut atténuer l'effet de protection au niveau des câbles de raccordement. Ces derniers doivent être aussi courts que possible et disposés avec le plus grand rayon de courbure possible. Le raccordement des SPD peut s'effectuer principalement de deux manières : • Câblage en dérivation (stub wiring), voir Fig. 52 • Câblage en V (V-shaped wiring), voir Fig. 53 Dans les deux cas, la somme des longueurs des câbles a, b et c ne doit pas dépasser 0,5 m. Dans le cas d'un câblage en V, ce paramètre peut être facilement respecté car seule la longueur c est pertinente afin que le niveau de protection en tension global, correspondant au niveau de protection en tension du SPD et à la chute de tension des câbles de raccordement, puisse être réduit au maximum. Dans le cas d'un câblage en dérivation, le SPD peut et doit être protégé, selon la valeur nominale de la protection contre les surintensités en amont F1, avec une seconde protection contre les surintensités F2 dont la valeur nominale est plus faible. Ce câblage permet principalement une utilisation dans les installations dont l'intensité nominale est élevée, dans la mesure où le courant de court-circuit sur le lieu d'exploitation du SPD ne dépasse pas la résistance de ce dernier aux courts-circuits. Le câblage en V en revanche peut être utilisé uniquement jusqu'à la valeur nominale de la protection contre les surintensités en amont F1 et la valeur a b SPD combinaison de SPD qui présente un chemin de protection entre chaque conducteur externe et conducteur neutre ainsi qu'un chemin de protection entre le conducteur neutre et le conducteur PE. Ce schéma de raccordement est souvent dénommé circuit x+1, où x désigne le nombre de conducteurs externes (Fig. 51). L'application possible des schémas de raccordement dans les différents systèmes réseau est présentée dans le tableau 4. c Fig. 52 : câblage en dérivation Schéma de raccordement CT1 CT2 Système TN Uniquement en aval d'un équipement de protection contre le courant SPD Système TT c Système IT avec conducteur neutre Système IT sans conducteur neutre Tableau 4 : schémas de raccordement et systèmes réseau NA Fig. 53 : câblage en V PHOENIX CONTACT 35 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application nominale de l'installation, qui ne doit pas dépasser le courant de charge permanente des câbles et des boîtiers de raccordement du SPD. Des exigences légales et normatives sont à respecter pour le raccordement et la protection contre les surintensités des parafoudres, ces derniers faisant partie intégrante de l'installation électrique. Elles ont pour objectif premier de garantir la sécurité de fonctionnement de l'installation. Il faut également respecter certaines conditions relatives au raccordement et à la protection pour garantir le bon fonctionnement de la protection antisurtension. Les exigences résultent de diverses parties de la norme CEI 60364 pour la conception d'installations à basse tension : partie 5, chapitre 53, partie principale 534 [11] pour la sélection et la conception de parafoudres ; partie 4, chapitre 43 [12] relative aux mesures de protection contre les surintensités, ainsi que de la norme produit pour les parafoudres CEI 61643-11 [6]. Sections raccordables Si l'on rassemble toutes ces exigences, on obtient les conditions suivantes pour le dimensionnement des câbles de raccordement des SPD (par rapport aux câbles en cuivre isolés en PVC) : • La section minimale pour les câbles de raccordement des SPD résulte en premier lieu des exigences pour l'installation des parafoudres selon le raccordement des conducteurs actifs ou de la barre de mise à la terre principale/du conducteur de protection (PE(N)) ainsi que selon le type de SPD : – Section de raccordement des conducteurs actifs pour les SPD de type 1 : min. 6 mm2 – Section de raccordement des conducteurs actifs pour les SPD de type 2 : min. 2,5 mm2 – Section de raccordement de la barre principale de mise à la terre et du conducteur de protection pour les 36 PHOENIX CONTACT SPD de type 1 : min. 16 mm2 – Section de raccordement de la barre principale de mise à la terre et du conducteur de protection pour les SPD de type 2 : min. 6 mm2 • À partir d'une certaine valeur nominale de la protection contre les surintensités en amont, une section minimale est définie dans les exigences relatives à la résistance aux courts-circuits des câbles de raccordement • Si les câbles de raccordement des SPD génèrent du courant de service et qu'une certaine valeur d'intensité est atteinte, la charge à courant continu des câbles peut imposer une section minimale Protection contre les surintensités Pour la mise en œuvre de la protection contre les surintensités des SPD, il est nécessaire de procéder par ordre de priorité : • Priorité de l'alimentation de l'installation : câblage en dérivation avec dispositif séparé de protection contre les surintensités F2 en dérivation • Priorité de la protection antisurtension de l'installation : câblage en V ou en dérivation sans dispositif séparé de protection contre les surintensités F2 Dans le premier cas, le dispositif séparé F2 de protection contre les surintensités garantit, lors d'une panne d'un SPD (p. ex. en cas de court-circuit), que le dispositif F1 de protection contre les surintensités en amont n'est pas déclenché et que l'alimentation du composant à protéger n'est pas coupée. Cependant, le composant n'est plus protégé contre les futurs événements de surtensions. Dans le second cas, la protection contre les surintensités en amont F1 reprend la fonction de protection lors d'une panne du SPD. Le défaut d'alimentation est pris en charge afin qu'aucun dommage, dans tous les cas, ne puisse survenir à la suite de surtensions. Pour le dimensionnement de la protection contre les surintensités, plusieurs points sont à observer : • Sélectivité de chaque protection contre les surintensités vers les protections contre les surintensités en amont. • La dernière protection contre les surintensités en amont du SPD ne doit pas dépasser la valeur maximale de la protection contre les surintensités en amont spécifiée par le fabricant pour le SPD. • La protection contre les surintensités en amont doit être en mesure de supporter les amplitudes de courants de choc et de foudre requises selon la classe de protection parafoudre. En particulier pour les courants de foudre à haute valeur énergétique, les fusibles trop petits peuvent représenter un danger, car ils peuvent être détruits durant un apport énergétique qui atteint un niveau considérable dans un très court laps de temps. Le maintien de la sélectivité est alors une priorité absolue. Dans le simple cas où les deux protections contre les surintensités à examiner sont des fusibles gG, il est nécessaire que F2 x 1,6 ≤ F jusqu'à une valeur nominale de . Si l'une ou les deux protections contre les surintensités sont des disjoncteurs, il est nécessaire de comparer leurs caractéristiques de déclenchement avec la caractéristique de sécurité, et, le cas échéant, les coordonner afin que les courbes ne se croisent pas (Fig.54 et 55). Elles doivent, en cas de courants de court-circuit, disposer d'un écart temporel suffisant, afin que les deux dispositifs de protection contre les surintensités en aval aient le temps de réagir et d'assurer la mise hors tension. Cela vaut aussi dans le cas où un disjoncteur est en mesure de représenter en tant que F1 la protection contre les surintensités pour le SPD sans protection séparée contre les surintensités F2. La caractéristique de mise hors tension du circuit doit ensuite être comparée avec la caractéristique maximale de la protection contre les surintensités spécifiée par le fabricant pour le SPD et Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Temps de déclenchement Temps de déclenchement 1h 10 min 10 min 1 min 1 min 10 s 10 s 1s 1s 100 ms 100 ms 10 ms 10 ms 1 ms 1 ms 1k 10 k Courant (A) 100 k Fig. 54 : caractéristiques de mise hors tension d'un disjoncteur (F1) et d'un fusible gG sélectif (F2) ne doit pas dépasser cette dernière dans le domaine des courants de courtcircuit. 1 ms 100 10 k Courant (A) 100 k Fig. 55 : caractéristique de mise hors tension d'un disjoncteur (F1), adapté en tant que protection contre les surintensités en amont pour un SPD avec un fusible en amont maximal de 315 A gG SPD avec protection intégrée contre les surintensités Les parafoudres intégrant déjà les fusibles adaptés, tels que le FLASHTRAB SEC HYBRID, représentent une solution particulièrement simple pour la protection contre les surintensités des SPD. 6.1.10 Technologie Safe Energy Control (SEC) Phoenix Contact offre une gamme de SPD parfaitement adaptés les uns aux FLASHTRAB SEC HYBRID Fig. 56 : FLT-SEC-H-T1-1C-264/25-FM 1k Grâce au fusible intégré, aucun élément de protection externe n'est requis et l'encombrement et les coûts s'en trouvent réduits. L'effet de protection est accru, car la différence de tension apparaissant au niveau du fusible est déjà prise en compte dans le niveau de protection en tension du SPD. Pour les SPD, les courtes lignes de raccordement requises sont facilement réalisables (Fig. 56). autres permettant de réaliser en toute aisance des concepts de protection multiniveaux : les parafoudres dotés de la technologie Sage Energy Control (SEC) allient des performances maximales et une grande longévité afin de garantir une protection en toute sécurité des équipements électriques ainsi qu'une réduction des coûts de maintenance. L'installation des SPD dotés de la technologie SEC est simple, économique et peu encombrante. On retrouve les différents types de SPD dans les gammes de produit selon le tableau 5. Type SPD Gamme de produits Type 1 FLASHTRAB SEC Type 2 VALVETRAB SEC Type 3 PLUGTRAB SEC Tableau 5 : gammes de produits dotés de la technologie Safe Energy Control PHOENIX CONTACT 37 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Sans rétroaction et avec grande durée de vie Compacts et entièrement enfichables Un concept de protection contre les surtensions continu requiert un parafoudre puissant de type 1. Les éclateurs courants de type 1 contraignent l'installation avec des courants de suite de réseau élevés qui peuvent également entraîner un déclenchement de la protection contre les surintensités en amont. Les parafoudres de la technologie SEC sont les premiers avec la technologie d'éclateurs sans courant de suite réseau. La limitation des courants de suite réseau protège l'installation dans son intégralité. Cela signifie que l'équipement protégé ainsi que l'alimentation complète, y compris le SPD, ne sont que très peu sollicités durant le processus de décharge. Le non-déclenchement des organes de sécurité en amont garantit une disponibilité maximale de l'installation. Avec le FLASHTRAB SEC PLUS 440, la gamme SEC inclus les éclateurs de type 1 les plus compacts de cette tension nominale, avec le VALVETRAB SEC le SPD de type 2 le plus étroit et avec le FLASHTRAB SEC T1+T2 la seule combinaison directement coordonnée d'éclateurs de type 1 et de parafoudre de varistance de type 2 dans l'espace le plus réduit. Tous les produits de la gamme SEC sont enfichables : une simplification significative des travaux de maintenance. Les parafoudres et protection antisurtension dotés de la technologie Safe Energy Control offrent une solution pour toutes les applications courantes sans avoir à utiliser un fusible en amont du parafoudre séparé. Pour les applications dans lesquelles la protection de l'installation est la priorité maximale, il est possible de mettre en œuvre aussi bien des SPD de type 1 et de type 2 pour des valeurs de fusible principal de 315 Ag G sans protection séparée contre la surintensité. Pour les applications allant au-delà, des produits avec fusible résistant aux courants de choc intégré sont proposés, tels que FLASHTRAB-SEC-HYBRID. Les SPD de type 3 de la gamme PLUGTRAB SEC peuvent être exploités avec un câblage en dérivation sans aucun fusible en amont, également grâce à des fusibles intégrés résistant aux courants de choc. Avec les SPD de la gamme de produits SEC, il est très facile de concevoir des concepts de protection multiniveaux pour les installations courantes. Les paramètres, tels que la tension permanente maximale, le niveau de protection en tension et le courant de décharge, sont parfaitement ajustés. 11 La transition des zones de protection 0A 1 est réalisée par le biais d'un SPD de type 1 de la gamme de produits FLASHTRAB SEC au niveau de l'entrée des conducteurs d'alimentation dans le bâtiment et près de l'alimentation principale à basse tension. Pour chaque système réseau, schéma de raccordement à sélectionner et niveau de tension de l'alimentation, il existe divers types et variantes de circuit pour les SPD. S'il s'agit par exemple d'un système TN-C triphasé de 230/400 V AC, il est proposé d'utiliser le FLT-SEC-P-T1-3C-350/25-FM (Fig. 58). La combinaison d'équipement de protection FLASHTRAB SEC T1+T2 (Fig. 59) est également une solution. Cette combinaison directement coordonnée, avec un SPD de type 1 basé sur des éclateurs et un SPD de type 2 basé sur des varistances, offre de nombreux avantages lors de son installation directe 12 PLUGTRAB T3 VALVETRAB VALVETRAB VALVETRAB VALVETRAB N/PE T2 T2 T2 T3 T2 VAL-SEC-T2 N/PE-350-P PLT-SEC T3-230-P FLASHTRAB T1 FLT-SEC-P T1-350/25-P FLASHTRAB T1 FLT-SEC-P T1-350/25-P VAL-SEC T2-350-P VAL-SEC T2-350-P VAL-SEC T2-350-P FLASHTRAB T1 FLT-SEC-P T1-350/25-P PEN PEN Solution sans fusible en amont pour chaque application 6.1.11 Concepts de protection multiniveaux Installation de production industrielle avec système de protection parafoudre externe T1 Fig. 57 : concept de protection multiniveaux en prenant pour exemple une installation de production industrielle 38 PHOENIX CONTACT Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application dans la distribution principale. Dans les autres distributions secondaires destinées à la salle des machines et à l'espace bureaux de l'installation de production, la transition des zones de protection 1 2 est exécutée par le biais d'un SPD de type 2 de la gamme de produits VALVETRAB SEC. Une alimentation sous forme de système TN-C, comme dans cet exemple, est généralement déjà convertie en un système TN-S dans la distribution principale afin que le reste de l'installation puisse être réalisé avec des conducteurs de neutre et de protection posés séparément. Le VAL-SEC-T2-3S-350-FM est tout indiqué en tant que SPD de type 2 (Fig. 60). Dans les armoires électriques des machines ainsi que dans les bureaux, la transition des zones de protection 2 3 est réalisée directement en amont des équipements terminaux sensibles par le biais d'un SPD de type 3 de la gamme de produit PLUGTRAB SEC. Pour un équipement terminal dont la tension nominale s'élève à 230 V, le PLT-SEC-T3230-FM s'adapte parfaitement (Fig. 61). FLASHTRAB SEC Les SPD de type 1 de la gamme de produits FLASHTRAB SEC utilisent tous la technologie d'éclateurs sans courant de suite. Ils garantissent ainsi une disponibilité maximale de l'installation, car les dispositifs de protection contre les surintensités ne sont pas déclenchés lors du processus de décharge. Fig. 58 : FLT-SEC-P-T1-3C-350/25-FM FLASHTRAB SEC T1+T2 La combinaison d'équipements de protection FLASHTRAB SEC T1+T2, unique sur le marché, protège de manière optimale les équipements sensibles grâce à : • des éclateurs performants pour la dérivation des courants de foudre directs, • des parafoudres à varistance pour limiter les surtensions dynamiques et • une répartition énergétique idéale entre les différents niveaux de protection. Fig. 59 : FLT-SEC-T1+T2-3C-350/25-FM VALVETRAB SEC Outre par son design compact de seulement 12 mm par pôle, le VALVETRAB SEC T2 séduit par son dispositif de déconnexion thermique, interne et performant. Ainsi, le SPD peut être utilisé sans fusible en amont supplémentaire jusqu'à 315 A gG. Il est également possible de l'exploiter lors de courants de court-circuit prospectifs sur le lieu d'installation jusqu'à 50 kA. Fig. 60 : VAL-SEC-T2-3S-350-FM PLUGTRAB SEC Le PLUGTRAB SEC T3 dispose de fusibles intégrés résistants aux valeurs de crête. Il peut ainsi protéger les équipements terminaux aussi bien en courant alternatif qu'en courant continu. La protection contre les surintensités intégrée permet un raccordement par câblage en dérivation sans fusible en amont séparé et indépendamment de l'intensité nominale et de la protection du circuit électrique. Fig. 61 : PLT-SEC-T3-230-FM PHOENIX CONTACT 39 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.2 Protection des systèmes à courant continu avec des sources de tension linéaires Le fonctionnement des diverses installations en courant continu disposant de caractéristiques linéaires à la source peut considérablement varier. Un simple choix des parafoudres sans aucune connaissance précise de chaque installation n'est d'ailleurs pas concevable. Cette règle vaut particulièrement pour les installations avec des courants de court-circuit limités ou faibles. Les systèmes d'alimentation en tension continue disposant de caractéristiques linéaires à la source sont principalement utilisés pour : • les installations de consommateurs avec une faible tension d'alimentation en courant continu, p. ex. les automates programmables ou les installations de télécommunication, • les installations de consommateurs mobiles, p. ex. un chariot élévateur ou un système de courant à bord, • les accumulateurs des installations ASI, • les datacenters et • les véhicules ferroviaires. Les sources de courant typiques des installations d'alimentation en tension continue avec caractéristiques linéaires à la source sont : • les redresseurs commandés et non commandés, avec ou sans lissage, • les blocs d'alimentation contrôlés, • les bancs de charge et • les batteries. Sélection des parasurtenseurs Le choix des SPD pour les installations à tension continue est généralement bien plus complexe que pour les installations d'alimentation en tension alternative. Pour les installations à tension alternative, il existe le plus souvent une seule source de courant ; pour les installations à tension continue en revanche, il existe souvent plusieurs sources de courant avec divers comportements de fonctionnement. C'est notamment le cas pour les installations en tension continue alimentées par une batterie. Pour la plupart des installations à tension alternative, le courant de court-circuit minimal est suffisamment élevé pour déclencher les installations de protection contre les surintensités en amont en quelques millisecondes. Pour les installations en tension continue avec des courants de court-circuit limités ou faibles, il est toutefois très important de connaître également le courant de court-circuit minimal présumé du lieu d'installation du SPD, afin de répondre pleinement aux exi- gences de sécurité principales. Les critères essentiels pour la sélection des SPD et des installations de protection contre les surintensités correspondantes dédiés aux installations en tension continue sont les suivants : • tension nominale de la source de courant en tension continue (n), • nombre, type et fonctionnement des sources de courant en tension continue (n) et • courant de court-circuit minimal et maximal prospectif du lieu d'installation du SPD Disjoncteurs pour les systèmes en tension continue mis à la terre et non mis à la terre Les circuits utilisés de préférence pour les SPD dans les systèmes à tension continue reposent sur le schéma de raccordement CT1 (voir Fig. 50) et sont soit unipolaires ou bipolaires. Un circuit 2+0 est également requis pour les systèmes TN mis à la terre, lorsque le lieu d'installation du SPD se situe à une plus grande distance du point de mise à la terre du système (Fig. 64). F1 F1 L+ F1 F1 L+ L+ L- LF2 F2 F2 SPD SPD SPD SPD F2 SPD F2 LPE Fig. 62 : circuit 1+0 pour les systèmes TN mis à la terre au point de mise à la terre 40 PHOENIX CONTACT PE Fig. 63 : circuit 2+0 pour les systèmes IT PE Fig. 64 : circuit 2+0 pour les systèmes TN mis à la terre à une grande distance du point de mise à la terre Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.3 Protection des installations photovoltaïques Le nombre croissant et la diversité des variantes des installations photovoltaïques posent un nouveau défi en matière de sécurité et de fiabilité. Ces paramètres valent pour toutes les installations photovoltaïques : sur toitures des maisons individuelles, systèmes isolés et installations au sol. En raison de leur situation exposée, la plupart des installations photovoltaïques sont soumises à des conditions climatiques particulièrement difficiles, telles que les coups de foudre. Afin de garantir à long terme un fonctionnement sûr et rentable des installations, il est recommandé d'installer une protection contre la foudre et antisurtension. Grâce à des normes et directives d'installation spécifiques, il est possible de concevoir et de mettre en place les installations photovoltaïques de manière optimale. de la particularité et des caractéristiques de la tension DC. En outre, des contrôles spécifiques sont appliqués afin de pouvoir reproduire le comportement typique de l'installation photovoltaïque, car les modules d'un générateur photovoltaïque livrent dans toutes les conditions d'exploitation un courant électrique presque constant qui se situe près du courant de court-circuit de l'installation. Directive d'installation CLC/TS 50539-12 Outre la norme produit, il existe également la directive d'installation CLC/ TS 50539-12 [13]. Cette dernière fournit d'importantes informations pour l'installation de systèmes photovoltaïques sur le terrain. La directive différencie ainsi les installations au sol des installations de construction (installations sur toiture). La directive d'installation différencie également les composants de commutation de tension et les composants de limitation de tension. La combinaison de ces deux types de composants, qu'elle soit en série ou en parallèle, est également prise en considération. Le tableau 6 fournit les valeurs exigées pour le pouvoir de décharge des SPD à limitation de tension et combinés qui sont raccordés en série dans les ouvrages. Les composants à limitation de tension et les SPD combinés, p. ex. les varistances et les éclateurs à gaz, peuvent être raccordés dans un circuit en série (Fig. 65). CEI 61643-31 : exigences et essais pour les parafoudres dans les installations photovoltaïques Grâce à la norme produit CEI 6164331 [8], il est possible de qualifier les parafoudres selon leurs caractéristiques de fonctionnement et garantir ainsi la qualité et la sécurité de ces produits. La norme décrit la procédure d'essais pour les SPD prévus pour les installations photovoltaïques et tient compte MOV MOV + GDT en série Fig. : exemples pour les composants à limitation de tension et les SPD combinés dans un circuit en série Nombre d'équipements de protection externes Courant LPL 2 maximal (10/350) ≥4 par circuit de protection Itotal par circuit de protection Itotal I8/20 I10/350 I8/20 I10/350 I8/20 I10/350 I8/20 I10/350 I ou inconnu 200 kA 17 kA 10 kA 34 kA 20 kA 10 kA 5 kA 20 kA 10 kA II 150 kA 12,5 kA 7,5 kA 25 kA 15 kA 7,5 kA 3,75 kA 15 kA 7,5 kA III ou IV 100 kA 8,5 kA 5 kA 17 kA 10 kA 5 kA 2,5 kA 10 kA 5 kA Tableau 6 : valeurs pour I10/350 et I8/20 pour des SPD à limitation de tension et combinés (composants à commutation et à limitation de tension en série) PHOENIX CONTACT 41 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Nombre d'équipements de protection externes Courant ZPF 2 maximal (10/350) ≥24 par circuit de protection I10/350 Itotal par circuit de protection I10/350 Itotal I ou inconnu 200 kA 25 kA 50 kA 12,5 kA 25 kA II 150 kA 18,5 kA 37,5 kA 9 kA 18 kA III ou IV 100 kA 12,5 kA 25 kA 6,25 kA 12,5 kA Tableau 7 : valeurs pour I10/350 et I8/20 pour des SPD à commutation de tension et combinés (composants à commutation et à limitation de tension en parallèle) Si les SPD ou composants à commutation de tension sont installés en parallèle aux composants à limitation de tension, il en résulte une répartition du courant de choc très variée. C'est pourquoi il est nécessaire d'utiliser d'autres valeurs (voir tableau 7). Les composants à limitation de tension et les SPD combinés, p. ex. les varistances et les éclateurs à gaz, peuvent être raccordés dans un circuit en parallèle (Fig. 66). +/­ +/­ MOV parallèles Fig. 66 : exemples pour les composants à limitation de tension et SPD combinés dans un circuit en parallèle Avantages du circuit en Y Phoenix Contact offre tous les parafoudres pour les applications photovoltaïques sur la base de composants limitant la tension d'alimentation en série. Le circuit se compose de trois varistances et forme un Y. En cas de défaillance, telle que le court-circuit d'une varistance, une seconde varistance montée en série permet de garantir la coupure du flux d'électricité en toute PE Fig. 67 : circuit en Y avec trois varistances 42 PHOENIX CONTACT MOV et GDT parallèles sécurité. Outre un temps de réaction plus rapide face aux surtensions, les composants limitant la tension offrent l'avantage de présenter un faible niveau de protection en tension par rapport aux composants commutateurs de tension. Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Sélection des équipements de protection Afin de déterminer le parfoudre adéquat, les informations suivantes doivent être précisées : • la classe de protection parafoudre à appliquer et • le nombre d'équipements de protection externe dans le bâtiment. La plupart des installations photovoltaïques sont exécutées en tenant de compte des classes de protection foudre III et IV. Si l'analyse des risques des installations photovoltaïques à prendre en compte révèle une classe de protection foudre supérieurs, les parafoudres sélectionnés devrons présenter un pouvoir de décharge plus important. Comme l'expérience le prouve, la plupart des nouveaux bâtiments ou des bâtiments déjà existants dépassant les 10 mètres de longueur sont équipés d'au moins quatre paratonnerres. Les tableaux 6 et 7 indiquent les valeurs correspondantes pour les exigences minimales relatives aux parafoudres. Pour les installations au sol, il faut se référer au tableau 8 et respecter les classes de protection foudre III et IV. Ces tableaux établissent une distinction entre les composants à limitation de tension et ceux à commutation de tension, en série et en parallèle. En outre, la norme CLC/TS 50539-12 décrit l'installation des SPD selon la longueur des câbles entre les appareils à protéger et le point d'équipotentialité. Selon la disponibilité d'un système de protection externe contre la foudre, il faut sélectionner les composants de protection requis au niveau de la tension alternative. Si le bâtiment ou l'installation au sol ne dispose d'aucun système de protection externe contre la foudre, l'onduleur ou le coffret de raccordement de générateur doit être protégé à l'aide d'un SPD de type 2. Dès que les conducteurs situés entre les modules photovoltaïques et l'onduleur au niveau de la tension continue excèdent une longueur de 10 mètres, une surtension couplée peut conduire, par le biais des effets d'oscillation, à un dépassement de la résistance d'isolement du module photovoltaïque et ainsi qu'à la détérioration de ce dernier. Il est donc recommandé dans ce cas de placer un deuxième SPD de type 2 directement au niveau du module. Si, en revanche, un système de protection externe contre la foudre est disponible, il est nécessaire d'installer un SPD de type 1 ou un coffret de rac- cordement de générateur au niveau de l'entrée du bâtiment ainsi qu'un SPD de type 2 au niveau du courant alternatif et en amont de l'onduleur. Si les conducteurs entre les modules photovoltaïques et l'onduleur au niveau de la tension continue, et entre l'onduleur et le point d'équipotentialité du côté AC excèdent une longueur de 10 mètres, un SPD de type 1 est requis. SPD, raccordés du côté DC Iimp en kA (10/350), In en kA (8/20) Courant ZPF maximal SPD à limitation de tension ou combinés (composants à commutation et à limitation de tension en série) SPD à commutation de tension et combinés (composants à commutation et à limitation de tension en parallèle) (10/350) I8/20 I10/350 III ou IV 150 kA I10/350 par chemin de protection Itotal par chemin de protection Itotal par chemin de protection Itotal 5 kA 10 kA 15 kA 30 kA 10 kA 20 kA Tableau 8 : valeurs pour I10/350 et I8/20 des SPD conçus pour la protection d'une centrale photovoltaïque au sol avec une mise à la terre multiniveaux et un système de mise à la terre maillé PHOENIX CONTACT 43 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Installations intérieures d'électricité Dans le monde entier sont installés divers systèmes photovoltaïques, et notamment de nombreuses installations sur toiture (Fig. 68). Pour ce type d'installations, il est souvent question d'une intégration dans le système électrique du bâtiment déjà existant. Il faut donc respecter les dispositions suivantes : • ne pas disposer les câbles de l'installation photovoltaïque de manière parallèle ou près des paratonnerres du système de protection contre la foudre externe ; • éviter les coups de foudre sur le conducteur de protection en raison de la connexion galvanique dans laquelle les parafoudres et paratonnerres sont installés en amont des appareils à protéger ; • maintenir les intervalles de séparation entre les châssis de modules et le dispositif externe de protection contre la foudre et connecter les châssis de modules avec le potentiel de masse séparé. Il est important, lors de l'installation, de ne pas causer de déséquilibre dans le système existant et de protéger ce dernier de manière suffisante contre les influences extérieures. Il s'agit donc ici de l'ensemble de l'installation, du module à l'onduleur du côté DC et de l'onduleur jusqu'au raccordement du côté AC. Afin de permettre la mise en œuvre d'une protection contre la foudre et les surtensions, les installations photovoltaïques sont connectées dans la distribution principale à la barre d'équipotentialité. Par conséquent, les coups de foudre peuvent survenir du côté DC comme du côté AC lorsque l'ensemble du système n'est pas protégé. Il est donc essentiel de prendre en compte l'ensemble de l'installation et de protéger les appareils dont la sécurité est compromise. Pour les unités de données et de communication, une protection complète est tout aussi importante et doit être prise en considération lors de la planification, car, dans ce cas, les faibles surtensions peuvent se propager et endommager l'onduleur ou l'unité d'évaluation. Installations au sol Les grandes installations au sol (Fig. 69) sont aujourd'hui principalement synonymes de rendements. Afin de réduire les coûts de l'installation, il est nécessaire d'augmenter la disponibilité de l'installation et de minimiser le taux de défaillance. Pour cela, tous les composants doivent être soigneusement sélectionnés et installés dans les règles de l'art. Ainsi, seuls les dispositifs de protection antisurtension conçus conformément à la norme produit en vigueur CEI 61643-31 [8] relative aux SPD pour les installations photovoltaïques peuvent être installés. Pour la plupart des installations, un SPD de type 2, installé directement au niveau de l'alimentation d'entrée en cou- Équipements de protection pour tout type d'installations Que ce soit pour des installations sur la toiture de maisons individuelles, des systèmes isolés ou des installations au sol, un concept de protection antisurtension et contre la foudre doit être établi déjà pendant la phase de planification afin de garantir le bon fonctionnement d'une installation photovoltaïque. Pour chaque domaine d'application, Phoenix Contact offre des SPD haute performance. Fig. 68 : installation sur toiture d'une maison individuelle 44 PHOENIX CONTACT Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Fig. 69 : installation au sol avec système de protection externe contre la foudre rant continu de l'onduleur, suffit. Pour une protection efficace, il est également nécessaire de protéger, outre le niveau de la tension alternative et de la tension continue, les câbles de données et de communication de l'onduleur. Nouvelle mise au point des tensions système jusqu'à 1 500 V DC Parallèlement à la réduction drastique du développement solaire, il est nécessaire de minimiser les coûts d'investis- sement afin de garantir un rendement acceptable. Il est parfaitement possible d'atteindre de tels objectifs par le biais d'une augmentation de tension jusqu'à 1 500 V DC. Cela signifie dans la pratique que les clients profitent de petites sections lors de l'installation des conducteurs et réalisent par conséquent des économies lors du câblage en raison des faibles courants de string afférents. Au total, les coûts relatifs à l'équilibre du système (BOS, Balance-of-System) sont réduits par un nombre restreint de coffrets de raccordement de générateur et des frais de câblages moins importants. Les fabricants d'onduleurs en profitent également. Avec une tension système de 1 500 V, la performance de l'onduleur peut augmenter jusqu'à 20 %. Ces paramètres rendent l'installation photovoltaïque plus économique et plus efficace. Toutefois, ce résultat ne peut être atteint que si tous les composants sont en mesure de supporter de telles tensions. VALVETRAB-MB-...-DC-PV Afin d'être conforme à cette mise au point, de nouveaux parafoudres dans la gamme de produits VAL-MB ont été développés pour des tensions jusqu'à 1 500 V DC et avec un pouvoir de décharge général lTotal (10/350 μs) de 12,5 kA. En outre, la gamme de produits satisfait à l'ensemble des exigences de la norme produit et de la directive d'installation pour les classes de protection foudre III et IV. Fig. 70 : VAL-MB-T2 1500DC-PV/2+V-FM PHOENIX CONTACT 45 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.4 Protection des circuits de transmission de signaux de la technologie MCR 46 PHOENIX CONTACT LPZ 1 LPZ 2 C1 LPZ 3 SPD C2 SPD D1 SPD Dans la technique de mesure, de commande et de régulation (technologie MCR), une transmission de signal continue joue un rôle central. Le fonctionnement sans interruption de la technique de gestion de bâtiments, de la production ou de la technique de processus implique nécessairement une grande disponibilité des signaux transmis. Ces derniers sont toutefois exposés à un environnement électro-actif croissant. C'est particulièrement le cas pour les faibles valeurs de mesure que transmettent les capteurs. S'il s'agit de valeurs de mesure de petites tensions ou de faibles courants devant être transmises de manière sécurisée et traitées et évaluées avec soin, les perturbations hautes fréquences et électromagnétiques auxquelles elles sont exposées augmentent. Les causes possibles sont les suivantes : • un nombre croissant de composants électriques dans toutes les classes de performance, en particulier les moteurs et autres actionneurs alimentés au moyen de convertisseurs de fréquence ; • une miniaturisation et une densité d'assemblage des composants croissantes ; • un nombre croissant de dispositifs sans fil de communication et de commande et • des systèmes numériques fonctionnant avec des fréquences de transmission toujours plus hautes. Une prise en compte insuffisante de ces perturbations, des erreurs d'ajustement et d'autres insuffisances de planification compromettent la fluidité de la transmission de signal. Les surtensions provenant de courants de foudre peuvent également nuire à la fonctionnalité et à la disponibilité des équipements électroniques de la technique de mesure, de commande et de régulation. Les dommages dus à une surtension dans les systèmes de la technologie MCR peuvent cependant être évités efficace- Fig. 71 : zones de protection contre la foudre et classification des équipements de protection pour les installations IT et MCR selon la norme CEI 61643-22 [7] ment en utilisant des parafoudres conçus sur mesure. Selon les risques potentiels et le niveau de protection exigé, les parafoudres sont disponibles avec des circuits de protection combinés ou avec des composants individuels. Ces éléments sont placés juste en amont des entrées de signaux à protéger. Les connexions de ces modules de protection antisurtension à mettre en oeuvre sont adaptées aux types de signaux correspondants. Répartitions dans la norme Les exigences et l'affectation des zones de protection sont décrites de manière détaillée dans les normes CEI 61643-21 [7] et CEI 61643-22 [16]. Les performances des blocs de protection pour la technologie MCR sont décrites dans la norme CEIcatégories D1, C2 et C1. (Fig. 71) Le tableau 9 présente les concordances des transitions des zones de protection contre la foudre et catégories CEI des équipements de protection MCR par rapport aux équipements de protection et d'alimentation. À la différence de l'installation des SPD pour les systèmes d'alimentation en tension, il n'est pas nécessaire d'installer un parafoudre à chaque transition pour les signaux MCR (voir la norme CEI 6164322). Dans la pratique, les câbles de signaux provenant du terrain ne sont pas séparés à chaque transition afin de maintenir les coûts d'installation à un faible niveau. Plusieurs niveaux de protection sont bien souvent combinés dans un parafoudre MCR. Ce bloc de protection peut être installé en amont des appareils à protéger (p. ex. l’entrée de commande) de manière parfaitement adaptée à la pratique. Transition des zones Type de SPD conforme à la norme 0A 1 1 2 2 3 D1 C2 C3 1 2 3 CEI 61643-21 Type de SPD conforme à la norme CEI 61643-11 Tableau 9 : transition de zone de protection contre la foudre et types de SPD correspondants Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Sélection des parafoudres Le choix des parafoudres en technique MCR dépend de plusieurs facteurs. En premier lieu, le produit requis est défini selon le type de circuit de signal à protéger. Les transmissions de signaux traditionnelles sont : • les signaux binaires ; • les boucles analogiques ; • les mesures de température (mesure à deux, trois et quatre conducteurs) et • les signaux binaires multipolaires. D'autres facteurs de sélection sont également déterminants : • la tension des signaux à transmettre ; • la tension de tenue aux chocs que présente l'interface à protéger de l'équipement terminal et • la fréquence de transmission du signal. 6.4.1 Fonctionnement des circuits Circuits de base Le secteur de la technique de mesure, de commande et de régulation rencontre diverses applications et formes de signaux. C'est pourquoi il existe divers disjoncteurs, spécifiquement conçus pour chaque application. Il existe une distinction entre les formes de signaux conçues comme des circuits fermés et autonomes (Loop) et les signaux avec un potentiel de référence commun et une barre commune. Les circuits fermés et autonomes (Loops) sont isolés en raison des perturbations du potentiel de masse. Une utilisation fréquente de ce type est la boucle de courant de 4 à 20 mA pour la transmission des valeurs de mesure. Afin de garantir également l'isolation dans l'application, les parafoudres sont conçus en conséquence. Les éclateurs à gaz (gas discharge tube, GDT) possèdent des propriétés d'isolation adéquates. Ils garantissent lors de l'exploitation de l'installation une isolation entre les fils de signaux et le potentiel de la terre. Lorsqu'une surtension adjacente survient, le GDT la dévie efficacement vers la terre et garantit la limitation de la tension afin que la résistance d'isolement de l'équipement terminal ne soit pas dépassée. Les résistances d'isolement typiques des équipements terminaux s'élèvent à 1,5 kV. Outre la protection de la résistance d'isolement, la protection entre les fils de signaux et la rigidité diélectrique sont particulièrement importantes dans le domaine de la protection antisurtension MCR. Les équipements terminaux sont bien souvent nettement plus sensibles à de telles différences de potentiel, car les composants à semi-conducteurs sensibles des équipements terminaux sont directement touchés. La rigidité diélectrique des appareils se situe souvent en dessus de 100 V. Le niveau de protection concernant les parafoudres prévoit pour cette raison une Fig. 72 : circuit de base pour les circuits de signaux isolés diode Transil à réaction rapide (Transient Voltage Supressor-Diode, TVS-Diode) qui réalise un bon niveau de protection en tension. La fonctionnalité spécifique du circuit de protection avec résistances de découplage est décrite en détail ci-dessous. Dans les cas où les résistances de découplage sont gênantes au niveau du circuit longitudinal, le déploiement de la variante de circuit sans découplage s'avère pertinent. Cela peut notamment être le cas avec les circuits de mesure à deux conducteurs PT-100 pour lesquels la résistance peut fausser les résultats de mesure. Ce type de circuit de protection Protection antisurtension pour les types de signaux La diversité des types de signaux, de bus de terrain et d'interfaces demande un produit sur mesure et une gamme de produits étendue. L'outil de sélection STOP-IT (Selection Tool of Protection for Information Technology) facilite le choix du SPD MCR adéquat. Il est disponible en ligne sur le site Internet de Phoenix Contact. Signal Signal Terre Terre Fig. 73 : circuit de base pour les circuits de signaux isolés (sans résistance de couplage) PHOENIX CONTACT 47 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application est également employé pour les commutations d'actionneur avec de hautes intensités nominales. Les applications avec un potentiel de référence commun exigent un autre circuit de protection, car les composants à semi-conducteur sensibles des équipements terminaux peuvent être endommagés lors de surtensions transitoires entre les fils de signaux et le potentiel de référence. C'est pourquoi les diodes TVS sont dans ce cas commutées entre chaque fil et le potentiel de référence. Si le potentiel de référence est mis à la terre, le parafoudre peut être utilisé comme illustré dans la Fig. 74. Dans certains cas, une liaison directe entre le potentiel de référence commun (p. ex. la masse) et le potentiel de masse n'est pas autorisée ou est indésirable. Néanmoins, afin de pouvoir offrir une protection pour l'isolation du système par rapport au potentiel de masse, les variantes de circuit avec un éclateur à gaz supplémentaire peuvent s'avérer judicieuse (Fig. 75). Fonctionnement des éléments de couplage Les éléments de couplage augmentent les performances du circuit de protection lorsqu'une impulsion particulièrement forte entre les fils de signaux doit être limitée. La surtension en direction du côté terrain est adjacente au côté non protégé Transitoire Surtension Résistance de découplage US UG Parafoudre à gaz Champ protégée ΔU Diode Transil ΔU Résistance de découplage Tension d'amorçage UG=2xΔU+US Appareil à protéger Fig. 76 : circuit protecteur à deux niveaux non protégé du parafoudre (Fig. 76). En raison de la faible tension d'amorçage, la diode Transil est d'abord amenée à basse valeur ohmique. Un courant de compensation survient par le biais de la résistance de couplage et de la diode. A partir de la chute de tension qui survient au niveau de la diode et de la résistance, il en résulte une tension qui atteint la valeur de la tension d'amorçage de l'éclateur à gaz. Dès que ce dernier prend une valeur ohmique basse, il reprend la répartition énergétique de la surtension. Le circuit est conçu de manière à ce que l'éclateur à gaz soit complètement activé avant que la diode n'atteigne la limite de puissance. Lorsqu'il n'y a plus de surtension transitoire, le courant de court-circuit disparaît, car la tension de décharge de l'éclateur à gaz est plus élevée que la tension de service de l'application. Les produits sont conçus pour maîtriser non seulement les surtensions transitoires uniques, mais aussi les événements de surtensions. Par conséquent, les intervalles de contrôle et de maintenance peuvent être établis dans l'installation. Selon l'évaluation des risques, les contrôles des SPD sont réalisés dans la pratique avec un intervalle de un à quatre ans. Signal 1 Signal 1 Signal 2 Signal 2 Référence Terre Terre Fig. 74 : circuit de base pour les applications avec un potentiel de référence commun, directement mis à la terre 48 PHOENIX CONTACT Fig. 75 : circuit de base pour les applications avec un potentiel de référence commun, mis à la terre indirectement Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.4.2 Une protection autosurveillée Le système de protection PLUGTRAB PT-IQ représente une solution particulièrement confortable (Fig. 77). Grâce à un système de surveillance intelligent, les SPD s'autosurveillent. Ils signalent tout état de fonctionnement. Au niveau de la fiche de protection sont disponibles pour cela des voyants à LED verts, jaunes et rouges. Le voyant jaune signale lorsque l'équipement de protection se rapproche de la limite de puissance (end of life). Le jaune signifie que la fonction de protection est encore complètement garantie. Cet avertissement permet de prévoir un remplacement de manière anticipée. Le remplacement est alors seulement recommandé ; il sera signalé ultérieurement en rouge lorsqu'il sera nécessaire. Le profilé dispose d'un bus d'alimentation et de signalisation enfichable permettant de réduire les coûts de câblage. Les modules de protection reçoivent la tension d'alimentation et signalent leur état à un contrôleur central au début de la série d'appareils de protection. Le signal est même indiqué visuellement et mis à disposition au moyen d'un contact exempt de potentiel en tant que signal de télécommunication. Grâce à ce contact exempt de potentiel, l'état du SPD peut être transmis aux divers supports de transmission (système bus et sans fil). PLUGTRAB PT-IQ Grâce à ce système, l'utilisateur peut connaître l'état de son installation à tout moment, peu importe où il se trouve. Les appareils sont disponibles avec des bornes à vis et le raccordement Push-in. Une autre variante est adaptée pour une installation dans les circuits de courant Ex-i. Fig. 77 : système de protection PT-IQ avec voyant d'état de fonctionnement Fig. 78 : surtensions couplées au niveau des conducteurs de signaux dans une station d'épuration des eaux usées PHOENIX CONTACT 49 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Exigences actuelles Les produits de protection antisurtension montés sur un rail DIN disposent, conformément à l'état actuel de la technique, d'un contact de base galvanique conçu pour dévier les surtensions transitoires vers la terre. Le raccordement au système de liaison équipotentielle sur profilé peut s'effectuer vers la terre. Pour une installation sur le terrain, des variantes spécifiques sont disponibles et peuvent être directement fixées sur le raccordement à filetage du convertisseur ou de l'actionneur. Les circuits de protection sont placés dans un boîtier en métal stable et disposent d'une classe de protection IP permettant l'installation directement en terrain libre. La dérivation vers la terre s'effectue dans ce cas au moyen d'un raccordement au système de liaison équipotentielle local de l'appareil de terrain. 6.4.4 Parafoudre pour les environnements à risque d'explosions Dans l'industrie chimique et pétrochimique, les atmosphères explosibles liées aux processus techniques sont fréquentes. Elles sont provoquées p. ex. par des émissions de gaz, de vapeurs ou de brouillards. Elles sont également 50 PHOENIX CONTACT Commande SPD Dans la plupart des cas, les surtensions transitoires surviennent au niveau des conducteurs de signaux par le biais de couplages indirects. Les installations disposant d'un vaste périmètre et dont la plupart des câbles sont installés au sol (LPZ 0) (maillage important) sont particulièrement dangereuses (Fig. 78). Il faut s'assurer que les dangers soient perceptibles aux deux extrémités des câbles. Il est donc recommandé de considérer une protection antisurtension aussi bien sur le terrain que dans la centrale (Fig. 79). Champ SPD 6.4.3 Protection sur le terrain et dans la centrale Fig. 79 : protection antisurtension sur le terrain et dans la centrale à craindre à cause des poussières des minoteries, des silos, des sucreries et des usines d'aliments pour bétail. C'est pourquoi les appareils électriques en atmosphères explosibles sont soumis à des directives particulières. Cela vaut également pour les parafoudres qui doivent être installés pour ce type d'applications. Il est fréquent de trouver dans les installations les circuits de signaux avec le mode de protection Ex i, sécurité intrinsèque selon la norme CEI/60079-11. Un circuit électrique est défini comme étant à sécurité intrinsèque, lorsque le courant et la tension sont limités de sorte qu'une étincelle ou un effet thermique ne puisse déclencher aucune inflammation d'une atmosphère explosible. Une maintenance des circuits électriques à sécurité intrin- sèque est réalisable sans autorisation particulière (un permis de feu p. ex.). Les câbles des circuits électriques à sécurité intrinsèque peuvent être court-circuités ou déconnectés sans que l'installation ne doive être mise hors tension. En outre, les composants doivent être installés selon le niveau de protection dans la zone Ex 0. Si des parafoudres doivent être installés pour ce type d'applications, il est nécessaire de respecter les autorisations correspondantes. Zone 0 Zone présentant une atmosphère gazeuse explosible dangereuse permanente, de longue durée ou fréquente. Ces conditions se rencontrent souvent à l'intérieur de cuves, canalisations, vannes et réservoirs. Équipements de protection certifiés pour les zones à risque d'explosion Avec ses gammes de produits PLUGTRAB, TERMITRAB et SURGETRAB, Phoenix Contact offre des solutions disposant d'une homologation ATEX selon la directive 94/9/CE et qui peuvent être installées dans des circuits à sécurité intrinsèque jusqu'à la zone 1. Fig. 80 : protection antisurtension pour le montage direct dans les appareils de terrain, SURGETRAB Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Zone 1 Zone pouvant présenter occasionnellement une atmosphère gazeuse explosible dangereuse dans des conditions normales de service. Il s'agit des zones à proximité immédiate de la zone 0 ainsi que des zones à proximité des dispositifs de remplissage et de vidage. Zone 2 Zone 1 Zone 2 Zone qui, dans les conditions normales de service, ne présente aucun risque d'atmosphère gazeuse explosible dangereuse ou qui ne présente qu'un risque de courte durée. Cette zone 2 comprend les entrepôts, lorsqu'ils sont utilisés aux seules fins de stockage, les zones proches des raccords amovibles de canalisations et, de façon générale, les zones à proximité immédiate de la zone 1. Zone 0 Fig. 81 : répartition des zones en prenant l'exemple d'un réservoir de liquide avec capteur de niveau de remplissage 6.4.5 Compensation de potentiel fonctionnement normal. Afin de protéger l'isolation des pour la protection tubes (coating) et des brides isolantes parafoudre de pipelines Pour l'exploitation économique des pipelines, il est indispensable de bénéficier d'une longue durée de vie du matériel. On utilise donc des systèmes de protection actifs contre la corrosion pour éviter la rouille, ce qui nécessite d'isoler les tuyaux métalliques du potentiel de terre pendant le contre les dommages des surtensions, des éclateurs de sectionnement sont déployés (Fig. 83). En cas de surtension à la suite d'un coup de foudre par exemple, l'éclateur de sectionnement prend alors une valeur ohmique basse et dévie la tension vers la terre, ce qui garantit la compensation de potentiel pour la protection parafoudre. Fig. 82 : champ d'application typique : station de compression de gaz Fig. 83 : exemple d'installation au niveau d'une bride isolante PHOENIX CONTACT 51 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.5 Protection des circuits de transmission des signaux des technologies de l'information La communication via des réseaux de données fait partie du quotidien dans tous les secteurs de la société. Les interfaces fonctionnent à de faibles niveaux de signal pour des fréquences élevées. Elles sont ainsi particulièrement sensibles aux surtensions et une destruction des composants électroniques des installations IT peut alors survenir. Outre le degré de protection sur mesure de ces installations, les SPD doivent disposer pour ce type d'application d'un comportement de transmission de signaux de haute qualité. Autrement, des dysfonctionnements lors de la transmission des données peuvent survenir. En raison des taux de transmission de données croissants, cet aspect gagne en importance. Par conséquent, lors du développement de nouveaux SPD pour les installations IT, il faut concentrer ses efforts sur la réalisation d'un comportement de transmission de données hautement performant. Ce paramètre est évalué selon les normes ISO/ CEI 11801 et EN 50173. Il existe en outre dans ce domaine d'application des modes de raccordement très divers. C'est pourquoi les équipements de protection doivent à la fois respecter les spécifications électriques et être adaptés aux interfaces à protéger. Les variantes de SPD se distinguent bien souvent par leur forme et leur technique de raccordement. 1 1 Les circuits de protection allient souvent des diodes Transil à réponse rapide et de faibles capacités avec des éclateurs à gaz hautement performants. Si cela s'avère nécessaire pour le circuit, des résistances ohmiques découplent les deux niveaux de protection. 6.5.1 Interfaces Ethernet et Token-Ring L'architecture et la conception d'une installation réseau ainsi que le type de transfert de données entre les stations dans le réseau de donnée sont définis comme une topologie. Dans les réseaux locaux, les topologies de bus, circulaires et en étoile pouvant également être combinées ont fait leurs preuves. Pour la transmission d'informations dans les réseaux de données, les conducteurs à fibre optique et les lignes de données à paires torsadées sont disponibles. Exigences de la transmission de données Les interfaces Ethernet et Token-Ring sont déployées depuis déjà de nombreuses années. Les systèmes Ethernet se sont imposés cependant en raison de leur vitesse de transmission et de leurs connecteurs compacts. Le procédé de 2 2 3 3 6 OUT 4 6 IN 4 Fig. 84 : DT-LAN-Cat.6+ - SPD pour les technologies de l'information 52 PHOENIX CONTACT 5 5 7 7 8 8 transmission du système Ethernet est défini dans la norme IEEE 802.3. La vitesse de transmission s'élève jusqu'à 10 GBit/s. La vitesse de transmission est définie (tableau 5.1.1a) selon la catégorie de performances (cat. 5 - cat. 7). Les nouveaux systèmes exigeant une haute fréquence de transmission fonctionnent selon la cat. 6 et la cat. 7, et à l'avenir la cat. 8.1 ou la cat. 8.2. Les équipements de protection avec raccordement RJ45, pour lesquels les huit voies de signalisation sont protégées, s'adaptent de manière universelle aux interfaces Ethernet, Profinet et TokenRing. Power over Ethernet (PoE) Power over Ethernet (PoE) est un processus pendant lequel l'énergie auxiliaire est transmise à l'aide du câble de transmission de données Ethernet aux appareils raccordés. L'énergie auxiliaire est disponible au niveau des paires de fil non exploitées (mode B, Fig. 86) ou est distribuée au niveau de l'alimentation fantôme (mode A, Fig. 85) entre les paires de fils de signaux. Selon la norme IEEE 802.3af, il est possible, à l'aide de ce procédé, de transférer une puissance jusqu'à 13,5 W. La norme suivante IEEE 802.3at permet avec POE+ DT-LAN-Cat.6+ L'équipement de protection DT-LAN-CAT.6+ protège les équipements sensibles de manière optimale, car des composants de protection à réaction rapide, aussi bien pour les câbles de données que pour le système PoE, sont utilisés. Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application Domaine d'application Catégorie MBit/s Câble Raccordement 100 Base TC (Fast Ethernet) LAN, câblage structuré des bâtiments 5 100 2 - 4 paires, paire torsadée RJ 45, paires : 1-2, 3-6 ou 1 000 Base T (Ethernet GIGABIT) LAN, câblage structuré des bâtiments 5e, 6 1000 4 paires, paire torsadée 10 GBase T (Ethernet GIGABIT) LAN, câblage structuré des bâtiments 6a 10 000 4 paires, paire torsadée 10 GBase T (Ethernet GIGABIT) LAN, câblage structuré des bâtiments 7 10 000 4 paires, paire torsadée 4-5, 7-8 RJ 45, paires : 1-2, 3-6, + 4-5, 7-8 RJ 45, paires : 1-2, 3-6, + 4-5, 7-8 RJ 45, paires : 1-2, 3-6, + 4-5, 7-8 Tableau 10 : vitesse de transmission par rapport aux Catégories de performance Interface V.24 33 66 7 50 V jusqu'à 57 V (30 W) 50 V jusqu'à 57 V (30 W) 1 2 8 4 5 1 2 Fig. 85 : transmission de l'énergie auxiliaire via l'alimentation fantôme (mode A) Fig. 86 : transmission de l'énergie auxiliaire via l'alimentation fantôme (mode B) Les interfaces sérielles V.24 ou RS232 fonctionnent avec une transmission de signaux asymétriques. Chaque signal d'émission ou de réception dispose d'un potentiel de référence commun (masse). En outre, jusqu'à cinq signaux de commande peuvent être transmis. Il résulte ainsi un maximum de huit signaux actifs, masse comprise. Le raccordement s'effectue généralement par le biais de connecteurs D-SUB 25, D-SUB 9 ou de bornes à vis. Interface V.11 une puissance de 25,5 W. On discute actuellement de POE++ avec lequel il serait possible d'atteindre des puissances de transmission encore plus importantes. 6.5.2 Interfaces série Les interfaces série sont utilisées pour échanger des données entre les ordinateurs et les dispositifs périphériques. Lors d'une transmission de données en série, les bits sont transmis successivement (à savoir en série) par le biais d'un câble. Les interfaces suivantes sont utilisées en particulier : Interfaces RS485 et Profibus L'interface série RS485 est installée au niveau du Bitbus Intel et est étroitement liée à l'interface RS422. Cette transmission de données symétrique fonctionne généralement par le biais d'une paire de fils de signaux. Les variantes avec deux paires de fils de signaux et une masse sont également fréquentes. Dans les installations plus anciennes, la tension du signal de cette interface s'élève vis-à-vis de la masse à -7 V et +12 V. Les nouveaux systèmes exploitent une variante avec niveau TTL, à savoir avec +/- 5 V. L'interface Profibus a été conçue et améliorée à partir de l'interface RS485. Elle utilise les caractéristiques physiques de l'interface RS485. Elle dispose toutefois de taux de transmission jusqu'à 12 MBit/s. Cette interface peut également être utilisée par les dispositifs d'acquisition de données temporelles et de machine. Les connecteurs intermédiaires D-SUB pour le montage sur profilé ou les modules pour profilés avec bornes à vis sont souvent utilisés comme équipement de protection. Les interfaces sérielles V.11 ou RS422 fonctionne sur la base d'une transmission de signaux symétrique. La ligne de transmission peut s'étendre jusqu'à 1 000 m. Les signaux d'émission et de réception sont transmis avec une paire de fils de signaux. De plus, une masse est adaptée en tant que potentiel de référence afin que prévalent des comportements de tension définis dans les interfaces raccordées. Interface TTY L'interface TTY fonctionnement de manière sérielle et symétrique par le biais de deux paires de fils de signaux. Pour une tension de signal de 24 V maximale, un signal de courant est interprété. Ainsi, 10 – 30 mA équivaut à la logique 1 et 0 – 1 mA à la logique 0. Les taux de transmission de données courant sont de 9,6 kBit/s ou 19,2 kBit/s. PHOENIX CONTACT 53 Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.6 Protection des circuits de transmission de signaux des technologies de télécommunication Les équipements terminaux de télécommunication font aujourd'hui partie intégrante de l'électronique bureautique. En particulier dans les environnements professionnels, il est aujourd'hui indispensable de disposer de systèmes de communication toujours plus rapides et à la pointe de la technologie pour une disponibilité opérationnelle illimitée. Grâce à une utilisation ciblée de parafoudres adaptés, il est aujourd'hui possible d'éviter toute défaillance soudaine et inattendue des dispositifs de télécommunication. Des équipements de protection sont disponibles pour la transmission de données DSL et les interfaces de signaux analogues. Le circuit de protection se compose principalement d'une combinaison de diodes Transil et de puissants éclateurs à gaz. Les éclateurs à gaz ont été conçus tels que des éléments de protection à trois électrodes. L'électrode centrale est placée sur la masse en tant que protection contre la tension en mode commun. Si cela s'avère nécessaire pour le circuit, des résistances ohmiques découplent les deux niveaux de protection. Pour la protection contre les tensions du réseau d'alimentation (power cross), les équipements de protection à trois électrodes sont dotés d'une protection thermique. Les interfaces les plus connues dans le domaine des télécommunications sont les suivantes : Interface xDSL Les interfaces DSL (digital subscriber line) offrent une connexion à Internet à une vitesse allant de 1 MBit/s (ADSL) à 100 MBit'/s (VDSL). La fréquence de transmission se situe entre 2,2 MHz et 17,7 MHz. La tension nominale pour le circuit de protection des équipements de protection adaptés dépend de la transmission de l'alimentation en tension continue. Les valeurs typiques de tension nominale pour les applications sont : • Sans alimentation en tension : < 24 V DC • Avec alimentation en tension : ≥ 110 V DC RJ 12 RJ 45 RJ 11 RJ 12 RJ 45 2 3 4 Aa Plug RJ 11 4 Plug 3 4 5 3 unprotected Ba 1 2 4 5 Ab protected 3 1 2 3 Ba 4 5 6 Bb Bb 4 5 6 Fig. 87 : DT-TELE-RJ45 - SPD pour les installations de télécommunication 54 PHOENIX CONTACT Interface de télécommunication analogique Seules les lignes téléphoniques déploient encore aujourd'hui un système de télécommunication analogique. Les équipements de protection doivent pour cela présenter une tension nominale de 180 V. Généralement, les équipements de protection DSL (Fig. 87) peuvent également être employés pour la télécommunication analogique. DT-TELE-RJ45 Aa 2 Ab 3 La fréquence de transmission sur le marché des lignes DSL peut varier suivant les régions au niveau international de près de 100 kHz. Il faut donc tenir compte de la fréquence de coupure lors du choix de l'équipement de protection. L'équipement de protection DT-TELE-RJ45 protège, grâce à sa faible atténuation, les raccordements VDSL rapides. Avec une technique de raccordement universelle (RJ45, RJ12, RJ11 et raccordement vissé enfichable), le produit s'adapte à toutes les applications. Bases de la protection antisurtension | Domaines d'application 6.7 Protection des circuits de transmission de signaux dans les installations émettrices et réceptrices Les installations émettrices et réceptrices sont considérées comme étant particulièrement sensibles aux surtensions. Les lignes d'antennes, qui sont le plus souvent très longues et dépassent les limites des bâtiments, ainsi que les antennes elles-mêmes, sont directement soumises aux décharges atmosphériques. C'est la raison pour laquelle on utilise des câbles à structure coaxiale, qui présentent en principe de bonnes propriétés en matière de CEM. Le blindage du câble d'antenne peut être mis à la terre ou être indépendant du potentiel de terre selon les conditions du système. Toutefois, cela n'exclut pas totalement un risque de couplage de surtensions dans les câbles d'antenne. Par ce biais, les surtensions peuvent accéder aux interfaces sensibles des installations émettrices et réceptrices. Les fréquences élevées de la transmission radio requièrent des équipements de protection présentant une faible capacité intrinsèque, ou un affaiblissement d'insertion réduit et une bonne adaptation de l'impédance. Cependant, un effet de protection de qualité avec un pouvoir de décharge élevé est nécessaire. C'est pourquoi la plupart des équipements de protection sont dotés de puissants éclateurs à gaz ou de la technologie Lambda/4. La technologie Lambda/4 exploite un court-circuit entre le conducteur intérieur et le blindage. La longueur du câble entre le court-circuit et le câble intérieur est définie selon la fréquence transmise sans atténuation. L'un des grands avantages de cette technologie réside dans le très bon (faible) niveau de protection en tension obtenu, car l'équipement de protection travaille dans la plage de fréquence des surtensions sous forme de court-circuit. Il faut cependant veiller à ce que le câble, sur lequel est raccordé l'équipement de protection Lambda/4, n'utilise aucune alimentation en tension continue. Grâce à un équipement de protection Lambda/4 optimisé à l'aide de la technologie HF, des signaux à bande relativement large (p.ex 0,8 - 2,25 GHz) peuvent être transmis. La Fig. 88 montre un modèle typique d'équipement de protection doté de la technologie Lambda/4. Les domaines d'application les plus répandus pour les SPD dans la télécommunication sont : Raccordement d'antenne des appareils de télévision et de radio Les équipements de protection pour les appareils de radio et de télévision sont le plus souvent montés entre le raccordement mural d'antenne et le câble d'antenne sortant. Pour les récepteurs satellite, il existe des équipements de protection multicanaux pour le montage mural. Les raccordements de câbles à large bande et d'antennes ont générale- ment des connecteurs TV et RF selon la norme DIN 45 325. Le raccordement des récepteurs satellite s'effectue à l'aide de connecteurs F. Communication vidéo Le domaine d'application de la communication vidéo couvre la surveillance des bâtiments, des espaces et bâtiments publics et des installations de sports et de loisirs. La disponibilité opérationnelle permanente de ce type d'installation de surveillance requiert des parasurtenseurs adaptés. Ce sont principalement les connecteurs intermédiaires à structure coaxiale dotés de connecteurs BNC ou TNC qui sont déployés comme équipements de protection. Installations de relais par faisceau hertzien et de téléphonie mobile Le relais hertzien est une technique permettant la transmission d'informations sans fil. Les ondes radio émises sont rassemblées et transmises avec une fréquence porteuse entre 1 et 40 GHz par le biais d'antennes directives. Les antennes typiques sont les miroirs paraboliques, les antennes coquille et les antennes cornet. Les fréquences nominales des signaux utiles dans ce secteur s'étendent de 0,8 GHz à 2,7 GHz. Des connecteurs N, SMA ou 7/16 sont généralement utilisés pour la technique de raccordement des équipements de protection. CN-LAMBDA/4 λ/4 Grâce à l'équipement de protection CN-LAMBDA/4-2.25, divers systèmes de transmission dans le domaine des GHz peuvent être protégés de manière efficace. Un tel résultat est atteint grâce à la technologie LAMBDA/4 à larges bandes. Fig. 88 : CN-LAMBDA/4 - Équipement de protection doté de la technologie Lambda/4 PHOENIX CONTACT 55 Bases de la protection antisurtension | Glossaire 7 Glossaire Affaiblissement d’insertion La valeur d’affaiblissement se définit comme le rapport des tensions générées immédiatement après le point d’insertion, avant et après l’insertion de l’équipement de protection à tester. Le résultat est exprimé en décibel. ATEX ATEX est un synonyme largement répandu pour la directive ATEX de l'Union Européenne. La désignation ATEX découle de l'abréviation pour « atmosphères explosibles ». CEM CEM signifie compatibilité électromagnétique, la capacité d’un dispositif, d’un appareil ou d’un système à fonctionner dans son environnement électromagnétique de façon satisfaisante et sans produire lui-même des perturbations électromagnétiques intolérables pour tout ce qui se trouve dans cet environnement. Courant de charge nominal (IL) Valeur effective maximale de l’intensité nominale pouvant passer à une charge ohmique raccordée à la sortie sécurisée du SPD. Cette valeur maximale est préréglée par le biais des composants conducteurs de courant de fonctionnement du SPD. Ces derniers doivent être en mesure de maintenir la charge à courant continu de manière thermique. Courant de choc Un courant sous forme d’impulsion qui est caractérisé par un fort accroissement du courant dans un court laps de temps. La forme d’impulsion typique est de type (8/20 μs), avec laquelle est contrôlé le comportement de limitation de tension des SPD, et de type (10/350 μs), avec laquelle est testé le courant de foudre 56 PHOENIX CONTACT maximal admissible des SPD. Courant de court-circuit assigné (ISCCR) Courant de court-circuit non influençable du réseau électrique pour lequel le SPD est mesuré en fonction de la protection contre les surintensités en amont. Le courant de court-circuit assigné indique le courant de court-circuit prospectif maximal permettant l’installation du SPD sur le lieu de montage. Les essais correspondants pour déterminer cette valeur sont effectués en fonction de la protection contre les surintensités en amont. Dans le cas des parafoudres spécifiques pour les installations photovoltaïques, la valeur ISCPV correspond au courant continu de court-circuit maximal de l’installation jusqu’auquel le SPD peut être installé. Courant de décharge d’impulsion (Iimp) Valeur de crête du courant circulant dans le SPD avec la forme d’impulsion (10/350 μs). La forme d’impulsion (10/350 μs) d’un courant de choc est caractéristique des effets d’un coup de foudre direct. La valeur du courant de décharge d’impulsion est utilisée lors de tests spécifiques d’un SPD pour le contrôle de la capacité de charge relative aux courants de foudre à haute valeur énergétique. En fonction de la classe de protection parafoudre indiquée pour un système de protection contre la foudre, les SPD doivent respecter les seuils correspondants relatifs à cette valeur. Courant nominal de décharge (In) Valeur de crête du courant circulant dans le SPD avec la forme d’impulsion (8/20 μs). La forme d’impulsion (8/20 μs) d’un courant de choc est caractéristique des effets d’un coup de foudre indirect ou d’une manœuvre. La valeur du courant nominal de décharge est utilisée pour un large éventail de tests d’un SPD ainsi que pour la détermination du niveau de protection en tension. En fonction de la classe de protection parafoudre indiquée pour un système de protection contre la foudre, les SPD doivent respecter les seuils correspondants relatifs à cette valeur. Gas discharge tube, GDT Eclateur à gaz Niveau de protection en tension (Up) Tension maximale pouvant être délivrée au niveau des bornes de raccordement du SPD pendant la charge avec une impulsion de la pente de tension et la charge avec un courant de décharge de l’amplitude et de la forme d’onde données. Cette valeur caractérise l’effet de protection antisurtension du SPD. Dans le cas d’une surtension dans les paramètres de performance du SPD, la tension du raccordement sécurisé du SPD est limitée à cette valeur maximale en toute sécurité. Niveau de protection foudre Il s’agit d’une répartition normative des systèmes de protection contre la foudre dans les classes I à IV accompagnée des valeurs de mesure correspondantes maximale et minimale n’étant pas dépassées lors d’événements d’origine naturelle. Cette répartition repose sur un ensemble de paramètres des courants de foudre se basant sur la probabilité et permet ensuite de dévier les courants de foudre de manière sécurisée. Le niveau de protection foudre I correspond aux valeurs nominales les plus élevées et à la probabilité de capture la plus grande. Les valeurs diminuent de manière proportionnelle Bases de la protection antisurtension | Glossaire jusqu’au niveau de protection foudre IV. Dispositif de protection contre les surintensités que d'un système de compensation de potentiel et d'un système SPD coordonné au sein de l'installation de construction pour la protection contre les dommages causés par les surtensions et les courants de chocs des coups de foudre. Pouvoir d’extinction du courant de suite (Ifi) Technologie Safe Energy Control, technologie SEC Le pouvoir d’extinction du courant de suite indique la valeur effective prospective du courant de court-circuit sur le lieu d’installation du SPD commutateur de tension jusqu’à laquelle ce dernier peut à nouveau atteindre de manière autonome après son activation un état de haute impédance en présence d’une tension permanente maximale Uc à la suite d’un courant de choc, sans déclencher la protection contre les surintensités en amont. Technologie pour les SPD afin de protéger l’alimentation électrique. Les SPD dotés de la technologie SEC se distinguent par les caractéristiques suivantes : • Sans rétroaction et avec grande durée de vie • Solution sans fusible en amont pour chaque application • Compacts et entièrement enfichables Overcurrent protective device, OCPD Tension de choc Power over Ethernet est un processus pendant lequel l’énergie auxiliaire est transmise à l’aide du câble de transmission de données Ethernet aux appareils raccordés. Une tension sous forme d’impulsion qui est caractérisée par un fort accroissement de tension pendant un court laps de temps. La forme d’impulsion typique est de type (1,2/50 μs) avec laquelle la réactivité du SPD ou la tension de tenue aux chocs des équipements sont contrôlées. Résistance d’isolement Tension de marche à vide (UOC) Résistance de l’isolation des circuits électriques d’un composant par rapport à des tensions de tenue et de choc avec des amplitudes supérieures à la tension permanente maximale. Tension de marche à vide du générateur hybride au niveau des points de raccordement du SPD. Un générateur hybride génère ce que l’on appelle un choc combiné, c’est-à-dire qu’il délivre lors de la marche à vide une impulsion de tension d’une forme d’impulsion définie, en général (1,2/50 μs), et une impulsion de courant d’une forme d’impulsion définie, en général (8/20 μs). Le choc combiné est caractéristique des répercussions de surtensions induites. En fonction de la classe de protection indiquée pour un système de protection contre la foudre, les SPD doivent respecter les seuils correspondants relatifs à cette valeur. Power over Ethernet, PoE Signaux binaires Les signaux binaires désignent les signaux numériques qui prennent seulement en charge l'état « high » ou « low ». Ces signaux se rapportent généralement à un potentiel de référence commun ainsi qu'à une barre commune. Surge protective device, SPD Parafoudre Système de protection contre la foudre Système composé de tiges de captures, d'équipements de protection et d'un système de mise à la terre en extérieur, ainsi Tension nominale (UN) Valeur nominale de la tension du circuit d’alimentation ou de signalisation reposant sur l’utilisation prévue des SPD. La tension nominale indiquée pour un SPD correspond à la tension du système du lieu d’uti- lisation typique du SPD. Pour un système triphasé courant par exemple, elle s’élève à 230/400 V AC. Il est également possible de protéger de faibles tensions de système par le biais du SPD. Pour les fortes tensions de systèmes, il faut procéder au cas par cas et décider si le SPD peut être installé et s’il est nécessaire de respecter des restrictions. Tension permanente maximale (Uc) Valeur effective maximale de tension qui peut être appliquée de manière permanente au niveau des chemins de protection du SPD. La tension permanente maximale doit être supérieure d'au moins 10 % à la valeur de la tension nominale. Dans les systèmes avec de fortes variations de tension, les SPD pouvant être installés doivent présenter un intervalle important entre les valeurs UC et UN. TVS TVS signifie Transient Voltage Suppressor. Catégorie de surtensionRépartition des équipements dans les catégories de I à IV selon leur tension de tenue aux chocs. La catégorie de surtension I correspond à la valeur la plus faible et comprend les appareils (et terminaux) particulièrement sensibles. Les valeurs augmentent en conséquence jusqu'à la catégorie de surtension IV. Les valeurs dépendant de chaque catégorie relèvent également du niveau de tension du système d'alimentation. Zone de protection foudre Zone dans laquelle est déterminé l’environnement électromagnétique relatif au risque de coups de foudre. Tous les câbles (d’alimentation) qui traversent la délimitation des zones doivent être inclus au moyen de SPD adéquats dans l’équipotentialité de la protection contre la foudre. Les délimitations des zones de protection foudre ne sont pas nécessairement des limites physiques (p.ex des murs, des sols ou des plafonds). Zone de protection foudre ZPF Zone de protection contre la foudre PHOENIX CONTACT 57 Bases de la protection antisurtension | Glossaire 58 PHOENIX CONTACT Bases de la protection antisurtension | Bibliographie 8 Bibliographie [1] Commission électrotechnique internationale. CEI 62305-1 - Protection contre la foudre Partie 1 : principes généraux. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2010. [2] Commission électrotechnique internationale. CEI 62305-2 - Protection contre la foudre Partie 2 : gestion des risques. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2010. [3] Commission électrotechnique internationale. CEI 62305-3 - Protection contre la foudre Partie 3 : protection des installations architecturales et des personnes. s.l : VDE Verlag GmbH, 2010. [4] Commission électrotechnique internationale. CEI 62305-4 - Protection contre la foudre Partie 4 : systèmes électriques et électroniques dans les installations architecturales. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2010. [5] Commission électrotechnique internationale. CEI 60364-4-44 - Installations électriques à basse tension Partie 4-44 : mesures de protection - Protection contre les tensions parasites et les perturbations électromagnétiques. s.l : VDE Verlag GmbH, 2007. [6] Commission électrotechnique internationale. CEI 61643-11 - Parasurtenseurs pour les installations à basse tension - Exigences et essais. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2011. [7] Commission électrotechnique internationale. CEi 61643-21 - Parafoudres connectés aux réseaux de signaux et de télécommunications Prescriptions de fonctionnement et méthodes d'essais. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2000. [8] Commission électrotechnique internationale. CEI 61643-31 - Parasurtenseurs pour les installations à basse tension - Exigences et essais pour les parasurtenseurs pour les installations photovoltaïques. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2015. [9] Commission électrotechnique internationale. CEI 60664-1 Coordination de l'isolement des matériels dans les installations à basse tension - Partie 1 : Principes, exigences et essais. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2007. [10] Commission électrotechnique internationale. CEI 60364-1 - Construction d'installations à basse tension Partie 1 : principes généraux, dispositions, caractéristiques générales, termes. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2005. [11] Commission électrotechnique internationale. CEI 60364-5-53 - Construction d'installations basse tension Partie 5 : choix et mise en œuvre des matériels électriques ; Chapitre 53 : appareils de commutation et de commande. s.l. : VDE Verlag GmbH, 2002. [12] Commission électrotechnique internationale. 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Retrouvez tous les produits, solutions et services de Phoenix Contact sur les sites internet correspondants. Gamme de produits Belgique : PHOENIX CONTACT NV/SA Minervastraat 10-12 B-1930 Zaventem Tél. : 02-7 23 98 11 Fax : 02-7 25 36 14 www.phoenixcontact.be Connecteurs Equipements de protection IHM et PC industriels Logiciel Matériel de montage et d'installation Monitoring et signalisation Outillage Protection antisurtension et filtre secteur Relais modulaires Repérage et marquage • Sécurité fonctionnelle • Systèmes d'E/S • Systèmes et composants de bus de terrain • Technique d'éclairage industriel • Technologie de communication industrielle • Technologie de mesure, de commande et de régulation Suisse : PHOENIX CONTACT AG Zürcherstrasse 22 CH-8317 Tagelswangen Tél. : ++41 (0) 52 354 55 55 Fax : ++41 (0) 52 354 56 99 Mail: [email protected] Internet: www.phoenixcontact.ch Canada : PHOENIX CONTACT Ltd. 8240 Parkhill Drive Milton, ON, L9T 5V7 1-800-890-2820 www.phoenixcontact.ca Printed in Germany © PHOENIX CONTACT 2016 France : PHOENIX CONTACT SAS 52 Bd de Beaubourg · Émerainville 77436 Marne la Vallée Cedex 2 Tél. : 01 60 17 98 98 Fax : 01 60 17 37 97 www.phoenixcontact.fr • • • • • • • • • • IF 09-15.000.L3 MNR 52002036/2016-02-15/01 • Alimentations et alimentations secourues • Appareillage électronique et commande moteur • Blocs de jonction • Blocs de jonction et connecteurs pour C.I. • Boîtiers électroniques • Câbles et conducteurs • Câblage pour capteurs/actionneurs • Câblage préconfiguré pour automates • Commandes