. Elle a
vécu l'humilité et l'obéissance par un rapport direct à Jésus que nous ne pouvons pas vivre de la même
manière ; nous vivons l'humilité et l'obéissance à travers des médiations humaines qui sont imparfaites et
que nous devons discerner avec l'Esprit Saint, l'Eglise, bien qu'elle soit appelée « le corps du Christ » n'est
pas le corps physique du Christ, et ceux qui font (ou enseignent) cette confusion offensent Dieu car ils «
soumettent le Christ Notre-Seigneur aux erreurs et à l'inclination au mal de l'humaine nature. »[7]
(Quand l'humilité et l'obéissance sont enseignées sans se référer à leur fondement théologal ou théologique
(précis, délicat), alors il y a des faux-semblants particulièrement dangereux et finalement sectaires, avec des
pratiques visant à humilier et à briser d'autres personnes (d'où dépression, déresponsabilisation, aliénation,
perte de la dignité - en quoi cela rend-il gloire à Dieu ?) tandis que la dureté et l'attitude pharisienne n'est
même pas remarquée.
L'explication brève des fondements théologiques montre que la véritable humilité chrétienne libère, unit au
Christ, et fait communier au Dieu créateur, un et trine.)
[1]Sainte Catherine de Sienne, Vie, par le bienheureux Raymond, 1re part., ch. 10. Saint Augustin,
Confessions, I, 1 et Confessions, X, 5, 7
[2]Edith Stein, L'être fini et l'être éternel, Ed Nauwelaert, Paris 1972 (Fribourg 1950), p. 351
[3]Cf. Enguerrand Charonton, Le couronnement de Marie, 1454, huile sur toile, 183 x 220 cm. Hospice,
Villeneuve-les-Avignon
[4]S. CECCHIN, Maria Signora Santa e Immacolata nel pensiero francescano, PAMI, città del Vaticano,
2001, p. 53- 54
[5]He 5, 8-9
[6]Vatican II, Lumen Gentium 63
[7]Parce qu'il faut distinguer l'Eglise corps du Christ de ce qui se prétendrait directement un corps
physique : « On en trouve, en effet qui, ne remarquant pas assez que saint Paul n'emploie ici les mots qu'au
sens figuré, et ne distinguant pas, comme il le faut absolument, les sens particuliers et propres de corps
physique, moral, mystique, introduisent une fausse notion d'unité, quand ils font s'unir et se fondre en une
personne physique le divin Rédempteur et les membres de l'Eglise et tandis qu'ils accordent aux hommes
des attributs divins, ils soumettent le Christ Notre-Seigneur aux erreurs et à l'inclination au mal de l'humaine
nature. » (Pie XII, Lettre encyclique Mystici Corporis, 1943).
Françoise Breynaert