Le journaL
des ParTenaIres
de FranCe aCTIVe
Été 2014 # Numéro 02
ÉDITO
LE TRAVAIL
AUTREMENT
___ Le “W” de Walter symbolise le travail,
“le travail autrement”.
Travailler autrement, c’est échapper à la fatalité
du chômage en créant son entreprise
ou en rejoignant une entreprise solidaire.
Travailler autrement, c’est éviter l’emprise
d’une économie mondialisée, où les décisions
se prennent au loin, au hasard d’intérêts
principalement nanciers. C’est vivre dans
l’économie de proximité, où l’on décide
ensemble de l’avenir au sein de Pôles territoriaux
de coopération économique (PTCE).
Le gouvernement a déjà donné un label
dequalité à 23projets, sur 180candidats.
Consommer les produits agricoles issus
duproche terroir est devenu habituel.
Investir une fraction solidaire de son épargne
dans des entreprises sociales de sa région
est la nouvelle tendance.
Les territoires sont terre d’innovation sociale :
les PTCE et les circuits courts dépargne
solidaire sont prometteurs de développement
partagé. FranceActive est heureuse
d’y contribuer.
Christian Sautter
CHRISTIAN
SAUTTER
Président
de France Active
PÔLES TERRITORIAUX
DE COOPÉRATION
ÉCONOMIQUE
Les PTCE
décryptés
P. 06
VIE SOCIALE
Recréer
du lien
P. 07
Anne Charpy, fondatrice
de l’association VoisinMalin
CIRCUITS COURTS P. 04
La nance
s’y met aussi
02
N°02 # ÉTÉ 2014
L’équipe du tout nouveau fonds
Initiative Saint-Martin Active.
Pour nous,
FranCe aCTIVe
esT synonyme
deVeLoPPemenT
du TerrIToIre
MARC CHAKHTOURA
Directeur d’Initiative Saint-Martin Active
s’eNgager
EN BREF
ACTIONS DE FOND
LOrraINe CHaMPagNe
Trophées du fonds ACEF
pour laSolidarité
Le fonds ACEF pour la Solidarité, né du partenariat entre les Associations pour
le crédit et l’épargne des fonctionnaires (ACEF) et la Banque Populaire Lorraine
Champagne, a décerné, le 20 mai dernier, ses premiers Trophées aux associations
et personnes morales œuvrant dans le domaine de la perte dautonomie.
Soutenue par Lorraine Active,
membre du jury d’experts,
cette initiative a récompensé
sixstructures lorraines et
champenoises dans les catégories
Handicap, Services à la
personne et réinsertion sociale,
Aide aux aidants familiaux
et Information et prévention sur
la perte d’autonomie.
La soLIdarITé,
C’esT un éTaT d’esPrIT
MAURICE BOURRIGAUD
Président du directoire
de la Caisse d’Épargne dAuvergne et du Limousin (CEPAL)
s’INvestIr
ILe-De-
FraNCe
DeuxIèMe
vIsIte De
terraIN “L’ess
eN aCtION”
Ile-de-France Active,
en partenariat avec
le Centre français des
fonds et fondations,
a convié le 30 avril
dernier des fondations,
banques et collectivités
territoriales à rencontrer
deux dirigeants de
structures d’insertion
sur le thème de
l’hybridation des
financements publics
et privés pour soutenir
le secteur de l’insertion
par l’activité économique
(IAE). Initiées en début
d’année, les visites
de terrain ont pour
mission de favoriser
les échanges entre
les dirigeants, financeurs
et décideurs régionaux
du secteur. Une troisième
visite est prévue
en septembre.
Hauts-
De-seINe
HDsI
FÊte ses 15 aNs
Fidèle à sa vocation de
soutien aux initiatives
créatrices d’emplois dans
le département, Hauts-
de-Seine Initiative (HDSI)
a fêté ses 15ans
le 3juin dernier lors
de son assemblée
générale. Cette soirée,
organisée pour la
communauté HDSI,
a été loccasion de fêter
les 1 888projets financés
et les 7 561emplois créés
ou consolidés depuis
la création en 1999.
Cette soirée a également
permis d’entendre
les témoignages
d’entrepreneurs
et d’associations et
de remettre les Trophées
des 15ans à des projets
ayant bénéficié
du soutien financier
et de l’accompagnement
d’HDSI.
www.hdsi.asso.fr
DrÔMe-
arDèCHe
IeDv DevIeNt
INItIaCtIve 26.07
Initiative Emploi
Dauphiné Vivarais (IEDV)
s’appelle désormais
Initiactive26.07. Son
nouveau nom et son
nouveau logo reflètent
davantage son
appartenance aux
deux réseaux nationaux
France Active et Initiative
France. Il précise
aussi son territoire
d’intervention dans son
périmètre le plus large,
puisqu’Initiactive26.07
représente France Active
en Dme et en Ardèche.
Hormis ce changement,
l’association ne change
pas. Ses missions,
valeurs, périmètres
ainsi que ses équipes
restent les mêmes.
En 2013, elle a
accompagné ou financé
plus de 300entreprises
de proximité.
___ « Le souci de lépanouissement des personnes et du
développement de leurs initiatives a toujours fait partie des principes
inspirants de la Caisse d’Épargne. Le partenariat avec Auvergne Active
et Limousin Actif relève donc d’abord dun état desprit solidaire »,
lance Maurice Bourrigaud, président du directoire de la Caisse
d’Épargne d’Auvergne et du Limousin (CEPAL). Un état d’esprit
qui se traduit depuis une quinzaine dannées par des actions
concrètes et des résultats bien tangibles. Létablissement bancaire
est notamment mécène de CAP’JEUNES, programme d’aide
deFrance Active à la création d’entreprise par les jeunes de
moins de 26 ans. La CEPAL est également partenaire de Parcours
Conance, un dispositif de microcrédit et d’accompagnement
dédié aux entrepreneurs. « Parcours Conance est animé localement
par des gens qui savent se montrer à lécoute des porteurs de projet.
Soutenir ce type de dispositif,
c’est pour nous une manière
d’agir au-delà dela stricte logique
bancaire. Cela s’inscrit
à la charnière denotre métier
de banquier et de notre statut
d’entreprise ancrée dans
lasociété réelle », explique
MauriceBourrigaud.
LaCEPAL, qui investit chaque
année 1,7million deuros
dans des initiatives visant
à réduire l’exclusion,
consent environ 200prêts
et garanties de prêt
par an dans le cadre
de son partenariat avec
France Active.
03
N°02 # ÉTÉ 2014
s’assOCIer
ACTIONS DE FOND
aIN
Une boîte à boîtes”
à Bourg-en-Bresse
Le taux de survie à cinq ans des entreprises hébergées en pépinières
est de 80 %, contre 50 % pour la moyenne nationale de création. CAP3B et
Bourg-en-Bresse Agglomération créent donc une pépinière d’entreprises, dont
l’animation a été confiée à Centre Ain Actif, afin de renforcer les chances de
succès des jeunes entreprises
et de favoriser leur insertion dans
le tissu économique local.
Trois sites vont progressivement
s’ouvrir : deux à Bourg-en-Bresse,
l’un au cœur du Technopôle
Alimentec et l’autre au “Centre
des entrepreneurs (où quatre
entreprises du tertiaire s’installent
dès juin). L’ouverture du troisième
site, qui sera une antenne mixant
bureaux et ateliers, est prévue
ultérieurement à Montrevel.
___ En juin 2014, le réseau
France Active s’est agrandi pour
accueillir un petit nouveau venu
des Antilles : Initiative Saint-
Martin, devenu Initiative Saint-
Martin Active. Depuis bientôt
quinze ans, ce fonds solidaire
agit au service des
entrepreneurs de Saint-Martin
et du développement de l’île.
En2013, il aura nancé
80projets et participé à la
création ou au maintien d’une
centaine d’emplois. Dans un
contexte économique et social
contrasté selon les secteurs,
laforce du fonds tient à son
puissant ancrage sur le terrain
et à des partenariats étroits
avec les acteurs économiques
locaux et nationaux. Son offre
s’est enrichie au l de son
développement. Positionné dans
un premier temps sur le
segment des TPE, le fonds a peu
à peu élargi son champ d’action
à l’accompagnement des projets
d’utilité sociale et des structures
de l’économie sociale et
solidaire. Jusqu’à intégrer,
il y a peu, le réseau
FranceActive. « La tutelle de
France Active est clairement
synonyme de montée en
compétences. Nous bénécions
d’une véritable dynamique de
partenariat avec les acteurs
locaux, ainsi que de ressources
importantes en termes de veille,
departage de connaissances et
d’échange de bonnes pratiques.
Nous sommes également renforcés
dans notre expertise de
qualication du risque », explique
Marc Chakhtoura.
PARCOURS
Avant 2012 : mène une carrière en entreprise
etdans des cabinets conseil, en France et au
Canada, en tant que responsable de la pratique
« conduite du changement et transformation
organisationnelle ». Il a notamment été consultant
chez Cap Gemini France pendant quatre ans.
2012 : directeur d’Initiative Saint-Martin.
2014 : directeur d’Initiative Saint-Martin Active, à
la suite de l’intégration d’Initiative Saint-Martin au
réseau France Active.
CeNtre
Cap vers les jeunes entrepreneurs
Depuis fin 2013, Centre Actif déploie le programme CAPJEUNES,
mis en place par France Active et dédié aux jeunes demandeurs d’emploi
ou en situation d’emploi précaire de moins de 26ans, qui souhaitent créer
leur entreprise. Dix-neufjeunes en bénéficient déjà. En plus de cet
accompagnement, qui comprend les garanties bancaires, ils bénéficient
d’uneprime de départ de 2 000euros et d’un suivi en amont et après la création.
« Centre Actif s’est réellement approprié le dispositif », explique son directeur
ÉricMenin. Le conseil régional du Centre soutient même le programme
enproposant une prime complémentaire de 1 000euros.
* Établissement d’bergement pour personnes
âgées dépendantes.
ConneCTer
besoIns LoCaux eT
PorTeurs de ProjeT
JÉRÉMY BRÉMAUD
Directeur de l’Association territoires et innovation sociale
___ LAssociation territoires et innovation sociale (ATIS) est
née en 2010 dun constat partagé par les réseaux de l’économie
sociale et solidaire et des collectivités locales : de nombreuses
initiatives dutilité sociale ne voient pas le jour, faute
de connexions entre besoins locaux et porteurs de projets.
« Nous travaillons en maillage serré avec les collectivités,
les entreprises et les acteurs de léconomie sociale et solidaire –parmi
lesquels Aquitaine Active– pour repérer sur le territoire aquitain des
besoins non satisfaits, qu’ils soient domestiques ou professionnels,
explique Jérémy Brémaud, directeur d’ATIS. Puis nous lançons des
études d’opportunité et identions des porteurs de projets potentiels. »
Pour mener cette démarche innovante d’incubation sociale, où
c’est la demande qui génère l’offre, ATIS anime trois dispositifs
(la Fabrique à Initiatives, un incubateur dédié à l’innovation sociale
et le DLA régional) et s’appuie sur de
nombreux partenaires. Membre
fondateur de l’association et de son
comité de validation, Aquitaine
Active nance ainsi 80 % des projets
accompagnés par ATIS.
Forte de cette coopération, ATIS
a fait émerger 12 projets en moins
de deux ans : garage solidaire,
conciergerie en entreprise d’insertion,
crèche implantée en Ehpad*, recyclage
de déchets de bureau…
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N°02 # ÉTÉ 2014
PLACE DU MARCHÉ
+ 28 %
de croissance de la finance
solidaire en 2013
(source Finansol).
FrIs
Les Fonds régionaux
d’investissement solidaire (FRIS)
ont pour objectif de renforcer
les fonds propres des entreprises
solidaires, par un apport
en prêt participatif allant
de 5 000 à 60 000euros pour
une due maximale de septans.
www.franceactive.org
tOusNOsPrOjets.Fr
TousNosProjets.fr, moteur de
recherche ouvert par Bpifrance et
recensant les projets référencés
sur l’ensemble des plates-formes
de crowdfunding en France.
tousnosprojets.bpifrance.fr
FINaNsOL
L’association qui fédère plus
de 60 acteurs engas dans
la finance solidaire, s’est penchée
sur le profil des épargnants
solidaires : une étude à découvrir
sur www.finansol.org
BOÎTE À OUTILS
CIrCuIts COurts
La nance
s’y met aussi
Collecter des ressources locales pour
les réinvestir localement dans des projets
d’utilité sociale : c’est l’objet d’une nouvelle
génération d’instruments nanciers.
Crowdfunding, Amap, monnaies
sociales… En quelques années, de
nouvelles formes d’échange éco-
nomique ont émergé, qui tendent toutes à
réduire, voire à faire disparaître les inter-
médiaires entre fournisseurs et consomma-
teurs. D’où le terme aujourd’hui consacré
de “circuits courts”.
D’abord présents dans l’agriculture maraî-
chère, les biens de consommation ou les
services domestiques, ils commencent à
gagner des sphères plus institutionnelles,
comme le monde bancaire. Les circuits
courts de la nance solidaire visent à collec-
ter de l’épargne locale et à la réinvestir loca-
lement dans des projets d’utilité sociale ou
dans des entreprises sociales et solidaires.
Les fonds territoriaux de France Active ont
devancé l’appel. Ils ont développé des outils
de nancement locaux dans une logique
de circuits courts, renforcés par les Fonds
régionaux d’investissement solidaire (FRIS),
lancés à partir de 2007. S’appuyant sur le
capital de la société d’investissement France
Active (SIFA) et sur les fonds de garantie
abondés par les conseils régionaux, les FRIS
sont aujourd’hui présents sur l’ensemble du
territoire métropolitain. « On n’est plus dans
une économie à la marge. Les circuits courts de
la nance sont en train de changer d’échelle
pour atteindre des niveaux véritablement signi-
catifs », commente Patrice Garnier, prési-
dent de la SIFA. En 2013, les FRIS et la SIFA
ont accompagné plus de 1 000 entreprises
sociales et solidaires.
Des aides salutaires
Pour les entreprises bénéciaires, c’est en
tout cas parfois la seule opportunité de
démarrer ou de redémarrer une activité.
En 2007, alors qu’elle se produisait à Paris,
une importante grève des transports accule
la troupe théâtrale pictocharentaise Choc
Trio à un décit de 50 000 euros. L’associa-
tion fait appel à Insertion Poitou-Charentes
Active (IPCA), le fonds territorial de Poitou-
Charentes aflié au réseau France Active.
« Nous y avons trouvé une écoute, du conseil et
une aide véritablement providentielle au regard
de la situation dans laquelle nous étions plon-
gés », explique Priscille Cordier, administra-
trice de Choc Trio. La troupe théâtrale signe
avec IPCA un contrat d’apport associatif de
15 000 euros, prêt à taux zéro remboursable
sur trois ans. France Active s’est aussi portée
garante d’un prêt de 20 000 euros souscrit
auprès du Crédit Coopératif, également
remboursable sur trois ans. « Nous avons
pu repartir et continuer à payer nos salariés »,
poursuit Priscille Cordier. Plus récemment,
Choc Trio a décidé de tenter l’expérience
du crowdfunding. Cela lui a permis de nan-
cer à hauteur d’un tiers de son budget la
tournée en France de l’une de ses créations.
Transparence et visibilité
Qui dit circuit court dit transparence et
visibilité. Le suivi des ux nanciers apparaît
donc comme l’une des clés de succès du
modèle. Dans le cas des dispositifs d’épargne
salariale, la traçabilité s’avère complexe, car
tributaire de nombreuses validations insti-
tutionnelles et réglementaires. Mais des ini-
tiatives se multiplient (voir interview ci-contre)
chez les opérateurs de la nance solidaire.
À l’image de FONDES Pays de la Loire du
réseau France Active, qui a développé, dès
2011, avec ses partenaires territoriaux un
protocole de traçabilité de l’épargne. Plus de
500 000 euros ont ainsi d’ores et déjà été
“tracés” dans la région et ont contribué à
soutenir 24entreprises et 1 340emplois.
La société d’expertise comptable CER-
France Jura, qui emploie une centaine de
personnes, a franchi le pas il y a un peu plus
d’un an. Elle a décidé de écher une partie
des sommes placées sur son plan d’épargne
entreprise (PEE) vers des projets locaux.
« J’ai été contactée par Franche-Comté Active
et Habitat et Humanisme, qui m’ont parlé de
la possibilité de proposer aux salariés des ins-
truments de nance solidaire “traçables”. J’en ai
parlé au comité d’entreprise qui, tout comme la
direction, s’est montré très intéressé », raconte
Marie-Cécile Elluin, comptable et membre
du CE.
Les circuits courts de la nance solidaire
sont le lieu d’expérimentations diverses. Si
aujourd’hui, les efforts portent sur les ins-
truments de traçabilité, d’autres recherches
sont en cours. « Nous rééchissons à voir
comment mobiliser la trésorerie des entreprises
sur des supports solidaires. Une manière d’ali-
menter la démarche de responsabilité sociétale
des entreprises (RSE) de la Région Pays de la
Loire », souligne Grégoire Delrue, directeur
de FONDES.
La Région Pays de la Loire a justement créé
avec France Active, la SIFA et FONDES
Pays de la Loire un fonds visant à soute-
nir le développement des entreprises res-
ponsables. L’occasion de lancer auprès de
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N°02 # ÉTÉ 2014
PLACE DU MARCHÉ
+ 28 %
quelque 200 acteurs de l’économie régio-
nale une réexion collective autour de la
notion de RSE. « Nous nous appuyons sur le
référentiel élaboré, qui nous permettra d’objecti-
ver notre démarche et d’en faire, pourquoi pas,
un laboratoire pour d’autres réseaux bancaires
et territoriaux », explique Fabienne Renaud,
conseillère régionale des Pays de la Loire.
L’engagement des institutions et des collecti-
vités territoriales est bien la preuve du poten-
tiel social des circuits courts. En misant sur un
rapport plus direct entre nanceurs et nan-
cés, les circuits courts ne font nalement que
revenir à la nalité première de tout échange
marchand : créer du lien, au service d’une
utilité sociale bien comprise de tous.
PIerre sChereCk
Directeur de l’épargne salariale & retraite et de l’ISR *
chez Amundi, société de gestion d’actifs financiers
Parlez-nous du processus de traçage régional
de lépargne salariale solidaire que vous avez mis
en place en Franche-Comté et en Alsace.
Il ne suft pas de constater l’émergence d’une demande
des salariés, des citoyens et des consommateurs pour
une économie réelle, raisonnée et contrôlée. Encore faut-il
pouvoir répondre pleinement à cette attente, en dotant
les circuits courts de la nance d’outils permettant aux
épargnants de mesurer l’impact de leurs investissements
sur l’économie locale réelle. En tant que spécialistes dans
la gestion d’actifs liés à l’économie sociale et solidaire, nous
sommes persuadés que le développement du modèle passe
par la mise en place de protocoles de trabilité.
Comment aller plus loin ?
Nous travaillons à un projet de cartographie numérique
dynamique et interactif de nos investissements solidaires.
L’idée est de pousser la trabilité de la nance solidaire
jusqu’au bout de sa logique en permettant aux investisseurs,
particuliers et salariés, mais aussi entreprises, de suivre
précisément lorientation et l’impact des sommes investies
dans nos fonds solidaires.
Les outils de nance solidaire à impact local
sont-ils perçus par les entreprises comme un
levier intéressant dans une démarche de RSE ?
L’intégration de ces dispositifs à la stratégie RSE des
entreprises est même l’un des leviers majeurs de leur
développement. Les entreprises disposent avec les circuits
courts d’un argument fort pour crédibiliser leur discours et
légitimer leur démarche, tant auprès de leurs salariés que
des autres parties prenantes. Mais là encore, la traçabilité
et le reporting d’impact seront des accélérateurs essentiels.
* Investissement socialement responsable.
3 QUESTIONS À
D’abord présents
dans l’agro-
alimentaire
notamment,
les circuits courts
se diusent dans
les sphères plus
institutionnelles.”
78 M 1 063
de fonds collectés via
les plates-formes de crowdfunding
en 2013 (source Compinnov).
entreprises sociales et solidaires soutenues
par les fonds territoriaux de France Active
en 2013.
POUR EN SAVOIR PLUS +
www.franceactive.org
117 M
de fonds propres fin 2013, la SIFA est
lapremière société d’investissement
solidaire en France.
Avec
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