MACRO OUTLOOK 2017 23 décembre 2016 PREVISIONS POUR L’ASIE EN 2017: AUCUNE MARGE DE MANŒUVRE POUR SOUTENIR LA CROISSANCE • La conjoncture des pays asiatiques ne bénéficiera pas autant que par le passé de l’accélération de la croissance américaine. Elle dépend désormais davantage de la demande chinoise qui restera faible. • L'inflation devrait reprendre en Asie. Elle devrait atteindre son plus haut en Inde et enregistrer sa plus forte progression aux Philippines. La conjoncture des pays asiatiques ne bénéficiera pas autant que par le passé de l’accélération de la croissance américaine. Elle dépend désormais davantage de la demande chinoise qui restera faible. L'inflation devrait reprendre en Asie. Elle devrait atteindre son plus haut en Inde et enregistrer sa plus forte progression aux Philippines. Contrairement à 2016, au-delà de l’accélération de l’inflation, le resserrement de la politique monétaire de la FED empêchera les banques centrales d’Asie d’abaisser leur taux pour soutenir la croissance. Même si le resserrement des politiques monétaires freinera leur dépréciation, les devises absorberont une grande partie du choc. Hormis les exceptions notables de la Chine et du Japon, les politiques budgétaires seront également prudentes partout. • Contrairement à 2016, au-delà de l’accélération de l’inflation, le resserrement de la politique monétaire de la FED empêchera les banques centrales d’Asie d’abaisser leur taux pour soutenir la croissance. Même si le resserrement des politiques monétaires freinera leur dépréciation, les devises absorberont une grande partie du choc. Hormis les exceptions notables de la Chine et du Japon, les politiques budgétaires seront également prudentes partout. • Globalement, en l’absence de marges de manœuvre pour soutenir l’activité en raison d’une accélération de l’inflation, d’une Fed plus hawkish, et des contraintes pesant sur la politique budgétaire, la croissance en Asie devrait être stable en 2017. Quoi qu’il en soit, la région restera de loin le principal moteur de la croissance mondiale. Globalement, en l’absence de marges de manœuvre pour soutenir l’activité en raison d’une accélération de l’inflation, d’une Fed plus hawkish, et des contraintes pesant sur la politique budgétaire, la croissance en Asie devrait être stable en 2017. Quoi qu’il en soit, la région restera de loin le principal moteur de la croissance mondiale. Alicia Garcia Herrero Tel. +852 3900 8680 [email protected] Trinh Nguyen Tel. +852 3900 8726 [email protected] www.research.natixis.com BANQUE DE GRANDE CLIENTELE EPARGNE ET ASSURANCE SPECIALIZED FINANCIAL SERVICES Ce document est distribué aux Etats-Unis. Merci de lire attentivement l'avertissement en fin de document.. MACRO OUTLOOK 2017 Global Markets Research Head of Global Markets Research Christophe Ricetti +33 1 58 55 05 22 [email protected] Asia Pacific Research Chief Economist Alicia Garcia Herrero +852 3900 8680 [email protected] Emerging Asia Greater China Japan, Pacific Senior Economist Senior Economist Senior Economist Trinh Nguyen Iris Pang Kohei Iwahara +852 3900 8726 +852 3900 8682 +852 3900 8564 [email protected] [email protected] [email protected] Economist Economist Gary Ng Pascal Siu +852 3915 1242 +852 3900 8592 [email protected] [email protected] Asia Outlook 2017 2 MACRO OUTLOOK 2017 Sommaire Thème Aucune marge de manœuvre pour soutenir la croissance ............................................................................4 Prévisions économiques pour 2017 Australie ............................................................................................................................................................ 11 Chine .................................................................................................................................................................. 12 Hong Kong ........................................................................................................................................................ 13 Inde .................................................................................................................................................................... 14 Indonésie ........................................................................................................................................................... 15 Japon ................................................................................................................................................................. 16 Corée.................................................................................................................................................................. 17 Malaisie .............................................................................................................................................................. 18 Nouvelle Zélande .............................................................................................................................................. 19 Philippines......................................................................................................................................................... 20 Singapour .......................................................................................................................................................... 21 Taïwan................................................................................................................................................................ 22 Thaïlande ........................................................................................................................................................... 23 Vietnam .............................................................................................................................................................. 24 Asia Outlook 2017 3 MACRO OUTLOOK 2017 Etats-Unis et Asie : la vigueur du dollar peut-elle sauver la région ? La politique monétaire américaine arrive à un tournant. Les conditions du marché du travail sont tendues, le secteur privé s’est désendetté et la valeur des actifs des ménages a augmenté de 50% depuis la crise financière. Malheureusement, la Fed devrait relever le taux cible des Fed Funds à 1,50% d'ici fin 2017. Le graphique 1 reprend les prévisions de croissance de Natixis pour les États-Unis et l'Asie – selon nous, par rapport à 2016, ce sont les États-Unis qui connaîtront la plus forte accélération de l’activité en 2017 bien qu’à un rythme modéré. La question est alors de savoir dans quelle mesure l'Asie pourra bénéficier de l’amélioration des perspectives de croissance américaines. Graphique 1 Faible accélération de la croissance en 2017 (%, GA) 8 -0,2 2016p -0,1 7 0,0 6 0,4 5 2017p -0,2 3 8 35 7 30 30 25 25 4 20 20 3 15 15 2 10 10 5 5 6 5 0,1 4 Graphique 2 Exportations vers la Chine et les Etats-Unis (2015, % du total des exportations) 0,0 -0,1 -0,1 2 0,8 0,0 -0,1 -0,1 0,3 1 -0,4 0 1 0 IN CN PH ID MY TH AU KR HK SG TW JP Moy. US EU Asie Chine 35 Etats-Unis 0 0 AU HK IN ID JP KR MY NZ PH SG TW TH Sources : NATIXIS, Bloomberg Sources : NATIXIS, Bloomberg Nous estimons que si son influence persiste, la conjoncture américaine n’est plus le principal facteur déterminant de la croissance en Asie. En fait, nous anticipons une stagnation de cette dernière pour plusieurs raisons. Le graphique 1 présente l’écart en points de pourcentage entre la croissance prévue en 2017 et son niveau de 2016. Si nous anticipons une accélération de la croissance indonésienne, la progression de l’activité ralentira dans un petit nombre de pays, à savoir en Thaïlande, à Singapour, en Corée du Sud et à Taiwan. Même l'Inde, qui a surperformé les autres EM ces deux dernières années, ralentit en raison des conséquences néfastes de la démonétisation sur la consommation. La croissance du pays est toutefois relativement stable. Il en va de même pour la Chine. Plutôt encourageants, les taux de croissance de la région figurent parmi les plus élevés de la planète avec une contribution à la croissance mondiale qui, en 2017, sera encore supérieure à celle de n’importe quelle autre partie du monde. Sans même supposer que la rhétorique protectionniste de Trump se traduise dans les faits, l’amélioration des perspectives de croissance aux Etats-Unis n’entraînera pas, selon nous, d’embellie de la conjoncture des pays asiatiques pour trois raisons principales : a) la demande de biens manufacturés a diminué en raison de l’augmentation de la part des services dans la consommation des ménages ; b) une offre excédentaire dans la région – pesant sur les prix et sur les marges bénéficiaires ; c) une plus forte dépendance envers la demande chinoise qui compensera le rebond des exportations vers les États-Unis. Le graphique 2 illustre, pour chaque pays d’Asie, le poids des États-Unis et de la Chine dans les exportations de 2015. À l’évidence, la part relative de la Chine dans les expéditions a dépassé celle des Etats-Unis. Si le constat traduit l’intégration de la chaîne d'approvisionnement à l’échelle de la région, il montre également à quel point les pays asiatiques, et notamment la Corée du Sud et l'Australie, sont devenus dépendant de la conjoncture chinoise. L’exposition ne se limite pas au commerce de biens mais concerne également les services, dont le tourisme. Graphique 3 Les exportions asiatiques ne bénéficient plus de la vigueur de la demande américaine 40 Total des exportations asiatiques (%, GA) PMI US (D) 30 20 10 0 -10 -20 62 60 58 56 54 52 50 48 46 44 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, Bloomberg, Asia Outlook 2017 4 MACRO OUTLOOK 2017 Chine et Asie : le compte courant est la première ligne de défense, devant les flux de capitaux Contrairement à celle des États-Unis, la croissance chinoise devrait, selon nous, ralentir légèrement à 6,6% en 2017 (contre 6,7%). Le gouvernement tentera probablement de parvenir à un équilibre entre un policy mix accommodant visant à soutenir la croissance et un ensemble de mesures cherchant à limiter les risques et à réduire les surcapacités industrielles. S’il a stabilisé la croissance au lendemain de la crise financière, l'assouplissement monétaire a également créé un amoncellement de dettes et augmenté les risques de bulles sur les prix des actifs, d'instabilité financière et de déséquilibres macroéconomiques. Compte tenu de l’accélération de la croissance américaine et du resserrement de la politique monétaire de la Fed, les autorités chinoises sont clairement sous pression et doivent réagir pour empêcher toute nouvelle hémorragie des capitaux. Jusqu'à présent, les autorités ont opté pour une dépréciation progressive de la devise et un contrôle beaucoup plus strict des mouvements de capitaux. L’objectif à long terme d'internationalisation du RMB reste donc subordonné aux contraintes de court terme de stabilisation de la conjoncture et de protection des marchés financiers contre les effets des sorties de capitaux. Les mesures adoptées signifient également que la Chine n'est pas encore prête à sortir des secteurs industriels à faible valeur ajoutée qui ont besoin d'une devise faible pour survivre. Autrement dit, la politique de change chinoise retarde le rééquilibrage de l’économie vers les secteurs à plus forte valeur ajoutée. Graphique 5 Ratio M2/ Réserves de change (actuel, %) Graphique 4 Prévisions de taux de change Taux de change prévu (variation en %) 6 100 Dépréciation depuis fin 2015 Dépréciation attendue en 2017 4 3,1 2 0,1 0 -0,8 -1,1 -2,1 -2,1 -4 4 80 2 70 -4,3 -4,2 -5,0 -4,6 -5,5 -5,2 -7,5 -7,4 NZ AU IN KR TW CN SG PH ID TH JP -2 -4 -3,1 -6 -10 90 0 -2 -8 6 MY VN HK DXY Sources : NATIXIS, Bloomberg, CEIC, Datastream 60 50 40 30 -6 20 -8 10 -10 0 100 86 90 80 70 63 60 48 50 35 34 31 40 25 24 18 30 16 14 14 20 12 3 10 0 IN SG PH TH TW ID MY HK KR NZ CN JP VN AU Sources : NATIXIS, CEIC NB : à juin 2016 pour le Vietnam La Chine et la Fed pèsent sur le taux de change des devises asiatiques Par conséquent, le yuan continuera à s'affaiblir contre l'USD, renforçant ainsi l’excédent du compte courant du pays. Nous anticipons l'USDCNY à 7,2 fin 2017 (recul de -4,6%). Au mieux, cette dépréciation sera neutre. Au pire, elle pèsera sur les exportations asiatiques. Les surcapacités incitent les exportateurs chinois à expédier des marchandises à bas prix pour épuiser leurs stocks. Les autorités chinoises encourageront par ailleurs les exportations de services pour empêcher un creusement trop important du déficit de la balance des services. Le tourisme est en première ligne : les efforts déployés par le pays pour freiner le tourisme zéro dollar1 devraient pénaliser les pays qui bénéficient le plus de l’afflux de touristes chinois tels que la Thaïlande et la Corée du Sud. Cela dit, les efforts de la Chine visant à exporter ses capacités excédentaires, à réorganiser sa chaîne d'approvisionnement et à accroître son poids géopolitique du pays à travers l’initiative « Une ceinture, une route » (« One Belt One Road ») aideront les pays émergents d’Asie via une augmentation des IDE et des investissements dans les infrastructures. Les luttes d'influence dans la région entraîneront également une augmentation des crédits distribués par les autres pays et, notamment, le Japon. Le TWD fera probablement partie des devises les moins performantes d’Asie. Il devrait suivre le yuan et se déprécier de 5% à 33,5 d'ici fin 2017. Le NZD et AUD afficheront toutefois les plus forts reculs de la région et perdront plus de 7% contre l'USD en 2017. L’abaissement de 50pb du taux directeur de la Banque de réserve d'Australie (RBA) n'aidera pas, surtout compte tenu du resserrement de la politique monétaire de la Fed. Le graphique 4 résume les prévisions de Natixis pour 2017 en matière de taux de change. Les devises des pays fortement exposés à la Chine, via le commerce et le tourisme comme Taiwan et Singapour, devraient suivre la même tendance que le yuan. Face à une dépréciation du ce dernier, ils doivent de fait affaiblir leur devise pour rester compétitifs. Exception faite du HKD, la Malaisie devrait enregistrer les meilleures performances de la région, soutenue par le renchérissement du pétrole et par la limitation des mouvements de capitaux. Le graphique 5 compare les ratios des réserves rapportées à M2 en Asie. L'Australie présente le plus faible ratio, mais son régime de change est flottant. En revanche, la faiblesse des ratios du Vietnam et de la Chine confirme que ces deux pays limitent dans les faits les mouvements de capitaux. 1 Forfaits de voyage à bas prix tournés vers la fréquentation des magasins du continent Asia Outlook 2017 5 MACRO OUTLOOK 2017 Retour de l’inflation : des gagnants et des perdants ainsi que de faibles marges de manœuvre d’assouplissement de la politique monétaire Malgré la stabilité des taux de croissance, 2017 marquera le retour de l'inflation en Asie. Le renchérissement du pétrole, les effets de base défavorables et la dépréciation des devises entraîneront les prix à la hausse dans la plupart des pays, dans des proportions variables en fonction des écarts de production. Le graphique 6 compare l'inflation moyenne attendue dans la région en 2017 à son niveau de 2016. Les Philippines devraient connaître l’accélération de l'inflation la plus marquée, même si cette dernière se maintiendra dans la fourchette cible de la banque centrale (entre 2% et 4%). L'Inde et l'Indonésie se distingueront par les taux d'inflation les plus élevés de la région - les deux pays étant pénalisés par la hausse des prix du pétrole. Bien que plus forte qu’en 2016, l’inflation devrait rester inférieure à 3% en Corée du Sud, à Taïwan, à Singapour et en Thaïlande. L’accélération de l’inflation dans la région soulèvent deux questions : premièrement, l’identification des pays qui bénéficieront le plus de la hausse du prix du pétrole et, deuxièmement, les conséquences en termes de politique économique des tensions sur les prix obervées à l'échelle de la région. Graphique 6 Accélération de l’inflation en 2017 (%, GA) 7 2016p 2017p 7 1,0 6 1,1 2,2 4 5 4 4 3 3 2 2 1 1 1 0 0 0 -1 -1 -1 -2 -2 5 1,3 1,0 0,4 3 1,0 0,7 2 0,7 4 1,0 1,1 3 2 1,4 0,8 1 0 -1 IN 6 5 6 5 6 Graphique 7 Evolution du commerce net de pétrole depuis le T2 2014 (Exportations - Importations, % PIB) ID PH MY CN HK KR AU TW TH SG JP Moy. Asie -3 -3 TH SG KR TW IN HK PH JP CN NZ ID AU MY VN Sources : NATIXIS, Bloomberg Sources : NATIXIS, CEIC Sur le premier point, notre analyste pétrole anticipe un rebond de 54,4 USD/b à 64,5 USD/b du prix moyen du Brent en 2017. Le graphique 8 compare les pondérations du pétrole, des transports et du carburant dans les indices des prix à la consommation (IPC) des différents pays asiatiques. Compte tenu d’une pondération moyenne de 16%, une progression de 18% des prix du pétrole entraînerait une augmentation de l’IPC global de 2,9%. Toutefois, d’autres facteurs entrent clairement en ligne de compte. Les tensions salariales, l'écart de production et la dépendance vis-à-vis des importations sont également des facteurs déterminants. De fait, bien que certains pays tels que la Corée du sud présentent un écart de production négatif qui pèse sur leurs importations, leur consommation domestique et leurs investissements, l’inflation restera modérée en Asie. Néanmoins, nous assisterons à un renchérissement des importations tant du fait de l’augmentation des prix de l'énergie que de la dépréciation des devises. En moyenne, nous tablons sur une accélération de l'inflation à 1,2% en 2017. Le rebond sera donc considérable et nécessitera la vigilance des banques centrales (graphique 6). 25 20 Graphique 8 Pondérations du pétrole et du transport dans les IPC Graphique 9 Solde du compte courant attendu (% PIB) 25 23 20 15 19 19 18 18 17 20 16 16 15 14 13 12 9 10 5 0 20 15 15 10 10 5 5 0 TH NZ SG TW CN ID MY JP KR PH IN VN AU HK Sources : NATIXIS, CEIC NB : les dernières données publiées pour l’Indonésie remontent à 2013. Extrapolation à partir de la consommation par habitant pour la Chine. 2016p 25 2017p 25 18,3 20 15 12,0 10 6,7 6,5 2,8 2,8 2,5 2,2 0 -5 5 0,5 0,0 0 -2,4 -2,6 -3,5 -5 SG TW TH KR JP MY CN HK PH VN ID IN AU Sources : NATIXIS, Bloomberg, CEIC, Datastream Compte tenu de l’importance des écarts d'inflation en Asie, le rebond des prix touchera plus durement certains pays. Avec l’inflation IPC la plus élevée de la région, l’Inde sera le pays le plus pénalisé (graphique 9). Grâce à la chute des prix du Brent, depuis le T2 2014, le pays a réalisé une économie représentant 3% de son PIB sur ses importations nettes de pétrole. Par conséquent, son déficit courant n’a plus représenté que 0,1% de son PIB au T2 2016 (contre -6,8% au T4 2012). Malheureusement, cet acquis pourrait être perdu, et le déficit courant indien probablement s'aggraver en raison Asia Outlook 2017 6 MACRO OUTLOOK 2017 du renchérissement des importations. En outre, le pays devra attirer davantage de capitaux étrangers pour maintenir le même niveau de consommation et d'investissement. Devant bénéficier de la hausse des prix du pétrole, la Malaisie est dans la situation inverse. La baisse des prix du Brent a constitué une triple malédiction pour le pays : réduction des recettes liées à l'exportation, diminution des recettes budgétaires pesant sur les dépenses publiques et découragement de l'investissement freinant un peu plus la croissance. La bonne nouvelle est que cet enchaînement devrait s’inverser avec la remontée des prix du pétrole. L'excédent du compte courant devrait probablement augmenter, les recettes budgétaires progresser et l'investissement enregistrer un léger rebond. Cela permettrait au pays de compenser les effets d’une possible réduction des entrées de capitaux en 2017 découlant d’une remontée des taux et d’une accélération de la croissance aux Etats-Unis. Pour les autres pays asiatiques, l'impact du pétrole sera négatif mais mesuré. Les excédents courants, les écarts de production négatifs et les stocks importants de pétrole aideront la plupart d’entre eux à faire face à une remontée des prix du pétrole. Avec une consommation domestique largement tributaire des importations, les Philippines se distingueront par les répercussions les plus marquées du renchérissement du pétrole sur les prix et de la dépréciation de sa devise. L’inflation globale de l’archipel devrait donc connaître la plus forte accélération. Par conséquent, l'excédent courant de l’ensemble des pays asiatiques devrait, selon nous, diminuer à la seule exception de la Malaisie. Après de bonnes performances en 2016, le déficit courant de l'Indonésie et de l'Inde devrait s’aggraver. De faibles marges de manœuvre en vue d’un assouplissement monétaire Selon nous, l’accélération attendue de l'inflation, la remontée des taux d'intérêt américains et la dégradation du compte courant empêcheront les banques centrales de la région d’assouplir leur politique monétaire en 2017. Surprenant les intervenants qui attendaient une réduction, la Banque de réserve de l'Inde (RBI) a maintenu ses taux d'intérêt inchangés en décembre. Alors qu’elle doit veiller à ce que l'Inde continue à attirer les capitaux étrangers, la banque centrale s’est ainsi montrée inquiète face au resserrement de la politique monétaire de la Fed, à l’accélération de l'inflation et à une dégradation probable du compte courant. Graphique 10 Prévisions sur les taux directeurs (%) 7 6 5 2016p 0,25 0,25 Graphique 11 Prévisions en matière de solde budgétaire (% PIB) 2017p 7 0,00 0,50 0,50 4 3 0,05 2 6 0 5 -1 4 -2 3 -0,50 0,00 0,80 0,35 -0,125 0,00 2 1 1 0 0 0,00 -1 IN ID VN MY PH CN TH HK SG AU TW KR JP Sources : NATIXIS, Bloomberg, CEIC, Datastream NB : Singapour n’a pas de cible sur les taux d'intérêt mais un TCEN. SHIBOR 3M pour la Chine. -1 2016p 1 0,0 0 -2,8 -4 -3,9 -5 -7 0,5 1 -0,2 -3 -6 2017p -5,5 -2,2 -2,0 -2,0 -1,6 -3,5 -5,0 -6,2 JP VN CN IN MY ID TH PH AU TW SG KR HK -1 -2 -3 -4 -5 -6 Sources : NATIXIS, Bloomberg, CEIC, Datastream Le graphique 10 résume nos prévisions sur les taux d'intérêt en Asie. En dehors de la Banque centrale de la République de Chine (CBC) à Taiwan, de la RBA et de la Banque de réserve de la Nouvelle-Zélande (RBNZ), nous n’attendons aucun assouplissement en 2017. Alors que les économies australienne et taïwanaise dépendent encore très fortement de la Chine, nous anticipons en effet une nouvelle dépréciation du RMB. L’accélération de l’inflation et la remontée des taux d'intérêt américains devraient inciter les banques centrales des autres pays asiatiques de la région à resserrer leur politique monétaire. Toutefois, l’ajustement ne devrait être que progressif. Les incertitudes pesant sur la Chine sont plus importantes, le pays ayant encore besoin d'une politique monétaire accommodante pour soutenir la croissance. Cependant, la faiblesse marquée des taux accélère d’autant plus les sorties de capitaux que la politique de la Fed se resserre. La Banque populaire de Chine (PBOC) a donc subtilement relevé le taux des prises en pensions sur les échéances longues. L’institut pourrait poursuivre cette politique dont la portée est toutefois limitée. Singapour verra également ses taux augmenter au-delà de la simple contagion à ses taux domestiques de l’écartement des spread sur l’USD Libor. L'Inde, l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, et Hong Kong (au moins en raison de la remontée des taux USD) relèveront leurs taux. Qu'en est-il de la politique budgétaire ? Un certain nombre de pays asiatiques ont d’ores et déjà présenté leur budget. Malgré une augmentation marginale des dépenses publiques, le déficit budgétaire de la Malaisie et de la Thaïlande devraient diminuer. Le gouvernement malaisien vise un déficit budgétaire de 3% du PIB en 2017. Grâce à l’augmentation du cours de la matière première, les recettes pétrolières vont probablement progresser en 2017. Comme toujours, la faible rentabilité des entreprises non Asia Outlook 2017 7 MACRO OUTLOOK 2017 liées au pétrole creusera toutefois le déficit budgétaire au-delà des prévisions. Cela dit, ce dernier devrait s'améliorer par rapport à 2016. En revanche, compte tenu des pressions tant intérieures qu’extérieures pesant encore sur son économie, Singapour devrait probablement augmenter la taille de son programme de relance. La Chine, continuera également à s'appuyer sur les dépenses publiques pour compenser le ralentissement conjoncturel des investissements privés. La taille des programmes ne devrait toutefois pas égaler celle le niveau atteint au lendemain de la crise financière de 2008. La Corée a déclaré avoir déjà dépensé les 2/3 de son budget annuel (343USD) au S1 2017. Le graphique 11 présente nos prévisions en matière de solde budgétaire pour les différents pays asiatiques. En résumé, malgré un faible soutien de la politique monétaire, nous n’attendons pas de relance budgétaire d’envergure dans la région. Et, hélas, de l’investissement étranger ? Compte tenu du resserrement de la politique monétaire de la Fed - nous tablons sur un relèvement de 75pb des taux en 2017 - les entrées nettes d'investissements de portefeuille vont poser problème aux pays émergents d’Asie. Avec la remontée des taux américains résultant de l’accélération de la croissance dans le pays, le rétrécissement de l’écart de taux d’intérêt et de croissance avec les États-Unis va provoquer un réaménagement des portefeuilles conduisant à faire baisser les investissements de portefeuille entrants dans la région. Le graphique 12 fait le lien entre l’évolution de ces derniers et la taille du bilan de la Fed. De toute évidence, l’expansion du bilan de la banque centrale américaine a accéléré les entrées de capitaux en Asie. La situation des pays asiatiques pourrait devenir difficile si les opérations de carry trade sur le dollar devaient se multiplier en raison d’un cycle de relèvement des taux et/ou d’une croissance nettement plus rapide aux États-Unis. Les pays présentant un déficit courant avec une forte dépendance aux capitaux étrangers pour financer leurs investissements domestiques seront les premiers concernés. Néanmoins, les pays dont la croissance reste solide et qui offrent des rendements encore corrects tireront mieux leur épingle du jeu. Compte tenu du niveau de ses taux et de sa croissance, l’Indonésie se trouve dans ce dernier cas de figure. En outre, les pays dégageant des excédents courants importants tels que la Thaïlande et la Corée du Sud pourraient ne pas ressentir les effets de la contagion au système financier, car ils peuvent bénéficier d’une épargne largement suffisante pour faire face à la réaffectation des investissements de portefeuille. Même pour les pays dont les bourses sont fortement exposées aux capitaux étrangers tels que la Malaisie, l’amélioration attendue du solde du compte courant et la rétention d’une partie des profits des exportateurs imposée récemment devraient contribuer à compenser les effets de la désaffection des investisseurs étrangers. Cela dit, si les IDE dans l’ASEAN et en Inde soutiendront l’investissement en capital fixe, attirer davantage d’investissements de portefeuille sera problématique et dépendra de la réorganisation de la chaîne de production dans la région. En effet, les entreprises chinoises comme étrangères se diversifieront hors de Chine pour tirer profit de la faiblesse des coûts des matières premières et contourner les politiques visant à freiner les échanges avec la Chine menées par les pays développés. Ainsi, les IDE soutiendront la conjoncture de l’ASEAN et de l’Inde en 2017. Par ailleurs, le renchérissement des matières premières accélèrera progressivement les investissements dans les pays comme l’Indonésie et la Malaisie. Le graphique 13 présente la dette extérieure à court terme des pays asiatiques. Les Philippines se distinguent par l’encours le plus faible. L'inflation devant rester sous contrôle même si elle accélèrera, et les taux d'intérêt américains remontant, les banques centrales asiatiques laisseront probablement leur devise absorber l’essentiel du choc. Si les anticipations de dépréciation devaient être fortement revues à la hausse et si les sorties de capitaux devaient avoir des répercussions sur l'économie réelle, les banques centrales limiteraient alors les mouvements de capitaux pour calmer les marchés. Graphique 12 Les fonds ne sortent pas d’Asie (MdUSD) 5000 4500 Taille du bilan de la FED (G) 4000 1600 800 1400 700 1200 600 3000 1000 500 2500 800 400 2000 600 300 Actions et obligation des EM d’Asie détenues par le RDM (D) 3500 1500 400 1000 200 500 0 0 06 08 10 Source: EPFR, Bloomberg, Natixis Asia Outlook 2017 12 14 16 Graphique 13 Dette extérieure à court terme rapportée aux réserves (%) 700 700 29,3% du PIB 600 500 388 400 259 252 300 178 200 100 800 28 23 37 200 29 80 19 34 33 0 100 0 AU CN HK IN ID JP KR MY NZ PH SG TW TH Sources : Bloomberg, NATIXIS 8 MACRO OUTLOOK 2017 Sur le front géopolitique : la lutte d’influence en Asie entre Trump et Xi S’il est encore prématuré de se prononcer, les promesses de campagne de Donald Trump et les premières étapes avant le début officiel de son mandat de président ne sont pas très encourageantes quant au rôle des États-Unis en Asie. Son aversion pour le Partenariat transpacifique (TPP) et sa promesse d'imposer des droits d'importation importants sur les produits chinois indiquent qu'il veut mettre fin au « pivot » vers l’Asie d'Obama et à la relation « cordiale » entre chinois et américain. Tout cela est toutefois bien plus facile à dire qu'à faire. Loin d’être pénalisée, la Chine profiterait d’un arrêt de ses échanges avec les Etats-Unis. En outre, une approche plus agressive de la relation bilatérale avec la Chine risquerait de nuire aux intérêts américains. Dans l’intervalle, un relèvement unilatéral des droits de douane pesant sur les produits chinois perturberait la chaîne de production mondiale. En première approche, la Chine semble plus vulnérable que les États-Unis parce que ses importations en provenance des États-Unis sont moindres que celles des États-Unis en provenance de la Chine. Une analyse plus approfondie montre que les deux pays sont aujourd’hui fortement intégrés dans la chaîne d'approvisionnement et qu’aucun ne gagnerait à provoquer un choc. Compte tenu de la possible intégration des économies des pays asiatiques dans le cadre du Partenariat économique global régional (RCEP), le retour aux États-Unis des emplois du secteur manufacturier - l'une des principales promesses de campagne de Trump - est peu probable, car ces derniers pourraient rester au sein d’une région mieux intégrée et de plus en plus tournée vers la consommation. Pire encore pour les États-Unis, la Chine pourrait réagir activement. Les représailles pourraient prendre de nombreuses formes compte tenu de l’importance encore relative des IDE américains en Chine et des intérêts des entreprises américaines qui cherchent à tirer avantage de la taille considérable du marché chinois de la consommation. Plus généralement, compte tenu de la taille de l'Asie en termes de PIB et de population, il est difficile de croire que les États-Unis puissent faire autre chose que reculer et regarder la Chine prendre leur place en Asie. La promesse sera plus difficile à tenir que ne le prévoyait Trump. Les structures de production et les échanges de la Chine et du bloc ASEAN sont de plus en plus complémentaires : la Chine importe principalement du pétrole, du gaz et d'autres matières premières des pays de l'ASEAN, alors que ces derniers importent des produits électroniques et des textiles de Chine. Il existe également une chaîne de production de plus en plus intégrée reliant la Chine et les pays de l'ASEAN, dans laquelle les entreprises américaines n’ont pas nécessairement leur place. Le bloc ASEAN est désormais le troisième partenaire commercial de la Chine, devant l'Union européenne. De fait, le renforcement de l'intégration des pays asiatiques par le biais d'accords commerciaux est dans l'intérêt de l’ensemble des partenaires. Cependant, la Chine ne serait pas pleinement satisfaite si, pour dominer l'Asie, elle devait perdre le marché américain. Une solution pourrait être pour les Etats-Unis - même sous la présidence de Trump - de coopérer avec la Chine dans le cadre d’un leadership régional des pays d'Asie de l'Est. Même si Trump ne tenait pas ses promesses (pas de TPP ni de droits de douanes sur les produits chinois), la Chine pourrait consolider sa position en Asie et chercher à étendre ses échanges au-delà de l'Asie pour compenser ses pertes - à savoir vers l’Europe. Le scénario le plus probable est celui approchant le plus d’un statu quo : l'administration Trump ne signe pas le TPP, mais n'impose pas non plus de mesures protectionnistes à l’encontre de la Chine par craintes des retombées. Même dans un tel scénario, la Chine aurait l’avantage d’être précurseur sur le marché asiatique. En effet, la rapidité de la réaction chinoise face aux hésitations américaines sur le TPP au cours des dernières années du mandat d’Obama est le signe fort que la Chine est peu disposée à faire des compromis face à des États-Unis dirigés par un président défavorable à ses intérêts. Selon nous, l'Europe pourrait être la prochaine priorité de la Chine. Cela paraît d'autant plus logique compte tenu de l’importance des investissements programmés par la Chine - qu’elle a commencé à mettre en place - pour un renforcement des liens avec l'Europe dans le cadre de l’initiative « Une ceinture, une route ». Recherche connexe : Asia’s key fiscal issues for investors: Is Keynes back and for whom? It’s complicated : Assessing China’s soft power with the rest of asia Natixis China Banking Monitor: From lending to investing in order to survive (EN, ZH, CN, JP) Asia Outlook 2017 9 MACRO OUTLOOK 2017 Prévisions économiques pour 2017 Prévisions pour 2017 Croissance du PIB IPC (%, GA) (%, GA) Taux d’intérêt (%) 2016p 2017p 2016p 2017p 2016p 2017p Australie 2,9 2,8 1,3 2,0 1,5 1,0 Chine 6,7 6,6 2,0 3,0 3,0 3,0 Hong Kong 1,5 1,5 2,6 3,0 0,7 1,5 Inde 7,2 7,0 5,4 6,4 6,3 6,5 Indonésie 5,1 5,4 3,5 4,6 4,8 5,0 Japon 0,6 0,9 -0,2 0,6 -0,1 -0,1 Corée 2,5 2,4 1,0 2,0 1,3 1,3 Malaisie 4,1 4,2 2,4 3,7 3,0 3,5 Philippines 6,4 6,4 1,6 3,8 3,0 3,5 Singapour 1,4 1,3 -0,3 1,1 1,1 1,5 Taïwan 1,1 1,0 1,3 2,0 1,4 1,3 Thaïlande 3,4 3,2 0,2 1,2 1,5 1,5 Source : NATIXIS Prévisions pour 2017 (suite) Solde budgétaire (% PIB) Solde du compte courant (% PIB) Taux de change 2016p 2017p 2016p 2017p 2016 YTD 2017p Australie -2,4 -2,0 -3,6 -3,5 AUDUSD 0,74 0,69 Chine -5,0 -5,0 2,8 2,5 USDCNY 6,93 7,25 7,75 Hong Kong 0,3 0,5 2,0 2,2 USDHKD 7,76 Inde -3,9 -3,9 -1,0 -2,6 USDINR 67,9 71,5 Indonésie -2,9 -2,8 -2,0 -2,4 USDIDR 13,384 13,800 Japon -6,5 -6,2 2,9 2,8 USDJPY 118 120 1,240 Corée 0,1 0,0 7,1 6,5 USDKRW 1,178 Malaisie -4,0 -3,5 2,0 2,8 USDMYR 4,5 4,5 Philippines -1,0 -2,0 0,5 0,5 USDPHP 49,9 52,0 Singapour 0,4 -0,2 19,9 18,3 USDSGD 1,44 1,50 Taïwan -1,4 -1,6 12,7 12,0 USDTWD 31,9 33,5 Thaïlande -2,5 -2,2 8,0 6,7 USDTHB 35,8 36,5 Sources : NATIXIS, Bloomberg Asia Outlook 2017 10 MACRO OUTLOOK 2017 Australie : à la recherche de nouveaux relais de croissance depuis la fin du boom minier Kohei Iwahara, +81 3 4579 2144, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC 5 5 4 4 3 3 2 2 1 1 0 0 10 11 12 13 14 15 Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 1 0 -1 -1 -2 -2 -3 -3 -4 -4 -5 -5 -6 -6 -7 16 -7 10 Sources : NATIXIS, CEIC 1 0 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : la fin du boom minier continue de peser sur l'économie, la croissance ralentissant à 2,2% en 2017 (contre 2,3% en 2016). Grâce à la progression de l'emploi, à l’augmentation de l'immigration et à la politique monétaire accommodante, le marché immobilier devrait soutenir l’activité. La dépréciation de l’Aussie pourrait soutenir l’afflux de touristes et les exportations agricoles. Compte tenu de la bonne orientation de la conjoncture, l’investissement hors du secteur minier devrait se reprendre sans parvenir toutefois à compenser sa faiblesse dans le minier. Pour suppléer l'insuffisance de l'investissement des entreprises et pour améliorer la productivité de l’économie, les dépenses d’infrastructures du gouvernement fédéral dans le cadre de l’initiative de recyclage des actifs devraient augmenter et soutenir la croissance. Inflation : le ralentissement de la croissance des salaires, la vigueur de l'Aussie et la faiblesse des prix des matières premières ont maintenu l'inflation sous la fourchette cible de la RBA (entre 2% et 3%). Après 1,3% en 2016, l'inflation devrait accélérer à 1,9% en 2017 en raison de la faiblesse de l'Aussie et de la remontée des prix du pétrole. Taux et changes : l'inflation étant largement inférieure à la cible de la RBA, la banque centrale pourra abaisser ses taux à deux reprises pour soutenir la transition économique visant à affranchir la croissance du secteur minier. Alors que la Fed commence à relever ses taux, l'Aussie devrait se déprécier pour atteindre 0,69 en décembre 2017 en raison de la divergence de politique monétaire entre la Fed et la RBA. Risques : compte tenu de la dégradation de l’affordability et du ralentissement de la demande des non-résidents liés au renforcement des contraintes réglementaires, il existe un risque de correction du marché de l’immobilier. L'Australie pourrait avoir du mal à financer son déficit courant car la progression de ses exportations agricoles et de celles liées au tourisme ne devrait probablement pas suffire à compenser la baisse de la demande des pays émergents d'Asie. La ratification de l'accord TPP risquant d’être suspendue, le principal défi pour l'Australie sera de maintenir un équilibre délicat entre le maintien de liens politiques étroits avec les États-Unis et le renforcement de ses relations économiques avec la Chine. Taux de change et taux directeur USDAUD prix immobiliers & revenu disponible Taux directeur (%, D) 1,6 5 1,5 4 1,4 1,3 3 1,0 0,9 0,8 11 12 13 14 15 25 220 20 190 15 160 10 1 130 5 0 10 30 250 2 1,2 1,1 280 Prix immobiliers (2002=100, G) Revenu disponible des ménages (G) Prix immobiliers (GA, D) 100 16 Sources : NATIXIS, CEIC 70 0 Sources : Datastream, NATIXIS -5 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 Recherche connexe : Divergent monetary policies with the Fed to weigh on the Aussie Calling a weak Aussie for the sake of economic rebalancing Heading for a crash in the housing market? Asia Outlook 2017 11 MACRO OUTLOOK 2017 Chine : la stabilité est la clé Iris Pang, +852 3900 8682, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC (D) Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 14 7 12 6 10 5 8 4 6 3 4 2 2 1 0 0 10 11 12 13 14 15 16 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 10 Sources : NATIXIS, CEIC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : compte tenu de l'amélioration des statistiques conjoncturelles observée fin 2016, la priorité de la politique économique n’est plus la croissance mais la maîtrise du marché immobilier et le contrôle des risques de crédit. Le ralentissement de la progression des ventes au détail et la faible participation du secteur privé ont été à l’origine du basculement. En 2017, la croissance économique sera légèrement inférieure à 6,6% (contre 6,7% en 2016) à supposer que les tensions sur le marché immobilier se stabilisent et que les prix de l'immobilier résidentiel n’augmentant plus. Dans le cas contraire, la croissance ralentirait. Dans ce cas de figure, le gouvernement réagirait si la croissance devait être revenir sous le seuil de 6,5% par des mesures de relance budgétaire. Inflation : si le PPI est parvenu à s’extraire de la déflation, il ne soutiendra pas l'inflation. La baisse récente du prix du charbon montre comment le gouvernement central pourrait atténuer le risque d'inflation en collaborant avec les entreprises publiques pour faire pression sur les prix des matières premières. D'autre part, la progression de l'IPC est restée stable et comprise entre 2% et 3% en 2016, le panier de biens composant l'IPC restant sous le contrôle du gouvernement si besoin. Pour résumer, la Chine n'a pas vraiment à s'inquiéter de l'inflation lors de la mise en œuvre des politiques choisies, du moins pour le moment. Taux et changes : le resserrement de la liquidité du marché a récemment entraîné une légère hausse des taux fixing SHIBOR. Ces mesures ne doivent cependant pas être perçues comme le début d'un cycle de relèvement des taux. Audelà de la mesure proactive consistant à relever le SHIBOR, la banque centrale lutte également contre les sorties de capitaux qui poussent les taux interbancaires à la hausse. Les sorties de capitaux devraient se poursuivre en 2017. L'USDCNY et l'USDCNH devraient atteindre 7,25 d'ici la fin de 2017. Risques : des sorties massives de capitaux de Chine qui épuiseraient les réserves de change du pays constituent l’un des principaux risques. Dans ce cas de figure, le PBoC pourrait tenter d’endiguer la chute des réserves par une réévaluation immédiate du taux de change du RMB, puis en fixant un peg entre ce dernier et le dollar pendant un certain temps pour calmer le mouvement. Il ne s’agit pas de notre scénario central. Sur le plan politique, la nature des relations entre les États-Unis et la Chine sous la présidence de D. Trump reste incertaine, la Chine elle-même devant changer de président à l'automne 2017. réserves de change et M2 Taux de change et taux directeur USDCNY USDCNH Réserves (MdUSD) SHIBOR (3M, %) 7,0 6,9 6,8 6,7 6,6 6,5 6,4 6,3 6,2 6,1 6,0 7,0 6,0 5,0 4,0 3,0 2,0 1,0 0,0 10 11 Sources : NATIXIS, CEIC 12 13 14 15 16 Réserves/M2 (D, %) 4000 3800 3600 3400 3200 3000 2800 2600 2400 2200 30 25 20 15 10 10 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC Recherche connexe : RMB : How weak can it go in 2017, from the angles of fundamental and technical analysis Who pays for the free lunch? The ultimate risk bearer of China’s debt-to-equity swaps (EN, ZH, CN) Natixis China Capital Flow Tracker: Slight respite in outflows but increasingly denominated in RMB (EN, ZH, CN) Asia Outlook 2017 12 MACRO OUTLOOK 2017 Hong Kong : stagnation sur fond de morosité des ventes au détail et de faiblesse des progrès des politiques Iris Pang, +852 3900 8682, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 11 12 13 14 15 Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 16 10 Sources : NATIXIS, CEIC 11 12 13 14 15 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : L'activité est restée pénalisée par le secteur des ventes au détail, les touristes du continent limitant leurs achats sur le territoire en raison du taux de change élevé du HKD. Le secteur du commerce de détail resterait mal orienté en 2017 si le RMB devait de nouveau se déprécier contre le dollar en 2017 et si la croissance chinoise devait encore ralentir. Alors que la demande mondiale restera déprimée, le commerce extérieur devrait ralentir. La signature par la Chine d'un accord de libre-échange bilatéral remettrait en question le rôle de centre de réexportation de HK. En revanche, la bonne tenue du marché immobilier ainsi que les projets en cours du gouvernement en matière d'infrastructures améliorent les perspectives d'investissement. Finalement, la croissance devrait encore atteindre 1,5% en 2017. Inflation: en raison du renchérissement de l'énergie et d’une contribution stable de l’investissement locatif, l'IPC global devrait progresser de 2,8% en 2017 (contre 2,6% prévu en 2016). Taux et changes : compte tenu du régime de change, le HIBOR a tendance à suivre le LIBOR. Or ce dernier devrait progresser si la Fed relevait encore ses taux. Le risque de crédit augmentant en Chine continentale, les banques à Hong Kong devraient évoluer dans un contexte de faible croissance du crédit. De fait, le taux des crédits devrait progresser moins rapidement que le HIBOR. Risques : si les taux d'intérêt en CNH évoluent la plupart du temps comme leurs comparables sur le continent, des pics de volatilité passagers pourraient effrayer les investisseurs étrangers. De plus, le système bancaire hongkongais doit faire face à un risque de crédit croissant venant de Chine, les banques locales étant surtout exposées aux secteurs chinois en surcapacités. Enfin, en tant que centre d'affaires offshore en RMB, Hong Kong pourrait devoir affronter la concurrence des zones de libre-échange onshore (FTZ) dont les politiques vis-à-vis des banques étrangères ressemblent de plus en plus à celle appliquée par Hong Kong. Ventes au détail (%, GA) Taux de change et taux directeur USDHKD Taux directeur (%, D) 7,85 7,84 7,83 7,82 7,81 7,80 7,79 7,78 7,77 7,76 7,75 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,0 10 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC 60 50 40 30 20 10 0 -10 -20 -30 -40 Ventes au détail Dépenses à l’échelle locale Dépenses des touristes du continent 09 10 11 12 13 14 15 16 60 50 40 30 20 10 0 -10 -20 -30 -40 Sources : Bloomberg, NATIXIS Recherche connexe : Hong Kong Activity Gauge: Not all bad news after all The wrong measure to high residential home prices, again Asia Outlook 2017 13 MACRO OUTLOOK 2017 Inde : la lune de miel est terminée – Gérer la démonétisation Trinh Nguyen, +852 3900 8726, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 10 11 12 13 14 15 0 0 -1 -1 -2 -2 -3 -3 -4 -4 -5 -5 -6 -6 -7 -7 -8 16 -8 10 Sources : NATIXIS, CEIC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : la récente démonétisation a pesé sur l'activité et le secteur manufacturier souffre. Du jour au lendemain, le gouvernement a décidé de supprimer 86% de la masse monétaire en circulation, provoquant le chaos et perturbant la consommation. En l’absence de solution permettant de faciliter les transactions, selon nous, la consommation et le secteur des services ne seront pas épargnés. Le PMI des services a chuté. Il se maintient sous le seuil de 50 depuis juin 2015 (à 46,7 en novembre contre 54,5). Les statistiques BOP confirment la contraction des revenus des services. Alors qu’il diminuait au S1 2016, le déficit de la balance des biens se dégrade également. Selon nous, la conjoncture indienne sera d’autant plus pénalisée par la destruction des billets que la plus grande partie des transactions se font en cash. Nous tablons sur un ralentissement de la croissance à 7,0% en 2017 (contre 7,2% en 2016). Compte tenu de la baisse des revenus des services et du creusement du déficit de la balance des biens, le déficit du compte courant devrait fortement augmenter. Inflation: tributaire de ses importations, l'Inde sera le pays le plus affecté par la hausse du prix du pétrole. La faiblesse de la roupie sera préjudiciable. En outre, le pays n'a toujours pas résolu les problèmes liés à l'offre qui se posent à lui, souffrant toujours de multiples pénuries en matière de biens alimentaires comme de produits manufacturés. De fait, l'inflation devrait accélérer à 6,4% (au-delà du niveau de tolérance de 6% de la RBI). Taux et changes : l’accélération de l'inflation en 2017 devrait entraîner un relèvement des taux. La conjoncture mondiale restant fragile, le resserrement de la politique monétaire ne devrait être que progressif. Finalement, la RBI ne devrait relever ses taux qu’à une seule reprise (et de 25pb) en 2017. La décision devrait intervenir dans le courant du S2 2017 plutôt qu'en début d'année. Risques: la démonétisation (destruction 86% de la masse monétaire en circulation) annoncée le 8 novembre pèse encore sur l’activité. Sur le front du commerce extérieur, l’économie indienne étant relativement fermée, les mesures protectionnistes de Trump, si elles devaient être appliquées, ne devraient pas peser sur la conjoncture dans le pays. Cela dit, les Etats-Unis représentent une part importante des exportations indienne. PMI des services et FBCF Taux de change et taux directeur USDINR PMI des services indiens Taux directeur (%, D) 70 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 65 60 55 50 45 40 10 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC FBCF en valeur (% PIB, D) 56 33 32 31 30 29 28 27 26 25 24 54 52 50 48 46 44 42 14 15 16 Sources : NATIXIS, Bloomberg Recherche connexe : Waiting for RBI, watch for oil rather than the FED Infrastructure investment in India: Getting the funding right Asia Outlook 2017 14 MACRO OUTLOOK 2017 Indonésie : l’une des plus belles histoires de la région Trinh Nguyen, +852 3900 8726, [email protected] Solde du compte courant et pétrole (% PIB) PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant IPC 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 11 12 13 14 15 Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 2 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 2 1 1 0 0 -1 -1 -2 -2 -3 -3 -4 -4 -5 -5 10 16 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC Sources : NATIXIS, CEIC PIB : soutenue par sa demande domestique, les progrès en matière de réformes et le renchérissement des matières premières, la conjoncture indonésienne est l’une des mieux orientées en Asie. La nomination par Jokowi de Sri Mulyani Indrawati en tant que ministre des Finances laisse espérer une résolution des problèmes de finances publiques, autorisant une reprise de l'investissement budgétaire. La population du pays (261M d’individus) étant relativement jeune, la croissance devrait connaître, selon nous, sa plus forte accélération en 2017. Les effets retardés de l’assouplissement monétaire, dont une reprise du crédit au S2 2017, une progression des recettes budgétaires grâce à l'amnistie fiscale et un éventuel rebond du prix des matières premières devraient soutenir l’activité. L'augmentation de la demande chinoise accélérera également les entrées d'IDE dans les infrastructures, compensant de fait le ralentissement des investissements de portefeuille. Nous tablons sur un rebond de la croissance à 5,4%. Inflation: principalement en raison du renchérissement des importations, de l’assouplissement des conditions de liquidité et des moindres subventions de l'électricité, la hausse de l'IPC devrait atteindre 4,6%, se maintenant dans la fourchette cible de la banque centrale (entre 3% à 5%). Taux et changes : soutenu par des rendements élevés, l'IDR est financé par les investissements de portefeuille, plus volatils. Les non-résidents détiennent une grande partie des obligations d’Etat indonésiennes et malaisiennes. Les rendements offerts par les obligations souveraines indonésiennes sont encore suffisamment élevés pour servir de protection contre les chocs externes. Compte tenu des perspectives de croissance relativement favorables et du rendement attrayant des obligations souveraines, l’USDIDR devrait se déprécier de 3,5% à 13 800 en 2017, ce qui représente un faible recul par rapport aux autres devises asiatiques. Risques : l'Indonésie cherche à diversifier ses exportations jusqu’ici dépendantes des matières premières. Si le basculement perturbe ses créanciers, ses effets restent gérables. En outre, les tensions géopolitiques avec la Chine posent encore problème et nécessiteront la mobilisation de fonds importants. Le procès en cours du gouverneur Ahok pour blasphème sera surveillé de près par l’ensemble des investisseurs. Il relance les préoccupations concernant les tensions ethniques et religieuses en Indonésie, la plus importante démocratie musulmane de la planète. Taux de change et taux directeur USDIDR Croissance du crédit et de M2 (%, GA) Crédit Taux directeur (%, D) M2 15000 8 35 35 14000 7 30 30 13000 6 25 25 20 20 15 15 10 5 5 12000 4 11000 3 10000 2 10 9000 1 5 8000 0 0 10 11 Source: Natixis, CEIC 12 13 14 15 16 0 09 10 11 12 13 14 15 16 Sources : CEIC, NATIXIS Recherche connexe : Will Indonesia have a hard time funding its current account deficit? First cut was not the deepest, Indonesia slashes spending again Changing the benchmark rate is a positive communication move that may lead to lower policy lending rate Asia Outlook 2017 15 MACRO OUTLOOK 2017 Japon : la politique budgétaire prend le relais de la BoJ Kohei Iwahara, +81 3 4579 2144, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 10 11 12 13 14 15 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 16 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 10 Sources : NATIXIS, CEIC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : en 2017, la plus importante contribution à la croissance devrait provenir de l’investissement public prévu dans le budget additionnel de 28 100 MdJPY. La progression du PIB devrait accélérer à 0,9% en 2017 (contre 0,6% en 2016). Soutenu par l’essor de la classe moyenne chinoise, le tourisme de l’étranger restera l'un des points forts de la conjoncture. Si le marché immobilier bénéficiera des taux d'intérêt négatifs adoptés par la BoJ, la progression décevante des salaires devrait peser sur la consommation privée. Le secteur manufacturier japonais étant spécialisé dans les biens d'équipement, les exportations devraient stagner aussi longtemps que l'investissement croîtra faiblement à l’échelle mondiale. Compte tenu de la contraction des marges des entreprises et de la faiblesse du taux d'utilisation des capacités, la reprise de l'investissement des entreprises ne devrait être que poussive. Inflation : soutenue par le renchérissement du pétrole, la dépréciation du yen et un écart de production moins fortement négatif, l'inflation devrait accélérer à 0,6% en 2017 (contre -0,2% en 2016). Les emplois à faible productivité progressant plus rapidement que les ceux plus qualifiés, la progression des salaires devrait rester modérée, ce qui limitera les tensions inflationnistes à l’échelle du pays. Taux et changes : les dépenses publiques et la hausse des prix du pétrole devant relancer la croissance et l’inflation, la BoJ devrait opter pour un statu quo et maintenir son taux directeur à -0,1% en 2017. Sauf choc imprévu sur l’économie, la banque centrale ne devrait plus assouplir sa politique monétaire car elle arrive à court de munitions. Alors que la Fed normalise sa politique monétaire pour prendre acte de la solidité du marché du travail et de la bonne tenue de la consommation, le yen devrait se déprécier à 120 contre le dollar compte tenu du différentiel de taux d’intérêt entre les Etats-Unis et le Japon. Risques : la pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans le secteur de la construction pourrait entraîner des goulets d'étranglement gênant la mise en œuvre des investissements publics. Alors que la progression des salaires est modeste, l’accélération de l’inflation pourrait amputer le pouvoir d'achat des ménages et affaiblir la consommation privée. Si l’adoption éventuelle de mesures protectionnistes par l'administration Trump pourrait peser sur les exportations, elle pourrait également encourager les délocalisations de sites de production japonais aux États-Unis. investissement public Taux de change et taux directeur USDJPY Taux directeur (%, D) 130 Investissement public (trJPY, G) 35 120 0,1 110 7,0 Emplois dans la construction (Mil, D) 0,2 6,5 30 6,0 100 0,0 25 5,5 90 -0,1 80 70 20 5,0 -0,2 10 11 Sources : NATIXIS, CEIC 12 13 14 15 16 Sources : Datastream, NATIXIS 15 4,5 00 02 04 06 08 10 12 14 16 Recherche connexe : December Tankan: Cautious at economic turning points? This time is different: A Fed hike getting in the way of Japanese banks? Why capex has been low notwithstanding a record high profitability? Asia Outlook 2017 16 MACRO OUTLOOK 2017 Corée : vers une respiration – Les incertitudes politiques pèsent sur la croissance Trinh Nguyen, +852 3900 8726, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 8 8 7 7 6 6 5 5 4 4 3 3 2 2 1 1 0 0 10 11 12 13 14 15 16 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 -10 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 -10 10 Sources : NATIXIS, CEIC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : selon nous, les effets des restructurations dans l’industrie, la faiblesse de l’investissement découlant des incertitudes politiques et la dégradation de la confiance des ménages entraîneront un ralentissement de la croissance à 2,4% en 2017 (contre 2,5% en 2016). Le Parlement a voté la destitution de la présidente Park. La Cour constitutionnelle devrait valider le vote dans un délai compris entre deux et six mois. Le nouveau président devra gérer les réformes du marché du travail, le renforcement de la concurrence chinoise et la montée des tensions géopolitiques alors que la Corée du Nord multiplie les provocations. La hausse des prix immobiliers à Séoul découlant d’une offre excédentaire devrait ralentir. Toujours compétitives, les exportations coréennes de produits électroniques, de cosmétiques et de services devraient rester bien orientées. Le gouvernement a déclaré qu’il dépensera les 2/3 de son budget annuel (343 USD) au S1 2017. Inflation : la dépréciation du won, la hausse des prix du pétrole et les effets de base défavorables entraîneront une accélération de l'inflation globale à 2% en 2017. Inférieure à l'objectif à moyen terme de la banque centrale (2%), cette dernière restera sous contrôle. Taux et changes : même si les services seront probablement freinés par les efforts déployés par la Chine pour freiner le tourisme zéro dollar, l’excédent du compte courant devrait rester important. Cela dit, le solde excédentaire du compte de capital entraînera une augmentation de la demande en actifs étrangers. La politique du gouvernement soutient fermement la conjoncture. Compte tenu de la faiblesse de la demande mondiale et de ses marges de manœuvre limitées pour abaisser ses taux, la Banque de Corée (BOK) devrait probablement laisser le won se déprécier à 1,240 en 2017. Risques : au niveau économique, la Corée est exposée à une concurrence accrue de la Chine ainsi qu'aux éventuelles restrictions sur l’afflux de touristes en provenance de Chine en représailles au déploiement du THAAD. Les restructurations dans l’industrie pourraient également entraîner des suppressions d'emplois. En outre, les ménages sont fortement endettés et la confiance se dégrade. L’élection de Trump remet également en question la sécurité de la Corée du Sud et les relations du pays avec la Chine, les États-Unis et le Japon. Le nouveau président devra préserver cet équilibre délicat. Composition de l’Assemblée nationale sud-coréenne Taux de change et taux directeur USDKRW Taux directeur (%, D) 1250 3,5 3,0 1200 129 38 2,5 1150 2,0 1100 1,5 1,0 1050 0,5 1000 0,0 10 11 Sources : NATIXIS, CEIC 12 13 14 15 16 Coalition de gauche 165 121 6 6 Appellation du parti Origine du Parti Nombre de sièges Saenuri Minjoo Parti populaire Parti de la justice Indépendants Parti démocrate & NPVP Nouveau Scission de l’UPP - 129 121 38 6 6 Source : Assemblée nationale sud-coréenne Recherche connexe : President Park’s choice : The road forward for South Korea Foreign assets wanted: Korean pensioners and lifers will go on a shopping spree Potent medicine, strong side effects : The impact of low rates on Korea’s asset prices Asia Outlook 2017 17 MACRO OUTLOOK 2017 Malaisie : grande gagnante de la hausse des prix du pétrole Trinh Nguyen, +852 3900 8726, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC (D) 12 5 10 4 8 3 6 2 4 2 1 0 0 10 11 12 13 14 15 Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 16 16 14 14 12 12 10 10 8 8 6 6 4 4 2 2 0 16 0 10 Sources : NATIXIS, CEIC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : la croissance du PIB s’est améliorée au T3, atteignant 4,3% contre 4,0% au T2. La consommation domestique demeure le moteur de la croissance, avec une progression de plus de 6% en GA au cours du dernier semestre qui devrait continuer à agir comme un rempart contre la fragilité de la conjoncture mondiale. Cependant, l’investissement, qui s’est contracté d’un trimestre sur l’autre, demeure un point faible. Le budget 2017 table sur un resserrement du déficit budgétaire à -3% du PIB et sur une hausse marginale des dépenses, principalement pour des paiements de prestations et des mesures populistes. Les investissements et les revenus d’exportations devraient progressivement se redresser en raison de la hausse des prix du pétrole. En conséquence, l’excédent courant devrait s’améliorer. Le déficit budgétaire devrait également se resserrer. La marge de manœuvre budgétaire étant limitée et la faiblesse de la confiance continuant à peser sur la consommation, la croissance du PIB ne devrait accélérer que marginalement, à 4,2% en 2017. Inflation : le rebond probable des prix du pétrole de 54,4$/baril à 64,5$ en moyenne en 2017 limitera le risque de baisse de l’inflation. Au regard de la faiblesse de la confiance et du cycle d’investissement, l’écart de production négatif devrait compenser la hausse de l’inflation due à l’impact des changes et aux prix pétroliers. L’inflation devrait enregistrer un léger rebond à 3,5% en moyenne. Taux et changes : à la lumière de la forte dépréciation récente du ringgit, Bank Negara Malaysia a mis en œuvre des mesures de soutien à la liquidité, tandis que la hausse de l’inflation domestique devrait exercer une pression sur la banque centrale pour relever ses taux (nous attendons deux hausses de taux de 25pb chacune à 3,5%, notamment si l’affaiblissement du ringgit exacerbe les sorties de capitaux et assèche davantage les réserves de change). Ces facteurs ne devraient pas suffire à renverser la tendance à la dépréciation contre un dollar solide, mais devraient limiter le potentiel de baisse de la devise à 4,5 USDMYR d’ici la fin 2017. Risques : la saga du 1MDB pèsera sur la confiance. Le premier ministre Najib Razak est occupé avec la préparation de l’élection générale qui devrait avoir lieu en 2018, et a proposé un budget populiste, hypothéquant ainsi la marge de manœuvre pour les mesures de développement à plus long terme. La banque centrale a également mis en place plusieurs mesures visant à limiter les flux de capitaux. Ces dernières devraient s’avérer efficaces pour soutenir la devise et protéger le secteur financier contre les effets de contagion des flux de capitaux. Néanmoins, les investisseurs étrangers ont probablement été dissuadés d’investir dans les titres malaisiens. Taux de change et taux directeur USDMYR Passif 140 Taux directeur (%, D) 4,5 4,0 3,5 3,0 10 11 12 13 14 15 16 140 120 3,0 100 100 2,5 80 80 2,0 60 60 1,5 40 40 1,0 20 20 0,0 Sources : NATIXIS, CEIC En % des réserves 3,5 0,5 2,5 MdUSD 120 0 0 Emprunts étrangers Dette envers les nonrésidents Autres Sources : NATIXIS, CEIC Recherche connexe : FX and capital: A lesson on controls from Malaysia It’s complicated: Malaysia, oil and politics Asia Outlook 2017 18 MACRO OUTLOOK 2017 Nouvelle Zélande : transition d’un tremblement de terre à la phase de reconstruction Kohei Iwahara, +81 3 4579 2144, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC 6 5 4 4 5 2 2 4 3 3 2 2 1 0 -1 10 11 12 13 14 15 Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 6 4 0 0 -2 -2 -4 -4 -6 -6 1 -8 -8 0 -10 16 -10 10 Sources : NATIXIS, CEIC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : la croissance devrait ralentir de 3,1% à 2,9% en 2017 en raison de la réduction des dépenses de reconstruction liées au tremblement de terre de Canterbury de 2011. La politique monétaire expansionniste continuera à soutenir l’investissement immobilier. La résilience du marché du travail et l’effet richesse lié à l’appréciation des prix de l’immobilier devraient stimuler la consommation. La forte demande de tourisme et de produits laitiers en provenance d’Asie devrait soutenir les exportations. Par ailleurs, le gouvernement augmentera les dépenses d’infrastructure pour répondre à l’accroissement de la population résultant de la hausse de l’immigration. Inflation : dans un contexte de hausse des prix du pétrole et d’affaiblissement du NZD, le rythme de progression des prix à la consommation devrait accélérer à 1,8% en 2017(contre 0,6% en 2016). La croissance soutenue de l’emploi et l’augmentation de la demande domestique exerceront également une pression à la hausse sur l’inflation. Taux et changes : l’inflation étant nettement inférieure à l’objectif de la RBNZ (entre 1% et 3%), la Reserve Bank devrait à nouveau stimuler l’économie en baissant le taux de base officiel. En raison de la normalisation de la Fed, le Kiwi devrait se déprécier à 0,66 en décembre 2017, reflétant un élargissement du différentiel de taux d’intérêt entre la Nouvelle Zélande et les Etats-Unis. Risques : la hausse des prix immobiliers conjuguée au niveau élevé d’endettement des ménages constituent des risques baissiers pour la consommation privée et l’investissement immobilier en cas de chute des prix. La suspension potentielle de l’accord de PTP pourrait placer la Nouvelle Zélande dans une situation délicate vis-à-vis des Etats-Unis et de la Chine pour renforcer ses liens économiques. Taux de change et taux directeur USDNZD Nouvelle Zélande : marché immobilier Taux directeur (%, D) 1,6 275 4 1,5 3 1,4 1,3 2 1,2 1 1,1 1,0 0 10 11 Sources : NATIXIS, CEIC Asia Outlook 2017 12 13 14 15 16 250 Dette des ménages/ revenu disponible (%, D) Prix immobiliers (T1-1992=100, G) 200 180 225 160 200 140 175 120 150 100 125 80 100 75 60 Sources : Datastream, NATIXIS, RBNZ 40 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 19 MACRO OUTLOOK 2017 Philippines : forte croissance mais dégradation des fondamentaux Trinh Nguyen, +852 3900 8726, [email protected] PIB et IPC (%, GA) Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant PIB IPC (D) Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 6 8 8 6 6 4 4 2 2 0 0 -2 -2 -4 -4 -6 -6 5 4 3 2 1 0 10 11 12 13 14 15 -8 16 -8 10 Sources : NATIXIS, CEICCC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : les perspectives dans l’archipel figurent parmi les plus brillantes de la région grâce à une transition démographique favorable. L’excès d’épargne offre par ailleurs une marge de manœuvre d’accroissement du crédit bancaire à l’heure où celui-ci ralentit ailleurs dans la région. Mais la balance courante suscite des inquiétudes croissantes à la lumière de la réduction rapide de l’excédent. Les commentaires provocateurs du président Duterte à propos des Etats-Unis soulèvent des inquiétudes concernant les perspectives des exportations de services, les Etats-Unis étant le plus important contributeur d’IDE aux Philippines, et les virements monétaires et l’externalisation des processus d’entreprise (Business Process Outsourcing – BPO) dépendant fortement des Etats-Unis. L’IDE a reculé et les afflux d’investissements de portefeuille ont ralenti. Nous anticipons une croissance solide de 6,4% en 2017 en raison de la transition démographique favorable, de l’excès d’épargne et de l’appétit accru pour les investissements fiscaux. Inflation : les Philippines ne sont pas seulement importateur net de pétrole, mais également de produits alimentaires. Un affaiblissement de la devise signifie une hausse des coûts à l’importation et pourrait tirer l’inflation vers le haut. Les Philippines devraient afficher le taux d’inflation le plus élevé d’Asie en 2017, à 3,8%, qui resterait néanmoins à l’intérieur de l’objectif de la banque centrale (entre 2% et 4%). Taux et changes : l’USDPHP devrait se déprécier à 52,0 en 2017. Un élargissement du déficit budgétaire et une forte diminution de l’excédent courant devraient également exercer une pression sur la devise. Sa performance devrait se situer en milieu de peloton dans la région en raison du potentiel de croissance et de l’épargne. Cela dit, la perception d’une intensification des risques pesant sur le pays ne favorisera pas les entrées de capitaux. Risques : la campagne anti-drogue du président Duterte suscite de l’anxiété non seulement au sein de la communauté internationale mais également dans le pays. Son pivotement autour de la Chine soulève également des inquiétudes relatives aux secteurs clés d’exportations de services tels que les BPO et les transferts monétaires. Ces facteurs devraient peser sur la confiance des investisseurs étrangers, limitant les entrées de capitaux dans le pays. Il reste à voir si les investissements promis par la Chine se matérialiseront. En termes de gouvernance, de nouvelles démissions au sein du gouvernement pourraient entamer la légitimité du leadership de Duterte. Population active et ratio de dépendance USDPHP Taux directeur (%, D) 50 5,0 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 48 46 44 42 40 38 36 10 11 12 13 14 15 NB : La BSP a adopté un corridor du taux d'intérêt en juin 2016 Sources : NATIXIS, CEIC 16 Milliers Taux de change et taux directeur 120 100 Population active (m, G) Ratio de dépendance (%, D) 120 100 80 80 60 60 40 40 20 20 0 0 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 2050 Sources : NATIXIS, CEIC Recherche connexe : The next six years with Rodrigo Duterte: The road forward for the Philippines Asia Outlook 2017 20 MACRO OUTLOOK 2017 Singapour cède sous la pression ? L’affaiblissement du SDG porte secours Trinh Nguyen, +852 3900 8726, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC (D) Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 20 10 16 8 12 6 8 4 4 2 0 0 -4 -2 10 11 12 13 14 15 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 16 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 10 Sources : NATIXIS, CEICC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : la performance de Singapour a été sous pression ces dernières années. Les secteurs manufacturier (20% de la production totale) et des services ont joué un rôle significatif dans l’économie. Cependant, ils s’affaiblissent en réponse au déclin des revenus commerciaux ayant des répercussions sur les services. Du commerce de détail aux services financiers, la détérioration de l’activité commerciale se propage aux services avec un décalage. Le succès du programme d’amnistie fiscale de l’Indonésie devrait également peser sur le secteur financier, notamment la gestion de fortune. Par ailleurs, le ralentissement des prix immobiliers entraîne un effet richesse négatif. Le niveau élevé des salaires heurte la compétitivité du pays. Cependant, la hausse des prix du pétrole devrait offrir un répit aux exportations et services liés au pétrole. La hausse des taux en USD devrait entraîner une augmentation des taux d’intérêt domestiques. Nous anticipons une croissance de 1,3% de l’économie singapourienne en 2017. Inflation : les prix à la consommation devraient croître de 1,4% en 2017 (contre -0,3% en 2016) en raison de la pression haussière que devraient exercer les composantes liées à l’énergie et aux prix des matières premières. Taux et changes : la MAS devrait soutenir les exportations en maintenant une politique visant à stabiliser le TCEN pour ne pas nuire à la compétitivité. Compte tenu du poids important du yuan dans le panier et de sa dépréciation attendue, le SGD ne devrait pas être épargné. Nous anticipons un affaiblissement de l’USDSGD à 1,5 d’ici la fin de 2017. Les taux d’intérêt ne constituent pas l’objectif de la MAS et la hausse du LIBOR devrait entraîner celle du SOR. Cependant, la hausse de ce dernier sera limitée dans la mesure où la MAS se soucie également des secteurs domestiques. Risques : centre financier de l’ASEAN et bénéficiaire de sa proximité avec l’Asie, Singapour s’est imposée comme un bon diplomate entre les différentes puissances, principalement entre les Etats-Unis et la Chine. La relation entre Singapour et la Chine s’est détériorée ces dernières années. Bien qu’il soit trop tôt pour conclure, les liens commerciaux que forge la Chine avec les pays voisins de l’initiative « la ceinture et la route » pourraient poser un risque pour le rôle de Singapour en tant que carrefour commercial en contournant le détroit de Malacca. La suppression éventuelle du Partenariat trans pacifique (PTP) pourrait signifier la perte de l’avantage commercial sur lequel comptait Singapour. Singapour : taux de change et taux directeur USDSGD M2 et crédit (%, GA) 14 Taux directeur (%, D) 1,5 30 10 25 8 20 6 15 4 10 2 5 0,2 0 0 0,0 -2 1,2 1,0 1,3 0,8 0,6 1,2 0,4 1,1 1,0 10 11 Sources : NATIXIS, CEIC 12 13 14 15 16 35 Crédit (D) 12 1,4 1,4 M2 -5 10 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, Bloomberg, CEIC Recherche connexe : Having its cake and eat it too? A look at the SGD and the SOR Cracking under pressure? Assessing Singapore’s economy and real estate Asia Outlook 2017 21 MACRO OUTLOOK 2017 Taïwan: avec l’aide de la politique monétaire Iris Pang, +852 3900 8682, [email protected] PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant et pétrole (% PIB) Solde du compte courant IPC (D) Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 14 7 12 6 10 5 8 4 6 3 4 2 2 1 0 0 -2 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 -1 10 11 12 13 14 15 16 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 10 Sources : NATIXIS, CEIC 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC PIB : la croissance du PIB taïwanais a fortement rebondi au T3 (2,1% en GA contre 0,7% au T2). Elle devrait dorénavant dépendre de la performance des exportations face à l’intensification de la concurrence de la Chine continentale alors que le gouvernement taïwanais s’efforce de s’implanter sur l’électronique haut de gamme. Taïwan ne bénéficie toujours pas d’accords bilatéraux de libre échange avec nombre de ses partenaires, ce qui gène ses exportations. En revanche, le gouvernement poursuit ses réformes structurelles visant à améliorer le fonctionnement des marchés de capitaux et à accroître les investissements domestiques. Il a identifié quelques secteurs clés dont la défense, la biotechnologie, et l’équipement connecté, pour encourager l’innovation. L’ensemble de ces facteurs devrait entraîner un ralentissement du PIB de 0,1 point de pourcentage à 1% en 2017. Inflation : la hausse de l’IPC global devrait accélérer de 0,1pp à 1,4% dans un contexte de hausse des prévisions des prix énergétiques. Taux et changes : la CBC étant l’une des deux banques centrales de la région à baisser ses taux, le TWD devrait s’affaiblir de 5% en 2017. La faiblesse des taux d’intérêt et la forte exposition au CNY n’aideront pas le TWD en 2017. Risques : les risques géopolitiques venant de la Chine continentale s’intensifient, notamment sur la question du Consensus de 1992 et de la mer de Chine méridionale. Tant que le nouveau gouvernement refusera la Chine unique, le gouvernement de la Chine continentale pourrait imposer des mesures susceptibles de heurter l’économie taïwanaise. Démographiquement, le ralentissement de la croissance de la population et son vieillissement posent un risque pour la croissance future à moins que Taïwan n’améliore significativement sa productivité. Afflux de touristes chinois Taux de change et taux directeur Venant de Chine (mn ppl., G) USDTWD Taux directeur (%, D) Non-chinois (mn ppl., G) 2,0 33 1,5 32 31 1,0 30 0,5 29 28 0,0 10 11 Sources : NATIXIS, CEIC 12 13 14 15 Millions 34 Part des chinois dans le nombre total de touristes (%, D) 12 10 8 6 4 2 0 16 09 10 11 12 13 14 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 15 Sources : CEIC, NATIXIS Recherche connexe : How to position the economy in Asia? Biotech may be the answer Asia Outlook 2017 22 MACRO OUTLOOK 2017 Thaïlande : de l’épargne, mais pas assez de croissance Trinh Nguyen, +852 3900 8726, [email protected] Solde du compte courant et pétrole (% PIB) PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant IPC (D) Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 20 5 20 20 16 4 15 15 12 3 10 10 8 2 5 5 4 1 0 0 0 0 -5 -5 -4 -1 -10 -10 -2 -15 -8 10 11 12 13 14 15 -15 10 16 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC Sources : NATIXIS, CEICC PIB : la Thaïlande fait face à une myriade de problèmes, dont la détérioration des tendances démographiques, un endettement élevé des ménages – particulièrement dans les régions rurales – et une impasse politique. Ces problèmes continueront à peser sur la croissance de l’investissement privé en dépit de la faiblesse des taux d’intérêt. Cependant, l’économie jouit d’un excès d’épargne lui permettant de faire face au pic de volatilité sur les flux de capitaux de portefeuille. Même si les efforts déployés par la Chine pour réduire le tourisme « zéro dollar » pèsent sur les exportations de services, l’excédent courant demeure important. Si la conjoncture devrait se stabiliser, la croissance devrait rester faible à 3,2% en 2017. Le deuil du roi continuera à peser sur la consommation au T1, avec un impact qui devrait être de courte durée. Inflation : la progression des prix à la consommation devrait accélérer à 1,2% en 2017, la hausse des prix du pétrole renchérissant le coût du transport (pondération de 27% dans l’ensemble). Cependant, compte tenu de l’écart de production négatif, l’inflation totale devrait rester faible. Taux et changes : le baht devrait encore se déprécier contre le dollar américain à 36,5 en 2017, la croissance des importations rebondissant, les exportations poursuivant leur expansion à un rythme modéré et les taux d’intérêt américains continuant à augmenter. Le baht devrait ensuite s’apprécier à moyen terme compte tenu de l’amélioration de la demande mondiale et de la hausse des investissements étrangers. Le taux devrait rester inchangé à 1,5%. Risques : si le risque politique à court terme a diminué, le risque structurel d’une population divisée entre zone urbaine et zone rurale représente un défi grandissant. Ceci soulève la question de la réponse de la Thaïlande. La prochaine élection n’aura pas lieu avant la fin 2017. Le régime actuel s’est déjà tourné vers des politiques populistes pour s’assurer un soutien en vue des élections. La nouvelle Constitution adoptée en août 2016 confère aux militaires la capacité de faire pression sur le gouvernement, même après les élections. Bien que les élections aient déjà été reportées à plusieurs reprises, la junte est nettement moins tentée à repousser le scrutin compte tenu du renforcement de son influence. Thaïlande : croissance du crédit et de M2 (%, GA) Taux de change et taux directeur USDTHB 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 10 11 Sources : NATIXIS, CEIC Asia Outlook 2017 12 Crédit Taux directeur (%, D) 13 14 15 16 M2 4,0 30 30 3,5 25 25 3,0 20 20 2,5 15 15 2,0 10 10 1,5 5 5 1,0 0 0 0,5 -5 -5 0,0 -10 -10 10 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC 23 MACRO OUTLOOK 2017 Vietnam : se développe dans un monde plus protectionniste Trinh Nguyen, +852 3900 8726, [email protected] Solde du compte courant et pétrole (% PIB) PIB et IPC (%, GA) PIB Solde du compte courant IPC (D) Évolution du commerce net de pétrole (exportations-importations) 10 25 8 20 6 15 4 10 2 5 0 0 10 11 12 13 14 15 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 10 16 11 12 13 14 15 16 Sources : NATIXIS, CEIC Sources : NATIXIS, CEIC PIB : la croissance des exportations en USD a été la plus solide de la région – en valeur, ces dernières sont désormais trois fois plus élevées que celles des Philippines et comparables à celles de l’Indonésie, un pays quatre fois plus grand que le Vietnam. La main d’œuvre et les terrains constituent le meilleur avantage comparatif du pays - les entreprises exportatrices à détenues par les non résidents se développent tandis que les firmes domestiques éprouvent des difficultés. Les entreprises détenues par les non résidents telles que Samsung Electronics profitent de la faiblesse du coût de la main d’œuvre, cette dernière étant devenue chère en Corée, leur permettant ainsi de préserver leurs marges bénéficiaires. Grâce aux politiques de soutien du gouvernement, le secteur manufacturier vietnamien devrait continuer à afficher les plus forts taux de croissance de la région. Le gouvernement apporte son soutien à travers des mesures favorables aux entreprises telles que l’amélioration des infrastructures et la réduction de la bureaucratie. L’amélioration du marché immobilier et la hausse des dépôts, à la fois en USD et en VND, permet au secteur bancaire d’assainir ses bilans. En conséquence, le PIB devrait croître de 6,5% en 2017. Inflation : effet de base, forte croissance, dépréciation du VND et hausse des prix du pétrole devraient porter l’inflation générale à 4,5% en 2017 au Vietnam. Bien qu’il s’agisse d’une forte accélération, le taux de croissance de l’IPC demeure inférieur à sa moyenne historique. Taux et changes : la SBV a rendu son mécanisme de fixing quotidien, lui donnant ainsi plus de flexibilité pour s’ajuster aux conditions de marché changeantes. Cependant, l’économie étant tournée vers les exportations, le VND devra déprécier davantage pour ne pas nuire à la compétitivité, particulièrement vis-à-vis des devises asiatiques s’affaiblissant contre l’USD. L’USDND devrait se déprécier à 23 000 mais surperformer les autres devises de la région. Risques : la montée du protectionnisme constitue une source d’inquiétude majeure pour le Vietnam, un pays qui a tiré profit de la libéralisation du commerce et essayé de se sortir de la pauvreté par les exportations. Sur le plan géopolitique, le Vietnam doit trouver l’équilibre entre ses liens commerciaux avec a Chine et la protection de sa souveraineté et de ses intérêts économiques. L’ASEAN s’est avéré inefficace pour faire bloc face à la Chine. Aussi le Vietnam doit-il agir seul. Le pays bénéficie de la stratégie « Chine + 1 » : les entreprises d’électronique se sont déplacées vers le nord du Vietnam pour profiter de la faiblesse du coût de la main d’œuvre et de la proximité avec la Chine. Taux de change et taux directeur Taux directeur (%, D) 23000 14 60 22000 12 50 10 40 21000 8 20000 17000 10 11 Sources : NATIXIS, CEIC 12 13 14 15 16 50 40 30 20 20 2 10 10 0 0 4 18000 60 30 6 19000 Textiles Produits électroniques Pétrole + produits agricoles Autres Milliers USDVND Exportations (MdUSD) : alors qu’il devient difficile de s’enrichir avec les matières premières, seul le travail le permet 0 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 Sources : NATIXIS, CEIC Recherche connexe : Dealing with land and labour exhaustion: A comparative analysis of Vietnam's development Maybe under-rated, but structurally shaky Asia Outlook 2017 24 MACRO OUTLOOK 2017 Avertissement Ce document d’informations (pièces jointes comprises) est strictement confidentiel et s’adresse exclusivement à une clientèle de professionnels ou d’investisseurs qualifiés. Il ne peut être divulgué à un tiers sans l’accord préalable et écrit de Natixis. 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