Ce projet de recherche – dirigé par le Dr Christopher Newman (UNIL-CHUV), en
collaboration avec le Dr Stéphane Armand (UNIGE-HUG) et la Dr Anisoara Paraschiv-
Ionescu (EPFL) – est une première. « Notre but ultime est finalement de faire une réelle
différence dans la vie des enfants avec une paralysie cérébrale : qu’ils bougent plus,
plus vite et mieux dans leur quotidien», résume le Dr. Christopher Newman. « A terme,
notre souhait est de réaliser un outil d’analyse qui soit utile dans la pratique clinique
de tous les jours et accessible à un maximum d’enfants », ajoute le Dr. Stéphane
Armand.
Prix scientifique Leenaards 2015 – Projet 2 (détails du projet : annexe 2)
Interroger conjointement génome du patient et génome des virus qui
l’infectent : une approche foncièrement innovante
Une infection virale peut être décrite comme un combat entre deux génomes : celui de
l’hôte et celui du virus. Grâce à de récentes avancées dans les domaines de la
génomique et de la bioinformatique, il est désormais possible d’étudier quelles
variations dans le génome des humains ont un impact direct sur les virus et les
symptômes qu’ils provoquent.
Dans cette recherche, 3 types de virus responsables d’infections chroniques
importantes seront étudiés : le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), celui
d’Epstein Barr (EBV, responsable de la mononucléose infectieuse et de certains
lymphomes) et le cytomégalovirus (CMV, responsable de malformations congénitales
et d’infections graves chez des personnes immunodéprimées). « La nouveauté de
notre approche, c’est la possibilité d’interroger dans une même étude le génome du
patient et celui des virus qui l’infectent » précise le Dr. Jacques Fellay. Les interactions
entre variation génétique humaine et diversité des génomes viraux seront analysées au
sein d’un groupe de 500 patients chroniquement co-infectés par les trois virus. Il y a
encore quelques années, une telle recherche aurait été tout simplement impensable:
« c’est grâce aux avancées technologiques et à la diminution drastique du coût des
analyses génomiques que nous pouvons aujourd’hui imaginer une telle étude »,
souligne le Dr. Evgeny Zdobnov.
Ce projet mené par le Dr. Jacques Fellay (EPFL-CHUV-SIB) et le Dr. Evgeny Zdobnov
(UNIGE-SIB) pourrait conduire à l’identification de nouveaux mécanismes de défense
contre ces pathogènes et à l’élaboration de stratégies préventives et
thérapeutiques innovantes.
Spécificité du Prix scientifique Leenaards :
soutien à des chercheurs en milieu de carrière
Les Prix Leenaards pour la recherche médicale translationnelle se caractérisent par
plusieurs aspects. Ils requièrent une collaboration entre chercheurs d’horizons
différents, issus de plusieurs institutions scientifiques de l’arc lémanique. Les projets
distingués se situent également à l’interface de la recherche clinique et des sciences
fondamentales. « Cette approche scientifique évite une dichotomie bien connue entre
recherche fondamentale et pratique clinique ; elle contribue à une application concrète
et rapide des innovations en faveur du patient et favorise aussi les questionnements
provenant du quotidien clinique à l’attention de la recherche fondamentale», explique le
professeur Patrick Francioli, Président de la Commission scientifique de la Fondation
Leenaards et professeur honoraire de l’UNIL-CHUV. Ces Prix Leenaards ont par
ailleurs la particularité de soutenir des projets menés par des chercheurs de haut vol
encore en milieu de carrière, avec un parcours professionnel prometteur devant eux.