Aux fondements de la santé mentale et de la psychiatrie: les partenariats entre patients Jean-François PELLETIER, PhD Professeur sous octroi (IRSC-FRQS) Université de Montréal, Département de psychiatrie Chercheur régulier Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal Directeur Programme international de recherche-action participative Assistant Clinical Professor Yale School of Medicine, Department of Psychiatry 1 Qu’est-ce que la médecine? • Selon le dictionnaire Larousse; la médecine se dit d’un ensemble de connaissances scientifiques et de moyens de tous ordres mis en œuvre pour la prévention, la guérison ou le soulagement des maladies, blessures ou infirmités. Montréal, 24 septembre 2015 2 Qu’est-ce que la santé? • La définition de la santé de l'OMS : La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Montréal, 24 septembre 2015 3 La Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé - 1986 • 5 stratégies d’action 1- Élaborer une politique publique saine 2- Créer des milieux favorables 3- Renforcer l'action communautaire 4- Acquérir des aptitudes individuelles 5- Réorienter les services de santé Montréal, 24 septembre 2015 4 La promotion de la santé et l’approche écologique en santé publique Montréal, 24 septembre 2015 5 Le Modèle global de santé mentale publique - 2009 Pelletier J. F., Davidson L., Roelandt J. L. (2009) Citizenship and Recovery for Everyone: A Global Model of Public Mental Health. International Journal of Mental Health Promotion, 11(4):45-53. Montréal, 24 septembre 2015 6 De patients à citoyens à part entière Montréal, 24 septembre 2015 7 Montréal, 24 septembre 2015 8 Montréal, 24 septembre 2015 9 Montréal, 24 septembre 2015 10 Montréal, 24 septembre 2015 11 Santé mentale au Québec • Numéro spécial Partenariats patient en santé mentale (Pelletier et Caron, vol. 40, no 1, 274 pages) Montréal, 24 septembre 2015 12 Le logo Patients Included • Le logo Patients Included: Il s’agit d’un nouveau standard de qualité notamment promu par le très British Medical Journal (BMJ, 2014), lequel avait lancé en 2013 son numéro thématique sur le patient partnership Montréal, 24 septembre 2015 13 Montréal, 24 septembre 2015 14 Le soutien social comme prédicteur Montréal, 24 septembre 2015 15 Pinel et Pussin • Le partenariat patient avec les personnes qui vivent des troubles mentaux ou du comportement est considéré de nos jours comme une innovation et comme une composante essentielle à des soins de santé mentale personnalisés. • Un retour sur le paradigme humaniste inscrit au cœur des travaux précurseurs de Philippe Pinel et Jean-Baptiste Pussin permet cependant de constater que le « traitement moral » qu’ils préconisaient, il y a déjà plus de 200 ans, reposait en bonne partie sur cette mise à profit de l’expérience vécue, particulièrement en contexte de soutien entre pairs. Montréal, 24 septembre 2015 16 Qu’est-ce qui soulage? • La psychiatrie individuelle, finalement, doit reconnaître que son impact est modeste, puisque nous soignons peu de gens. (Dr Jean-Luc Roelandt, OMS) – 1 personne sur 2 • % d’amélioration: % de recours % amélioration / arrêt Proches 60.9 64.3 Traitement 42.9 68.2 Médecine alternative 23.6 55.5 Psychothérapie 16.7 71.2 Hospitalisation 13.8 59.5 Aide religieuse 2.4 60.9 Aide magico-religieuse Montréal, 24 septembre2.1 2015 57.5 17 La paire aidance • Un travailleur pair aidant peut être un membre de l’équipe d’intervention vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale et étant reconnu comme tel. • À partir de son expérience personnelle il aide d’autres patients à retrouver l’espoir, à surmonter les obstacles et à identifier ce qui peut les aider à se rétablir. • Le pair aidant intervient généralement dans la communauté auprès de la clientèle d’un programme de façon individualisée en encourageant les personnes à s’assumer, à faire leurs propres choix et à participer activement à la prise des décisions qui les concernent. • Les pairs aidants rendent ainsi l’équipe plus efficace et constituent une source d’information qui permet aux intervenants d’adapter leur pratique aux réalités sociales particulières, pouvant donc être tour à tour partenaires des intervenants et partenaires des patients. • L’action des pairs aidants permet ainsi de consolider les liens entre les milieux médical, académique et communautaire, représentant cet élément de transversalité qui fait souvent cruellement défaut dans notre système historiquement érigé en silos. • Par leur présence, ils encouragent le développement d’une culture d’équipe dans laquelle le point de vue et les préférences de chaque patient sont reconnus, constituant ainsi un ingrédient essentiel à des soins et services de santé mentale réellement personnalisés. • Ils ne sont réellement utiles que dans des équipes globalement ouvertes sur la santé (physique, mentale et sociale), plutôt que centréesMontréal, d’abord et avant tout sur les symptômes de maladies 24 septembre 2015 mentales à « traiter ». 18 La paire aidance • Nadine PROVENÇAL : jusqu’où doit-on remonter dans le passé pour situer un traumatisme? Jusqu’à la dernière hospitalisation d’urgence? • Stéphane GUAY: importance du soutien social Les pairs aidants et pairs assistants de recherche comme mesure soutien social intermédiaire? Montréal, 24 septembre 2015 19 Montréal, 24 septembre 2015 20 Montréal, 24 septembre 2015 21 Montréal, 24 septembre 2015 22 DE CONSTRUIRE « POUR » Vers construire « avec » le patient PATERNALISME APPROCHE CENTRÉE PARTENARIAT PATIENT La Direction collaboration et partenariat patient de la faculté de médecine de l’Université de Montréal et le « modèle de Montréal » Montréal, 24 septembre 2015 23 Montréal, 24 septembre 2015 24 IRSC : l’application des connaissances 2. Dans l’application des connaissances intégrée • Le chercheur et les utilisateurs des connaissances travaillent ensemble pour façonner le processus de recherche • En commençant par une collaboration pour établir les questions liées à la recherche, en déterminant la méthodologie, en participant à la collecte des données et au développement des outils, en interprétant les conclusions et en contribuant à diffuser les résultats de la recherche. • Cette approche collaborative devrait mener à des conclusions au niveau de la recherche qui soient plus susceptibles d'être pertinentes pour les utilisateurs et d'être utilisées par ceux-ci. Montréal, 24 septembre 2015 25 IRSC : l’application des connaissances • L’application des connaissances intégrée • La perspective transversale du partenariat patient devrait contribuer à combler les deux grands fossés de la recherche selon les IRSC Montréal, 24 septembre 2015 26 Montréal, 24 septembre 2015 27