Le MCG se prétend un parti «ni de
gauche ni de droite» mais du côté de ceux
qui souffrent, des démunis. Que du blabla !
En réalité, sur toutes les questions sociales,
fiscales, sociétales et d’urbanisme, il vote
systématiquement avec le camp bourgeois.
Ce qui n’est pas étonnant quand on sait
qu’une partie importante des ténors du
MCG ne sont que des anciens membres des
partis bourgeois, PDC et PLR en tête. Cette
politique rend clairement service aux
classes aisées et en aucun cas aux couches
populaires qu’il prétend défendre.
A droite, plein gaz !
À titre d’exemple, et avec les autres
partis bourgeois, le MCG vote toutes les
coupes budgétaires dans la fonction
publique, exception faite à la Police, car une
partie importante de sa base militante fait
partie de cette corporation. Une base qu’il
ne veut surtout pas se mettre à dos. Ses
députés ont, entre autre, défendu au parle-
mentlescoupeslinéairesde2%danslebud-
get de fonctionnement de l’Etat.
De plus, le MCG défend les baisses d’im-
pôts pour les multinationales et les forfaits
fiscaux, comme l’affirme son président
Roger Golay. Le MCG se passe bien d’expli-
quer à la population, surtout aux habitants
des quartiers populaires, que leur politique
économique et sociale est clairement en
faveurdescouchesaiséesetquelescouches
populaires seront les première victimes de
ces coupes. Pire, alors qu’il se prétend « ni
de gauche, ni de droite », c’est avec l’UDC,
le plus dur/virulent des partis patronaux,
qu’il fait alliance pour constituer une
«Nouvelle Force».
Qui est le MCG ?
Le MCG a fait son entrée dans le pano-
rama politique genevois en 2005. Son dis-
cours haineux et simpliste se résume à la
stigmatisation d’une frange de la
population: les frontaliers. Ces derniers
sontdevenuslasourcedetouslesproblèmes
des genevois, de l’emploi, au logement (?!)
en passant par la mobilité. Son discours fas-
cisant se résume à trouver un bouc
émissaire et à lui coller sur le dos tous les
maux de la république. Ça pue le déjà vu…
Le MCG arrive à parler du dumping sala-
rial et des problèmes liés au monde du tra-
vail, sans jamais dénoncer les grands
gagnants de cette logique infernale, à savoir
les milieux économiques et patronaux. Un
véritable exploit ! Sa solution est «l’éradica-
tion de l’épidémie des frontaliers», tout un
programme ! Il oublie juste que, sans la pré-
sence des frontaliers, des secteurs très
importants du tissu économique genevois se
verraient contraints de fermer leurs portes
en quelques heures, un exemple bien par-
lant étant les Hôpitaux Universitaires de
Genève (HUG). Plus fort encore, le MCG
arrive à parler des bouchons tout en défen-
dant le libre choix du véhicule. C’est un
parti plein de contradictions et qui ne cesse
de prendre les gens pour des cons.
La logique de la rage et de la division
entre les salarié-e-s prônée par le MCG est
une aubaine pour les employeurs. Ils n’ont
plus besoin de diviser pour mieux régner,
comme ils l’ont toujours fait, un parti poli-
tique établi s’en occupe. Ils n’ont plus qu’à
capitaliser sur ces divisions ! De toute évi-
dence, ce n’est pas le MCG qui va apporter
des réponses aux problèmes, économiques,
sociaux, environnementaux auxquels les
gens, frontaliers ou établis, sont confrontés.
Quand le MCG et l’UDC prétendent
que c’est «à cause des frontaliers
qu’il y a du chômage», la Gauche
Anticapitaliste répond que c’est
contre les patrons qui licencient qu’il
faut se battre, suisses et immigrés,
résidents et frontaliers parce que
nous sommes tous salariés.
Quand ils prétendent que c’est par
le repli sur Genève qu’on peut se
défendre des délocalisations, nous
répondons que c’est en confisquant
les entreprises qui ferment -comme
Merck Serono-, en interdisant les
licenciements qu’on y fera face.
Quand ils disent que c’est à cause
des frontaliers qu’il est devenu
impossible de circuler, nous répon-
dons que ce n’est pas en favorisant
les importateurs de voitures –Emil
Frey est membre de l’UDC- qu’on
résoudra le problème mais par la
lutte pour des transports publics gra-
tuits.
Quand ils prétendent qu’il faut libé-
raliser les heures d’ouverture des
magasins, nous répondons qu’il faut
se battre pour réduire le temps de
travail et que notre temps libre doit
nous appartenir.
Quand ils prétendent que la crise du
logement est due aux frontaliers,
nous répondons que c’est la mobili-
sation des habitants pour stopper la
spéculation immobilière, pour la
création d’un service public du loge-
ment et pour l’expropriation des
sociétés immobilières qui permettra
de garantir un toit à chacun.
Quand ils exigent plus de flics et de
prisons, nous répondons qu’il faut
lutter pour des écoles et une forma-
tion de qualité, pour l’emploi et de
vraies mesures contre la crise.
Quand ils prétendent qu’il faut cou-
per dans le social à cause de la
crise, nous disons «battons-nous
pour faire payer la minorité de mil-
lionnaires», pas pour les mettre à
l’abri du bouclier fiscal.
Quand ils dressent la population
contre les frontaliers, nous répon-
dons à la solidarité par-dessus les
frontières.
Car pour nous, la seule frontière est
celle qui sépare la majorité de la
population, celle qui n’a que son
salaire –et parfois même pas– pour
vivre, de la minorité de capitalistes
et actionnaires qui accaparent les
richesses.
LE MCG, DU «CÔTÉ DE CEUX
QUI SONT DANS LA MERDE*» ?
*DÉCLARATION DE SON VICE-PRÉSIDENT CARLOS MEDEIROS (RSR, 6.10.2013)
«Nous sommes pour les
multinationales, pour les
forfaits fiscaux, pour
une baisse d’impôt pour
les entreprises»
Roger Golay, président du MCG,
Tribune de Genève, 21 octobre 2013.
«Nous déplorons une
nouvelle hausse des
dépenses sociales à
hauteur de 46 millions»
Communiqué de presse du MCG sur le budget de l’Etat,
septembre 2013.
«En économie, nous
devons être plus à
droite que les libéraux»
Roger Golay, président du MCG,
Tribune de Genève, 21 octobre 2013.