«LE MCG EST DU CÔTÉ DE CEUX QUI SOUFFRENT.» VRAIMENT ? Quand le MCG et l’UDC prétendent que c’est «à cause des frontaliers qu’il y a du chômage», la Gauche Anticapitaliste répond que c’est contre les patrons qui licencient qu’il faut se battre, suisses et immigrés, résidents et frontaliers parce que nous sommes tous salariés. Quand ils prétendent que c’est par le repli sur Genève qu’on peut se défendre des délocalisations, nous répondons que c’est en confisquant les entreprises qui ferment -comme Merck Serono-, en interdisant les licenciements qu’on y fera face. Quand ils disent que c’est à cause des frontaliers qu’il est devenu impossible de circuler, nous répondons que ce n’est pas en favorisant les importateurs de voitures –Emil Frey est membre de l’UDC- qu’on résoudra le problème mais par la lutte pour des transports publics gratuits. Quand ils prétendent qu’il faut libéraliser les heures d’ouverture des magasins, nous répondons qu’il faut se battre pour réduire le temps de travail et que notre temps libre doit nous appartenir. Quand ils prétendent que la crise du logement est due aux frontaliers, nous répondons que c’est la mobilisation des habitants pour stopper la spéculation immobilière, pour la création d’un service public du logement et pour l’expropriation des sociétés immobilières qui permettra de garantir un toit à chacun. Quand ils exigent plus de flics et de prisons, nous répondons qu’il faut lutter pour des écoles et une formation de qualité, pour l’emploi et de vraies mesures contre la crise. Quand ils prétendent qu’il faut couper dans le social à cause de la crise, nous disons «battons-nous pour faire payer la minorité de millionnaires», pas pour les mettre à l’abri du bouclier fiscal. Quand ils dressent la population contre les frontaliers, nous répondons à la solidarité par-dessus les frontières. Car pour nous, la seule frontière est celle qui sépare la majorité de la population, celle qui n’a que son salaire –et parfois même pas– pour vivre, de la minorité de capitalistes et actionnaires qui accaparent les richesses. LE MCG, DU «CÔTÉ DE CEUX QUI SONT DANS LA MERDE*» ? * DÉCLARATION DE SON VICE-PRÉSIDENT CARLOS MEDEIROS (RSR, 6.10.2013) Le MCG se prétend un parti «ni de gauche ni de droite» mais du côté de ceux qui souffrent, des démunis. Que du blabla ! En réalité, sur toutes les questions sociales, fiscales, sociétales et d’urbanisme, il vote systématiquement avec le camp bourgeois. Ce qui n’est pas étonnant quand on sait qu’une partie importante des ténors du MCG ne sont que des anciens membres des partis bourgeois, PDC et PLR en tête. Cette politique rend clairement service aux classes aisées et en aucun cas aux couches populaires qu’il prétend défendre. A droite, plein gaz ! À titre d’exemple, et avec les autres partis bourgeois, le MCG vote toutes les coupes budgétaires dans la fonction publique, exception faite à la Police, car une partie importante de sa base militante fait partie de cette corporation. Une base qu’il ne veut surtout pas se mettre à dos. Ses députés ont, entre autre, défendu au parlement les coupes linéaires de 2% dans le budget de fonctionnement de l’Etat. «En économie, nous devons être plus à droite que les libéraux» Roger Golay, président du MCG, Tribune de Genève, 21 octobre 2013. De plus, le MCG défend les baisses d’impôts pour les multinationales et les forfaits fiscaux, comme l’affirme son président Roger Golay. Le MCG se passe bien d’expliquer à la population, surtout aux habitants des quartiers populaires, que leur politique économique et sociale est clairement en faveur des couches aisées et que les couches populaires seront les première victimes de ces coupes. Pire, alors qu’il se prétend « ni de gauche, ni de droite », c’est avec l’UDC, le plus dur/virulent des partis patronaux, qu’il fait alliance pour constituer une «Nouvelle Force». Qui est le MCG ? Le MCG a fait son entrée dans le panorama politique genevois en 2005. Son discours haineux et simpliste se résume à la stigmatisation d’une frange de la population: les frontaliers. Ces derniers sont devenus la source de tous les problèmes des genevois, de l’emploi, au logement (?!) en passant par la mobilité. Son discours fascisant se résume à trouver un bouc émissaire et à lui coller sur le dos tous les maux de la république. Ça pue le déjà vu… «Nous sommes pour les multinationales, pour les forfaits fiscaux, pour une baisse d’impôt pour les entreprises» Roger Golay, président du MCG, Tribune de Genève, 21 octobre 2013. Le MCG arrive à parler du dumping salarial et des problèmes liés au monde du travail, sans jamais dénoncer les grands gagnants de cette logique infernale, à savoir les milieux économiques et patronaux. Un véritable exploit ! Sa solution est «l’éradication de l’épidémie des frontaliers», tout un programme ! Il oublie juste que, sans la présence des frontaliers, des secteurs très importants du tissu économique genevois se verraient contraints de fermer leurs portes en quelques heures, un exemple bien parlant étant les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Plus fort encore, le MCG arrive à parler des bouchons tout en défendant le libre choix du véhicule. C’est un parti plein de contradictions et qui ne cesse de prendre les gens pour des cons. La logique de la rage et de la division entre les salarié-e-s prônée par le MCG est une aubaine pour les employeurs. Ils n’ont plus besoin de diviser pour mieux régner, comme ils l’ont toujours fait, un parti politique établi s’en occupe. Ils n’ont plus qu’à capitaliser sur ces divisions ! De toute évidence, ce n’est pas le MCG qui va apporter des réponses aux problèmes, économiques, sociaux, environnementaux auxquels les gens, frontaliers ou établis, sont confrontés. «Nous déplorons une nouvelle hausse des dépenses sociales à hauteur de 46 millions» Communiqué de presse du MCG sur le budget de l’Etat, septembre 2013.