Conseil économique pour le développement durable
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Dominique Bureau
Conseil
économique pour
le développement
durable
Le risque nucléaire :
comptabiliser pour décider
Leçons des scénarios d’abandon progressif du nucléaire
Les ajustements à opérer ont un coût brut, économique ou environnemental. En effet
dans les scénarios à l’horizon 2010 réalisés par LERNA, la part du nucléaire atteignait de
l’ordre de 20 % en l’absence de contrainte climatique, et près du quart pour le scénario 550
ppm.
Le type d’ajustement dépend crucialement de l’intensité des politiques climatiques,
donc du prix du carbone. Les conditions d’ajustement du « mix » électrique dépendent
crucialement des hypothèses faites sur le prix du carbone, et sur les perspectives de
décollage de la capture stockage du carbone (CSC). Avec un prix du carbone suffisant pour
rendre compétitive la séquestration du carbone, l’adaptation consiste en un déplacement
massif du parc de production vers cette technologie, qui équiperait alors plus de la moitié
des centrales recourant aux combustibles fossiles à l’horizon 2050. Si cette option n’était pas
disponible, donc dans les scénarios qui cumulent sortie du nucléaire et indisponibilité de la
CSC, on assisterait à une augmentation importante des émissions de CO2, représentant un
réchauffement supplémentaire de l’ordre de 1°C, par rapport aux scénarios compatibles avec
l’objectif de 2°C.
Éléments d’explication (1) :
des mix optimaux diversifiés ;
pas de technologie « dominante »
C annuel
Fossile
Nucléaire
H 8760
Les ENR :
Nécessité de considérer la
temporalité de la demande, la
localisation (vent; soleil; réseaux)
h
Coût des filières classiques
selon la durée de l’appel
Éléments d’explication (II) :
besoin d’approches intégrées
• Les possibilités d’ajustement par simple réduction de la demande apparaissent insuffisantes,
les scénarios « efficacité énergétique et bas carbone » étant souvent associés à un
accroissement de la part de l’électricité dans les usages énergétiques, au développement de
la voiture électrique, par exemple.
• Les combustibles fossiles demeurant abondants, un rapprochement du « peak oil » accélère la
mise en exploitation d’hydrocarbures certes plus chers et souvent « sales » (sables asphaltiques,
gaz de schiste, biocarburants…), mais dont les ressources sont actuellement revues à la hausse,
ou du charbon. Dans ces conditions, la transition vers une économie mondiale décarbonée n’est
pas spontanée.
> Nécessid’intégrer (et de faire internaliser par les opérateurs) tous les coûts externes :
pollutions locales ; effet de serre ; déchets ; risques …
Illustration : impact de la prise en compte des externalités
(ou de la revalorisation des coûts)
>
Une réévaluation systématique des coûts de référence économiques et sociaux des
différentes filières est à entreprendre car, c’est à partir de leur comparaison que
peuvent s’élaborer les choix.
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h
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annuel
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