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CONTEXTE
Dans les établissements de santé, la prévention de l’iatrogénie médicamenteuse évitable repose
notamment sur la sécurisation du circuit du médicament. Ce processus est complexe par son
caractère transversal, la multiplicité des acteurs impliqués dans la prise en charge thérapeutique du
patient et une quantité très importante de produits de tous types.
Les établissements de santé sont incités à mettre en œuvre une politique coordonnée de prévention
et de maîtrise des erreurs médicamenteuses évitables, afin de garantir la sécurité de la prise en
charge thérapeutique du patient. Ainsi, plusieurs dispositifs et mesures ont été initiés et pilotés par la
DHOS en partenariat avec les autres directions du ministère, la Haute Autorité de Santé (HAS),
l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS), l’Institut National du
Cancer (INCA), la Mission de la Tarification à l’Activité (MT2A), l’Agence Nationale d’Appui à la
Performance (ANAP/MEAH), afin de promouvoir une politique de sécurisation du circuit du
médicament dans les établissements de santé, notamment :
- le dispositif contractuel instauré par le décret du 31 octobre 2008 (modifiant le décret du 24
août 2005) relatif au contrat de bon usage des médicaments et des produits et prestations
entraîne pour les établissements de santé des engagements visant notamment à améliorer et à
sécuriser le circuit du médicament sous forme d’un programme pluriannuel d’actions ;
- le dispositif contractuel a été également l’opportunité d’instaurer une politique régionale du
médicament et des produits de santé animée par les Observatoires des Médicaments, des
Dispositifs Médicaux et des Innovations Thérapeutiques (OMEDIT) ;
- le manuel de certification des établissements de santé élaboré par la HAS fait de la prise en
charge médicamenteuse une pratique exigible prioritaire dans la version V2010 ;
- un document de travail relatif à la prise en charge thérapeutique du patient hospitalisé a été
élaboré par la DHOS avec un groupe d’experts en 2004 (document en ligne sur le site du
ministère de la santé) ;
- les chantiers menés par l’ANAP (MEAH) sur l’organisation du circuit du médicament avec
tous les enseignements que l’on peut en tirer en terme d’identification et de diffusion des
bonnes pratiques organisationnelles ;
- l’informatisation du circuit du médicament :
Le plan d’investissement et de modernisation « Hôpital 2012 » contribue à accélérer le
démarrage de projets dans de nouveaux établissements (plus de 70 % des projets retenus
touchent à l’informatisation du circuit du médicament ou de la production de soins) : c’est
donc un nombre important de projets qui démarrent aujourd’hui, dont les résultats se
concrétiseront d’ici 4 à 5 ans.
Par ailleurs, le GMSIH a travaillé ces dernières années à produire des recommandations et
des guides pour inscrire cette informatisation dans une vue plus large d’informatisation du
processus de soins. L’objectif étant d’inscrire la prescription médicamenteuse dans une
démarche de prescription informatisée du médecin et de déployer des plans de soins pour le
personnel soignant.