Le veau d`élevage - Chambre d`Agriculture des Landes

Décembre 2005
TOP INFO N° 37
Pôle Elevage
LE VEAU D’ELEVAGE :
UN INVESTISSEMENT POUR L’AVENIR
En moyenne, dans le département 10% des v eaux meurent dans les j ours qui suiv ent la
naissance. Outre le manque à gagner et les coûts supplémentaires, cela représente aussi un
potentiel de 5 à 600 génisses perdues par le département.
L’addition des facteurs de risque occasionne des mortalités importantes :
- Conditions du v êlage : manque de surveillance, interventions inadaptées
- Non respect des préconisations en matière d’alimentation lactée, colostrum, quantité
irrégulière et température des plans lactés.
La plupart des diarrhées sont à l’origine alimentaire
- Un logement inadapté avec humidité, courants d’air, souillé.
POUR UN TROUPEAU DE 30 VL
1 v eau mort c’est :
- une dépense de 7€/VL/an
- une perte de 21 €/VL/an
1 v êlage qui passe
de 28 à 30 mois, c’est :
une perte de 15 €/1000 l
1 interv alle v êlages qui augmente
c’est :
une perte de 1 €/VL/jour de retard
LA NAISSANCE : LE 1er STRESS DE LA VIE
Ce qu’il faut faire
Bien surveiller
Procéder à un examen vaginal
intervenir après évaluation des difficultés
• Prendre des mesures d’hygiène strictes
(gants, désinfection, lubrification de la vulve)
•
•
Ce qu’il ne faut pas faire
• Intervenir trop tôt ou trop tard
• Crever la poche des eaux dès son apparition
• Tirer sur le veau si la position est anormale
• Attendre plus de 2 heures après rupture de la
proche des eaux pour fouiller
•
« Arracher le veau »
Quelques précautions pour dim inuer la m ortalité des prem iers jours
Surv eiller les insuffisances respiratoires
Dès la naissance, il faut déclencher le réflexe respiratoire. Une mauvaise oxygénation descentresnerveux
sur une durée de 3-4 minutes, entraîne de lésions irréversibles, avec souvent mortalité dans lesjoursqui
suivent la naissance :
- dégager les nasaux, exiter avec un brin de paille,
- tirer sur la langue,
- jet d’eau dans l’oreille
- le bouchonner, ou léchage par la vache
Si
-
cela ne suffit pas, il faut agir v ite :
Suspendre le veau par les postérieurs durant 1 minute
Dégager les glaires présentes dans les voies respiratoires
Administrer des stimulants respiratoires, eau froide sur la nuque
Après avoir redescendu le veau, pratiquer des compressions thoraciques de 3 à 4 secondes,
séparées par le même temps.
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Lutter contre l’hypotherm ie
Ce phénomène s’installe après une naissance difficile, elle est favorisée par l’exposition au froid et les
courants d’air.
Réchauffer l’animal :
- coucher le veau sur une litière abondante
- le bouchonner
- si besoin, le mettre sous une lampe chauffante.
Désinfecter le cordon om bilical
L’idéal consiste à vider le cordon de son sang en le comprimant de haut en bas sans l’ouvrir. Ensuite,
l’ombilic sera trempé dans une solution désinfectante (teinture d’iode). Le veau sera ensuite placé dans
un local propre et bien paillé.
Apporter le colostrum dès que possible
A la naissance, le système immunitaire du veau n’est pas efficace. Au contact des microbes, le veau
produit des anticorps qui lui assurent une immunité suffisante, environ trois semaines aprèsle premier
contact avec le microbisme. La distribution de colostrum dans les 2 heures après vêlage permet de
pallier cette déficience immunitaire.
En pratique, le v eau doit boire 1.5 l de colostrum dans les 2 heures.
ALIMENTATION LACTEE : PLUSIEURS POSSIBILITES
Quelque soit le plan d’allaitement, l’obj ectif reste le même : v iser 30 % du poids adulte à 6 mois,
soit 200 kg. Cela suppose une croissance élevée sur la phase lactée du veau, de l’ordre de 850 à 900
g/jour
Précautions indispensables pour lim iter les troubles sanitaires
Respecter les quantités préconisées
Distribuer à une température de 40 degrés
Réguler la matière grasse, sans dilution
Obj ectif : poids au sev rage : 100 kg
Le lait entier en deux repas par jour
Lait non livrable (colostrum, lait chargé en cellules),
mais aussi lait livrable, valorisé à environ 0.18 € le
litre
Les laits anormaux, riches en cellules ou contenant
des antibiotiques sont caractérisés par un
déséquilibre protéique et minéral. Ils peuvent contenir
des micro-organismes et des cellules somatiques.
Hétérogènes et variables dans le temps, ils peuvent
générer des diarrhées alimentaires, voire une
morbidité des jeunes veaux.
Les laits anormaux seront mélangés à du lait normal
et réservés à des animaux de plus de 3 semaines.
Suivant la teneur en matières grasses, les quantités
distribuées varient.
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Le lait entier en deux repas par jour et 6 repas par sem aine
(à partir de la 3
ème
semaine)
Ce plan d’allaitement supprime 46 % des
distributions et réduit de 30 à 35 % la
quantité de lait utilisée. Les animaux
compensent le lait non consommé en
ingérant plus de concentré.
Cette pratique simplifiée et sécurisée par le
concentré, répond à la problématique de
simplification du travail.
Le lait m ixte en 1 repas par jour
L’utilisation de laits anormaux à un avantage
indéniable : le coût.
L’inconvénient de cette pratique est la quasiobligation de distribuer deux repas de lait. Une
technique intermédiaire existe : le lait mixte. Il s’agit
de concentrer le lait entier, afin de ne distribuer
qu’un repas par jour.
Il suffit d’enrichir 1 litre de lait entier réchauffé à 5060 °C, avec 100 g de poudre.
Les alim ents d’allaitem ent / reconstituer un lait entier
A 17-18 % de matières grasses
21-24 % de protéines
Le lait « yoghourt » : une dim inution
sensible des problèm es sanitaires
. Il s’agit de créer une fermentation lactique (le
lactose est dégradé par les bactéries : c’est un
fromage qui ne coagule pas)
. afin de conserver des fermentations de type
lactique, il est souhaitable de réensemencer le
mélange par l’apport de 4 yaourts par semaine.
. Lorsque la fermentation se développe
correctement, une mousse se forme au-dessus
du lait.
. Le transfert de lait peut se faire mécaniquement
(pompe type vide cave).
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LOGEMENT : ASSURER UNE BONNE AMBIANCE
L’ambiance dans un bâtiment dépend du volume d’air, de la ventilation, de la température et de
l’éclairement.
Recommandations
Température de confort
. Nouv eau-né : + 7 à + 25°C
. 15 J à 1 mois : + 5 à + 25°C
. après 1 mois : - 10 à + 20 °C
Vitesse de l’air
. En hiv er : inférieure à 0.25 m/seconde
. En été : 1 m /seconde si la température
extérieure est supérieure à 25°C
De l’air, sans courant d’air pour év acuer la v apeur d’eau provenant de la respiration du veau et
de l’évaporation de déjections (4 à 8 litres/veau/jour)
-
entrées homogènes sur les longs pans (2 m au-dessus des pieds des animaux)
sortie en point haut (faîtière)
Attention :
Aux rebonds de l’air sur les pannes de la
charpente
Aux chutes de l’air immédiates sur les animaux
Aux entrées d’air parasites (porte)
Les ouvertures seront protégées par un filet
brise vent.
Le non-respect des principes de base est souvent la
source de problèmes sanitaires.
Déflecteur
Vitesse d’air
Affection v eaux
Trop importante par
températures basses
Troubles pulmonaires
Absence de ventilation Troubles respiratoires
diarrhées
Une température clémente de 5 à 25 °C
Le pelage est un très bon isolant, mais il perd de son pouvoir si le poil est humide ou lorsque l’air
pénètre à l’occasion de courants d’air.
Une autre partie de la chaleur se perd au contact de matériaux froids (murs, structure métallique…),
l’utilisation de matériaux chauds : planche en bois ou murs isolés sont recommandésen période froide.
Conseils
-
limiter les variations brutales de température (écart inférieur à 8°C), grâce à un
environnement technique favorable :
sol sain, bon lit de paille sèche
isolation de la nurserie sous toiture (lutte contre le froid et la chaleur)
chauffage éventuel pour les nouveaux-nés en période froide (lampe – radian)
Limiter le v olume en période froide : 7 à 10 m3 par v eau
Un volume d’air important favorisera les déperditions de chaleur. En période froide, on aura intérêt à
adapter la nurserie en fonction du taux d’occupation (restreindre le volume d’air du local par pose d’une
bâche).
L’éclairement naturel est important pour le confort des animaux
Le soleil favorise l’assèchement de la litière et l’assimilation de la vitamine D
- ouverture directe
- 5 à 7% de tôles translucides en toiture
Un v ide sanitaire annuel obligatoire (15 j ours à 3 semaines)
Lorsque le bâtiment est vide, il est curé et nettoyé avec un appareil haute pression et de l’eau chaude
(90°C). Une fois sec, la désinfection peut commence r.
Contact : Hélian VALDEAVERO – Pôle Elevage de la Chambre d’ Agriculture des Landes
Cité Galliane BP 279 – 40005 MONT DE MARSAN CEDEX - Tél 05 58 85 45 22
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