la croissance economique apparait alors cumulative et auto

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SCIENCE ECONOMIQUE :
THEME 1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES
Chapitre 1 : QUELLES SONT LES SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ?
Notions : PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène,
productivité globale des facteurs, facteur travail ,facteur capital.
Acquis de première : Facteurs de production, production marchande et non marchande,
valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités.
En s’appuyant sur le programme de première, on s’interrogera sur l’intérêt et les limites du
PIB . L’étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. A
partir d’une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la
théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité
globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance
endogène en montrant que l’accumulation du capital sous ses différentes formes participe
à l’entretien de la croissance.
On mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.
« Bulletin officiel spécial n°8 du 13 octobre 2011 et modification de 2013».
I) QU’EST-CE QUE LA CROISSANCE ET QUELLES SONT SES LIMITES ?
A) De la croissance du PIB à celle du niveau de vie.
B) Les rythmes de la croissance
C) Limites du PIB et de la croissance
II) COMMENT EXPLIQUER LA CROISSANCE ECONOMIQUE ?
A) Facteurs de production et croissance
1°) le rôle du facteur travail
2°) le rôle du facteur capital
3°) la loi des rendements décroissants.
B) Gains de productivité et croissance
1°) La contribution des facteurs de production et du PT dans la croissance
2°) les effets de la hausse de la productivité du travail
III) A QUELLES CONDITIONS LA CROISSANCE PEUT-ELLE ETRE
AUTO-ENTRETENUE ?
A) Accumulation du capital et croissance endogène
B) Le rôle des institutions dans la croissance
TRAVAIL PREALABLE DES ELEVES :
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Document 1
La Chine officiellement première puissance au Monde
Libération- 8 décembre 2014.
Selon le FMI, le PIB chinois, exprimé en parité de
pouvoir d'achat, devrait dépasser cette année celui
des États-Unis.
C’est officiel, ça vient (presque) de tomber : la Chine est la première puissance
économique du monde. Voilà ce que rapporte le site américain d’information
financière MarketWatch, qui a mis le nez dans les dernières données du Fonds
monétaire international, publiées en octobre dernier. Et en a ressorti ces chiffres : en
2014, le produit intérieur brut (PIB) chinois exprimé en parité de pouvoir d’achat
(PPA, on va en reparler) devrait être de 17 632 milliards de dollars; tandis que celui
des États-Unis ne serait «que» de 17 416 milliards. L’année précédente, ces derniers
enregistraient encore une légère avance sur Pékin.
Selon MarketWatch, ce nouveau classement reflète aussi bien une tendance de long
terme - le développement industriel de la Chine - qu’une récente modification du
calcul du PIB chinois par l’institut statistique national. Cette réforme a conduit à
intégrer davantage d’activités dans la richesse nationale, et ainsi à gonfler un peu plus
celle-ci - un effet qu’a aussi expérimenté la France cette année. Voilà donc la Chine
sur la première marche du podium. Et, à en croire les projections du FMI, c’est parti
pour durer. Mais au juste, cette situation est-elle vraiment nouvelle ? Regardons le
PIB en prix constants (c’est-à-dire corrigés des effets de l’inflation) : à ce compte-là,
c’est dès 2011 que Pékin a doublé Washington en termes de richesse nationale.
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MarketWatch considère cependant qu’il est plus sûr d’exprimer le PIB en parité de
pouvoir d’achat. Et il y a de bonnes raisons de penser cela. En effet, comment trouver
un référentiel commun pour exprimer la richesse de pays qui diffèrent, non seulement
par leurs monnaies, mais aussi par leurs niveaux de vie ? Une solution est de tout
convertir en une même devise, par exemple le dollar. Mais les résultats sont alors à la
merci d’une modification des taux de change. Qui plus est, un dollar n’a pas
forcément la même valeur d’usage selon le pays - concrètement, il permet d’acheter
beaucoup plus de choses en Chine qu’aux États-Unis.
Le calcul en PPA est une réponse à ce problème. Il consiste à ne pas utiliser les taux
de change officiel pour convertir les monnaies entre elles, mais à mesurer leur pouvoir
d’achat par rapport à un «panier» de produits. Par exemple, si une bouteille d’eau
coûte 4 dollars aux États-Unis et 2 yuans en Chine, le taux de change sous-jacent est
de 1 yuan pour 2 dollars. Et c’est lui qui sera retenu pour exprimer le PIB chinois dans
la devise américaine. En pratique, toutefois, les «paniers» retenus par les institutions
internationales comprennent plus de 3000 biens et services.
On obtient ainsi un indicateur relativement concret, et une médaille d’or de plus pour
la Chine en matière économique. Reste toutefois une catégorie dans laquelle Pékin
devrait longtemps rester à la traîne : le PIB (PPA) par habitant. Dans ce classement,
en 2013, son abondante population valait à la Chine d’occuper le 89e rang, entre les
Maldives et la Jordanie.
1°) Que signifie l’expression « PIB à prix constants » ?
2°) Quel est l’intérêt de la mesure en PPA ?
3°) Exprimer par un indicateur la forte augmentation du PIB chinois.
4°) Que révèle le classement de la Chine ?
5°) Pourquoi est-il important de raisonner en termes de richesses par habitant (PIB en PPA/ Habitant) ?
6°) Quel est l’intérêt du second article ? Que montre t’il s’agissant de l’utilisation du PIB ?
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La Chine, première puissance
économique mondiale… Vraiment ?
LE MONDE | 30.01.2015 à 12h01 • Mis à jour le 30.01.2015 à 12h05 | Par Claude
Meyer (Centre Asie (IFRI) et Sciences Po)
Le premier ministre Manuel Valls est en visite en Chine, devenue officiellement
en 2014 la première puissance économique mondiale devant les Etats-Unis.
Officiellement, sans doute, si l’on retient les prévisions du Fonds monétaire
international (FMI) publiées en octobre 2014. Encore faut-il préciser que ces calculs
du FMI utilisent les parités de pouvoir d’achat (PPA) pour comparer les produits
intérieurs bruts (PIB) chinois et américain. Qu’est-ce à dire ?
Pour classer les pays selon la taille de leur PIB, on convertit les monnaies nationales
en dollars. Il existe deux méthodes de conversion, soit au taux de change du marché
(environ 6 yuans pour un dollar), soit en parité de pouvoir d’achat (autour de 3,7
yuans par dollar). Ce dernier taux, résultat de calculs complexes, tient compte du coût
de la vie dans chaque pays : par exemple, le même montant en yuans permettra
d’acheter un seul hamburger à New York contre deux à Pékin.
Chaque méthode a son intérêt propre. La PPA permet d’évaluer sur la durée les
performances économiques de chaque pays hors effets de change, mais surtout de
comparer le PIB par habitant et donc le niveau de vie d’un pays à l’autre. En
revanche, le PIB converti au taux de marché est un bon indicateur du poids respectif
des pays dans l’économie mondiale, d’où découle leur classement en termes de
puissance économique.
Selon ce deuxième critère, le plus couramment utilisé, la Chine est restée en 2014 la
seconde économie du monde, avec un PIB inférieur de 40 % à celui des Etats-Unis.
C’est ce classement qui paraît s’imposer ;
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/30/la-chine-premiere-puissance-economi
que-mondiale-vraiment_4566943_3232.html#5s51rlT0rbAh24ec.99
Quel est l’intérêt du PIB ?
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Document 2 :
Le PIB, un indicateur imparfait du bien-être :
Si le PIB est un indicateur pertinent pour mesurer l’accroissement de la production dans un pays, il
présente des limites pour juger de l’état de bien-être ou de progrès d’une société.
Tout ce qui peut se produire et se vendre avec une valeur ajoutée monétaire gonfle le PIB,
indépendamment du fait que cela ajoute ou non au bien-être. La destruction organisée des forêts
tropicales pour y planter du soja transgénique est bonne pour le PIB des pays concernés. Peu importe
que ce soit une catastrophe écologique. De même, l’augmentation des ventes d’antidépresseurs est
comptée comme « positif » par le PIB. J Tobin et W Nordhaus ont dénoncé ces absurdités à l’aide du
concept de « dépenses défensives ». Celles-ci désignent des situations où le PIB augmente du fait
d’activités qui consistent seulement à réparer des dégâts commis par d’autres activités qui, elles aussi,
gonflent le PIB.
De nombreuses activités qui contribuent au bien-être ne sont pas comptées dans le PIB : le bénévolat, le
travail domestique… Sont aussi ignorés par le PIB l’allongement de l’espérance de vie, l’amélioration
du niveau d’instruction, la répartition des richesses, les inégalités ou la pauvreté.
Enfin, les services non marchands dispensés par l’Etat sont très mal comptés car comptabilisés sur la
base du coût des facteurs de production nécessaires à leur production. Leur qualité et leur efficacité ne
sont pas non plus prises en compte.
Non seulement le PIB et la croissance n’ont pas grand-chose à voir avec le bien-être, mais ils ne nous
envoient pas non plus de signaux permettant d’agir et de prévenir à temps les crises majeures.
D’après Jean Gadrey et Dominique Méda, « les limites du PIB », La Richesse autrement, Alternatives
économiques, Poche n°048. Mars 2011.
1°) Définir Production marchande/ production non marchande.
2°) Quelle définition donneriez-vous du bien-être ?
3°) Montrez que le PIB évalue mal l’activité productive d’un pays et ne tient pas compte d’éléments
qui contribuent au bien-être.
4°) Expliquez la notion de « dépenses défensives ».
Pourquoi le PIB n’est-il pas un bon indicateur de bien-être ?
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