MESSAGES LUS AUX ÉLÈVES LORS DE LA SEMAINE DE L’IDENTITÉ NUMÉRIQUE
- Si tu as accès à un ordinateur,
- Que tu utilises un téléphone cellulaire de type intelligent,
- Que tu fréquentes les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, Twitter,
- Que tu utilises des applications telles que Snapchat ou que tu joues en ligne à des jeux
vidéo : tu laisses définitivement des traces numériques!
On veut donc te sensibiliser à l’importance d’être vigilant et de penser aux traces que tu laisses
quand tu utilises le monde virtuel. Ce monde qui fait partie intégrante de ta vie.
Mais à ESM, on connaît nos élèves : ils n’ont peur de rien, ont le sens de la répartie et faut bien
l’admettre, ils savent tout! On s’est donc préparés : chaque jour, on démystifiera une réponse
typique d’ados face à sa vie privée sur le net.
1. « So what ma vie privée? J’ai rien à cacher! »
Ben tu sais quoi? La protection de ta vie privée n’a RIEN à voir avec le fait d’avoir quelque chose
à cacher ou non. Protéger ta vie privée sur le Net c’est contrôler COMMENT tu te présentes au
reste du monde.
La quantité de données, constamment recueillies à ton sujet et SOUVENT à ton insu, a un
impact. Si tu n’es pas convaincu, voici une statistique qui fait réfléchir : en 2011, en Amérique
du Nord, un employeur sur trois a admis avoir écarté un candidat de son processus d'embauche
après avoir obtenu des renseignements à son sujet sur les médias sociaux. Réfléchir à ce que tu
t’apprêtes à « poster « ou « tagger » est un bon réflexe à adopter.
2. « J’m’en fous que les gens sachent que je mange des céréales pour déjeuner! »
C’est vrai que les traces laissées sur le Net n’ont pas toutes la même importance. Affirmer
publiquement ce que tu manges au déjeuner a peu d’impact. Par contre, mettre une photo de
toi indiquant clairement l’endroit où tu vies avec une légende qui dit : «On part à la plage pour
notre week-end annuel de la Fête du travail» peut avoir des conséquences. La question est :
Peux-tu vraiment différencier les traces ayant un impact de celles qui en ont peu?
3. « Faut pas capoter, c’est juste Internet! »
Envoyer son CV numérique, acheter en lignes des jeux vidéo, aimer une page Facebook sont
autant d’actions qui font fusionner tes mondes réel et numérique. Les informations laissées au
fil de tes visites virtuelles sont analysées par des logiciels de profilage, c’est-à-dire chargé de
faire ton portrait de consommateur. Ces fameuses publicités qui apparaissent quand tu
consultes les réseaux sociaux, et qui curieusement sont en lien avec tes goûts, tes intérêts? Ne
cherche plus : elles sont déterminées en fonction de tes traces numériques.
4. « Je ne suis qu’une personne parmi des millions... je passe inaperçue. »
Effectivement, il n’y pas probablement pas quelqu’un, en chair et en os, penché devant son
écran d’ordi en train de t’espionner mais dès que tu navigues sur Internet, tu laisses des traces.
Par exemple, les photos que tu places en ligne sont souvent associées sans que tu le saches à
des données de géolocalisation et à des données concernant l’appareil utilisé pour prendre la
photographie. Ces traces sont difficiles à gérer parce que tu n’as pas le contrôle des serveurs qui
les hébergent, et aussi parce qu’elles peuvent facilement être copiées. On les considère donc
souvent comme permanentes. Garde en tête que l’identité numérique est bien réelle et que tu
es loin de passer inaperçu…
5. « Je serais fou de m’en passer quand les applications ou le service est gratuit! »
Dis-toi bien que RIEN n’est gratuit. Si tu utilises gratuitement un service sur Internet, alors c'est
que le produit, c’est TOI et qu’en plus tu « payes » avec tes données personnelles. Facebook,
pour ne nommer que celui-ci, est prêt à tout pour disposer de tes caractéristiques, tes humeurs,
tes motivations, afin de te proposer le meilleur produit et te vendre de la publicité. Sans le
savoir, tu rapportes beaucoup d’argent à tes réseaux préférés.
Traduction libre du site https://myshadow.org/tracking-so-what