que si elles étaient placées sous autorité d'un personnage gérant de la société, et que ce
personnage était en fait le promoteur immobilier. À cette même époque plusieurs personnes
prirent l'initiative de créer pareilles sociétés, mais surtout de répéter l'opération avec profit : la
promotion immobilière moderne est née. Celui qui avait pris l'initiative de la construction
d'une société reproduisait l'opération, et devant la cheville ouvrière de l'institution : le
Promoteur immobilier est né.
À l'époque, la construction collective en commun se réalisait selon 2 méthodes :
1. La méthode de Grenoble
Initiative de l'opération : un personnage (agent immobilier, entrepreneur, financier, notaire),
commençait par l'achat d'un terrain. Il procédait ensuite à la division du terrain en millième de
copropriété, procédait à la demande d'un certain nombre de contrats : marché de conception
avec architecte, marchés de réalisation avec un ou plusieurs entrepreneurs, pour procéder à la
cession de ces contrats aux futurs copropriétaires, et en même temps, les concessionnaires lui
donnaient mandat pour qu'il mène l'opération qu'il avait initiée à son terme. Apres quoi se
mettait en place le statut de la copropriété.
Cette méthode associait la copropriété sur le plan technique à l'opération de construction.
2. La méthode de Paris
Au départ, un personnage a l'initiative de lancer un programme : il constitue une société qui
va réunir les candidats au logement, accédants à la propriété. Puis cette société acquiert un
terrain, conclut un certain nombre de contrats : architecte et entrepreneurs. L'ouvrage est
réclamé en vertu de ces contrats. Puis on procédait conformément aux statuts à l'attribution de
parts ou d'actions qui représentaient une fraction de l'actif social, ou fraction de l'immeuble,
attribuée aux associés en fonction de leur parts ou action. Schéma encore pratiqué de nos
jours par les sociétés de construction attribution. Dans cette formule, on constate une
association financière des copropriétaires, car lorsque les associés avant de devenir
copropriétaire, souscrivaient des parts ou actions, ils n'en souscrivaient qu'une part pas la
totalité, ils étaient amenés à payer les appels de fond pendant la construction.
(ii) Le développement du droit de l'urbanisme
On peut avec précision dater l'apparition du droit moderne du droit de l'urbanisme avec la loi
du 9 juin 1943, qui pose les principes fondamentaux du droit de l'urbanisme moderne dont
certain sont encore en vigueur aujourd'hui, dont le plus connu est la non-indemnisation des
servitudes d'urbanisme.
Le droit de l'urbanisme constitue des atteintes de plus en plus lourdes et pesantes à l'exercice
du droit de propriété. On assiste toujours à un véritable dirigisme de la construction : loi SRU.
L'importance des dispositions fait que les particuliers ne peuvent pas connaître l'ensemble des
contraintes de construction. Disparition relative aux SD, POS, S hier, CC, SCOT, PLU
aujourd'hui ils sont d'une telle complexité que seuls les professionnels peuvent les interpréter.
Les autorisations d'urbanisme sont devenues si complexes que les particuliers ne peuvent plus
les obtenir, idem pour les mécanismes de financement. Il faut confier à un professionnel la
gestion de ces documents d'urbanisme : le promoteur immobilier.
(b) Les facteurs économiques
Plusieurs facteurs économiques expliquent l'apparition du promoteur immobilier :
Il fallait procéder à une vaste relance de la construction après la 2nde guerre mondiale.
Une nouvelle conception de l'immeuble.
(i) La relance de la construction
Elle était rendue nécessaire par 3 raisons :
Le secteur immobilier était caractérisé par une vaste stagnation de 1935 à 1950, depuis
1929, on était en situation de blocage des loyers, on avait vu se développer une
législation favorable au locataire (loi de 1948), concurrence du secteur industriel et