Les socialistes boches ont, une fois encore, arraché leur

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Les socialistes boches ont, une fois encore, arraché leur
masque. Ainsi mis à nu, nous les voyons bien tels qu'ils sont,
dans la lumière crue de la réalité, c'est-à-dire vulgaires commisvoyageurs de « l'Allemagne au-dessus de tout ! » (et par
tous les moyens) : c'est-à-dire profiteurs avides déguisés sous
des théories' pacifistes, que d'aucuns de chez nous ont voulu
croire sincères.
Socialistes? Non ! Ils ne sont que gloutonnement pangermanistes ; pangermanistes made in Germany ; pangermanistes
qui n'ont point, dans leur cerveau asservi à sa Majesté Guillaume, la plus petite idée internationale. En voici la démonstration :
I
GOMMENT ILS ONT COMPROMIS SANS APPEL
LEUR « CONSCIENCE INTERNATIONALE »
(Si jamais ils en eurent une !)
Après Scheidemann, Muller, du Comité directeur du Congrès
socialiste allemand a déclaré :
« L'Alsace-Lorraine ne pourra être enlevée qu'à une
Allemagne vaincue; les socialistes allemands lutteront
jusqu'au dernier souffle pour l'intégrité de l'Empire. »
Cela signifie quoi? — Ceci : Que l'intégrité d'un Empire,
auquel le socialisme allemand se voue tout entier comme un
soutien inébranlable, a pour base première et conditionnelle de
son existence le vol commis à main armée par les soudards
victorieux de Bismarck et ratifié, sous le, sabre levé et encore
sanglant, par le traité de Francfort...
Cependant, ils savent, parce que quarante-sept années de
règne impérialiste sur nos départements d'Alsace et de Lorraine
leur en ont apporté des preuves réitérées, tenaces, souvent
éclatantes ; ils savent, de toute évidence, que ce pays, arraché
à la France par leur Empire, est un pays d'irréductible libéralisme qui n'est pas, et ne peut pas être, une partie des propriétés
des Hohenzollern de Prusse.
Mais puisqu'ils s'obstinent à revendiquer pour leur Empereur
le droit d'accaparer et d'assimiler par la force, à la'manière de
la lointaine féodalité, ils ne sont pas socialistes et n'entendent rien aux principes de l'Internationale, dont ils
s'avouent les pires ennemis.
II
COMMENT ILS ASSOCIENT, A LEUR INSU,
LA CAUSE DE L'ALSACE-LORRAINE
A LA CAUSE
INTERNATIONALE DU DROIT IMPRESCRIPTIBLE
Les socialistes boches qui proclament : « L'Alsace-Lorraine
ne pourrait être enlevée qu'à une Allemagne vaincue ! »,
nous invitent eux-mêmes à raisonner logiquement comme suit :
Puisque la maladie chronique et invétérée de l'Allemagne :
le militarisme prussien, a provoqué cet abcès monstrueux :
la guerre, qui a crevé sur le monde et l'empoisonne, et puisque
ce germe néfaste ne pourra être radicalement supprimé que par
la défaite totale de l'Allemagne, il faut que l'Allemagne soit
vaincue et qu'elle nous rende les départements du Rhin, qu'elle
nous a volés pour satisfaire la voracité maladive du militarisme prussien.
De même que la conscience humaine nous impose d'arracher
à l'Allemagne toute possibilité future d'organiser et de maintenir
l'état de guerre, dans les relations
internationales, de même, elle nous
dit : « VOUS, peuples libres, rétablissez le droit violé en
1871, par un Empire
qui fonde sa puissance
sur le vol et le crime...
Vous voyez bien que les
socialistes de cet Empire eux-mêmes s'associent à ce vol et à ce
crime et valent ce que
1
vaut leur maître et sei- ~
~"
""*•
'
l
'
»
gneur ! ))
« Les socialistes allemands lutteront pour l'Empire!»
III
GOMMENT
LES SOCIALISTES DE L'EMPIRE SE REVELENT
COMMIS-VO YAGEURS
DU VIEUX BON DIEU ALLEMAND
Le socialiste allemand Emmel — né en Prusse et immigré
en Alsace, ■— arrivé, besogneux, dans la bonne ville de Mulhouse, y vendait du tabac et des articles de pêche. D'autres
immigrés boches (il y en avait 400.000 en Alsace-Lorraine),
en dupant les vrais socialistes d'Alsace, le firent nommer député.
Il est né malin. Et c'est lui qui commente et développe les
déclarations du grand Scheidemanu et du non moins grand
Muller, socialistes comme vous l'avez pu voir... Donc, ce socialiste boche •— qui, celui-là, se déguise en Alsacien — affirme,
d'une part, que l'on ne songe pas plus, Outre-Rliin, à offrir
à l'Alsace-Lorraine de passer à la France, par la décision d'un
plébiscite, qu'à inviter les populations de Hesse ou d'Oldenbourg
à passer à l'Angleterre ! D'autre part, il ajoute : « L'AlsaceLorraine restera allemande. La richesse de ces provinces
en matières premières est une raison suffisante pour
imposer à l'Allemagne le devoir de les garder. »
Ah ! que le voilà bien, le traditionnel commis-voyageur
d'Allemagne qui, portant valise étiquetée socialisme, vous fait
de « la bedide gommerce » à la manière boche, c'est-à-dire hypocrite et gluante, qui n'est pas socialiste du tout ! Ce Monsieur
Emmel d'Allemagne qui — avec ses amis, et comme eux, s'exhibe dans la cavalcade socialiste de là-bas (déguisements et
itinéraire réglés par Hindenburg et Guillaume II) — ce Monsieur
Emmel transpose ses procédés pour vendre les pipes, briquets,
porte-cigares, cannes à pêche, filets et ficelles et faire prospérer
ces innombrables petites affaires de made in Germany ; il les
transpose, avec cynisme, dans son appréciation bien allemande
sur une question internationale.
Ce socialiste-là a la même odeur que ses Kamarades : il sent
le capitaliste teuton et le pangermaniste à plein nez !
Mais l'Alsace et la Lorraine ne sont pas et ne peuvent pas
être de la camelote allemande.
Leurs bassins miniers et métallurgiques, leurs vins
savoureux et ardents n'ont pas cessé d'être français, parce
qu'ils ont été volés à la France... Non ! le vol n'a jamais conféré
un droit : n'en déplaise aux socialistes allemands, impérialistes
et militaristes prussiens, tous gens de même doctrine, qui
s'entendent comme larrons en foire !
EDITION DE « LA RENAISSANCE CONTEMPORAINE •
10, rue Oudinot, Parts.
Imp. J.
CUSSAC,
Parisj
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