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RESUME
En 2005, la situation économique mondiale se caractériserait par un taux de croissance du PIB réel de
4,3 %, en léger retrait par rapport à son niveau de 2004 qui était de 5,1 %, une inflation modérée, et un
approfondissement des déséquilibres. Sur les marchés monétaires et financiers, les taux d’intérêt de
long terme seraient relativement bas. Le dollar se déprécierait légèrement par rapport à l’euro. Les
prévisions pour 2006 suggèrent une stabilité du taux de croissance de l’économie mondiale à 4,3 %.
C’est dans cet environnement international relativement favorable que s’inscriraient les activités
économiques et financières de la Communauté pour l’année 2005. Celle-ci connaîtrait une croissance
économique modérée, une situation budgétaire renforcée, une stabilité de la monnaie commune, un
allègement des tensions inflationnistes et une amélioration du solde du compte courant.
En effet, l’activité économique des Etats membres de la CEMAC en 2005 s’inscrirait en hausse de 3,9 %
contre 6,5 % un an auparavant, tirée notamment par la consommation privée, entraînant ainsi une
croissance du PIB réel par habitant de 1,4 %. La variation de l’indice des prix à la consommation des
ménages augmenterait sensiblement, atteignant 2,9 % en moyenne annuelle en 2005 et respectant la
norme communautaire (inférieure à 3 %). Dans le domaine des finances publiques, l’excédent
budgétaire, base engagements, hors dons, s’inscrirait en hausse à 6,0 % du PIB contre 3,1 % en 2004.
S’agissant des comptes extérieurs, le solde du compte courant de la balance des paiements, hors dons,
déficitaire de 4,8 % du PIB en 2004 deviendrait excédentaire en 2005, s’inscrivant ainsi à 6,1 % du PIB.
De son côté, la situation monétaire se consoliderait, avec un taux de couverture extérieure de la
monnaie de 81,2 % en décembre 2005 contre 73,8 % un an plus tôt.
Ces résultats macroéconomiques favorables n’ont pas encore eu d’impacts significatifs sur les
indicateurs socio-économiques. Dans les Etats, un premier groupe (Cameroun et Tchad) s’attèlent à
l’évaluation de leur DSRP à travers les rapports d’étape, alors qu’un deuxième groupe de pays est
entrain, soit de finaliser, soit d’envisager sa rédaction.
Pour 2006, les performances économiques communautaires demeurent soutenues, avec un taux de
croissance réelle de l’ordre de 4,3 %, conduisant à une augmentation du revenu réel par habitant de
1,8 % pour un taux de croissance de la population de 2,5 % ; le taux d’inflation serait légèrement au-
dessus de 2,0 %.
En attendant d’obtenir les premiers programmes pluriannuels et sur la base des données disponibles,
les résultats de la surveillance multilatérale dans la Communauté en 2005 font ressortir que deux pays
sur six respecteraient les quatre critères de la surveillance multilatérale (Cameroun et Gabon). La
Guinée Equatoriale respecterait trois critères sur quatre. Le Congo et le Tchad observeraient deux
critères sur quatre, et la Centrafrique un seul. Les données agrégées pour la Communauté font
apparaître que les critères du solde budgétaire de base, du taux d’inflation et du taux d’endettement
public seraient observés. Toutefois, le critère de solde budgétaire de base structurel ne serait pas
respecté par la Communauté.
Les relations de la Communauté et des Etats membres avec la Communauté financière internationale
demeurent globalement satisfaisantes. La revue annuelle des politiques économiques régionales avec
les institutions de la CEMAC, par le FMI, en complément des consultations annuelles dans les Etats au
titre de l’article IV, a fait l’objet d’un examen par le Conseil d’administration du Fonds en juin 2005. Au
niveau des Etats, l’exécution du programme de référence du Cameroun a été jugée satisfaisante et le
Conseil d’administration du Fonds au cours de sa session du 24 octobre 2005 a approuvé le Programme
triennal 2005-2008 de ce pays au titre de la FRPC. En Centrafrique, les conclusions de la consultation
pour l’année 2005 au titre de l’article IV ont été éxaminées par le Conseil d’administration du Fonds le 24
octobre 2005 et le pays pourrait bénéficier d’un second programme post conflit. La 1
ère revue du
programme triennal du Congo, a été jugée satisfaisante. Le Gabon, poursuit les discussions avec les
services du Fonds pour un programme économique à moyen terme. La Guinée Equatoriale s’est
soumise en 2005 aux consultations de l’article IV du FMI et explore les moyens de renforcemment de sa
coopération avec le Fonds. Le Tchad, exécute avec détermination son nouveau programme triennal
soutenu par la FRPC en février 2005 et entend tout mettre en œuvre pour atteindre le point d’achèment