L'enseignement philosophique – 60eannée – Numéro 1
SENS ET INTÉRÊT DE LA MÉTAPHYSIQUE AUJOURD’HUI
Cablanazann Thierry Armand EZOUA
U.F.R. Sciences de l’Homme et de la Société.
Département de Philosophie
Université de Cocody (Côte d’Ivoire)
Une première question pour commencer notre réflexion pourrait être celle-ci:
quel est le sens de l’interrogation métaphysique ? Au premier abord, il paraît étrange
de s’intéresser encore aujourd’hui à une discipline philosophique particulièrement
ardue, particulièrement abstraite dont lorigine est particulière. On pourrait se
demander à l’époque de la science ou du développement universel ou planétaire de la
science et de la technique : qu’est-ce que la Métaphysique, dont l’origine se situe dans
la Grèce du Veou VIesiècle avant Jésus-Christ, qu’est-ce que cette Métaphysique peut
encore avoir à nous dire ?
L’intérêt pour la Métaphysique – et l’intérêt de la Métaphysique aujourd’hui –
est double. En effet, la Métaphysique intéresse d’autant plus aujourd’hui que précisé-
ment elle s’oppose à la science. Car quelle que soit la valeur reconnue à la science et à
la technique, il se produit actuellement une sorte de phénomène de désenchantement
à l’égard de l’exclusivité des modes de pensée scientifique ; à l’égard de l’exclusivisme
également du développement de la technique, de la transformation technique de la
nature. Ce désenchantement en effet se traduit assez naturellement par le fait que
l’on pose des questions qui manifestement ne trouvent pas de réponses dans la scien-
ce. Mais alors, qu’est-ce que la Métaphysique ?
Précisément on pourrait se demander quel est l’intét même de cette question,
pourquoi s’attarder à se demander ce qu’est la Métaphysique? Car, si nous étions des
physiciens par exemple ou des chimistes, il est probable que nous nous entretiendrions
sur tel ou tel problème de physique ou de chimie, sur telle ou telle découverte récente,
ou discours aujourd’hui controversé, alors que s’agissant de la Métaphysique, nous
avons une certaine tendance l’un et l’autre à nous demander ce qu’elle est; c’est-à-dire à
nous interroger sur cela même dont nous parlons. Cela signifie, à tout le moins, que la
Métaphysique est quelque chose qui ne va pas de soi, qu’il n’est pas absolument naturel
ou peut-être absolument nécessaire de faire de la Métaphysique. Par conséquent la
Métaphysique doit d’abord se justifier et se définir. Et on pourrait considérer que c’est
une des tâches effectivement de la Métaphysique pour dire d’abord ce qu’elle est.
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Il est donc difficile de répondre rapidement à la question qu’est-ce que la Méta-
physique. C’est que si l’on considère le terme même de Métaphysique, l’on se rend
compte qu’il y a deux interprétations possibles de ce titre qui vient de l’Antiquité, non
pas d’Aristote, mais des successeurs d’Aristote, des éditeurs exactement d’Aristote qui
ont publié ses écrits concernant cette discipline qui jusqu’alors était innommée ; ils les
ont publiés faute de savoir où les mettre et faute de pouvoir les désigner autrement,
ils les ont publiés après la Physique d’Aristote, c’est-à-dire après l’ouvrage d’Aristote
qui porte sur la Science de la nature, d’où le titre Métaphysique 1.Méta-physique qui
veut dire mot à mot après la physique. Alors ceci est simplement une désignation
extérieure, extrinsèque qui concerne simplement l’ordre de l’édition ou l’ordre peut-
être souhaitable de la lecture, ce n’est pas une définition intrinsèque de ce titre. Alors,
quelle définition intrinsèque peut-on donner ? Il y en a deux, que l’on a données suc-
cessivement au cours des temps. Commençons par celle qui est la plus répandue et
peut-être celle que ce titre évoque le plus spontanément aujourd’hui.
La Métaphysique serait la science ou la discipline qui considère des objets qui
sont au-delà de la Physique, c’est-à-dire qui sont au-delà de l’expérience, des objets
surnaturels, si l’on traduit l’étymologie même de ce terme de Métaphysique, au sens
de hyperphysique. Ce qui, donc, échappe aux limites de l’expérience humaine, c’est-à-
dire de l’expérience sensible, c’est cela qui précisément serait l’objet d’une discipline
particulière, particulièrement élevée d’ailleurs et particulièrement difficile qui serait
la discipline Métaphysique. C’est ainsi d’ailleurs que la Métaphysique s’est développée
au cours de l’histoire, au Moyen-Âge par exemple et dans les temps modernes comme
science donc du trans-physique. Seulement il est évident que cette science du trans-
physique se heurte dans sa légitimité ou dans sa possibilité même à un certain
nombre d’objections qui, effectivement ont été soulevées contre elle : à savoir, est-ce
que nous disposons, en tant qu’hommes, d’une intuition, c’est-à-dire au fond, d’une
expérience de ces objets supra-physiques ou trans-physiques ? Comment pouvons-
nous connaître enfin ce que nous ne pouvons pas voir par les yeux du corps ou tou-
cher avec les sens dont nous disposons ? Il y a donc là un problème et une difficulté
que la Métaphysique traditionnelle n’a jamais entièrement surmontés. Alors, il y a un
autre sens du terme Métaphysique qui est peut-être plus ancien, qui est sans doute
celui que l’on trouve déjà chez Aristote.
La Métaphysique est un discours qui vient après la Physique en ce sens que
c’est un discours sur le discours physique ; c’est un discours au second degré, c’est-à-
dire, un discours sur le discours scientifique et peut-être même un discours sur le dis-
cours général. Il y a une expression qui est couramment employée par les logiciens,
les linguistes et les philosophes, c’est-à-dire ceux qui s’intéressent plus particulière-
ment à la philosophie du langage, c’est le terme de Métalangue. Métalangage parfois
signe un langage qui n’est pas de premier degré, un langage qui porte sur les
choses, mais un langage qui se prend lui-même comme objet, qui réfléchit sur lui-
même et qui essaie de rendre explicites les structures mêmes du langage direct, c’est-
à-dire du langage que nous tenons sur les choses, que nous tenons sur l’expérience.
C’est en ce sens qu’il convient, semble-t-il, d’entendre la Métaphysique.
1. Depuis le Ier siècle avant Jésus-Christ la collection des écrits d’Aristote élaborée par Andronicos de Rhodes
séparait les livres phusikè achroasis (Leçons de Physique), sur la nature, et ceux qui venaient après,meta ta
phusika, la Métaphysique. La philosophie grecque postérieure n’a pas toujours retenu cette discipline, le stoï-
cisme divisait ainsi la logique, l’éthique et la physique. Mais la scolastique médiévale a forgé le terme par l’usa-
ge, donnant le sens de « par delà la physique » sous lequel on reconnaît désormais la métaphysique.
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La Métaphysique comme métalangage, c’est là à la fois l’origine aristotélicien-
ne et c’est en même temps la possibilité de la Métaphysique qui paraît ouvrir encore
aujourd’hui plus de perspectives. Pour comprendre ce que l’on peut entendre par
métalangage, il faut comparer le discours métaphysique avec le discours scientifique.
Il faut dire dès l’abord que le discours métaphysique n’est pas un discours scienti-
fique, non pas que ce soit un discours arbitraire qui n’a aucune cohérence ou aucun
principe de validité, qui ne répond à aucun critère rationnel. Mais il faut comprendre
ici que le discours métaphysique n’est pas un discours scientifique pour la raison évi-
dente que le discours métaphysique ne porte pas sur un objet qui est empiriquement
constatable ou qui est empiriquement définissable.
Par exemple, il est clair que la physique porte sur un ensemble d’objets que l’on
appelle les phénomènes naturels. Personne ne doute de l’importance de ces phéno-
mènes naturels même si évidemment il appartient à la physique d’en donner une défini-
tion, une délimitation ou une détermination qui ne correspond pas nécessairement à
celle que nous nous en faisons du point de vue du sens commun. Mais personne ne
doute sérieusement donc qu’il y a une nature, que dans cette nature se produisent des
phénomènes et qu’il importe de les connaître scientifiquement. C’est donc dire que la
physique a un objet qui lui est extérieur, qui est extérieur au langage qu’elle tient sur cet
objet: le propre du discours physique est de se dépasser ou de s’effacer d’une certaine
façon devant ce qu’il a à dire, ce qu’il a à montrer c’est-à-dire la réalité extérieure. Il en
est de même pour la biologie, et on pourrait multiplier les exemples.
En revanche, la Métaphysique n’a pas un objet qui lui soit extérieur. Il n’y a
pas en effet un objet métaphysique, une réalité dont on pourrait dire qu’elle est méta-
physique alors même que nous n’en parlons pas. À la vérité, l’objet métaphysique est
contemporain du discours que nous tenons sur lui. C’est dans la mesure où nous fai-
sons de la métaphysique que nous constituons un ensemble – non de phénomènes ni
même de choses – disons qu’ils sont des concepts métaphysiques. Ceci a été évidem-
ment invoqué assez souvent contre la Métaphysique. Autrement dit, la Métaphysique
c’est du verbiage, du bavardage puisqu’elle n’a pas d’objet. On pourrait répondre à
cette objection banale, et disons objection positiviste contre la Métaphysique.
D’abord on pourrait dire, et ce n’est pas tout à fait faux, que la Métaphysique
n’a pas d’objet propre parce que, il n’est pas d’objet, en un certain sens, qui ne puisse
être envisagé d’un point de vue métaphysique, c’est-à-dire que cet objet de la Méta-
physique n’est pas définissable, n’est pas déterminable parce qu’il est infini, parce
qu’il est la totalité finalement, de ce qui est exprimable, de ce qui est pensable. Nous
pourrions donc dire que l’objet de la Métaphysique, c’est la totalité ou une totalisation
de l’expérience.
Ainsi, ce qu’il faut entendre à la suite de Heidegger par l’expression d’onto-
théologie 2, c’est effectivement la Métaphysique traditionnelle, c’est-à-dire la Métaphy-
sique qui s’est constituée après Aristote et qui s’est réclamée effectivement d’Aristote,
la Métaphysique qui a été dominante pendant tout le Moyen-Âge et par des canaux
divers et sous une forme moins explicite, qui a continué d’inspirer des systèmes quel-
conques beaucoup plus tardifs comme celui de Hegel inclusivement. Alors qu’est-ce
que l’onto-théologie ? Eh bien évidemment, il faudrait d’abord peut-être dire ce qu’est
l’ontologie. Si l’on peut dire que la théologie c’est la science ou la théorie du divin ou
de Dieu, en revanche, alors, l’ontologie qu’est-ce que c’est ?
2. Heidegger (Martin), « La constitution ontho-théologique de la métaphysique », trad. française d’André
Préau in Questions I et II, Paris, Gallimard, 1968.
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De l’ontologie, l’on peut dire d’emblée que c’est la théorie de l’être. Et la ques-
tion qui se pose alors est évidemment de savoir quelle est la relation entre les deux.
Je dirais que la Métaphysique sous sa forme originelle, c’est-à-dire sous sa forme aris-
totélicienne, s’est présentée d’abord comme une interrogation sur le sens de l’être, sur
le sens du verbe être. Autrement dit, la Métaphysique s’est demandé d’abord ce que
nous voulons dire lorsque nous disons d’une chose qu’elle est ou lorsque nous disons
d’une chose qu’elle est telle ou telle, par exemple lorsque nous disons de la table qui
est devant nous qu’elle est « carrée » ou qu’elle est « rectangulaire ». Il est évident que
nous employons très souvent, en tout cas dans la langue que nous parlons actuelle-
ment, c’est-à-dire en français, nous employons très souvent, et c’est la même chose,
d’ailleurs en grec, le verbe être comme ce qu’on appelle la copule dans une proposi-
tion, c’est-à-dire comme le lien logique et peut-être aussi significatif, syntaxique et
même sémantique entre le sujet et l’attribut, entre le sujet et le prédicat. Disons que
l’innovation d’Aristote a consisté à faire porter son attention et sa recherche sur le
sens précisément de ce verbe qui paraît particulièrement important en grec comme en
français, à savoir le verbe être. Une question donc, pourrait-on dire, relativement
modeste dans sa portée au moins apparente, une question de sémantique, peut-être
aussi une question de syntaxe : que veut dire l’être et quelle est sa fonction dans le
discours que nous tenons ? Quel est le rapport de la théologie à cette question de
l’être ?
Au premier abord, il n’y a pas de rapport. Il n’y a pas de rapport parce que la
théologie, c’est une science qui s’intéresse à un certain être qui est en l’occurrence
l’être divin. – Laissons de côté la question de savoir si un tel être existe ou si l’on peut
en avoir une expérience, si l’on peut en donner une démonstration –. Il est clair en
tout cas, s’il y a une théologie, que cette théologie ne peut se constituer que comme
théorie du divin, que la physique c’est la théorie de l’être physique c’est-à-dire la théo-
rie de l’être naturel ou des phénomènes naturels : de l’étant. L’emploi ici du terme
être marque l’unité et en même temps la diversité de ces différents types de discours,
de ces différents types de disciplines. Alors pourquoi parle-t-on d’onto-théologie pour
définir la Métaphysique traditionnelle plutôt que d’onto-physique, d’onto-cosmologie,
pourquoi cette relation particulière de l’ontologie à la théologie ?
C’est qu’il est apparu assez rapidement dans la suite de la tradition post-aristo-
télicienne que parmi les êtres, l’étant pour bien marquer qu’il ne s’agit pas ici du sens
de l’infinitif être, mais des choses dont nous disons qu’elles sont… parmi les étants, il
en est un qui paraît plus important que les autres, plus exemplaire, pourrait-on dire
que les autres, plus parfait, plus éminent que les autres, c’est précisément l’étant. Et
d’autre part cet étant traditionnellement est déjà dans la religion grecque, sans parler
ici évidemment de développements ultérieurs, au Moyen-Âge sous une influence qui
était d’ailleurs divine. Il apparaît non seulement comme exemplaire mais également
comme fondateur, comme la cause des étants: Dieu est le principe de toute chose. Et
alors il s’est produit à partir de cette idée, une sorte de confusion entre la question
ontologique et la question théologique. Aristote avait posé la question de savoir ce
que veut dire le verbe être et on répond en se réclamant à tort ou à raison d’Aristote –
en grande partie à tort –, on répond que le sens du verbe être finalement est à cher-
cher dans la manifestation la plus éclatante de l’être ou de l’étant c’est-à-dire dans le
divin. Autrement dit, la Métaphysique a donné une réponse que l’on pourrait dire
théologique à une question ou à un questionnement – au sens d’un problème – onto-
logique c’est-à-dire que la Métaphysique a donné traditionnellement une réponse
théologique à un questionnement ontologique portant sur le sens de l’être, de l’étant.
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D’où l’expression d’onto-théologie alors employée volontiers par Heidegger pour dési-
gner une certaine constellation qui n’est pas la seule possibilité ou qui n’est pas la
seule interprétation possible de la Métaphysique mais qui décrit une certaine orienta-
tion qu’a prise la Métaphysique au cours de son histoire.
Cependant, il y a dans l’histoire de la métaphysique et encore aujourd’hui un
argument extrêmement sérieux, extrêmement dirimant, sinon contre les prétentions
de la Métaphysique à l’universalité. Personne ne peut contester le fait historique que
la Métaphysique est née quelque part en un lieu particulier qui est la Grèce et encore
une fois la Grèce antique. Personne ne peut mettre en doute aujourd’hui que la Méta-
physique est née dans un contexte linguistique, nous ne disons pas culturel, mais très
précisément linguistique. Cette constatation qui pourrait s’appliquer à n’importe quel-
le science, finalement est particulièrement grave dans le cas de la Métaphysique.
Parce que s’agissant d’une science, que la mathématique soit née en Chine, en Égypte
ou en Grèce, cela n’a pas beaucoup d’importance car il arrive un moment où toutes
les découvertes mathématiques sont traduisibles d’une axiomatique dans une autre.
C’est donc une sorte de passage possible. Que l’on compte avec un système décimal
ou avec un système duodécimal, le premier mathématicien de quelque origine que ce
soit fera facilement la conversion du système duodécimal au système décimal ou
inversement. Donc la pluralité ici des origines géographiques, culturelles, éventuelle-
ment linguistiques n’est pas une sorte de difficulté ou un handicap fondamental. La
mathématique, où qu’elle apparaisse, s’universalise immédiatement.
En revanche, s’il est vrai que la Métaphysique est comme un métalangage, il
est évident qu’elle est beaucoup plus dépendante que les sciences proprement dites de
cet enracinement linguistique. Alors on pourrait se poser la question à propos de
l’Être. Effectivement, tous les linguistes savent que le verbe être est particulier. Nous
ne disons pas que le verbe être est une particularité de la langue grecque ; mais il y a
une particularité de la langue grecque et d’un certain nombre d’autres langues : ces
langues sont caractérisées, entre autre, par l’importance particulière qui est accordée
à un verbe parmi d’autres, qui est précisément le verbe être, ou disons les équivalents
du verbe être dans ces langues-là. Alors d’où vient cette importance ? Cette importan-
ce vient sans doute du fait que le verbe être, qui est un verbe parmi tant d’autres, a
fini à un moment par se voir attribuer une fonction syntaxique universelle. Donc le
verbe être est un verbe comme les autres qui a un certain sens et qui a donc une
signification qu’on pourrait dire lexicale comme disent les linguistes, c’est-à-dire une
signification qui est celle qu’on trouverait dans un dictionnaire.
S’agissant de l’Être, on ne trouvera peut-être pas une définition très précise du
verbe être. Mais si on étudie les racines du verbe être, on pourrait donner des
approches de définitions. Être, c’est perdurer, être présent, être permanent ; ou, sans
employer le verbe être: Être, c’est se maintenir dans la présence. C’est une significa-
tion du verbe être qui est tout à fait particulière et déterminée. L’Être s’oppose au
devenir dans la tradition grecque par exemple, ce verbe être qui est donc un verbe
parmi d’autres s’est trouvé pourvu d’une fonction non plus sémantique mais syn-
taxique qui est universelle ou universalisable. C’est que dans la Grèce classique sur
laquelle réfléchit Aristote, toute proposition peut se mettre sous la forme : S est P
c’est-à-dire le sujet S est le prédicat P. Ainsi, dans cette formule à peine formalisée,
l’Être est ce que les logiciens, les grammairiens appellent la copule, c’est-à-dire fait
lien entre le sujet et le prédicat. Il semble aujourd’hui qu’une telle formule – ou un tel
type de formulation – n’est pas universelle. Il n’est pas du tout nécessaire d’expliciter
la copule entre le sujet et le prédicat. On a des phrases dites nominales, c’est-à-dire
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