Anthropologie de la nature Introduction Jean Copans : Introduction à l'ethnologie et à l'anthropologie. Il met en avant le fait que la nature est articulée à la culture. Pour lui, ce dilemme nature / culture est la cause de la diversité culturelle, avec en trame de fond, l'existence de populations plus proches de la nature que d'autres. Dans nombre d'écrits, on évoque les « naturels », les peuples « premiers », les « primitifs ». en opposition aux « civilisés ». Les « naturels » sont supposés vivre nus, portent souvent un cache-sexe et s'habillent de peintures. (Benoît de l'Estoile : Le goût des autres) La tradition évolutionniste tente de retracer l'évolution de l'animalité à l'humanité. Toute l'histoire de l'anthropologie est l'histoire des catégories de « nature » et de « culture », avec le problème de l'origine de l'Homme et des sociétés. Claude Lévi-Strauss « Tout ce qui est universel chez l'Homme relève de la nature, tout ce qui est astreint à une norme dépend de la culture. » Exemple : les Lobi (Burkina Faso) Ils mangent avec la main droite, ce qui n'empêche pas qu'il y ait des règles de politesse. La sexualité est naturelle, mais la pratique de celle-ci est culturelle : il faut apprendre à séduire, à pratiquer... Chez les Lobi, la sexualité (traduit mot à mot : se manger) est interdite en brousse. L'Homme est d'abord un être naturel mais dans un certain nombre de sociétés (comme celle des Achuar), il existe d'autres êtres naturels, perçus comme étant très proches des humains (animaux, plantes), certains individus ont un double, et se changent en animaux la nuit. Des doubles végétaux existent aussi. Le mythe est un univers où les humains peuvent descendre d’animaux ou de plantes qui parlent, se transforment, etc. La pensée occidentale est restreinte pas le dualisme : l’Homme et la société s’opposent aux animaux et aux plantes. Pourtant l’Homme est une espèce biologique parmi d’autres. Ce dualisme animal/homme n’est donc pas si évident. « On doit redonner à l’ethnologie une dimension biologique et donc une perspective écologiste. » Deux grandes tendances : L'approche matérialiste : l'étude de l'Homme comme une espèce biologique parmi d'autres L'approche idéaliste ou symboliste : l'étude de la diversité des cultures indépendamment de toute considération relative à l'environnement Historiquement, l'anthropologie s'est intéressée plus au corps qu'à l'âme. Ce qui nous intéresse ici est l'agencement des réalités naturelles (écologie au sens large) aux réalités humaines (sociales et culturelles). Y-a-t-il un déterminisme de l'environnement? Le premier à s'intéresser à cette question est le géographe Franz Boas (1858-1942) : Allemand devenu Américain, il a fondé le premier département d'ethnologie à Columbia en 1901. Il fut l’initiateur de l’anthropologie écologique. Il estime qu'il faut prendre en compte le déterminisme écologique (il l'applique dans son étude du grand nord canadien), Il voulait évaluer le rôle de l’environnement dans le développement des sociétés : une société s’adapte à son milieu et peut modifier son organisation sociale en fonction des contraintes naturelles. On ne saurait mener l’enquête sur un temps court. Il ajoute qu'il est important de faire l'expérience corporelle d'un climat différent pour comprendre les différence physiologique que cela peut impliquer entre différentes cultures. En France, il existe une forte résistance à l'anthropologie écologique, on parle plus d'anthropologie de la nature, qui est un peu différente. C'est une anthropologie sociale non pas des cultures, mais des populations humaines et de la façon dont elles s'approprient la nature. On a une reformulation du champs anthropologique qui tient compte des acquis de l'analyse naturaliste. Maurice Godelier, spécialiste des Baruya de Papouasie Nouvelle-Guinée, souligne que l'Homme a une histoire parce qu'il transforme la nature, qu'il s'y adapte et adapte la nature à ses besoins. Par « nature », par « représentation de la nature », on entend aussi bien la physiologie humaine Philippe Descola dans un ouvrage sur l'anthropologie et la question de la nature, l'environnement en perspective, explique qu'il est primordiale de remettre en question ce dualisme nature/culture qui est finalement très récent, caractéristique de l'ère moderne. Durant l’âge classique, la nature n’était pas opposée à la culture mais à la nature humaine. Il travail sur les questions d'environnement, de santé et de nature. Marcel Mauss, neveu de Émile Durkeim évoque ces notions sous le vocable de « techniques du corps » : façon dont les Hommes arrivent à se servir de leur corps. Le corps est le premier instrument qui permet à l'Homme de s'adapter à la nature et d'adapter la nature. Mauss étudie les variations saisonnières chez les populations du grand nord, la nature écologique, la nature du corps et de l’infortune (les maladies). On s'intéresse aux composantes matérielles et immatérielles de la nature. Evans Pitchard : Les Nuers Partie 1 : Du sauvage au primitif, la genèse de la pensée anthropologique sur "les peuples de la nature" Le but de ce cours est de revoir l'histoire de l'anthropologie dans son rapport à la nature. I La vision de l'autre du XVIème au XVIIIème, un débat autour de la nature pour parler de la société François Laplantine, Clefs pour l'anthropologie Le XVIème est le siècle des voyages et de la découverte du Nouveau Monde. C'est la confrontation à l'altérité absolue, ce qui marque une révolution de la pensée. Quand on découvre les Indiens d'Amérique ou les noirs d'Afrique, on se demande simplement si ces individus relèvent de l'humanité. Les différences physiques ou culturelles (langues, parfois tonales) sont frappantes. De l'autre côté, comme l'explique LéviStrauss dans Race et histoire la démarche est la même : « Dans les Grandes Antilles, quelques années après la découverte de l’Amérique, pendant que les Espagnols envoyaient des commissions d’enquête pour rechercher si les indigènes avaient ou non une âme, ces derniers s’employaient à immerger des Blancs prisonniers, afin de vérifier, par une surveillance prolongée, si leur cadavre était ou non sujet à la putréfaction. » La Controverse de Valladolid (voir le film de de Jean-Daniel Verhaeghe) C'est un débat qui a eu lieu en 1550 à la demande de Charlequin et opposa principalement le dominicain Bartolomé de Las Casas au théologien Juan Ginés de Sepúlveda. Sepúlveda prône la loi naturelle ou divine. Il justifie la conquête par la thèse aristotélicienne de l'esclavage. Les peuples barbares doivent être esclaves des peuples civilisés. Las Casas constate que certaines traditions sont aussi développées voire plus que les nôtres, il sont plus civilisés que nos sociétés (exemple de la Saint Barthélémy). Cette événement marque la naissance des figures du mauvais sauvage et du bon civilisé, et inversement. Le mauvais sauvage mange de la viande crue, parfois humaine, il est nue, au langage inarticulé, il est rapproché de l'animal dans le sens du manque. « être vivant dénué de langage et de faculté de raisonner » Le bon sauvage est utilisé pour stigmatiser la société occidentale : Amerigo Vespuci dit « les gens sont nus, beau, foncés de peau », Christophe Colomb aussi insiste sur la simplicité des sauvages, dans leurs rapports familiaux, de gouvernent… dans une pièce : L'arlequin Sauvage, de Louis-François Delisle de La Drevetière un Indien en Europe « vous êtes fou, vous vous attelez avec beaucoup de précision à chercher des choses inutiles » Sauvage vient du latin silva : la forêt. Le sauvage est celui qui vient de la forêt. Il y a 18 000 ans, la forêt couvrait 50% de la surface (23% aujourd'hui), la Culture s'est construite en empiétant sur la forêt, la nature. Le sauvage fait partie de la nature et s'oppose au social, au civilisé. Cornelius de Pauw (1739 - 1799), dont parle M. Duchet dans Anthropologie et histoire du siècle des Lumières montre que le climat a abrutit ces personnes. Cette vision se retrouve dans les deux visions du sauvage. La proximité à la nature n'est pas remise en cause, mais seulement ces conséquences. La nature a soit un effet abrutissant et rend ces peuples misérables, de l'autre, cette proximité permet la simplicité, la légèreté de l'existence. La nature est ce qu'il y a de plus éloigné du social, mais permet d'engager une réflexion sur le social. Mauvais sauvage, bon civilisé Mauvais civilisé, bon sauvage Nature Barbarie Dépendance Innocence Liberté Société Moralité Hiérarchie légitime Perversion Oppression C'est l'origine du contrat social : la situation sociale n'est pas une donnée naturelle ou divine, c'est une réalité construite. L'état de nature n'est pas une phase historique mais une vue de l'esprit. Il s'agit de comprendre l'origine de la société pour penser un ordre social idéal. II état de nature, contrat social et société Grotius (1583-1645) Pufendorf (1632-1694) Locke, (1632-1704) Traité du gouvernement civil (1690) Hobbes, (1688-1779) Le citoyen (1640) et Le Léviathan (1651) Rousseau (1712-1778) Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) Kant (1724-1804) La métaphysique des mœurs Rousseau, comme ses prédécesseurs part de la description de l'état de nature (isolement et indépendance, le sauvage satisfait seul ses besoins limités). On lui attribue deux caractéristiques principales : - L'amour de soi (instinct de préservation) - La pitié, il est capable de sympathie envers le malheur des autres, il ne peut donc pas faire souffrir ses semblables. Les inégalités sont donc faibles (naturelles et non morales ou politiques). Bien souvent, on prend pour des différences naturelles, des vérités acquises (le caractère, la force, sont liées à l'éducation). C'est un abus de langage de parler de bon ou de mauvais sauvage, car pour Rousseau, la morale, donc le bon et le mauvais, sont le fait de la civilisation. Pour Rousseau, la société est l'ensemble des rapports et des comportements des hommes tels que l'ont peut le constater dans la réalité. Il la considère comme source de conflit, mais ne fait pas l'éloge de l'état de nature. Il pense aussi l'organisation politique souhaitable, qui permettrait à l'humanité d'exprimer le meilleur de son potentiel. III Vers le primitif, la pensée évolutionniste Les primitifs sont vus dans des sociétés figées, l'anthropologie est la science de ces sociétés primitives. (Morgan, Les sociétés archaïques, 1877). En englobant les sauvages dans l'humanité en tant que primitif, l'évolutionnisme permet l'anthropologie. On voit le passage d'une pensée naturalisante, qui analyse l'altérité des sauvages en tant qu'opposition nature/société, à une pensée où cette proximité est le fait de toute société à son origine, le social n'est pas anti-naturel. De manière générale, il faut se méfier des discours qui font l'apologie de la proximité à la nature. Partie 2 : La nature institutionnalisée ??? Un débat continu en anthropologie, les systèmes taxinomiques ethnozoologie / ethnobotanique / ethnobiologie / ethnoscience / ethnoecologie À force de tout ethnologiser, le préfixe ethno- ne signifie plus rien L'épistémologie est la réflexion sur la manière de construire une science. Système taxinomique : classifier le monde, en l'occurrence, les éléments de la nature / Naturels On parle aussi d'ethnoclassification : Comment les autres populations classifient la nature. Cela revient à poser la question des savoirs populaires, locaux et autotochtones. Comment les ethnologues peuvent-ils classifier les données qu'ils recueillent sur le terrain Carl Von Linné (1707 - 1778), est un naturaliste Suédois. Il invente un modèle de classification qu'il publie dans Systema naturæ (1735) : c'est un système de nomenclature (nommer les éléments et les ordonner) : Monde vivant > Domaine > Règne > Embranchement > Classe > Ordre > Famille > Genre > Espèce La nomenclature est dite binomiale : les éléments naturels sont désignés parle le nom du genre suivit du nom de l'espèce Ex : Animal : Genre Espèce Le lion : Panthera Leo L'Homme : Homo sapiens. Cette classification est critiquée dès le XVIIIe, par des naturalistes ou des philosophes : Locke : « Les bornes des espèces sont telles qu'elles sont établies par l'Homme et non par la nature » La classification peut être faite selon trois systématiques : - La systématique fixiste : Les animaux et les plantes ont été créés et classés par la volonté divine, il sent là une foi pour toute et n'évoluent pas (créationnisme), C'est notamment la vision de Linné. - La systématique évolutionniste : Découverte de Darwin : les animaux évoluent. Ceci introduit donc de la dynamique dans la systématique fixiste. - La systématique pragmatique : La mise en norme est quotidienne, au coup par coup, selon les découvertes d'espèces, qui peuvent remettre en cause la l'ancienne classification. Ce qui est révolutionnaire dans la classification de Linné, c'est la place qu'il réserve à l'Homme : dans le règne animal : « Ranger l'Homme dans le système taxinomique des espèces animales, tout en lui conservant une place à part du reste des animaux » (Jacqueline Duvernay-Bolens : L'Homme zoologique, Race et racisme chez les naturalistes de la première moitié du XIXe siècle ): apparaît par exemple l'homo sapiens. Classification de Bory de Saint Vincent (1825) « S'intéressant à la façon dont les autres classent, l'anthropologie a été un grand classificateur, la nouveauté est de classer l'Homme dans les systèmes taxinomiques. Dan Sperber (1942 - ) : Le symbolisme en général (1974): Le principe de base de la classification est que « la classification des êtres animés repose sur deux axiomes : une espèce appartient à un genre et un seul, un individu appartient à une espèce et une seule. » Lévi-Strauss : « Le principe d'une classification ne se postule jamais : seule l'enquête ethnographique, c'est à dire l'expérience, peut le dégager a posteriori » L'enjeu méthodologique est donc d'échapper à la subjectivité du chercheur, et aux catégories classificatoires qui sont propres à sa société. La classification pose le problème de l'universalisme et du relativisme universelles? : y a-t-il des classifications I La fonction classificatrice : le psychologique, le sociologique et le logique Chaque mythologie est au fond une classification qui prend ses principes non à la science mais à la religion. Émile Durkheim et Marcel Mauss : De quelques formes primitives de classification (1903) Selon eux, c'est la manière dont fonctionne la société qui est projetée sur la nature, et qui permet de faire des systèmes taxinomiques : La classification est pensée de manière sociologique et anal ogique. On peut retrouver dans une même catégorie des espèces animales, végétales, des astres... Anthropologie cognitive et ethno-écologie avec l'école Berlin et l'école Bulmer L'existence d'une pensée systémique signale l'existence d'une forme primitive de science : les classification hiérarchiques et systémiques montrent la portée spéculative des classifications primitives. Celles-ci ont à la foi la forme et la fonction des spéculations scientifiques mais elles s'en distinguent par leur aspect religieux. La classification est psychocentristre et sociocentriste. L'éthologie est la science du comportement des animaux. Influence du social sur la mise en forme logique « Les premières catégories logiques ont été des catégories sociales ; les premières classes de choses ont été des classes d’hommes dans lesquelles les choses ont été intégrées. » II Le structuralisme Lévi-Strauss : Comment la logique des situations totémiques est-elle une logique du concret, du réel : observations naturalistes et ethologiques Le savant construit des concepts alors que le bricoleur manipule des signes : ce sont deux manières d'utiliser les classifications. L'image du savant peut être Linné, celle du bricoleur est telle ou telle tribu australienne qui pense la nature en relation à l'identité totémique de tel clan ou sous-clan. L'emploi du mot « signe » par Lévi-Strauss. Le structuralisme doit beaucoup à la sémiologie (science des signes). Les systèmes taxinomiques sont avant tout des systèmes distinctifs et des systèmes de signes. L'espace naturel apparaît avec une certaine continuité à partir du moment où l'on classifie les éléments naturels. On sépare de la nature les éléments que l'on définis comme « signes ». Il y a discontinuité à partir du moment où l'on classifie les éléments. Le système de signe n'est plus continue, il a l'apparence de la discontinuité. C'est en ce sens que les systèmes de signes sont distinctifs. Au niveau de l'observation, on est dans la continuité, alors qu'au niveau de l'interprétation ou des représentations, on est dans le domaine de la discontinuité. On retrouve la limité de la théorie de Linné selon Locke : « les bornes sont déterminées par l'homme et non par la nature » « La distinctivité naturelle des espèces biologiques ne fournit pas la pensée d'un modèle définitif et immédiat, mais plutôt un moyen d'accès à d'autres systèmes distinctifs qui viennent à leur tour retentir sur le premier. » Exemple : Les Hidatsa , indiens d'Amérique du Nord, Lévi-Strauss rapporte leur technique de la chasse aux aigles : il y a un écart maximale entre l'aigle et le chasseur : le chasseur creuse une fosse et attire l'aigle avec un appât de viande et doit l'attraper à main nue pour l'étrangler. (le chasseur s'enterre (en bas), pour être le plus loin possible de l'aigle, (en haut)). Lévi-Strauss tente alors de déduire quelle figure animale a pu transmettre cette technique de chasse à l'Homme. Dans leur mythologie, c'est une sorte d'ours. Lévi-Strauss pense que c'est un glouton (appelé aussi carcajou). Cet animal est le seul qui échappe aux pièges des hommes et qui réussit parfois à dérober l'appât. Dans la chasse à l'aigle, l'Homme EST le piège. Dans la chasse classique, la hiérarchie est différente et il y a, à un moment, effusion de sang. Cette chasse est nourricière et permet aussi d'obtenir l'appât pour la chasse à l'aigle. Le statut des femmes dans cette société de chasseurs est lié à une série d'interdits lors des menstruations : Il leur est par exemple interdit de toucher un chasseur avant la chasse classique (cela ajouterai une effusion de sang), alors que ce geste sera bénéfique avant la chasse à l'aigle. Pour conclure, le chasseur et le gibier sont conjoints dans la chasse à l'arc alors qu'ils sont disjoints dans la chasse aux aigles. L'interprétation qu'il va en faire rejoint le Trois critiques du structuralisme : L'organisation des classifications en structure binaire La projection de grands dualismes dans les systèmes étudiés : nature/culture, cru/cuit, chaud/froid… L'approche de Lévi-Strauss est plutôt ethnologique (interprétation) et anthropologique (comparaison), qu'ethnographique (observation) : il construit son étude plus sur des données bibliographiques, des analyses, que sur l'étude de terrain.) Edmund Leach (1910 - 1989) Choses nommées (signes) ------------ \___________/------------___________------------___________------------___________-----------non choses (tabous de l'événement) Le tabou est une anomalie catégorielle : « La langue nous fournit des noms pour distinguer les choses : le tabou nous empêche par inhibition de reconnaître les parties du continuum qui sépare les choses » Pour lui, la nature est continue alors que le langage est discontinu. Il sépare les éléments en trois catégories : les P (Hommes, ego et animaux domestiques), les non-P (animaux sauvages) et les intermédiaires (gibier, animaux familiers) p p et ~p ~p Homme (non-animal) Homme-animal Non-homme (animal) soi et animaux domestiques animaux familiers et gibier animaux sauvages MAISON ESPACE INTERMÉDIAIRE LOIN Ethnoécologie et anthropologie cognitive Ces disciplines débutent dans les années 1970. Il s'agit de « partir des catégories sémantiques indigènes pour étudier la connaissance qu'une société a de son environnement » (Ethnoscience, in P. Bonte et M. Izard, Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie ) L'école de Berlin : Son hypothèse était « Comme les Hommes voient tous les couleurs de la même manière, il existe des catégories cognitives communes » L'idée était la recherche des invariants, afin de démontrer que la sémantique des spectres des couleurs est universelle. Les reproches : L'ethnocentrisme : aller chercher chez les autres ce que l'on a chez nous. L'évolutionnisme : On part des sociétés complexes, où toutes les classifications sont présentes, pour aller trouver une partie de celles-ci dans des sociétés moins complexes L'obsession de la cohérence. Cette approche tend à objectiver les systèmes de connaissance et à rendre invisibles les acteurs qui modifient ces systèmes. L'école Bulmer : Elle tente de remettre l'humain au centre, en permettant par exemple de trouver des systèmes non cohérents et en prônant le relativisme : il n'est pas nécessaire de trouver des invariants. Marie Douglas (1921 - 2007) : Animals in Lele Religious Thought Africa (1957) Par son existence, le pangolin perturbe les représentation des Lele : Il possède des écailles de poisson mais est un grimpeur, c'est visiblement un lézard mais il allaite ses petits. La femelle, comme les humains, ne donne naissance qu'à un seul petit à la fois. « De temps à autres, une espèce ou un individu bizarre, n'entre pas dans les catégories ; les humains réagissent alors en l'évitant d'une façon ou d'une autre » Le Pangolin est ainsi intégré à une cérémonie qui est un culte à la fécondité. L'anomalie catégorielle est complétée par la naissance d'un seul petit à la foi. Il est ainsi rapproché aux parents de jumeaux. Ralph Bulmer : (1928 - 1988) Why is the Cassowary Not a Bird? A Problem of Zoological Taxonomy Among the Karam of the New Guinea Highlands (1967) - comment quand et par qui sont ils chassés? - comment sont ils utilisés - comment leur chasse et leur utilisation sont-elles régulées? La technique de chasse est spécifique pour cet animal : il est assommé. Le chasseur de cassowary a un statut spécial, il n'a pas le droit un moi avant la chasse, de se rapprocher du taro (une plante) Le cassowary est préparé, cuisiné et mangé en dehors des villages. L'ambiguïté du cassowary ?chez les Karam les enfants du frères et de la sœur ? Bulmer : « les choses peuvent ne pas être à leur place de plusieurs manières, en fonction de diverses dimensions » Il existe deux sortes de pangolins, il faut interroger pourquoi une seule des deux espèces a cette place si particulière et interroger la place du pangolin dans d'autres régions d'Afrique. La question du totémisme: la nature socialisée Socialisation Processus d'intégration du naturel dans un système social Nommer les choses c'est une manière de les socialiser Ces processus peuvent d'être d'ordre pratique, étude de la culture matérielle, des rites, des mythes, des systèmes techniques On confond souvent la domestication de la nature et la socialisation, ce qui n'est pas pareil Le totémisme implique au minimum l'expression d'un parallélisme entre deux types de relations, les unes unissant à différents éléments de la nature, les autres unissant entre eux les segments de la société. Un des problèmes les plus importants de la sociologie est de découvrir la fonction de cet élément universel de culture et d'en découvrir les lois (fonctionnalisme --> relation de lois et des rituels) Radcliffe Brown La fonction de l'attitude rituelle envers le totem est d'exprimer et de maintenir la solidarité du groupe sociale La Transformation de la nature en environnement Progrès comme le fait de s'éloigner et de dominer la nature à une vision de protection de la nature. Conservationnistes : À la fin du XVIIIè, l'Europe a déjà fortement modifié le milieu naturel, alors qu'aux États-Unis, les peuples indiens n'ont qu'une très faible impact sur la nature. Michel Guillaume Jean de Crèvecoeur (1735 - 1813) : Lettres d'un cultivateur américain (années 1770 1781, version traduite) idée de l'aspect agréable du paysage = exploité : vastes espaces à coloniser, à exploiter, ruée vers l'or, abondance des ressources George Perkins Marsh (1801 - 1882) : Man and Nature or Physical geography as modified by human action (1864) C'est un discours précurseur, centré sur le problème de la disparition des ressources écologiques : les États Unis ne possèdent pas d'empire, d'où une prise en compte plus rapide de la question des ressources sur leur propre territoire. À la même époque, on constate l'avènement d'une idée romantique qui redonne de l'importance au sauvage : 1864 : Le président Lincoln créer le premier parc régional avec la protection de la vallée du Yosemite (Californie) contre son exploitation par des entreprises privées et pour favoriser le tourisme 1872 : Premier Parc National du monde : Yellowstone, Le but est d'en faire un lieu « exempt d'exploitation mercantile, voué à la satisfaction du peuple » (décret fondateur) 1886 : fondation du Glacier National Park (Canada) 1898 : Afrique du Sud : La chasse intensive des animaux a provoqué d'importantes destructions. Ce fut le premier lieu de chasse des blancs, devenu mythique depuis le passage du cap de Bonne Espérance en raison de la nécessité de nourrir les équipages). De nombreux safaris y ont étés organisés. D'où l'idée de créer des espaces où il est interdit de chasser, pour préserver les ressources : 1898 : Sabi game reserve . 1926 : Parc national Kruger. Aux États-Unis, les parcs correspondaient à une volonté populaire, les seul problèmes concernaient les Indiens mais l'État n'en tenait alors pas compte. En France, le premier parc est fondé en 1963 : c'est le parc de la Vanoise. Sa création, très impopulaire, va entraîner des conflits locaux. La France en créer en revanche en Afrique, là où l'opposition de la population ne pose pas problème. Conservationnisme : un moyen important de pression coloniale. (le nègre ou l'éléphant) Anthropologie écologique À un niveau supérieur, certains organismes peuvent constituer une colonie ou une société, puis une population, un biotope et pour finir, la biosphère : Individus (organismes) Colonie (méduses) ou société (abeilles) Populations (même espèce) Communauté biologique / Biocénose Écosystème L'anthropologie écologique est l'analyse des sociétés dans leur globalité, compte tenu de leurs processus adaptatifs réussit ou non, envers un écosystème dont elles sont parties intégrantes et qu’elles contribuent de façon parfois décisives à transformer. L'Homme transforme la nature à son avantage et spécialise les écosystèmes, ce qui réduit la quantité de niches écologiques. L'Homme est donc destructeur de ressources. Cette question de l'épuisement des ressources amène a penser sa préservation. Les concepts d’origine naturaliste utilisés en anthropologie. Les anthropologues qui travaillent sur la nature entrent en contact avec les naturalistes. L'anthropologie écologique mêle sciences naturelles (géologie, écologie, biologie, physique...) et sociales (géographie, sociologie, anthropologie...). On a plusieurs disciplines… sciences Certaines matières sont déjà au croisement des sciences naturelles et sociales : La géographie humaine (qui utilise la géographie physique), l'anthropologie biologique (qui utilise la physique) L'écologie, comme nouvelle science, permet d'avoir une vision synthétique de sciences jusqu'alors subdivisées en plusieurs branches. En tant qu’anthropologue on doit savoir utiliser un certain nombre d’outils, de termes, de concepts et de définitions qui relèvent des sciences naturelles. Glossaire : Écologie : le terme est inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel. (1834 - 1919) du grec oîkos (maison) et logos (science). L'écologie est donc la science de l'habitat, le but étant d'étudier les relations entre les organismes ou les groupes d’organismes et le milieu ou ils vivent. Biocénose : les populations de diverses espèces d’êtres vivants associés en peuplement plurispécifique, que l’on appelle encore communauté biologique. Ces communautés vivent au sein d’un milieu physique auquel on réserve le terme de biotope. Environnements . ensemble des éléments biotiques ou abiotiques qui entourent un individu ou une espèce, dont certains contribuent directement à subvenir a ces besoins. Biosphère : ensemble des écosystèmes de notre planète. Un milieu donné se caractérise par 2 types de facteurs. Les facteurs biotique. La biocénose : C’est ce qui correspond aux êtres vivants à savoir les animaux, végétaux qui constituent la biocénose. Les facteurs abiotiques : ceux du milieu physique qui nous donnent des biotopes. Ce sont les climats. L’ensemble va donner un écosystème Écosystème : ensemble de la biocénose et d’un biotope. système d'interaction comprenant les objets vivants, végétaux, animaux, et leurs habitats abiotiques. On distingue 2 types d’écosystème : généralisé et spécialisé Écosystème généralisé : indice de diversité élevé Ex : la forêt équatoriale avec une grande diversité d'espèces qui occupent des niches écologiques différentes qui sont représentées dans un système donné par un petit nombre d’individus - Écosystème spécialisé : indice de diversité bas et peu d’espèces représentées mais chaque espèce est représentée par un grand nombre. Ex : les prairies, les savanes tropicales avec la formation des hautes herbes. La toundra Habitat abiotique : agrégat dynamique des organismes vivants et de tout le complexe des facteurs physiques du milieu.--> définition précise. Les hommes ne constituent que des éléments parmi d’autre. Niche écologique : chaque espèce biologique occupe dans un écosystème un espace définit (par ses comportements reproducteurs, alimentaires et territoriaux). Deux espèces ne peuvent occuper la même niche. Cela recouvre la notion d’habitat qui désigne l’espace où vit une espèce. L’ensemble des espèces animales et végétales sont en relation alimentaire les unes par rapport aux autres. Les relations entre les espèces de la biocénose constituent des chaînes alimentaires, ce qu’on appelle encore les trophiques. On va distinguer les producteurs primaires : principalement les végétaux qui peuvent faire la synthèse des minéraux grâce à l'énergie primaire (soleil). Ils alimentent les consommateurs primaires (animaux herbivores). Ces consommateurs primaires vont alimenter les consommateurs secondaires (animaux carnivores). Eux-mêmes alimentent les consommateurs tertiaires (carnivores mangeant les consommateurs primaires et secondaires, comme les hyènes, les tigres et les chiens…) L'Homme est présent à tous les niveaux de la consommation, Il arrive aussi que l’Homme mange d’autres hommes et d’autres femmes. Certains hommes sont végétariens Régulièrement, des articles dans les journaux évoquent l’enterrement écologique. C’est à dire le fait d’être enterré à même la terre. Le corps se décompose vite et va ainsi alimenter des vers, des champignons. Certains se font enterrer dans les forêts et pensent alors contribuer à leur entretient. Rien ne se perd, tout est recyclé. Au terme de ce cycle, des décomposeurs compositions. (vers, bactéries, champignons) remettent dans l’ordre les Au sein d’une chaîne alimentaire, il y a des transferts énergiques avec des pertes de maillon à maillon et de niveau à niveau : Un cerf, consommateur primaire, doit, pour gagner 10 kg de poids, consommer 100 kg d’herbes. Le loup, consommateur secondaire, doit consommer 10 kg de viande pour gagnez 1 kg. Donc a chaque fois, il en faut plus. L'équilibre de l'écosystème : il faut plus de producteurs primaires que de consommateurs primaires qui eux même doivent être plus nombreux que les consommateurs secondaires. Autrement dit, l’homme se retrouve en concurrence avec les autres organismes qui recherchent la même nourriture. Il y a concurrence entre les espèces, d'où découle la notion de sélection naturelle, de lutte pour la vie. Partie 3 : Étude de la chasse européenne Étude du discours. La pratique de la chasse se fait en partie dans le discours. Animal peut devenir le médiateur. Communauté de chausseurs peut constituer communauté d'esthètes, d'experts. Nul plus que le chasseur au cours des deux derniers siècle n'a plus fréquenté la nature dans un but NON utilitaire que le chasseur. Méritocratie: le chasseur sort des autres espaces sociaux pour en gagner un ou chacun serait estimé à sa vraie valeur Récits morbides exprimés : façon de légitimer l'acte de chasse en le replacent ds un cadre sauvage ou il est normal qu'un animal en mange un autre Sortir du cadre démocratique pour le cadre méritocratique Chasseur et écolo radicaux se rejoignent sur le discours d'amour de la nature Statut de la viande: source fondamentale de nature? Marshall Sahlins Aspects sociaux-politiques : il s'intéresse notamment à la répartition de la viande, on voit a travers la chasse les différents groupes sociaux qui se mettent en avant, la différentiation des rôles suivant le sexe : les différents rapports de pouvoir liés au prestige. Les aspects symboliques et religieux (rituels propitiatoires) ont vocation à rendre la chasse plus productive, propice à augmenter les chances de réussir. La chasse met en avant des taxinomies, dans le nord du Benin le cobra ou l’antilope ont un statut particulier, les chasser est dangereux, on ne peut presque jamais arriver à les chasser car ils ont une force symbolique importante. On étudie principalement les aspects économiques, religieux de la chasse. I La chasse en France Bouzon, Chamboredon, Fabiani : L'imaginaire de la Chasse. Cette équipe qui a été missionnée dans les années 70 par le ministère de l’environnement pour faire un état des lieux de la pratique de la chasse en France par une étude sociologique. À aucun moment ces trois anthropologues n'ont manifesté l'envie de travailler sur ce sujet. À partir de différents travaux, ils ont critiqué les anciennes approches de la chasse. En premier lieu, l’approche culturaliste en s’appuyant sur le livre de Laurence Wylie. Reproche : avoir parlé de la société de chasse pour avoir parlé de ce quelle admet, arriver a une conclusion folklorique. Autre critique : L’approche fonctionnaliste : réduis la chasse à un simple loisir, analyse comme un simple besoin, répondre a ce besoin sociale. Approche éthologique : reprise par les intellectuels : vont dénoncer la cruauté des chasseurs, les nuances provoqués l’absence de nécessité de écologique, il n’ya pas besoin de tuer des animaux. Dernier type d’approche critiqué : l’approche sémantisme ; saturer la pratique d’un sens profond qui la transcende : il y a un sens profond caché dans la pratique de la chasse, l’acteur n’en a pas conscience. Selon eux ce type d’approche consiste à donner de l’intérêt à l’objet pour donner de l'intérêt au chercheur. Ils donnent deux catégories : psychologique : exutoire dune violence refoulé, et l’approche ethnologique. Frontière entre sociétés lointaine et société proche. Ont montré une opposition entre une chasse populaire et d’autres parts des formes plus bourgeoises s’incarnent dans des chasses privées. Ils ont ensuite étudié les fonctions sociales de ces différents groupements. Selon ces trois socio ils constituent a une réaction a l’afflue du chasseur : ces sociétés communales vont donc le réguler. Pour chasser sur la commune il faut faire partie de la société communale de la chasse. Elle permet de faire pression sur les propriétaires terrien pour facilité la traversé des champs. Il y a assez peu, beaucoup moins de paysans aujourd’hui qui chassent il est donc difficile de passer à travers leur champs. Sur la société communale de chasse une autre observation : mettre en place la réglementation de la chasse, les règlements sont déclinés à niveau local par la société de chasse qui met sont propre règlement. La chasse privé : augmenter le capital social, le prestige des propriétaires, le moyen d’augmenter le prestige par le système d’invitations, on invite dans la commune de chasse privé réputés les personnes. Changement : Dépaysassions de la chasse. + Importance croyance de l’éthique de la chasse bourgeoise, fonde sur la question du beau geste abattre l’animal proprement, importance du trophée, de la manière dont on va le chasser. Conclu : plus qu’une étude de la chasse, l’étude de l’école normal supérieure : on apprend sur leévolution de l’espace rurale, a travers la chasse ils vont étudier l’évolution des campagnes. Ce n’est pas que les pratiques de chasses. Critiques : vision un peu trop tranchée + cette étude ne nous apprend rien sur la chasse elle même. Etude : symptomatique de la difficulté des anthropologues à s’emparer de ce domaine Mais en 1982 ; un article de la revue l’étude rurale : article « la chasse et la cueillette aujourd’hui » de Christian Bromberger et Gérard Lenclud Pourquoi il y a si peu de travaux sur le sujet ? 1) Hypothèse : l’objet ne serait pas sérieux : aujourd’hui ca ne représente plus une nécessité productive. Elle ferait donc preuve d'irrationalité économique car les dépenses engendre par la chasse est supérieur a celle collecter. Ce n’est donc pas intéressant à étudier, c’est un reliquat, un rite dune importance ancienne. Le principale contre argument : si la chasse en tant que moyen de production ne rapporte pas, économiquement ce n’est pas négligeable : permis de chasse, armurerie, le matériel coûte extrêmement chers, il y a une économie autour de la chasse. La chasse a aussi une importance politique 2) faible dimensions signifiante : vieillerie sociale : vestige d’une pratique venant du passé. La chasse serait victime du désenchantement du monde. Les contre arguments : ce n’est pas parce qu’une activité est extrêmement rationnalisé, qu’il n’ya pas pour autant un aspect symbolique autour de cette pratique. Le sens n’est pas forcement caché, parlé d’une approche symbolique de la chasse, n’est pas forcement chercher le sens caché. La symbolique peut être exprimée par les chasseurs. Pas parce qu'elle est exprimée et consciente qu'elle n'est pas importante. Il faut aussi parler de la dimension historique, elle explique en partie la façon dont une pratique sociale est. Enfin la chasse existe. Il y a des gens qui l’a pratiquent ce qui fait un objet intéressants, ci elle existe c’est parce qu’elle a une raison d’exister. La chasse présenterait des difficultés idéologiques, on ne sait pas vraiment comment la classer car il y a plusieurs approches possibles. La classer comme un sport, un jeu, une activité économique. Ne pas pouvoir la classer ne permet pas de l'étudier, ou difficilement, ça bloquerait la volonté de travailler dessus. 3) ils considèrent la chasse et la cueillette : met en jeu tout un ensemble de représentation et d’idée qu’on ne peut voir qu’à travers cette pratique là. C’est un point de vu intéressant. La diversité apparente L’ensemble de ces raisons : sont plus ou moins toutes critiquables, cette réhabilitation de l’objet a été partagé. Dans les 80 il va y avoir plusieurs travaux qui vont porter sur la chasse : c’est un renouveau. En 79 on peut parler de Jean Jamin. Bertrand Hell publie l'ouvrage Entre chien et loup, cette démarche est intéressante : dans la plus pure tradition anthropologique, il s’intéresse à la chasse en Alsace en utilisant la méthode de l’observation participante. Il a accompagné des chasseurs lors de chasses. Son positionnement va être étudié la cosmologie comme un cadre d’étude. En Alsace : la chasse est régis par des lois différentes : restes du fait qu’elle était allemande auparavant : la législation est plutôt germanique, basé sur une vision particulière de la nature. Foresta : s'oppose à la législation dans le reste de la France, sur l'Europe : Silva. Les espaces de chasses sont loués, il y a une inflation donc, offre faible par rapport a la demande. Pour autant Hell ne parle pas d’une confiscation bourgeoise de la chasse, mais plutôt due au contexte, réalité économique. Pas de volonté de ces chasseurs de faire main basse sur tous les territoires. Les chasseurs locaux protestent. Distinction : chasse mondaine, danger qu’il y a à réduire. Sur les études sociologiques menés en France : bon, les autres : fa monographie permet de voir : les fièvres de la chasse : « et oui cela te prend un matin, fourmillement, picotement, sortir, chasser ».les chasseurs expriment une passion de la chasse qui vient de l’intérieure, s’est quelque chose qui les dépassent, la chasse répond a un besoin vitale. Cette fièvre est considéré comme forte de septembre a octobre, cette fièvre y est d’autant plus forte a ce moment là. Il doit rentrer travailler, il est fatigué du a la combinaison de chasse et travail. Ils disent que la chasse les modifient physiologiquement : (due a la fièvre) sens aiguisé et autres. Ce transmet de manière patrilinéaire. Dans la symbolique de la transmission… Brame du cerf important : car le cerf y est considéré comme le plus sauvage, le plus chargé. C’est la période des amours, il est donc d’autant plus repérables. Il faut castrer le cerf après l’avoir abattu. A cette période la viande est considéré comme chargé, on n’en veut donc pas, elle est forte, pourtant l’abattre est considéré à cette époque comme valorisante. Il y a un lien entre la fièvre de la chasse et quelque chose qui serait lié au sauvage, cette représentation est liée aux représentations du corps ; que l’on retrouve dans la théorie des humeurs : le corps est traversé par des humeurs, qu’il faut équilibrer pour bien se sentir, (il y a quelques siècles,) saigné, il faut sortir du sang les mauvais éléments qui y étaient incrusté). Elle va désigner cette force qui imprègne l’individu, lié en partie au désir sexuelle. Ce flux est ambigu, dans le sens où il peut être bénéfique. Mais il peut aussi être négatif : des chasseurs ont été victimes d’un accès de flux sauvages : qui se sont désocialisés. Il y a une classification qui se fait des viandes et des hommes. L’échelle de l’acte sociale : plus on est chargé plus ça évolue. Passionnel, individualiste si on est prit par ce flux, puis la rage : l’obsession qui devient violente, puis la sauvagerie. Différentes échelles de chargement de flux sociales: les plus éloignées : les femmes, puis chasses collectives, ensuite traqueurs, affûteurs, puis braconnier, et le plus chargé en flux sauvage : les hommes de bois. Les animaux aussi font partis de cette distinction entre viande rouge et viande noir. Les puants, renards, marte, nuisibles. Viande rouge s’est plutôt le lapin, etc... Derrière ce flux sauvage il a montré qu’il y a des représentations lié au sang. Ce flux travers les individus et poussent vers la chasse. Dans son ouvrage suivant intitulé le sang noir, il élargit a réflexion. Il met en lien le sang noir avec la notion du sauvage. Il étudie les mythes et les légendes. Dans lesquels on parle de chasseurs maudis, chats sauvages. (Anciens chasseurs ayant succombé a ce flux) Saint Hubert, descendant de saint nunnos. Dérivé des vieux celtes. Montre que cette vision du sauvage avec les maitres du sauvage est ancienne et a su perdurer a travers les transformations religieuses. Pour Bertrand Hell et charlo, la conceptualisation de la nature est un préalable à la nature de la chasse. Dans l’utopie de la nature Sergio Dalla Bernardina il va dire l’inverse il va étudier les discours liées à la chasse.il étudie les visions des chasseurs, écologie, tourisme. L’étude des discours : publication, récits, différents documents. Il étudie ces discours et s'il se focalise sur le chasseur c’est parce qu’il constitue le sujet historique qui a, ces derniers siècles, le plus fréquenté la nature. C’est moins la pratique qui intéresse que le lieu ou se construit. La pratique de la chasse se construit dans le discours. Dans ce discours la première étape consiste à planter le décor, monter un arrière plan, le meilleur moyen de le faire est le fondre dans ce décors… On retrouve un ensemble de stéréotype dans ce qui concerner le rapport a l’autre : l’homme des bois, personnage du médiateur, homme bizarre dont le chasseur gagne la confiance. La collectivité des chasseurs se connaissent se reconnaissent, il y aune espèce de communauté qui se fait. Sergio dit qu’on est loin d'une utopie communiste social et capitaliste, ces stéréotypes qui en apparaissent obéissent à...égalitaire. Se retrouver dans la nature réussir à s'y fondre donne a chacun sa vrai place. Cette utopie pseudo communiste égalitaire : rejet du social, au profit a un espace naturel préconstruit, ou chacun aurait sa valeur, et reconnu parmi ses pairs. Dans certains écrits il est intéressant d’étudier sous l’angle de l’animal, celui donne sa vie pour nourrir l’homme. La proie fait l’objet d'une déréalisation, elle sort de la réalité et est reconstruite symboliquement. Souvent Varadena ??? constate que tout la mise en place, le décor qu’il va y avoir autour du récit de chasse nous fait rentrer dans un ...qui nous fait arriver dans un moment dans le récit de chasse dans des détails morbides, sortis de leur contexte, mais qui peuvent se dire de manière naturel grâce aux décors. On le retrouve chez les chasseurs mais dans un certains nombre de documents animalier. Il montre que ces discours se rejoignent autour dune logique : conservation de la nature justifié par le paradigme de l’amour de la nature. Relève dune volonté de quitté la société. Cette construction symbolique de la nature permet de sortir de la société » pour retrouver un espace ou on peut laisser libre a ses fantasmes et ou la valeur des gens serait mesurer par des valeurs innés et non social. On quitte un espace démocratique pour arriver à un espace méritocratique. Partie 4 : Introduction du loup et du sauvage. En 1992, on constate officiellement la présence de loup dans les Alpes maritimes. Dans le même temps, on réintroduit des ours slovènes dans les Pyrénées. De ces deux phénomènes sont traités parallèlement par les média et engendrent des conflits, principalement avec les éleveurs : des manifestations et parfois de manière plus violente, par l'abattage d'ours dans les Pyrénées. Le processus de réintroduction est alors ralentit. Quel est l'origine de ces conflits ? Que nous apprennent-ils ? Il paraissent principalement économique (manque a gagné pour les éleveurs) mais ont en réalité, des racines beaucoup plus profondes. D'un point de vue extérieur, on a du mal à comprendre pourquoi il y a tant de conflits. Documentaire de Pierre Bressiant, Un loup pour l'homme Le loup a un statut particulier dans nos sociétés. fa représentation actuelle s’est principalement construite au Moyen-âge. Son statut était plutôt glorifié durant l'Antiquité (la Louve, Romulus et Rémus). Il était considéré comme un danger pour le bétail, mais pas pour l'Homme. Au Moyen-âge, on a recours à des pratiques magiques pour l'éloigner et s'en protéger. Cette image du loup, dangereux prédateur, violent, nous est familière suite aux divers contes qui ont bercé notre enfance et est toujours très encrées dans les esprits. On se souvient de la bête du Gévaudan. Comment l'image d'un animal a-t-elle pu tant changer entre l'Antiquité et le Moyen-âge ? Différentes hypothèses ont été proposées : l'apparition d'une sous-espèce plus violente, ou encore un changement de comportement dû à la rage. Il y a un changement global du rapport de l'Homme à l'environnement. Après la chute de l'Empire romain, les modes de vies changent beaucoup : l'agriculture est en régression au profit de l'élevage en liberté, voire de la chasse et de la cueillette. Le loup, auparavant animal lointain, devient un concurrent direct des chasseurs ou bien prélève du bétail dans les élevages. En raison de la diminution des surfaces cultivées, les forêts, les marais progressent. L’emprise de l'Homme semble moindre et l'environnement, à la fin de l’Antiquité, devient un lieu hostile, favorable à l'animal sauvage et donc au loup, qui va incarner toute la violence du sauvage. Ces donnés économiques ne sont pas les seules en jeu : il faut y ajouter la progression de la culture chrétienne dans laquelle le rôle pastoral est très important et où le loup incarne l’adversaire du Christ. La représentation du loup violent et la menace réelle du loup sont donc liées et s'entretiennent. La question actuelle de la présence du loup : La convention internationale de Berne (1979) protège le loup. Les bergers ont soupçonné les écologistes et l'administration du parc du Mercantour de l'avoir réintroduit secrètement. Les bergers avaient une image de « seigneurs de la montagne », chargés de la maintenir propre et domestiquée, de conquérir la montagne Le loup est le symbole du sauvage. Il y a donc conflit entre les citadins qui idéalisent la nature sans y vivre et ceux qui y vivent sans l'idéaliser. Tandis que les citadins veulent préserver une montagne vierge de toutes activités humaines, les ruraux veulent l'aménager. Les éleveurs constatent que les citadins pensent qu'ils ont un métier formidable et que la présence du loup est compatible. Mais ils considèrent que ce n'est qu'un fantasme et qu'il faut leur faire prendre conscience des réalités du sauvage. De plus, les politiques voient l'intérêt commercial du loup (par le tourisme) et ce, en défaveur des éleveurs. Comment concilier protection du loup et activité pastorale? Documentaire : Les premiers concernés sont avant tout les éleveurs d'ovins, (des Alpes et jusque dans le sud de la France) ce sont donc eux qui mènent la fronde contre le loup. Les problèmes qui se posent dans les alpages concernent les bêtes laissées en liberté. Les bergers n'hésitent pas à parcourir de nombreux km, car la nourriture y est abondante (économies) et de bonne qualité : pendant quatre mois les bêtes peuvent se nourrir elles-mêmes. Aux éleveurs il faut rajouter les chasseurs, mais leur vision est un peu différente : ces derniers se sont prononcés pour une réduction du nombre de loups, tandis que les éleveurs sont pour leur disparition. De même, de nombreux habitants s'opposent à la présence du loup, soit par soutien, soit par crainte du préda teur. Les agents territoriaux (qui ont eu une formation), divers groupes ou associations écologistes, des scientifiques, des personnalités, les autorités locales et nationales et un acteur non-négligeable, l'opinion publique, condamnent les démonstrations d’animosité envers le loup Les nuisances envers le pastoralisme : Le conflit s’explique surtout sur le plan économique : les loups prélèvent trop de bête et la couchade (lieux où les brebis dorment, c'est elles qui le choisissent) devient impossible, il est nécessaire d'installer des barrières, des enclos dans les alpages pour protéger les animaux. Or cette couchade est importante car elle permet aux brebis de brouter même dans des zones éloignées, matin et soir, au moment où elles mangent le mieux. De plus, les enclos favorisent le développement de maladies. Il y a aussi le problème du gardiennage : il n'est pas possible de surveiller 24h/24. Le dressage des chiens, souvent mis en avant par les protecteurs du loup est compliqué et coûteux, en temps et en argent : les bergers ont l'habitude de dresser les chiens pour que les brebis en aient peur, un chien protecteur doit s'intégrer au groupe. Par ailleurs, le loup opère une sélection génétique (faiblesse physique) qui n'est pas celle choisie par les éleveurs (lait) et les bergers doivent quitter l'alpage plus tôt que la normale (en partant un moi avant, la perte, en nourriture puis en qualité de viande s'élève à 15 000g. Les dédommagements proposés par les autorités posent problème : les bêtes ne sont remboursées que si elles ont été directement mangée par loup, non s'il les a précipité dans un ravin. De plus la sélection génétique faite par le loup engendre des pertes à long terme, quasiment incalculables et non prisent en compte. Dans tous les cas, la présence du loup provoque une transformation de la pratique pastorale. Isabelle Mauz, Gens, Cornes Et Crocs (2005) Elle nous présente deux conceptions du sauvage. La vision populaire, le sauvage opposé au domestique. Pendant longtemps, on habitait avec les animaux, qui étaient alors classés en fonction de leur proximité. Plus l’animal est loin, moins on le voit, plus il est considéré comme sauvage. Les animaux « sauvages » ont un comportement spécifique, ils fuient l’Homme. Tandis que les animaux domestiques, par définition, recherchent la présence de l’Homme. Le sauvage est recherché pour sa beauté et sa rareté : (comme une rencontre avec des chamois). La différence entre domestique et sauvage n’est donc pas hiérarchique. Ce savoir est surtout basé sur les expériences de rencontres et leurs transmissions. C’est aussi une vision a courte échelle géographique et temporelle : Les personnes interrogées vont parler de personnes de leur vallée, de leur commune et les histoires ne remontent qu'à trois voire quatre générations. Ce sont donc des expériences localisées dans le temps et dans l'espace. La vision scientifique, le sauvage opposé à l’artificiel Le sauvage ne se définit pas comme ce qui est loin de l’Homme mais comme ce qui n’est pas transformé par l’Homme. Les animaux sauvages sont, ici aussi, supposés avoir un certain comportement : Ils doivent être indépendants et ne pas avoir besoin de l’Homme pour se nourrir. Ce savoir est lié a des connaissances qui se veulent induites par des observations scientifiques, de ce fait le savoir populaire a tendance à être méprisé et relégué au domaine de la croyance. Les scientifiques ont une échelle spatiale internationale, (étudier la répartition des animaux sur les territoires) et une grande échelle dans le temps : ils remontent à la préhistoire pour comprendre la filiation des animaux et savoir quelles espèces sont endémiques ou non. Cependant on peut souligner, avec les études de Sophie Bobbé et de Sergio dalla Bernardina, que cette vision qui se veut scientifique est tout aussi mythique comme on a pu le voir dans le documentaire : Exemples : Les loups ont peur de l’Homme et le fuient. C’est l’utopique qui revient. Ce sont des savoirs tout fait, que l’on sort sans même prendre la peine de citer de source et ne sont pas justifiés. Ces connaissances se veulent scientifiques, mais transmettent aussi une image mythologique du loup. C’est une vision populaire tissée de faits scientifiques. Les loups opèrent une sélection naturelle en attaquant les plus faibles. Le loup met en valeur la loi du plus fort, en vigueur dans la meute, la violence légitime de l'attaque des plus faibles et participe ainsi à la sélection, voire à la préservation des espèces… Parfois les interprétations sont à l'opposée de la théorie : par exemple, le mouflon corse, considéré comme un animal sauvage, n'est pas autochtone et nécessite l'attention de l'Homme qui lui donne du fourrage en hiver... Globalement, le temps est plutôt à la coexistence pacifique avec le sauvage, mais le loup engendre des rapports conflictuels La vision de populations locales va s'élargir considérablement. Par exemple, les grandes manifestations anti-loups qui ont eu lieu dans différentes villes, ont engendré des dialogues, des échanges entre éleveurs. La vision n'est donc plus celle d'un problème local, lié à une vallée, mais prend en compte un réseau beaucoup plus large. De plus les éleveurs ont discutés de techniques de protection (barbelés, etc… A l’inverse certaines nécrophiles remettent à jour leurs connaissances, invités à prendre en compte les connaissances locales. Ils prennent conscience qu'il est nécessaire de mieux connaître les habitudes de ces régions. On a donc d’un coté une vision qui part du local et s’élargit, et de l'autre une vision que se restreint, se recentre sur le local. Conclusion : Finalement, on voit que derrière le retour du loup, c’est tout un conflit sur le sauvage qui se profile. Loin d'une simple querelle, c’est un conflit de cosmologies (visions du monde) qui donne toute sa complexité au problème du loup. Dans la conception vernaculaire, la distance vis a vis du sauvage est considérée comme une conquête. Pour les éleveurs, la montagne n'est pas un lieu naturel et sauvage, ils l'ont construite et se donnent pour mission de la maintenir « propre et domestique ». Le sauvage est beau et louable à distance, mais mauvais s'il se rapproche et inacceptable qu'il attaque. Dans ce cas, il faut le tuer. Il y a une opposition entre domestique et sauvage qui est de l'ordre du territoire. Ci le sauvage pénètre dans le domaine domestique, il y a destruction de la cosmologie, ce n'est pas normal. Tandis que pour d’autres (naturalistes, écologistes) la montagne est considérée comme la représentation du sauvage. Il faut la préserver, cela conduit certains naturalistes à nier ce que peut représenter la nature pour l’Homme. (Le danger). Le mouflon, qui n'est pas une espèce endémique est considérée comme étant du domaine du patrimoine naturel, or, ce n'est que grâce aux bergers qu'elle peut survivre. Toutes les visions sont donc plus ou moins fantasmagoriques. Partie 5 : Les zoo et musées Il manque un paragraphe d’intro. Le lien propose par de nombreux auteurs entre l’exposition d’animaux vivant ou empaille est mis en parallèle avec l’idée de totémisme. Gustave Loisel a écrit une histoire des ménageries en 1912 et parle du totémisme comme forme primitive de la coutume de garder des animaux sauvages en captivité. L'idée d’associé le parc zoologique au totémisme n'a pas disparu, Pierre Gay, se demandait est ce que souvenir inconscient dune pense totémique ? Globalement, il y a quelques travaux de socio, géo...consacrés au zoo, dont l’exemple le plus fameux : livre Bob Mullan et Garry Marvin : Zoo culture. Ces dernières années le nombre d’articles consacrés au zoo a tendance à augmenter. Construction du zoo comme nouveau terrain, construction de terrain, idée qu'après les indépendances, le tournant réflexif (poser des questionner sur nos propres pratiques) il y a une redéfinition dans la distinction entre socio et anthropologie. La science des sociétés occidentales pour lune et primitives pour l’autre. LéviStrauss en propose une nouvelle distinction en termes de méthode et non plus en termes d’objet. Pourquoi ca se passe comme ça ? Dans certains pays qui ont gagné leur indépendance les anthropologues ne pouvaient plus travailler de la même manière dans ces lieux. Ils ont commencé donc à s’intéresser à la France, exemple : émergence de l’anthropologie du travail, de l’entreprise. Un rapatriement des anthropologues qui vient en compléter la recherche. Souvent la recherche sur le parc zoologique en anthropologie consistent avant tout en une recherche doc et une visite, et rarement en observation ethnologique, deuxièmement facteur de l’émergence de ce nouvel objet qu'est le zoo en anthropologie, toujours dans le cadre de ce courant réflexif, idée que le zoo incarne le colonialisme. Il y a une revendication des chercheurs qui travaillent sur le zoo comme participant a l’étude du postcolonial, c’est donc un lieu d’étude qui permet de comprendre la culture populaire. Tandis que le musée : lieu de culture littéraire. Troisième facteur : cette nouvelle prise de considération s’inscrit dans le cadre de l’opposition de nature et culture. C’est également dans la mise en question du sauvage et domestique que le zoo est intéressant pour questionner. Patricia Pellegrini : « Zoos, parcs et réserves, quel est le statut de ces animaux offerts au regard de l’homme ? » elle parle de la relativité de la distinction entre sauvage et domestique relativiser nature et culture, relativiser sauvage et domestique. Cours de bea Zoo et musée : collecte d’animaux. Idée de trophée vivant. Dans ce contexte ou on va aussi chercher des animaux en Afrique pour les ramener en France, les acclimater, on va faire des tests d'acclimatassions, tels que le parc à autruches, idée de productivités derrière. Idée de domestication, acclimatation...etc. sont de snotions qui tendent à relever dune même réaction d'un monde que est dit sauvage. Parce que les animaux sauvages ramenés en France sont dit civilisé. Certains africains sont représenter comme représentant du sauvage et qu’il faudrait les domestique. Ors de la 1ere exposition universelle a Londres : une pers a dit sur de peaux de singes : on peut civiliser l’africain. Animaux humain : est floue et a tendance à jouer sur des notions qui sont interchangeable tout ca dans le cadre de l’évolutionnisme du racisme fin 19 début 20. La capture des bêtes pour leur exposition article les représentations coloniale mais aussi les pratiques coloniales. Les zoos européens acquirent des animaux par le biais de filières spécialisé, comme les chasseurs qui capturent les animaux. Et deviennent des figures importantes. A cote de ces récits de chasses apparaissent ces portrait de différents récits de captures, ces filières d'approvisionnement en animaux vivant s’organise dans un cadre géopolitique : Égypte : plaque tournante du commerce d’animaux. Carl Hagenbeck : plus grand commerçant mondial d’animaux vivant. Il y a des caricatures qui sont produites. Là on voit un chasseur arriver avec une petite cage au loin et on voit tous les animaux fuir. Les acquisitions pour les zoos européens s’organisent aussi par l'intermédiaire d’administrateurs coloniaux. Sur place des parcs sont aménagé comme zones de transit, en France aussi tel que le zoo de Marseille, on estimait que pour limiter le taux de mortalité on les faisait passer par Marseille. De même sur place il y certains zoos entre le Cameroun et le Tchad : zoo pour revendre a des français, comme le parc de Vincennes a paris. L’Afrique est très représentée dans nos zoos occidentaux parce que ces animaux correspondent bien notre imaginaire animalier. Zoo à connaître : parc de Stellingen, dans la banlieue d’Hambourg en Allemagne. Hagenbeck fait une nouvelle manière de présenter les animaux. Donner l’illusion que ces animaux sont en liberté et non en captivité. Il a donc reconstitué les paysages, mélanger les espèces. Et en 3eme point sur sa notoriété : lance la mode des expéditions ethnographique car il c rendu compte que les pers qui l’accompagne pour chercher les animaux pour les zoos et les cirques sont intéressé, il va donc se spécialisé dans le management de troupes venu du 4coin du monde pour visiter. Le Biodôme de Montréal : zoo ouvert et reproduit les 5grands écosystème d’Amérique. Sur le dispositif d’exposition : réduction d’un territoire a leur seule espèce exemple : Madagascar : lémuriens. Plus le guide : chapeau d’explorateur. On retrouve le même aspect exotique. Lun des zoos les plus importants d’Europe : zoo de Bâle : architecturalement il se présente en longueur : sur la gauche : espèces domestiques, sur la droite : sauvage. Il y aussi une ferme pour les enfants. On est dans cette représentation de l’opposition domestique sauvage. Les moments de nourrissages sont devenus des spectacles. La mise en spectacle des coulisses du zoo est mis sur le devenant de la scène. On voit la transformation du zoo en spectacle. Au parc de la tète d or : la plaine africaine, vient du parc de stellingen : mélange les espèces. Ouaga : les animaux sauvages : du Burkina, et les animaux domestiques les européens. Ce qui intéressant : à côté de la ménagerie on trouve un parc ou les animaux sont en semi liberté. Mais a coté il y a une réserve donc les touristes n'y vont pas. Il y aussi une marre sacre avec des crocodiles sacrés. Le parc de ziniaré : parc personnel du président : ce qui y est intéressant les animaux sauvages ne sont pas que ceux du Burkina mais tous ceux d’Afrique, car les autres présidents lui offrent leurs animaux. La géopolitique africaine donne a voir. Dans le parc de Bamako : on retrouve en Afrique de l’ouest : présentation comme hagenbeck, stellingen : de l’enclos au Lyon. Ou on crée l’illusion de la liberté. Samba danse, nom d’un chimpanzé dans ce même zoo : visite scolaire, il y a un gardien qui explique, set de médiateur entre les spectateurs et l’animal, on doit chanter, et frapper dans les mains, ce singe danse, fait des acrobaties, en échange de nourriture. hConfusion entre le chimpanzé et le gorille : car le gorille vu a la télé représente au chimpanzé est comme au mali il n’y en a pas, ils ne voient que ceux a la télé il y a une confusion. Un autre aspect négatif : une feuille de papier est collé : indication dune amende a payer si on donne une cigarette : 5litre de lait. Le nom se transmet de singe en singe exemplaire. Lancien est mort de cancer du poumon. D’autres ex : au parc de la tète d’or : on jette des pierres. C’est précisément car l’animal est présenté dans des conditions animalisante, que les spectateurs les embêtent, si au contraire s’est plus humain : on ne le ur jette pas de pierre ou autre. Anthropomorphisme : l’attribution a des non humains de qualité humaine, celles ci : ce singe est gentil, on attribut la qualité humaine gentillesse a un animal, ca peut être aussi dans le choix du vocabulaire, des verbes. Pour le singe qui tend la main= mendicité. Toute une série de problème est posé pour les éthologues à cause des vocabulaires. A partir du moment où nous même en tant qu'anthropologue on travail sur les animaux il va falloir se poser des questions sur le vocabulaire poser. Dan sperber : parle d’animaux hybrides conceptuels pour les distinguer des hybrides naturels (sous espèces d’espèces différentes) ce premier est à cheval sur deux catégories taxinomiques. Partie 6 : La naturalisation de l'Afrique Ce continent a une place particulière : quand un enfant pense a l’Afrique, il va dessiner des animaux, lions, girafes... et aujourd’hui les documentaires animaliers sur l'Afrique sont nombreux. Il n’y a pas d’autres continents que l'on associe directement à une certaine image de la nature, grandiose. L’ensauvagement de l’Afrique est un processus qui accompagne le processus de colonisation. Les récits d’explorations de l'Afrique ont été faits dans une visée positiviste, d'augmentation du savoir dans le monde, fait par des géographes financés, dans le but de remplir les « blancs » des cartes. L'Afrique, à par ses côtes, était un grand blanc. Les principales vagues d’explorations ont commencées à la fin du 18ème siècle : avec la quête des sources du Nil. On pense a James Bruce qui a découvert les sources du Nil bleu en 1770. Différents explorateurs vont suivre, Speke : découvert l’autre source du Nil, avec Burton, Cameron, Stanley...etc. ces récits d'explorations sont essentiellement publiés par des institues de géographie comme la société de géographique royale de Londres. Ou l'association pour la promotion de la découverte de l’intérieur de l’Afrique. Cette association regroupait de grands bourgeois pour financer, des géographes, des explorateurs etc... La société de géographies de paris et la national géographique of Washington : publiait les explorateurs. Toujours publié avec des gravures. L’image et la valorisation de l’exploit de l’explorateur sont très importants, ne serait-ce que pour justifier la somme d’argent donnée. Il décrit le continent comme dangereux (le fait qu’il y soit allé et revenu constitue un exploit) et inhospitalier. Ce qu’on retrouve dans le livre de Jules Verne, Cinq semaines en ballon. Il a fait semblant de rédiger un récit d’exploration où il décide de traverser l’Afrique en ballon. Ce récit condense les grandes représentations de l’époque. On y trouve la férocité des animaux (taille, dangerosité) mais aussi des peuplades (image de ces petits noirs cannibales avec un os dans le nez, le cannibalisme est le comble du sauvage). On a un ensemble de représentations qui font appel au caractère sauvage du continent. Ceci se voit par le bestiaire : le comportement des animaux (lions mangeur d’homme) et leur taille, de même les habitants sont animalisés par leur vêtement, leur langage (ils vivent presque nu, ou avec des peaux de bête, leur langage ressemblerait a des cris d’animaux) donc il y a le comportement d’une part et le physique d'autre part, le comble étant le cannibalisme. Le fait que cette logique, cette politique de construction symbolique de l’Afrique, accompagne le processus de colonisation n’est pas surprenant. La colonisation est perçue comme une conquête du civilisé sur la sauvage. L’ensauvagement du territoire set à légitimer la colonisation. Ce traitement a d’ailleurs eu lieu ailleurs avec le tigre, qui a eu cette image de grand prédateur, de bête accompagnant la loi local. La politique de colonisation anglaise est différent de celle de la France : mettre sous sa tutelle non pas la population mais le chef. « Indirect school » « Find the chef », alors qu'en France, on remplaçait les chefs. On pense aussi à l’Inde avec Le livre de la jungle de Rudyard Kiplin (1895) qui insiste sur cette naturalisation du territoire. Historique de la chasse en Afrique La chasse va occuper une place importante et va se répandre au reste du continent africain. À l'est (principalement au Kenya), les colons vont développer cette pratique pour protéger leur culture et leurs troupeaux mai cette pratique va devenir intensive par la suite. Des chasseurs aisés partent vers l’Afrique, séduits par les récits, les images. Ex : Charles Baldwin, Du Natal au Zambèze - Chasses et aventures dans le sud-est de l'Afrique 1851-1866 La pratique de la chasse n'est, au début, l'activité que de peu de personnes, (elle coûte cher, et nécessite beaucoup de bagages : mobilier, nourriture, alcool, domestiques. Dans la première moitié du 20ème, la situation reste stable mais les transports s'améliorent et ceci va pousser de plus en plus de ressortissants des métropoles à venir en Afrique. Theodore Roosevelt est parti en 1909, après son mandat, en Afrique de l'est pour une expédition scientifique visant à ramener des animaux pour le muséum d'histoire de Washington. Il rentre en 1910 et publie un livre. C’était le cas de nombreuses personnes, et ce qui est intéressant dans cette question est que d'une certaine façon, ces chasses-collectes ont été une des premières formes de conservations. Pour designer les expéditions de chasse, certains vont utiliser le terme de safari (qui désigne à la base des expéditions marchandes). Roosevelt dit dans son livre : « notre safari était prêt à partir », mais ce terme va avoir tellement de succès qu'on va dès lors l'utiliser pour toutes les expéditions. Ces expéditions étaient organisées avec un grand confort, codification pour de grands bourgeois, mais va se démocratiser. Cela va aussi être développé : au Kenya, à cette époque, ils se rendent compte que pas mal de colons n’ont pas un aussi haut rendement que ce qu’ils pensaient, ils deviennent donc des chasseurs professionnels et guident des « touristes », voyageurs, qui viennent chasser afin de se faire beaucoup plus d’argent. Un milieu d’ancien colon qui délaissent leurs terres ou les mettent en gestion par d'autres personnes pour aller chasser, va se développer. On les appels les « white hunters ». C'est une des premières formes de tourisme programmés. Dans le monde contemporain, on appel ça le tourisme de chasse : des personnes peuvent payer pour un séjour de chasse dans des zones spécialisées où il y a des quottas. Naissance d’une politique de conservation : L’intensification de la chasse va entraîner la diminution du gibier, surtout en Afrique du sud (Le cap de Bonne espérance étant un arrêt obligatoire pour tous les voyageurs qui naviguaient vers l’Inde). Pour préserver cette ressourcer, vont être créées les premières aires protégées : « conservation du gibier » « protection » en anglais. Cette idée de « protection » désigne le fait de mettre à l’écart une partie des ressources dont on interdit l'accès. La politique de mise sous protection de grands espaces accompagne la colonisation. L’ensauvagement de l’Afrique et ses représentations vont créer une vision romantique de l'Afrique qui va déborder les simples tenant du colonialisme pour développer des passions scientifiques. Ils en arriveront à la conclusion qu'il faut protéger les animaux et la nature en soit. Ces politiques étaient violentes à l’époque : on clos arbitrairement des espaces, et on en exclut des villages entiers, parfois avec l'élimination pure et simple des personnes. On va voir ensuite un écart du discours protectionniste : on veut préserver la nature dans un but esthétique et moral. D'une politique qui est là pour protéger les ressources, on passe à une protection de la nature pour elle même, dans une visée esthétique, politique, ou morale. Donc on va passer d'une logique de « protection » en anglais à celle de « conservation » en français. (la première désignait une mise a l’écart de la nature et a l’inverse la seconde se veut une préservation d’un espace naturel, tout en prenant en compte les interactions avec les humains) Pendant les années 1990 : programme éco-pass, l'Unesco va placer l'ensemble de la zone en zone biosphère en 2001 et du coup a la fin 90 le programme éco pass : les villages sont déplacés a l’extérieur. Débat depuis la seconde moitié du 20ème siècle jusqu'à nos jours : les discours conversationnistes vont de plus en plus stigmatiser la chasse, qui a été une des principales causes de la disparition de grands animaux. Tout un courant de pensé veut donc l'interdire : ceci permettrait la fin du trafic de l'ivoire, de cornes de rhinocéros etc.… d’autres pensent au contraire qu'il faut abandonner cette politique parce que c’est un rapport de domination. Surtout au Kenya où il y a peu d’éléphants. La chasse y a été complètement interdite, événement largement couvert par les média : une pile d’ivoire a été brûlé. Mais on en arrive aujourd’hui à des débats importants sur les pratiques de la chasse. La surface totale destinée à la chasse est supérieur à la surface totale protégée. Un des argument pour la chasse est la nécessité de réguler les animaux. À travers ce discours' l'idée est que le parc naturel n’est pas un morceau de nature préservé mais est un espace autre qui n a rien de la nature originelle défendue par certains écologistes, c’est un espace où l'on préserve des animaux, la nature, mais ce n’est pas une nature sauvage, on la conditionne : l’espace est clos, on doit y réguler le nombre d'animaux. Un autre argument est qu'il faut éloigner les nuisibles : un certains nombre d’animaux, s'ils ne sont plus chassé vont devenir nuisible, notamment les éléphants qui vont dans les champs. Le propriétaire veut les faire fuir : l'argument est qu'il suffirait d'en tuer quelques un pour qu'ils aient de nouveau peur de l’homme. Un dernier argument est économiques : s'il n’y avait pas des zones de chasse on ne pourrait pas financer les projets de conservation. Conclusion Pour terminer sur ce sujet nous pouvons constater la postérité de ces représentations : cette naturalisation de l’Afrique existe toujours dans les différents milieux. Exemple de l’article L’Afrique naturalisée de Nélia Dias : Elle y relate sa visite du musée de la chasse et de la nature de Paris. Les différentes salles sont consacrées aux différents continents : celle de l’Afrique est particulière dans le sens où elle mélange des objets de culte, des objets de chasse, et des animaux empaillés, le tout sans réelle distinction. Elle montre que ce musée refait il y a trois ou quatre ans reprend encore cette forme, cette représentation sauvage de l'Afrique perdure encore aujourd’hui. De plus : le tourisme et le cinéma animalier perdurent la chose. Dans le tourisme (même si aujourd’hui on s'oriente de plus en plus vers du tourisme « équitable ») il a toujours le safari, on ramène des photos : c'est souvent un voyage de découverte de la nature africaine. On va voir les animaux et, au passage, quelques Africains. De même, les documentaires animaliers sur l’Afrique ne situent que rarement l’action : on ne dit pas « telle ou telle réserve » mais simplement « en Afrique » : on montre la vie des animaux, mais jamais les interactions entre les hommes et les animaux. Conclusion générale du cour Ensemble des cours du semestre : On est parti pour essayer de montrer le lien entre les 5interventions : 1) comment on est passé dans la qualification des individus des sociétés lointaines du sauvage au primitif, le rapport a la nature a toujours été importants pour qualifier les sociétés lointaines, il y a eu une évolution. 2) La nature institutionnalisé : revenir sur les notions d’environnement, développement durable, écolo, origine précise dans l’idée de sortir de la vision généraliste, donner une définition de l’écolo... et montrer historiqument (prolonge rle 1er cours ou on c arrete a levolutionnisme) que sur une question de nature on est tpasser dune logique de domination a cele de conservation. 3) La question de la chasse en Europe : un objet précis a travers lequel on a pu voir la notion de sauvage en Europe et aussi la difficulté pour une anthropologie de travailler sur ça 4) Question de la réintroduction du loup dont le but était de montré : travailler en anthropologie sur des questions environnementales aujourd’hui exige un travail de distanciation par rapport aux différents discours et conflits. L’anthropologie a une vraie utilité si on dépasse les discours partisans. 5) Question de la naturalisation de l’Afrique. Méthodologie : Une première idée importante : distinction entre la notion de différence et notion d’altérité. ( Jean Bazin, insiste sur cette distinction : différence : ce qui concerne l'anthropologie, différence entre les hommes, rapport de différence par d’altérité, entre les hommes et bêtes : pas différences mais altérité. Enjeu de l’anthropologie : changé l’altérité en différence, montrer que l’autre n’est pas autre mais différents, que l’autre n’est pas primitif mais existe dans un... Entre homme et bête : altérité : il n’est pas possible de comprendre anthropologiquement l’animal, il y a une tendance de prendre l’altérité pour la différence : anthropomorphisme. Tendance a projette des figures, intentions humaines dans l’animal : crée de la différence en terme anthropologique. Ce qui est intéressant : Jocelyne porcher et Vinciane Despret , itre bête (2007) Les pers qui sont en contacte avec les animaux parlent en terme de différence et non pas en terme d’altérité. Distingué entre l’approche de la zootechnie (ensemble de technique qui visent à rendre plus productif toute une catégorie d’animaux, articule biologie et économie) et la proximité entre les paysans et les animaux. La question évolue, et méthode évolue, (entretien) Pour contextualité théoriquement : Albert Piette (1960 - ), distingue 4 approches, nous 3 pour simplifier : 1. L'approche zoologique : toute une série de questionnement sur l’interaction homme-animal, qui consiste en des approches zoologiques (éthologie par exemple, ou psychologie animale). Dominique Lestel parle de science sociale des animaux, d'ethnographier le monde des animaux) on se focalise sur l’animal. Sociologique au sens large : pratiques et représentations, idée d’un animal culturaliste, chaque culture produisant un certain type d’animal. Vanessa Manceron et Marie Roué : Les animaux de la discorde (2009) Elles parlent de la notion culturaliste chez l'animal : en anthropologie de la nature on fait correspondre un certain type d’animal à un certain type de culture, mais c’est plus complexe, l’animal n’est pas étudié comme actant. En zoologie : les manières d’agir en éthologie : comportement, En sociologie : étudier comme signe ou dans le meilleur des cas « étudier comme révélateur privilégié de sens » (Piette) et dans certaines études sociologiques : juste des chiffres dans des statistique comparatives, collecte d’échantillons, graphique, bi-disciplinaire (ethnozoologie, l’animal est avant tout un signe) et c’est enfin un matériau, l’utilisation de l’animal une fois tué et découpé. 2. L'approche sémiologique, ou sémiotique : réduit l’animal en signe, l’animal est seulement bon à penser (Lévi-Strauss) derrière ces approches on retrouve les approches structuraliste. Pendant longtemps les anthropologues voyaient en l’animal la proie du chasseur, la victime du sacrificateur, fierté de l’éleveur, mais jamais pure être vivant, pure actant pouvant être étudié en tant que tel. 3. La méthode interactionniste : Piette l’introduit pour déplacer l’approche en terme d’actant et l’approche en terme de signe. L’enjeu de l'approche interactionniste est d'articuler un objet spécifique : les relations entre les humains et les animaux, avec une méthode générale. Deux modifications, innovation théoriques : La première distinction en termes d’anthropologie c’est la remise en question de la distinction entre les faits sociaux et les fait scientifiques (travail de Bruno Latour) Hommes j animaux Faits sociaux j faits scientifiques (Bruno Latour) j Faits religieux (Albert Piette) Collectif regroupant humains et non-humains intègre sans arrêt de nombreux non-humains, les non humains c’est une notion générale, parmi eux, les animaux. Deuxième distinction qui saute selon Albert Piette : faits sociaux et faits religieux, avant de travailler sur la question des animaux, il a étudié le fait religieux et a montré qu’il ne faut pas exclure la question des dieux de l'analyse ethnologique : ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas observables qu’ils ne peuvent pas être questionnés, et si on les définis comme des entités invisibles, des non-humains invisibles, on peut se poser la question de comment définir la religion, la croyance comme une interaction entre un humain et un non-humain invisible. Ces deux grandes transformations dans le scientifique et religieux : remise en question de la distinction entre les hommes et les animaux. Hommes et chiens : comportent deux caractéristiques : asymétrique, particulière. L’enjeu d'Albert Piette : qualifier les interactions entre telle ou telle catégorie d’humain ou d'animaux. L’asymétrie relève du dressage, maitrise, et c'est ce qui définit le chien comme actant mais d’un actant qui n’est pas interlocuteur, il n’y a pas de communication, d’interlocution. Du point de vu de la particularité de l'interaction : réduire l’écart entre le chien et l’homme : vont intervenir des achats pour les chiens, jouets, vêtements... Reproduction de comportement humain : dire bonjour, jouer a la balle, pour réduire cet écar t : on tente de lui attribuer des capacités cognitives (un chien aime son maitre, sait quand il arrive… , c'est de l'anthropomorphisme) ou émotives. C’est l’anthropomorphisme en acte en train de se faire ou de ne pas se faire, qu’il (le chercheur ou l’anthropologie) cherche à repérer dans les interactions verbales ou non verbales entre l’homme ou l’animal » = objectif méthodologie de l’approche interactionniste proposé par Piette. Qu’est ce qu’il s’agit d’observer lorsqu’un chien est en présence de son maitre ? Il s’agit d’observer les différentes sections d’actions : les interactions entre homme et chiens. Marion Vicart montre comment observer ces sections d’actions qui composent l’interaction doivent utiliser les photographies. Ce qu’on appelle la négociation comportementale : c'est à dire comment dans l’espace le comportement de l’homme et du chien vont se répondre, comment le changement du comportement de l’un va inciter le comportement de l’autre à changer. Ce que montre Albert Piette est que le chien, bien qu'omniprésent dans la maison du maitre, est très souve nt absent pour le maitre. Car dans la plupart des cas il n’interagit pas avec lui. À travers un paradoxe interactionnel : le chien est bon a observé, présent comme un détail sans importances et c’est dans ce sens qu’il est important. Soit également lorsque en terme ontologique les humains et les animaux…l'étude de mammifères est privilégiée par l’approche interactionniste (on préfère l’étude interactionniste avec le chien qu'avec le poisson rouge) Cette pratique interactionniste est privilégié par Jocelyne Porcher dans la question du lien. Comment de styles interactionnels existent : peut fonctionner dans l’ordre banal, mais aussi dans des événements et spectacles (visite au zoo, cirque, corrida). Le fait que l’absence d’interaction entre humain et animaux doit être questionnée : le fait qu’on n’obtienne pas spécialement d’interaction a Lyon aujourd'hui avec les sangliers. Cette absence apparaît comme une manière d’interaction, le refus de communication est une communication. Mise en place de médiation : comment d'une part, tout ce qui est de l'ordre des objets ou des images peut remplacer une interaction absente, ce sont des objets et images médiatiques mais peuvent être autre, tels que les documentaire animaliers, ou chasses photographiques. Les médiateurs : figure du chasseur, torero, du boucher, exemple de Frédérique Saumade. Sur l’absence d’interaction, il est important de se poser des questions sur les refus d’interaction qui peuvent être réciproques, On va donc interroger les stratégies d’évitement, en terme de comportement social ou animal : ex : parc naturel. La difficulté de la méthode interactionniste est que la focalisation sur l’interaction entre les humains et animaux ne doit pas faire oublier les autres interactions. Ex : cadre de la zoothérapie : delphinothérapie parler de relation entre le dauphin et l’enfant risque de nous faire retomber dans ce phénomène merveilleux du dauphin, elle en témoigne elle même que l’équipe de thérapeute avait peur d’idée de communication, d’idée magique. Plus généralement ça pose la question de la distinction de neutralité des sciences du comportement (qui devraient être neutres dans leurs observations) alors que pour l'ethnologue il s’agit de participer. (Neutralité : non communication) La conclusion de Frank Servais : c’est précisément parce qu’on accepte la participation au côté des enfants, et des animaux qu’on forme un système interactionnel avec eux, cette notion de système interactionnel est importante car selon elle, ce n’est pas le dauphin qui amène des progrès, mais tout le système interactionnel, le contexte de la rencontre entre les humains et les animaux 2) méthode ethnologie éthologique : 1) étude de l’influence du comportement des animaux sur les connaissances de l’homme. 2) et étude de l’influence des manières de concevoir ces comportements des animaux sur l’Homme et de les percevoir. (Comment la manière dont on conçoit les comportements des animaux, influence la perception des comportements : anthropologie cognitives) les manières de concevoir : anthropologie culturelle, les manières de percevoir ces comportements : anthropologie cognitive, l'ethnologie éthologique : constitué une nouvelle science qui serait a l’interface entre les sciences de l’homme et les sciences de l’animal. On n'interagis pas de la même manière dans une société ou l’animal est distinct de l’homme, que dans celle où l’animal est un humain métamorphosé. Le vocabulaire utilisé pour décrire l’animal influence les catégories de la pensé. Qu'est ce qui se passe quand on essaie de créer une nouvelle science : problème de la migration des concepts d'une discipline à une autre, problème épistémologique, vocabulaire, méthodes... Julian Huxley, Le comportement rituel chez l’homme et chez l’animal (1971): Un colloque international fut organisé autour de la question « Qu’est ce que les sciences de l’animal et de l’Homme, entendent par rituel ? » Edmund Leach conclue qu'il est impossible de s’entendre sur ce qu'est un rituel. Les anthropologues ne sont déjà pas d'accord entre eux, le consensus n'est donc pas possible avec les éthologues. » Pour ces dernier les rites sont « un comportement répétitif adaptatif qui caractérise toute une espèce » pour les anthropologue les rites sont « un comportement sporadique qui caractérise certains membres d'une même culture » le contraste est radical. Pour les éthologues : parades sexuelles principalement, tout comportement de type parade. étho-ethnologique : continuum ontologique, implique un mouvement de « desobjectivation » (François b.) On s’inscrit dans la continuité interactionniste, sauf qu’il y a le passage de sujet, objet, plus toute une série d’analyse : animal comme une personne, ou comme un agent intensionnel. Pourquoi il existe 3 termes pour définir dans les approches interactionniste et éthologique : font problème ? L’idée de sujet renvoie a l’idée de subjectivité et le problème de l'utilisation du terme : la subjectivité de l’animal n’est pas compréhensible par l’homme on ne peut pas avoir de connaissances précises de la subjectivité de l’animal, or si on parle de sujet : on lui donne une subjectivité : on revient vers l’anthropomorphisme, + relation de maitrise, de domination, d’kasymétriek si on parle de personne, est ce qu’un animal peut fonctionner comme personne ? Là débat juridique puisque la notion de personne est juridique, est ce que l’animal peut être reconnu comme ayant un statut juridique proche de celui de l’humain. Troisième point, si on par du principe qu’on parle de l’animal dans le cadre dune interaction : on attribue a l’animal une attention. Si on parle de l’animal comme interaction : on peut dire qu’on attribue une attention à l’animal. Ce qu’il faut étudier quand on interroge les relations hommes animales : attention. Stewart Elliott G uthrie : Visages dans les nuages : Une nouvelle théorie de religion (1993) : étude de l’anthropomorphisme. L’idée est que pour éviter de tomber dans un travers de vocabulaire ethnologique, les termes employé doivent renvoyer à des situations qui ont été précisées à l’avance, quand on va parler de communication entre un homme et un animal en terme de description ethnographique on ne peut pas faire une économie de vocabulaire sur ce que sont un animal et un homme lorsqu’on étudie les relations homme animal. Approche ethno-éthologique : on va dire qu’il est important de prendre en compte l’ensemble des êtres vivants et non pas seulement la faune. Plus implique d’étudier les êtres vivants en leur présence, rejoint les approches interactionnistes, pour reprendre une expression de Florence Brunois : il faut faire une expérience « interspécifique ». On peut alors réfléchir à Comment appréhende-on l'animal : s'il est un humain métamorphosé ou non, et tout ce qui concerne la nomination (polysémie des termes : Prénom Diara, qui est aussi le nom du lion). La Catégorisation : il y a une influence sur les intéractions entre homme et animal : le comportement des animaux est plus prit en compte que leur morphologie pour les classifier. Carsten Höller : avoir une fourrure empêche-t-il d'être une personne? Jacqueline Millet : Elle analyse la place du porc et du porcelet dans une société mélanésienne (ce dernier est parfois allaité par les femmes) : les porcs sont contrôlés par les femmes mais appartiennent aux hommes : ils sont abattus et consommés de manière festive. Les porcs sont contrôlés par les femmes mais appartiennent aux hommes, le mâle appartient au notable. (Baruya de Maurice Godelier) Allaitement d’animaux par des femmes, James Baldwin : différence entre pig rearing : spécifique à la Nouvelle-Guinée : les chasseurs vont en forêt et ramènent des porcelets sauvages, qui seront élevés au village, soit on leur pré-mastiquer les aliments pour les aider au sevrage soit les femmes les allaites. Le porc est au centre de tous les systèmes sociaux mélanésiens. Place dans les familles. Pig breeding : Florence Brunois : « Comprendre les modes de connaissances des uns et des autres, c’est comprendre les processus inter-relationnels dans lesquels les individus s’engagent avec les humains et le non-humains participant de leur monde ». (2005) Le totémisme : on peut développer des interactions spécifiques avec les animaux et les humains. Ex : Si une personne voit son animal totem mort ou blessé, elle devra lui faire un sacrifice, une offrande. Table des matières Introduction............................................................................................................................................................................. ...1 Partie 1 : Du sauvage au primitif, la genèse de la pensée anthropologique sur "les peuples de la nature" ..................................................................................................................................................................................... ..3 I La vision de l'autre du XVIème au XVIIIème, un débat autour de la nature pour parler de la société..............................................................................................................................................................................3 II état de nature, contrat social et société................................................................................................................4 III Vers le primitif, la pensée évolutionniste... ......................................................................................................... .4 Partie 2 : La nature institutionnalisée ???...........................................................................................................................5 Un débat continu en anthropologie, les systèmes taxinomiques... .................................................................... .5 I La fonction classificatrice : le psychologique, le sociologique et le logique... .......................................... .6 II Le structuralisme... ....................................................................................................................................................6 Ethnoécologie et anthropologie cognitive... ............................................................................................................ ..8 La question du totémisme: la nature socialisée... ..................................................................................................9 La Transformation de la nature en environnement.............................................................................................. .9 Anthropologie écologique....................................................................................................................................... ...11 Partie 3 : Étude de la chasse européenne.......................................................................................................................14 I La chasse en France... ......................................................................................................................................... .14 Partie 4 : Introduction du loup et du sauvage. ... ....................................................................................................... ...18 Partie 5 : Les zoo et musées... ......................................................................................................................................... .21 Partie 6 : La naturalisation de l'Afrique... ..........................................................................................................................23 Conclusion................................................................................................................................................................. ..25 Conclusion générale du cour............................................................................................................................................. ..26