Niveau de connaissance de la famille de milieux
Principales sources consultées :
Profil environnemental de l'Auvergne, 2008.
Orientations Régionales Forestières, 1999 (en cours d'actualisation, ce qui a permis d'obtenir des
données récentes de la DRAF).
Schéma Régional de Gestion Sylvicole – CRPF Auvergne, 2005.
Orientations Régionales de Gestion et de conservation de la Faune sauvage et de ses habitats, 2005.
Atlas de la Flore d'Auvergne CBNMC, 2006.
Rapports d'activités de l'ONF.
Les milieux forestiers sont généralement moins prospectés que les milieux ouverts, apparaissant
souvent comme moins « remarquables », possédant à priori moins d’espèces emblématiques que
d’autres types de milieux (zones humides, complexes prairiaux).
Les forêts sont caractérisées par une connaissance axée depuis longtemps sur la ressource ligneuse et
la production de bois, plus que sur la biodiversité ou l’approche naturaliste. Ponctuellement, certaines
forêts échappent à cette règle (sites Natura 2000, réserves, Espaces Naturels Sensibles).
Il existe un important travail récent en matière de caractérisation floristique et phytosociologique
(CBNMC, 2000-2006 ; F. BILLY, 1997) et des études sont en cours sur certains groupes fonctionnels
(insectes saproxyliques par exemple) mais ces études revêtent un caractère très ponctuel.
Il apparaît clairement un manque de méthodes et de critères pour l’évaluation de la biodiversité des
milieux forestiers (une démarche est en cours dans le cadre de PEFC Auvergne sous le pilotage de la
FRANE et il existe quelques expériences dans d'autres régions), ainsi qu'un manque de connaissance
des fonctionnalités écologiques et des interactions entre espèces (corridors écologiques, groupe des
nécro et coprophages par exemple).
En résumé, les connaissances sont moyennes à bonnes :
selon l’approche d’analyse (ressource ligneuse, enjeux environnementaux)
selon les enjeux de gestion (production / protection)
selon les groupes taxonomiques et/ou fonctionnels.
Etat de la protection de la famille
Il ressort des réflexions les constats suivants :
- les démarches d’inventaires (ZNIEFF) sont rarement consacrées aux forêts, mais plus souvent
aux mosaïques de milieux, même si au final 20% des forêts sont situées en ZNIEFF de type I ;
- la protection de l’espace est axée d’abord sur les milieux ouverts et non forestiers, et n’est
souvent que « ponctuelle » en matière forestière ;
- globalement, il y a peu de surfaces de milieux forestiers en protection stricte (réserves
naturelles nationales, réserves biologiques), mais une assez bonne prise en compte dans les
statuts de gestion conservatoire (Natura 2000), sauf certains secteurs (Livradois-Forez). Les
dispositifs réglementaires ou juridiques actuels sont suffisants pour la plupart des milieux
forestiers, sauf pour ceux dont la dynamique est tributaire de "macro"-perturbations qui ne
peuvent être maîtrisées à une échelle locale (notamment les forêts alluviales et l'hydrologie,
l'hydrogéomorphologie, ou certaines tourbières boisées). Le maillage d’espaces protégés
montre de plus des lacunes pour certains habitats forestiers remarquables (tourbières boisées et
forêts de ravins). Le site classé de la chaîne des Puys, les gorges de la Rhue, les gorges de la
Sioule, le massif forestier de Tronçais, les Espaces Naturels Sensibles des Conseils généraux
(comme le massif de la Comté) font finalement office de cas particuliers ;
- Certains habitats forestiers sont parfois pris en compte de façon indirecte, car associés à
d’autres habitats ayant motivé une protection. C’est le cas des forêts alluviales et des forêts
d’altitude ;