
Avant-propos
Une mer saine, propre et productive, un bon fonctionnement des écosystèmes marins et un usage
durable des biens et services associés : telle est l’ambition partagée par l’ensemble des acteurs
intervenant sur le milieu marin français. C’est aussi l’objectif que se xe la Directive cadre stratégie
pour le milieu marin (2008/56/CE, DCSMM), avec pour but l’atteinte ou le maintien d’un bon état
écologique du milieu marin à l’horizon 2020.
Élément des plans d’action pour le milieu marin (PAMM) élaboré en application de la DCSMM, la
dénition du bon état écologique doit être faite en tenant compte de l’évaluation initiale. Le bon état
écologique, objectif nal à atteindre, éclaire la xation des objectifs environnementaux qui représentent
les moyens de progresser vers l’atteinte de cette nalité. En 2012, les objectifs environnementaux ont
été xés en parallèle et sur la base des réexions relatives à la dénition de ce bon état écologique.
L’exercice de dénition du bon état écologique est également un préliminaire à l’élaboration du
programme de surveillance. Ce dernier permettra à la fois de suivre l’évolution de l’état écologique
et l’atteinte des objectifs environnementaux et du bon état écologique.
La dénition du bon état écologique est faite :
• par référence à l’évaluation initiale
• et sur la base :
- de 11 descripteurs qualitatifs, (annexe I de la directive, Tableau 1),
- des critères et normes méthodologiques en vue de la dénition du bon état écologique, établies par
une Décision1 de la Commission européenne, an d’assurer la cohérence des approches entre États
membres. La Décision assortit chaque descripteur d’un certain nombre de critères (29 au total) et
d’indicateurs (56 au total) qu’il est préconisé de développer an de dénir le bon état écologique.
Le « bon état écologique » du milieu marin est déni dans la Directive comme étant « l’état écologique
des eaux marines tel que celles-ci conservent la diversité écologique et le dynamisme d’océans et
de mers qui soient propres, en bon état sanitaire et productifs dans le cadre de leurs conditions
intrinsèques, et que l’utilisation du milieu marin soit durable, sauvegardant ainsi le potentiel de
celui-ci aux ns des utilisations et activités des générations actuelles et à venir ».
Ce bon état écologique tient ainsi compte de l’exercice d’activités humaines en mer ou à terre
ayant un impact sur le milieu. À ce titre, il n’est pas un état non impacté par les activités humaines,
parfois désigné comme « état pristine ». Il convient de prendre en compte, dans la dénition du
bon état écologique, certains éléments de contexte : les pressions anthropiques et leurs impacts, la
variabilité naturelle à long ou court termes des écosystèmes, et leur capacité de résilience, ainsi que
les changements globaux, tels que le changement climatique.
La dénition du bon état écologique s’inscrit dans le cadre juridique existant et prend notamment en
compte les méthodes développées dans le cadre des directives cadre sur l’eau (DCE, 2000/60/CE),
habitats-faune-ore (DHFF, 92/43/CEE), et oiseaux (DO, 2009/147/CE), et de la politique commune
des pêches (PCP). Elle tient également compte des travaux conduits au niveau européen et dans le
cadre de la coopération internationale.
1. Décision de la Commission européenne du 1er septembre 2010 (2010/477/UE) relative aux critères et normes méthodologiques en vue
de la dénition du bon état écologique. Le terme « Décision » dans la suite du document fait référence à ce texte.
4Bon état écologique