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1) Introduction
29 août 2005. A 11 heures, Katrina, l’ouragan le plus meurtrier et destructeur des Etats-
Unis depuis 1928, frappe les côtes de la Nouvelle-Orléans avec des vents soufflant à 280km/h
tuant sur son passage 1836 personnes. Suivront Rita, Stan et Wilmas faisant de l’année 2005 la
plus catastrophique aux Etats-Unis. Pour remédier à ce désastre, scientifiques et politiciens
s’affairent à trouver des moyens de prévoir ces géants et de construire des infrastructures
capables d’y résister alors que la population toujours plus grandissante s’installe sur les côtes.
Le réchauffement climatique semble être la cause la plus probable de la fonte des glaces,
de la montée des eaux, des migrations animales, des maladies, et, comme beaucoup de
climatologues le prédisent de l’intensification des cyclones. Alors que faire pour affaiblir ces
derniers et préserver nos vies ? Faut-il rester bras croisés et croire au proverbe qu’après la
tempête vient le beau temps ?
Non, semble dire la géo-ingénierie, qui propose de manipuler délibérément le climat afin
d'abaisser la température globale terrestre et de contrecarrer les autres effets du réchauffement
climatique. Adorée par les scientifiques pessimistes, détestée par les plus sceptiques, la géo-
ingénierie suscite la polémique. A caractère hostile, en 1945 où l’URSS et les Etats-Unis se
livraient une réelle guerre climatique, elle est sortie de l’ombre à la fin du XXème siècle, lorsque
les changements climatiques et leurs effets commencèrent à inquiéter. C’est ensuite en 2006,
que Paul Crutzen, chimiste néerlandais et lauréat du Prix Nobel, présenta la géo-ingénierie au
grand public. Dans son article, il relate la possibilité d’abaisser la température moyenne de la
Terre en injectant dans la stratosphère des aérosols sulfatés réfléchissant une partie du
rayonnement solaire. La géo-ingénierie est devenue alors une source de débat autant politique
que scientifique. Il y a clairement une controverse quant à son utilisation1.
Plusieurs autres projets de géo-ingénierie, comme la fertilisation de l’océan par le fer, la
construction d’un gigantesque parasol spatial ou encore l’augmentation de l’albédo* des nuages
marins, ont ensuite été proposés. Le projet de fertilisation de l'océan par le fer sera le sujet de
ce travail. Ce projet consiste à déverser du fer dans les zones où sa concentration est limitée
afin de stimuler la croissance du phytoplancton qui fixe du CO2 par photosynthèse. A sa mort, si