L’éradication ou la régulation des EEE demande une connaissance
approfondie de leur biologie et de leur physiologie. Plusieurs
méthodes peuvent être employées mais il est indispensable de
mesurer les avantages et les inconvénients de chaque pratique.
Dans tous les cas, ce travail doit être coné à des professionnels
qualiés.
au professionnel :
- Les techniques horticoles (arrachage, broyage, traitement...)
paraissent les plus évidentes, car l’herbe de notre jardin est souvent
supprimée de cette façon. Toutefois, l’arrachage et le fauchage ne
peuvent être utilisés que sur de petites surfaces. Sur les grandes
étendues, ils permettent simplement de limiter le développement
des végétaux. Attention ! Mal maîtrisées, ces techniques peuvent
provoquer l’eet inverse avec le renforcement des populations.
De plus, le transport et le traitement des déchets verts doivent
être minutieux pour éviter la contamination de nouveaux espaces.
- L’utilisation d’herbicide est une méthode à déconseiller en raison
de la toxicité des produits utilisés et d’une mise à nu des sols qui
COMMENT
peuvent ensuite constituer un milieu favorable au développement
d’autres EEE.
Dans la nature, chaque végétal rencontre un ou plusieurs
prédateurs. Pour limiter la prolifération d’une EEE, on peut être
tenté d’introduire une espèce qui lui sera nuisible. Cette démarche
est très délicate puisqu’il faut déjà savoir quel prédateur utiliser,
mais aussi avoir la garantie que celui-ci ne deviendra pas à son
tour envahissant...
Une autre méthode consiste à préserver et restaurer les milieux
naturels. En eet, de nombreuses EEE se développent à cause
du bouleversement ou de la destruction d’un écosystème
(déforestation, défrichage, terre à nu...). Il faut donc réaménager
les espaces perturbés par l’activité de l’homme pour laisser moins
de place aux EEE.
Le chercheur doit communiquer ses données sur les plantes
exotiques envahissantes avérées. Une plante invasive dans un
pays comparable au nôtre est susceptible de le devenir aussi
chez nous.
Les pouvoirs publics doivent sensibiliser la population aux
risques liés à l’introduction d’espèces exotiques.
Le pépiniériste et l’horticulteur ne doivent pas proposer d’EEE
dans leur commerce. Actuellement, seules les Jussies (Ludwigia
grandiora et peploides) sont interdites de commercialisation.
Le jardinier doit éviter d’acheter, d’échanger et donc de cultiver
ces végétaux. S’il en possède, il doit être en mesure de les
contenir ou de les arracher.
Le botaniste et le citoyen doivent mener une veille sur
l’évolution des populations. Cette surveillance doit permettre
des actions préventives pour enrayer plus facilement l’invasion.
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