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Lutte contre le changement
climatique
-20%
sa consommation
d’énergie
-50%
ses émissions de gaz
à effet de serre
L’industrie chimique est mobilisée dans le développement d’une palette de
solutions techniques et de produits pour faire face au défi du changement clima-
tique. Le secteur de la chimie dispose de deux caractéristiques spécifiques à
savoir l’usage des produits pétroliers comme matières premières, et l’émis-
sion de gaz à effet de serre au cours de certains de ses procédés, qui justifient
d’autant plus son engagement dans la lutte contre le changement climatique.
Depuis 1990, l’industrie chimique en France a réduit sa consommation d’énergie
de 20% et ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 50% tout en proposant
à l’ensemble de la chaîne de valeur toujours plus de produits innovants permet-
tant des réductions d’émissions. A ce jour, la chimie représente environ 5%
des émissions de gaz à effet de serre en France. L’industrie chimique, par son
caractère local et innovant, présente de nombreux atouts dans la lutte contre
le changement climatique. Pour poursuivre les efforts vers une économie sobre
en carbone, les autorités doivent soutenir une industrie durable implantée en
France.
Depuis 1990, l’industrie chimique en France a réduit de :
Une industrie qui maîtrise ses émissions directes
Mesure phare de la lutte contre le changement climatique au
niveau européen, les quotas CO2 sont échangeables sur un
marché spécifique. Les grands sites industriels de la chimie
sont ainsi soumis au Système d’Echange de Quotas d’Emis-
sions (ETS). Ceux-ci doivent restituer des quotas à hauteur de
leurs émissions de gaz à effet de serre, avec une limitation de
ces quotas tous les ans plus stricte.
Le marché carbone ne couvre que
40% des émissions de GES de l’Union
européenne.
Ce sont les « émissions concentrées », car les sources de gaz
à effet de serre sont importantes pour un nombre restreint
d’installations. A contrario, ce système n’est pas adapté pour
des sources d’émissions nombreuses représentant de faibles
volumes unitaires, les « émissions diffuses » que sont les 60%
restants.
La France a fait le choix d’adresser les émissions diffuses en
relevant les montants de taxes intérieures sur les combustibles
(TIC) en fonction de leur contenu en carbone. C’est la taxation
carbone. Les deux mécanismes sont conçus pour être complé-
mentaires et limiter un maximum les recoupements « double
peine ».
En 2015, la Commission européenne a proposé des réformes
pour améliorer le marché européen du carbone afin d’amé-
liorer l’efficacité de la lutte contre le changement climatique
sur la période 2021-2030. Parmi les propositions, on trouve de
multiples rehaussements d’ambitions et de cibles techniques,
ainsi qu’une « réserve de stabilité » qui permettra de réguler
les cours afin d’éviter que le prix du carbone ne s’effondre.
D’autres propositions, faites par les Etats membres et les
industriels, sont discutées, comme allouer plus finement les
quotas gratuits, harmoniser les procédures de compensation
au niveau européen, et ne pas faire peser le fond d’innovation
sur la compétitivité industrielle. Certains secteurs (comme
le ciment) pourraient appliquer des mesures correctives aux
importations dès 2021. A présent que les discussions dans
l’application de l’Accord de Paris aborderont dans le détail les
marchés carbone et autres mécanismes de prix, il est majeur
de disposer d’un marché carbone permettant la croissance
industrielle afin d’être un outil attractif en plus d’ambitieux.
© Union des Industries Chimiques