Rachis, 1995, vol. 8, nO! pp 45-49 FAIT CLINIQUE TUMEUR A CELLULES GÉANTES: FORME RÉCIDIVANTE PUIS TRANSFORMATION MALIGNE GIANT CELL TUMOR : RECURRENCE NEXT MALIGNANT TRANSFORMATION CH. BROUSSE*, A. PASZKOWSKI**, 'Service d'Oncologie P. MOISSON***, B. EPARDEAU****, et Hématologie - Hôpital Foch - 40, rue Worth - 92151 Suresnes "Service de chirurgie orthopédique. "'Service de Radiothérapie. ""Service d'anatomo-pathologie. E. BAUMELOU*, L. MIGNOT* - tel. 46.25.21.68. RESUME SUMMARY Nous rapportons l'observation d'une jeune femme souffrant d'une tumeur à cellules géantes du rachis dorsaL Six ans après le curetage survient une récidive, elle-même suivie quatre plus ans tard d'une transformation maligne dont l'évolution est rapidement défavorable. A cette occasion, nous rappelons les caractéristiques cliniques, radiologiques et histologiques de ces tumeurs, et tentons de proposer une démarche thérapeutique. Nous soulignons le potentiel propre de la tumeur à dégénérer. The case of a young woman presenting with a giant-cell tumor of the thoracic spinal cord is reported. Recurrence occurred,6 years after curettage, followed, 4 years later, by malignant transformation with a rapidly pejorative course. The authors review the clinical, radiological and histological characteristics of such tumors and attempt to propose a therapeutic strategy. The tumor's potentialfor degeneration is stressed. Mots clefs: maligne Keys words : Giant cell tumor - Recurrence - Malignant transformation. Tumeur à cellules géantes - Récidive - Transformation 45 CH. BROUSSE. A. PASZKOWSKI, P. MOISSON. B. EPARDEAU, E. BAUMELOU. L MIGNOT C'est en 1940 que Jaffe et Lichtenstein individualisent, au sein des tumeurs osseuses, la tumeur à cellules géantes (TCG), parfois dénommée auparavant tumeur à mycloplaxe. Si sa définition histologique est quelquefois difficile, son évolution est souvent déroutante et parfois sévère. OBSERVATION Melle 1... a 24 ans en 1985 lorsqu'une lombalgie d'évolution récente révèle une lyse du corps vetébral de D 12, sans tassement, s'étendant au pédicule gauche (figures 1,2,3). La biopsie révèle une tumeur à cellules géantes de grade II. On réalise un curetage du corps vertébral par voie antéro1atérale avec comblement au Spongel, précédé d'une arthrodèse postérieure. Le saignement veineux périduremérien est très important, bien que l'artériographie pré-opératoire n'ait pas montré d' hypervascularisation tumorale. L'étude histologique de la pièce opératoire confirme le diagnostique initial. Figure 3: Coupe tomodensitométrique passant par le corps vertébral de D 12. Les suites sont simples, mais en 1991 les lombalgies réapparaissent. La tumeur a récidivé en D12 et s'étend maintenant au corps vertébral de LI. Trois temps opératoires sont alors nécessaires: extension de l'ostéosynthèse postérieure, corporectomie de D12 et LI, puis exérèse des deux arcs postérieurs de D 12 et LI. L'histologie retrouve la tumeur à cellules géantes de grade II. Au début de l'année 1995, la récidive des lombalgies s'accompagne d'une tuméfaction de la fosse lombaire droite. La masse tumorale qui détruit Dll, s'étend maintenant à l'espace sous et rétro-hépatique (figure 4); l'introduction des antalgiques morphiniques est nécessaire. La biopsie transpariétale révèle une prolifération indifférenciée à forte activité mitotique, où persistent quelques cellules géantes. L'extension tumorale est telle qu'elle n'autorise pas une exérèse chirurgicale; la radiothérapie, eut égard à l'étendue du champ n'est pas plus envisageable. Nous proposons alors une chimiothérapie: Farmorubicine* (Epirubicine) 110 mg, Endoxan* (Cyclophosphamide) 1800 mg tous les 15 jours, la patiente reçoit 4 cures. Il n'y a pas d'amélioration clinique bien que la tomodensitométrie montre une nécrose partielle de la masse tumorale. En mai 1995, apparaît un déficit moteur du membre inférieur droit en rapport avec l'extension tumorale intracanalaire étendue de D 11 à L2. Une radiothérapie rachidienne en flash permet une cédation partielle de la douleur, mais sans amélioration neurologique. Une nouvelle chimiothérapie est introduite associant Methotrexate* (Methotrexate) à forte dose, Adriblastine* (Doxorubicine), Cisplatine* (Cisplatine) (protocole ostéosarcome). Sous ce traitement nous assistons à une progression abdominale, et à l'apparition de métastases pulmonaires. La situation s'aggrave rapidement et la patiente décède au mois d'août. Figures 1 et 2 : D 12 face et profil, ostéolyse corporéale et pédiculaire gauche bien limitée. 46 TUMEUR A CELLULES GÉANTES: FORME RÉCIDIVANTE PUIS TRANSFORMATION MALlGNE. pour évaluer l' aggressivité tumorale: grade 1 : liseré net de condensation, corticale intacte ou peu érodée; grade tumeur bien limitée mais sans liseré, corticale bien visible limites floues, parties même si elle est déformée; grade molles envahies avec corticale disparue. La tomodensitométrie et l'imagerie par résonance magnétique permettent de mieux cerner les limites tumorales, tant dans l'os que dans les parties molles. L'extension aux parties molles est souvent importante au cours des localisations rachidiennes ou pelviennes, et son évaluation précise est indispensable avant toute décision chirurgicale. La scintigraphie au Technetium va montrer une hyperfixation, mais en aucune façon son intensité ne saurait prédire du caractère calme ou agressif de la tumeur; son intérêt est donc limité. L'artériographie révèle le plus souvent une hypervascularisation péritumorale; elle se révèle très précieuse lors des localisations rachidiennes et pelviennes où l'acte chirurgical, souvent délicat, peut bénéficier d'une embolisation préalable. Compte tenu des caractères mentionnés, le diagnostic différentiel des localisations classiques doit se faire avec le chondrosacrome à cellules claires, le chondroblastome, le kyste anévrysmal et l'ostéosarcome dans sa forme anaplasique. En présence d'une atteinte axiale ou aux os courts, les possibilités sont multiples, et seule la biopsie de toute façon indispensable, permettra de trancher. On attend de l'examen anatomo-pathologique une confirmation diagnostique, mais aussi des éléments d'évolutivité, car la TCG est caractérisée par son potentiel récidivant et dégénératif. Ces éléments rendent nécessaire l'examen approfondi d'une biopsie généreuse; l'étude cytologique d'une ponction est certainement insuffisante. Cette tumeur, dont la cellularité est importante, repose sur l'association de cellules géantes et d'éléments mononuclées constituant le stroma; sur ces dernières repose le caractère prolifératif 0,9). Les cellules géantes sont de volumineuses cellules multinucléées au cytoplasme abondant et acidophile, riche en phosphatase acide. Les mitoses y sont rares; les données immuno-histochimiques actuelles laissent à penser que cette cellule est issue de la lignée monocyte-macrophage-ostéoclaste (]2). Au contact de la tumeur il existe une ostéogénèse souvent massive au sein de laquelle on rencontre de nombreux ostéoclastes. Les cellules géantes et les cellules mononucléées sécrètent de l'interleukine 2, de l'interleukine 6 et de la prostaglandine E2 qui stimulent la résorption ostécIastique (19.26). Eut égard au potentiel récidivant et dégénératif une classification histopronostique a été proposée par Lichtenstein degré 1 : bénigne histologiquement tranquille; degré 2 : bénigne hislologiquement active, degré 3 : maligne. On estime à plus de 30 % le nombre de localisations qui feront l'objet d'une récidive locale. Si 80 % des récurrences surviennent dans les cinq premières années, on a pu observer des délais d'une vingtaine d'années (27). Ni la localisation, ni la taille, ni l'âge, ni le sexe ne semblent présager de II : III: Figure 4: Coupe tomodensitométrique passant par D 11 destruction du corps vertébral, extension tumorale à l'espace rétrohépatique et à la gouttière para vertébrale droite, COMMENTAIRES Le travail des auteurs rapportant l'observation d'une série de TCG (3,6,]2,]4,]6,3]) nous permet à ce jour d'énoncer les caractéristiques de ces tumeurs, Elles représentent 5 à lO % des tumeurs primitives des os, et s'observent en majorité entre 20 et 40 ans, On relève dans toutes les séries une discrète prédominance féminine: 55 à 60 % des cas, La TCG se localise avec prédilection aux extrémités des os longs, réalisant un processus expansif de siège métaphysoépiphysaire. Le genou (extrémité inférieure du fémur ou supérieure du tibia) est concerné dans 50 à 60 % des cas; puis viennent par ordre décroissant les extrémités distales du radius et du tibia, les extrémités proximales du fémur et au de l'humérus (]5,32). Sont plus rares les localisations rachis: 4 à 10 %; à la ceinture pelvienne, aile iliaque et ischion : 4 %. L'atteinte des petits os plats (rotule, os du carpe et du tarse) représentent moins de 1 % (33). Les localisations multiples, simultanées ou successives sont décrites exceptionnellement. La symptomatologie n'a rien de particulier, c'est la douleur qui conduit à la découverte de la tumeur, une radiculalgie est possible lors des atteintes rachidiennes ou pelviennes. Le patient peut être alerté par une tuméfaction s'il s'agit d'un os superficiel; la fracture inaugurale des os longs n'est pas exceptionnelle: 10 % (4). La radiographie standard révèle une ostéolyse, qui lors des localisations classiques aux os longs, est typiquement métaphyso-épiphysaire. Dans les formes lentement évolutives l' ostéolyse peut-être bordée par une condensation du spongieux (image en nid d'abeille). La corticale s'amincit, mais reste longtemps respectée. Campanacci (3) a proposé une classification radiologique 47 CH. BROUSSE, A. PASZKOWSKI, P. MOISSON, l'évolution, Le degré histologique, ou l'étude en cytométrie de flux du DNA tumoral (8,25) sont eux aussi mal corrélés au B. EPARDEAU, E. BAUMELOU, L. MIGNOT diminuer la fréquence des récidives (20,]8). La résection sera réservée aux localisations concernant des os "sans importance", ou lorsque l'intégrité articulaire est déjà atteinte et nécessite une reconstruction. En cas de récidive il est indis- risque de récidive. Cependant, l'importance de l'envahissement des parties molles et surtout le type de traitement semblent importants, De ce fait, si on n'observe pratiquement pas de récidive après exérèse large, après résection, curetage-comblement ou radiothérapie exclusive, la fréquence est alors respectivement de 10 %, 40 % et 60 %. Les formes malignes représentent quant à elles 10 à 15 % des TCG (17,24). On distingue les formes malignes d'emblée qui correspondent à des tumeurs de type sarcome au sein desquelles on identifie des cellules géantes, et des formes secondairement malignes qui correspondent à des TCG récidivantes, initialement bénignes, qui voient leur histologie se dédifférencier pour devenir sarcomateuse. Parmi ces dernières, on décrit différents type de sarcome : fibrosacrome, histiocytofibrome malin, ou plus rarement ostéosarcome. Le pronostic des formes malignes, susceptibles de métastaser à distance est sévère, avec une survie estimée à 30 % à 5 ans (5,2]). Ceci souligne l'importance d'un examen histologique portant sur une biopsie la plus large possible, et l'intérêt de biopsier les récidives avant de décider du traitement local. Si le site n'influence pas le risque dégénératif, le degré histologique et la radiothérapie semblent des facteurs déterminants. En effet, près de 70 % des formes malignes surviendraient après radiothérapie dans un delai de 2 à 12 ans. Mac Donald (13) rapporte sur cinq formes malignes, 3 survenant après radiothérapie; Campanacci (3) et Rock (2]) font état de 10 et 19 formes malignes dont respectivement 8 et 18 avaient bénéficié préalablement de radiothérapie. La fréquence élevée de formes malignes après radiothérapie s'explique probablement par les mutations radioinduites du gène p53. La proteine p53 mutée n'est plus capable d'assurer son rôle de "gardien du génome", et le processus de tumorisation peut ainsi se déclencher (10). Cependant, si la radiothérapie semble bien parfois favoriser la transformation, le caractère potentiellement malin de ces tumeurs est probable. Rappelons l'existence de métastases pulmonaires bénignes, terme paradoxal pour désigner des localisations pulmonaires satellites de TCG histologiquement bénignes (2,] ]). Ces lésions pulmonaires rares, elles aussi sans caractère malin, sont le plus souvent asymptomatiques, d'évolution très lente, motivant des thoracotomies d'exérèse et compatibles avec une survie prolongée. L'examen anatomopathologique de la tumeur osseuse révèle souvent toutefois des embols vasculaires et lymphatiques expliquant et signant là le caractère disséminateur de la lésion. pensable de s'assurer par une biopsie du caractère toujours bien différencié avant d'envisager à nouveau le traitement. En ce qui concerne les localisations rachidiennes (22) et pelviennes (23) la prise en charge est bien plus délicate. Le curetage-comblement ou la résection seront volontiers precédés d'une embolisation; en cas d'exérèse incomplète ou de récidive il faudra discuter de l'opportunité d'une radiothérapie (28,29). Nous signalons le travail de l'Ecole de Tunis (1) qui propose un traitement médical par Calcitonine intra-lésionnelle et générale; les résultats en terme de cédation de la douleur et de reconstruction radiologique sont intéressants sur 12 premiers cas. L'utilisation des bisphosphonates, puissants agents anti-ostéoclastiques, pourrait aussi être envisagée. Leur impact sur l'ostéolyse tumorale mériterait d'être étudiée. Les formes malignes relèvent de traitements se rapprochant de la prise en charge des sarcomes, et doivent bénéficier d'une polychimiothérapie encadrant une résection la plus large possible (30). Notre observation souligne la difficulté de prise en charge des localisations rachidiennes, le caractère récidivant et le potentiel dégénératif des TCG. La transformation sarcomateuse est survenue 9 ans après la manifestation initiale, et 4 ans après le traitement de la récidive. L'absence de radiothérapie préalable confirme le potentiel malin propre de ces tumeurs. Malgré des chimiothérapies agressives, les formes sarcomateuses gardent un pronostic effroyable. RÉFÉRENCES 1 - ABDELKAFI M.M., MEDBED T.K., SIALA A., KASSAB M. T.: Traitement non invasif des tumeus à cellules géantes des os : à propos de 10 cas. Encycl. Med. Chir., 1992;(5),21-6. 2 - BERTONI F., PRESENT D., ENNEKING W. F. : Giant cell tumor of bone with pulnlonary metastases. 1. Bone. Joint. Surg. Am, 1985,67A,890-90. 3 - CAMPANACCI M., BALDINI N., BORIANI S.: Giant cell tumor of bone. J. Bone Joint Surg Am., 1987,69A,106-14. 4 - DREINHOFER KREICBERGS A. : Les indications thérapeutiques dépendent bien évidemment de la localisation, du nombre de récidive, du grade histologique et doivent faire l'objet d'une discussion individuelle. S'il s'agit de la première manifestation d'une forme classique des membres, un curetage-comblement avec utilisation d'adjuvants locaux semble indiqué. En effet, plusieurs auteurs ont démontré l'intérêt d'adjoindre un agent cytotoxique (azote liquide, Phénol, ciment chirurgical) afin de K.E., RYDHOLM Giant cell tumours with facture acrylic cementing in ten cases. A., BAUER H.C., at diagnosis. Curetage and J. Bone Joint Surg. Br., 1995,77B;189-93 . 5 - GIJELIS S., WANG 1., QUAST M., SCHAJOWICZ E., TEMPLETON A. : Recurrence of a giant cell tumor with malignant transformation a fibrosarcoma twenty five years after primary treatment. J. Bone. Joint. Surg. Am, 1989,71(A),757-61. 48 to TUMEUR A CELLULES GÉANTES: FORME RÉCIDIY ANTE PUIS TRANSFORMATION MALIGNE. 6 - GOLDENBERG R.J., CAMPBELL C.J., BONFIGLIO M. : Giant cell tumor of bone. (Analysis of218 cases). J. Bone Joint Surg. Am., 1987,79,483-91. 20 - PERS SON B.A., WOUTERS H.W. : Curettage and acrylic cementation in surgery of giant cell of bone. Clin. Orthop., 1976,120,125-33. 7 - GOLDRING S.R., ROELKEN S., PETRIS ON K.K. : Human giant cell tumors of bone. 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