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Leucémie aiguë lymphoblastique et cellules souches  
MÉDECINE & BIOTECHNOLOGIE 
Développé en collaboration avec 
le Réseau de cellules souches   
www.explorecuriocite.org    
Copyright © Parlons sciences 2014 
 
GREFFE DE CELLULES SOUCHES SANGUINES 
 
Une greffe de cellules souches sanguines (souvent appelée greffe de la moelle osseuse) a pour but de 
détruite  les  cellules  souches  hématopoïétiques malades  de  la  moelle  osseuse  d’un  patient  par 
chimiothérapie  ou  radiothérapie,  puis  de  les  remplacer  par  des  cellules  souches  hématopoïétiques 
saines d’un donneur compatible ou apparenté. Dès qu’on les injecte  dans  la  circulation  sanguine d’un 
patient, les cellules souches voyagent vers la moelle osseuse où elles commencent à se reproduire et à 
produire toutes les cellules sanguines requises. 
 
Les cellules souches hématopoïétiques peuvent provenir de trois sources possibles. Celle que les gens 
connaissent le mieux est la moelle osseuse. Si un patient reçoit des cellules recueillies de la moelle 
osseuse, alors on dit que la personne a reçu une greffe de la moelle osseuse. Les donneurs de moelle 
osseuse  doivent  passer  sous  le  couteau  puisque  le  tissu  de  la  moelle  osseuse  est  tiré  d’un  gros  os 
(généralement l’os iliaque); le tout se fait sous anesthésie. La moelle osseuse ainsi prélevée peut être 
cryopréservée afin de garder les cellules vivantes jusqu’à ce qu’on en ait besoin.  
 
Le sang périphérique (le sang qui circule dans ton corps) est une autre source de cellules souches. Si un 
patient reçoit des cellules souches prélevées du sang périphérique, on parle alors de greffe de cellules 
souches  du  sang  périphérique.  Les  donneurs  de  sang  périphérique  suivent  un  processus  qu’on 
appelle l’aphérèse. Pendant plusieurs jours avant l’intervention, le donneur prend des médicaments pour 
augmenter le nombre de cellules souches dans sa circulation sanguine. Pendant l’intervention même, le 
sang du patient est prélevé d’une veine dans un bras, puis transféré dans une machine qui prélève les 
cellules  souches.  Il  est  ensuite  réinjecté  dans  l’autre  bras  du  donneur.  Cette  intervention  est  moins 
douloureuse et moins invasive que les prélèvements traditionnels de tissu de moelle osseuse. 
 
La troisième source de cellules souches est le sang qui a été prélevé du cordon ombilical après la 
naissance d’un bébé. Si un  patient reçoit des cellules prélevées du  cordon  ombilical, on dit qu’il s’agit 
d’une  greffe  de sang ombilical. Le sang du cordon ombilical provient de sang prélevé de cordons 
ombilicaux  et  dont  on  a  fait  don  à  des  banques  de  sang  ombilical  publiques;  ou,  il  peut  s’agir 
d’échantillons de sang de cordons ombilicaux conservés dans des banques de sang ombilical privées. 
Seule  une  petite  quantité  de  sang  peut  être  prélevée  de  cette  source,  donc  les  cellules  souches 
prélevées sont habituellement seulement utilisées pour les enfants ou les adultes de petite taille.  
 
Selon la situation du patient, elle ou il pourrait recevoir ses propres cellules souches (autogreffe de 
cellules  souches),  celles  d’un  vrai  jumeau  (greffe syngénique)  ou  celles  d’une  autre  personne 
(allogreffe  de  cellules  souches).  Les  autogreffes  ont  l’avantage  suivant :  le  corps  reconnaît  ses 
propres cellules et par conséquent, ne provoque pas de réponse auto-immune. Pour les personnes qui 
souffrent  de  leucémie,  il  y  a  la  possibilité  que  les  cellules  soient  prélevées  alors  qu’elles  sont  en 
rémission, mais il reste le risque que certaines cellules soient tout de même cancéreuses.  
 
Pour  de  nombreux patients,  une  allogreffe de  la  part  d’un  membre  de la  famille ou  d’un donneur  non 
apparenté est la seule option. Pour minimiser la réaction immunitaire, le médecin se sert le plus souvent 
des cellules souches qui sont le plus compatibles possible avec celles du patient.  
 
Pour déterminer la compatibilité, les médecins identifient les antigènes d’histocompatibilité (HLA) – 
des marqueurs protéiques que l’on retrouve à la surface des cellules – à l’aide d’une analyse de sang 
(voir l’arbre  généalogique  des  antigènes  d’histocompatibilité (HLA)  de  Jiao pour de plus amples 
renseignements). Plus le nombre de marqueurs compatibles est élevé, plus le corps du patient aura la 
chance d’accepter les cellules souches du donneur.