2) La source chaude est la source qui se réchauffe (qui reçoit de la chaleur), la source froide est la
source qui se refroidit (qui cède de la chaleur), au cours d’un cycle.
Dans l’exemple du réfrigérateur, si l’on utilise la définition 1, la source froide est la cuisine où se trouve
le réfrigérateur, alors que l’utilisation de la définition 2 implique que la source froide est l’intérieur du
réfrigérateur.
Dans la suite du TP nous utiliserons la définition 2, plus proche du sens commun mais qui peut entrai-
ner une confusion entre la notion de chaleur et celle de température.
2.2. Moteur thermique. Un moteur fournit du travail à l’extérieur donc West négatif. Il prélève une
quantité de chaleur Q2à la source chaude et restitue une quantité de chaleur Q1à la source froide. Le
cycle est décrit dans le sens horaire.
2.3. Machine thermique (réfrigérateur ou pompe à chaleur). Une telle machine consomme un travail
mécanique W, prélève une quantité de chaleur Q1à la source froide et en restitue une quantité de chaleur
Q2à la source chaude. Le cycle est décrit dans le sens trigonométrique (ou anti-horaire).
2.4. Rendement. En pratique l’une des sources est un "réservoir thermique" de grande inertie ; sa tem-
pérature d’équilibre n’est pas sensiblement modifiée par la quantité d’énergie qu’on lui cède ou qu’on
lui prélève. L’autre source est une enceinte isolée de volume fini qui atteint une température d’équilibre
quand l’énergie prélevée ou cédée par la machine est compensée par les pertes dues à l’imperfection de
l’isolation.
Dans une machine frigorifique, la source chaude est le réservoir thermique supposé infini (air de
la pièce pour un réfrigérateur, circulation d’eau d’un climatiseur) et la source froide, le volume fini à
refroidir (intérieur de l’armoire et son contenu pour un réfrigérateur, pièce pour un climatiseur). Dans
une pompe à chaleur, la source froide est le réservoir thermique supposé infini (rivière ou atmosphère)
qui représente une source d’énergie gratuite (pour le compte en banque !) et la source chaude le volume
fini à réchauffer (habitation, piscine).
Pour les moteurs, on peut définir le rendement comme le rapport de l’énergie intéressante (travail
W) à l’énergie qu’il a fallu payer (chaleur prise à la source chaude Q2). Ce rendement est toujours
inférieur à 1 et vaut 1−T1/T2dans le cas idéal d’un cycle de Carnot réversible. Pour les machines
thermiques, on préfère définir un COefficient de Performance (COP) ou efficacité, comme le rapport de
l’énergie intéressante (chaleur prélevée à l’évaporateur en machine frigorifique : Q1; ou chaleur cédée
au condenseur en pompe à chaleur : Q2) à l’énergie qu’il a fallu payer (travail W). Ce COP est la plupart
du temps supérieur à 1, dans le cas des machines thermiques, et vaut T1/(T2−T1)pour un réfrigérateur
dans le cas idéal d’un cycle de Carnot réversible.
En préparant ce TP, vous réfléchirez à la différence entre le coefficient de performance et le rendement
thermodynamique (toujours inféieur à 1) habituellement présenté en cours.
2.5. Enthalpie. Les machines thermiques les plus simples, utilisent un fluide caloporteur en circuit
fermé qui subit une succession de transformations ou cycle. Ce cycle permet de faire fonctionner la
machine en continu. Ce type de machine s’appelle “machine à écoulement permanent” et constitue un
système ouvert.
Pour les décrire correctement, considérons une petite partie du fluide caloporteur constituant un sys-
tème fermé, condition nécessaire pour pouvoir appliquer le premier principe de la thermodynamique.
Supposons que ce fluide passe d’un état caratérisé par le volume V1et la pression P1à l’état caractérisé
par le volume V2et la pression P2.
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