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Introduction
François Loos, ministre délégué à l’Industrie a déclaré lors du Forum du financement
de l’innovation et de la compétitivité le 7 mars 2006 à Lyon : « En France, seulement
4% des PME [0 à 249 salariés] exportent, ce qui nous place loin derrière l’Allemagne
(18% des PME allemandes exportent) car notre voisin dispose d’une proportion plus
forte d’entreprises de taille intermédiaire. » (…) « En fait, les grandes entreprises
françaises sont très actives, et le retard français vient de ce que nous manquons
d’entreprises moyennes. Ainsi, par rapport à
l’Allemagne ou aux Etats-Unis, le nombre d’entreprises industrielles moyennes est de
moitié
inférieur en France. » Ce discours, d’un haut fonctionnaire français, révèle la réalité
d’un malaise économique français, celui des « PME manquantes ». Ce terme est
souvent utilisé pour caractériser l’incapacité française à promouvoir les Petites et
Moyennes entreprises, employant deux Français sur trois. Le CAC 40 tire aujourd’hui
son épingle du jeu en profitant à fond d’une croissance mondiale en plein boom et
réalise entre 70 et 80% de ses résultats à l’étranger. Or, ceci n’est pas à la portée des
PME. (Delanglade, L’Express mars 2007). « Il manque à la France l'équivalent de 10
000 entreprises de 300 salariés. Imaginons ces 3 millions d'emplois nouveaux : nos
problèmes économiques, sociaux et financiers disparaissent », lançaient Jean-Paul
Betbèze et Christian Saint-Etienne, dans leur rapport au Conseil d'analyse économique
(CAE) "Une stratégie PME pour la France » (Juillet 2006).
Si ce premier constat français est particulièrement inquiétant, l’exemple de
l’Allemagne et de la force de son « Mittelstand » apparaît à l’inverse comme