C’est une forêt mixte comportant diverses essences de feuillus : chênes sessile et pédonculé dominants, faciès à
bouleaux, châtaigniers, charmes, aulnes, saules et piments royaux, hêtres (au sud-est), des secteurs enrésinés :
(douglas, pin maritime), landes à Erica scoparia, landes sèches et humides, haies, eaux courantes, étangs, mares et
nombreuses zones marécageuses. On observe de nombreuses parcelles avec de beaux chênes et quelques vieux
hêtres.
Son intérêt botanique
surtout localisé au niveau des étangs, en particulier autour de l'étang de Péronne où
existe une importante ceinture de végétation, est marqué par la présence du charme et de la bruyère Erica-
scoparia dans les landes, de nombreuses espèces de characées dont certaines rares, de nombreuses espèces
d'orchidées et par la présence de plantes rares dont une protégée au niveau national (Pillulaire).
L’intérêt mycologique
est également notable par la présence d’une très grande diversité de champignons en
raison de la géologie (plus de 500 espèces), avec la présence d'espèces très rares ou menacées. A noter une
grande variété de russules, on en dénombre pas moins de 88 espèces.
L’intérêt ornithologique
se manifeste par une belle population de palombes et de nombreuses espèces
d’oiseaux nicheurs, de passage ou hivernants.
Les nombreuses zones humides permettent le développement d'une
entomofaune riche
, dont plusieurs espèces d'odonates (libellule et
demoiselle) d'intérêt patrimonial, deux d'entre elles étant protégées
au niveau.
L’intérêt mammalogique
est grand et justifie la création d’une
« Réserve de chasse et de faune sauvage d'ACCA (Associations
communales de chasse agréées) » : présence de grands ongulés en
particulier du cerf élaphe. Cette population importante de cervidés est
d'ailleurs à l'origine d'une surfréquentation du site en période de
brame.
Bibliographies :
•
BERTRAND Alain - CPIE Loire et Mauges- DIREN Pays de Loire- Actualisation de la connaissance de la
malacofaune des Mauges. Septembre 2003.
•
LOGEAIS J.M. - 1998 - oiseaux nicheurs du massif forestier de Nuaillé-Chanteloup. Bilan 1996-1997. Bull.
Mauges Nature n° 48
Pour en savoir encore plus
Curieusement au sein du massif forestier de Nuaillé-Chanteloup de nombreux arbres en particulier des chênes
portent des noms : le chêne Enragé, le chêne d’Amour, le chêne de la Guenille. Au Cimetière des Martyrs, il y a
aussi le chêne des Marchais près duquel Jean-Nicolas Stofflet avait établi son quartier général en 1794.
(Consulter
l’article « Cimetière des Martyrs »)
Il est vraisemblable que ces énormes chênes ont pu servir autrefois de « bornes-limites » comme le firent aussi
certains mégalithes.
A ce propos il ne faut pas oublier de mentionner le chêne des « Quatre Seigneurs » point de rencontre des
domaines appartenant aux familles de Vezins, de l’Esperonnière, de la Roche des Aubiers et de la Crilloire.
Au sud de la forêt, la croix des sept-chemins se trouve au carrefour de sept voies parmi lesquelles les routes
d’Yzernay, de Maulévrier, de Chanteloup et de Toutlemonde. La tradition locale rapporte que la croix primitive
avait le pouvoir d’éloigner les orages et qu’à proximité se trouvaient douze sapins symbolisant les douze
disciples du Christ. Ces arbres étaient forts et vigoureux, à l’exception de l’un d’entre eux dans lequel on voyait
la représentation de Judas Iscariote.