documentation- lamapaube 03 04 08
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A propos de la « nouvelle » classification animale
De quoi s’agit-il ?
La plupart des enseignants du premier degré a été instruit avec la classification
traditionnelle : vertébrés – invertébrés et les 5 classes de vertébrés qui est remplacée
aujourd’hui par une nouvelle classification (faisant disparaître par exemple le groupe des
poissons, des invertébrés ou encore des reptiles).
Cette connaissance contemporaine est donc nouvelle et demande de démolir d’anciennes
habitudes pour reconstruire une nouvelle démarche.
La classification scientifique contemporaine est phylogénétique. Cette classification est très
récente.
Le premier article de vulgarisation a vu le jour dans les années 50, cela n'a commencé à être
enseigné à l'école qu'au début des années 90 et n'est entré dans le programme du lycée qu'à
la fin des années 90.
Actuellement, les écoles primaires appliquent rarement cette nouvelle façon d'aborder la
classification animale.
Darwin avait déjà introduit l'idée d'une classification phylogénétique du vivant avec le terme
« généalogie », dans le but de refléter l'évolution des espèces, mais ce principe n'a jamais
été appliqué de son vivant.
La première application d'une classification phylogénétique date de 1950, avec Willy Hennig,
entomologiste allemand, qui se base sur l'idée que tous les organismes ont une origine
unique.
Pourquoi cela a-t-il changé ?
Autrefois on pensait l’évolution des espèces grâce à l’anatomie comparée et à la
paléontologie mais récemment ces deux disciplines ont été complétées par les apports de la
génétique et biologie moléculaire : la systémique moderne.
Comme toute science, elle évolue, tant dans ses méthodes (comment s’y prendre pour
classer ?) que dans ses résultats (quel groupe est plus proche de tel autre ?)
Lorsque de nouveaux indices, suffisamment fiables sont recueillis, la classification peut être
remaniée.
Les champignons par exemple, se sont avérés être plus proches parents des animaux que
des végétaux.
L’étude comparée des différents organismes indique qu’à partir d’une forme ancestrale, très
lointaine, des espèces de plus en plus diverses sont apparues au cours du temps. Une
espèce se forme toujours à partir d’une autre, plus ancienne.
Toutes ont donc des liens de parenté.
Cela a conduit à voir l'évolution du vivant comme une évolution buissonnante (et non
linéaire), où le présent correspond aux extrémités des rameaux.
Certains rameaux, atrophiés, correspondent aux espèces fossiles.
Les points de recoupement de plusieurs rameaux correspondent à un ancêtre commun à
toutes les espèces des deux rameaux.