W:\aktiv\www_pacemaker_ch\download\info_icd-f.doc
GROUPE DE TRAVAIL STIMULATION CARDIAQUE & ELECTROPHYSIOLOGIE
DE LA SOCIETE SUISSE DE CARDIOLOGIE
Information et consentement éclairé du patient
IMPLANTATION D’UN DEFIBRILLATEUR AUTOMATIQUE INTERNE
Chère Madame,
Cher Monsieur,
Votre médecin traitant a constaté que votre cœur bat parfois trop vite. Ce trouble du rythme
cardiaque (il s’agit dans votre cas d’une tachycardie ventriculaire ou d’une fibrillation
ventriculaire) a pour conséquence que, durant l’attaque, une quantité insuffisante de sang
perfuse les organes vitaux. Il peut en résulter une perte de connaissance ou une morte subite :
comme les résultats de vos traitements médicamenteux ne sont à ce jour pas satisfaisants et
qu’il faut compter avec la survenue d’un nouvel épisode de trouble du rythme dangereux pour
votre vie, l’implantation d’un défibrillateur automatique implantable (DAI) vous a été
recommandée.
Fonctions d’un défibrillateur automatique implantable et méthode d’implantation
Un défibrillateur automatique implantable est un petit appareil qui peut reconnaître et traiter
automatiquement les troubles du rythme cardiaque qui mettent la vie en danger. Un
générateur d’impulsions, semblable à celui d’un stimulateur cardiaque, est implanté sous la
peau dans la région thoracique et est relié à une ou plusieurs sondes introduites dans le cœur
(dans l’oreillette et dans le ventricule droits). Durant l’intervention, divers examens sont
nécessaires pour vérifier le bon emplacement des sondes. Ces examens exigent que l’on
provoque plusieurs fois une fibrillation ventriculaire pour la terminer à l’aide d’un électrochoc.
Complications possibles
Bien que les implantations de défibrillateur s’effectuent le plus souvent sans problème, dans de
rares cas, des complications ou une manifestation des effets secondaires des médicaments
utilisés peuvent toutefois survenir. Un hématome peut se produire dans la poche du
défibrillateur. Dans de très rares cas, une infection peut se développer, qui nécessitera un
traitement particulier ou même finalement l’explantation du défibrillateur et des sondes. Des
lésions d’organes avoisinants (vaisseaux sanguins, nerfs, poumons) surviennent rarement
durant l’intervention. Dans le cas d’une lésion pulmonaire, de l’air peut pénétrer dans la cage
thoracique (pneumothorax) et cet air devra éventuellement être drainé. L’extrémité de la sonde
peut aussi occasionnellement se déplacer à l’intérieur du cœur, ce qui rend une nouvelle
intervention nécessaire. Dans des cas très rares, la sonde peut léser un vaisseau sanguin, une
valve cardiaque ou la musculature du cœur lui-même, ce qui peut conduire à un épanchement
sanguin dans le péricarde et, si celui-ci empêche le remplissage du cœur, il devra être drainé.
Le risque de décès dû à l’opération est minime, de l’ordre de <1 pour mille. Dans l’ensemble,
les risques de l’intervention sont minimes et sont de loin dépassés par les avantages du
traitement.
Contrôles après l’implantation d’un stimulateur
Avant la sortie, il faut s’assurer que l’appareil fonctionne parfaitement ; parfois, il est
indispensable de provoquer le trouble du rythme rapide et de l’interrompre par un choc
délivré par le défibrillateur implanté. Ce test est fait en générale sans anesthésie, mais sous
calmants. Une répétition de ce test peut être indispensable 1 à 3 mois plus tard. En règle
générale, les contrôles suivants ont lieu tous les 3 à 6 mois pour s’assurer du bon