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RAPPORT SUR l’imPORTAnce deS fOndS de TRAvAilleURS
POUR l’écOnOmie dU mOnTRéAl méTROPOliTAin généRAle
MOT DU PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION
La région métropolitaine de Montréal représente 10% de
l’économie canadienne et plus de la moitié de l’économie
du Québec. On y retrouve un nombre élevé de jeunes en-
treprises dynamiques, reconnues pour leur caractère créa-
tif et innovant. Or, la croissance de ces entreprises dépend
d’un environnement d’affaires compétitif, et notamment
de l’accès à du capital d’investissement à différents stades
de leur cycle de vie.
De fait, l’accès à une offre de capital diversifiée et bien
structurée constitue un des facteurs de succès clés des
économies modernes. Cette offre diversifiée permet de
répondre aux besoins des entrepreneurs aux étapes très
précoces du démarrage d’entreprise. À ce capital ini-
tial s’ajoute ensuite une offre de capital patient, apte à
accompagner les entreprises aux étapes initiales de leur
développement. Progressivement, au fur et à mesure que
les entreprises deviennent pérennes, d’autres sources de
capital, aussi bien locales qu’étrangères, viennent s’ajou-
ter et permettent enfin de soutenir les besoins des entre-
prises en croissance. L’ensemble des institutions et des
fonds qui financent les entreprises forment ce qu’on peut
appeler un écosystème financier.
L’écosystème financier de la métropole approvisionne
non seulement les entreprises locales, mais aussi les
entreprises sur l’ensemble du territoire québécois. Or
cet écosystème a été grandement fragilisé il y a 50 ans
par le déplacement vers Toronto de larges pans de l’in-
dustrie des services financiers. Il aura fallu des décisions
courageuses et innovatrices pour compenser les pertes.
Aujourd’hui, deux piliers de notre écosystème financier,
les fonds de travailleurs, sont grandement menacés par
une décision précipitée du gouvernement fédéral qu’il
importe de rectifier.
En tant qu’investisseurs, les fonds de travailleurs contri-
buent à doter l’économie d’un environnement de capital
de risque et de développement dynamique en mesure
de répondre aux besoins du marché et des entrepreneurs
montréalais. Ces investissements directs et par l’intermé-
diaire de fonds spécialisés sont effectuéstout au long du
cycle de vie des entreprises: de l’amorçage à la maturité.
Ils soutiennent directement la création et l’essor d’entre-
prises innovantes et des dizaines de milliers d’emplois
bien rémunérés par année.
Les fonds de travailleurs offrent un excellent rapport béné-
fice/coût pour les gouvernements qui accordent un crédit
d’impôt à leurs contributeurs, tout en libérant des sommes
importantes de fonds publics qui peuvent ainsi être inves-
ties dans des projets d’infrastructures dont Montréal a un
urgent besoin.
Parce que la communauté d’affaires estime qu’il est essen-
tiel de bien saisir le poids de ces organismes pour notre
économie, la Chambre de commerce du Montréal métro-
politain a souhaité publier ce rapport établissant les faits
sur lesquels les discussions devraient se baser.
Le rapport qui suit présente les fonds de travailleurs et
l’impact positif que leurs activités d’investissement ont
sur le tissu économique du Montréal métropolitain. Il
aborde également l’effet important qu’ont les incitatifs fis-
caux présentement en place sur les habitudes d’épargne
des actionnaires de ces fonds, dans un contexte où trop
peu de Québécois économisent suffisamment pour leur
retraite.
Nous souhaitons que ce rapport apporte tout le soutien
nécessaire à des fonds qui contribuent grandement au
développement et à l’essor de notre économie.
MICHEL LEBLANC