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L’AVENIR DE LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE DES PSYCHOLOGUES
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vol.. 3, no 1 et 2, printemps-automne 1999 INTERACTIONS
les soins primaires et la réhabilitation constituent aussi des cibles logiques pour
les psychologues.
Le système judiciaire. Plusieurs milliards sont dépensés annuellement pour
financer une incarcération massive. Les psychologues n’ont pas contribué
efficacement à la résolution de ce problème social majeur. Les psychologues ont
une place spécifique dans ce qui s’avère fondamentalement un problème
d’apprentissage et de comportement. Simplement à titre d’exemple, il y a un
besoin criant de traitement de la toxicomanie, à la fois comme moyen de prévenir
le crime et de réhabiliter les détenus dans les systèmes correctionnels.
Réforme de la sécurité sociale. Cet aspect a fait l’objet des campagnes
politiques au cours des dernières décennies. Les psychologues ont beaucoup à
offrir dans le développement de programmes reliés à la formation à l’emploi, au
soutien aux familles et aux politiques reliées à l’habitation.
D’autres exemples. Il est impossible de donner la liste détaillée de toutes les
façons par lesquelles la psychologie peut contribuer à l’intérêt du public. Les
champs précédemment mentionnés ne représentent que quelques-unes des
possibilités. D’autres exemples : la productivité au travail, la législation
familiale, l’école et l’éducation, les problèmes chroniques de santé mentale, les
soins aux aînés, la législation civile, la préservation des valeurs familiales. Les
façons par lesquelles la psychologie peut contribuer à l’intérêt public sont
nombreuses et souvent bien illustrées en première page de nos journaux
quotidiens. En tant qu’organisation de psychologues et en tant que psychologues
pris individuellement, nous devrions répondre à ces besoins et opportunités
omniprésents. Les psychologues œuvrant en première ligne publique connaissent
bien l’éventail des différentes problématiques pour lesquelles il faut continuer à
développer des expertises plus spécialisées : le suicide dont le taux est effarant au
Québec, le traitement des séquelles d’abus sexuel, la prévention des abus sexuels
et le traitement des abuseurs, la violence conjugale, les troubles anxieux et
dépressifs, les troubles de la personnalité, les nouvelles réalités socio-
économiques et le stress en milieu de travail, les troubles de comportement chez
l’enfant, reliés à la réalité familiale actuelle, les soins palliatifs, etc.