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déterminisme. Toutefois, cette étude, en fonction de l'histoire humaine s'appelle climatologie
historique qui au milieu de ce siècle, les travaux de Le Roy Ladurie ont fait du climat un sujet
d'histoire. Quant aux physiciens, en modélisant le fonctionnement du système atmosphérique, ils
établissent des scénarios possibles du climat futur, dont les géographes doivent tenir compte. La
climatologie se veut donc descriptive mais explicative.
En effet, la climatologie s'est longtemps préoccupée d'inventorier, de classer et de nommer les
climats autour de ce qui était permanent, régulier d'une année à l'autre, en particulier le cycle des
saisons, prolongeant ainsi la première description du climat chinois du Xia Xiao Zheng (20 siècles
avant J-C). Ainsi, plus que sur la description exhaustive des caractères d'un climat moyen, les
recherches récentes mettent l'accent sur les variations : tendances, oscillations, cycles, anomalies.
Ceci, à différentes échelles d'espace et de temps définissent, pour chaque climat, les contraintes
(sécheresses, précipitations de forte intensité, tempêtes etc.) et les ressources (fort ensoleillement,
disponibilité en eau, vent régulier, etc.).
Mais pour chaque lieu, les événements climatiques possibles restent compris entre certaines
limites. Si les saisons alternent immuablement d'une année à l'autre dans un ordre défini, elles peuvent
être anormalement précoces, tardives, courtes, mal caractérisées etc. Il peut même s'y produire un
petit nombre d'aléas possibles (perturbation de forte intensité, pluies diluviennes, etc.). Si les résultats
provoquent de lourds dégâts, on parlera de catastrophes climatiques, mais cette terminologie suppose
que c'est une collectivité humaine qui est affectée. Actuellement, la perception et le comportement des
sociétés humaines face aux aléas climatiques sont très divers.
Le système solaire s'est formé il y a 4,6 milliards d'années. Des sept planètes ayant une
atmosphère, seule la Terre, de par sa distance au soleil, connaît à la fois des températures positives et
négatives, nécessaires à l'existence de l'eau sous les trois états de la matière (solide, liquide, gazeux).
Le dégazage progressif du noyau primitif a permis au gaz carbonique (CO2) et à la vapeur d'eau (H2O)
de retenir la chaleur au voisinage de la surface terrestre par effet de serre (processus naturel de
réchauffement de l’atmosphère intervenant dans le bilan radiatif de la terre). Les pluies ont formé
progressivement les océans et grâce aux algues bleues qui ont libéré de l'oxygène, la vie est sortie de
l'eau à la conquête des continents il y a 3 milliards d'années. Depuis, le climat planétaire est resté
relativement stable.
Le système planétaire est une gigantesque machine dont le soleil alimente le moteur. Les
différents constituants du système que sont l'atmosphère (principalement gazeuse), l'hydrosphère
(liquide), la cryosphère (glace), la lithosphère (roches) et la biosphère échangent en permanence de
l'énergie, de l’eau et de la matière, recyclant ainsi l'énergie venue du soleil. Les transferts d'eau et
d'énergie qui se produisent à l'interface avec l'atmosphère relèvent de la climatologie. Le système
planétaire est en équilibre interne grâce à ces multiples interactions et rétroactions : on dit qu'il est
autorégulé et métastable.