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JACQUES OFFENBACH
LA PÉRICHOLE OPÉRA PROMENADE
Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, d’après la nouvelle de Prosper Mérimée
Adaptation et Direction musicale
Gildas Pungier
Adaptation livret, mise en scène
et scénographie
Jean-Michel Fournereau
Scénographie
Mathilde Le Gal
Chorégraphe
et assistant à la mise en scène
Grégory Gonel
Costumes
Anne-Céline Hardouin
Lumières et Régie générale
Gilles Fournereau
Chef de chant
Elisa Bellanger
Chefs de chœur
Christine Greneau (Belle-Île), Pauline
Resseguier (Saint-Jacques-De-La-Lande),
Désirée Pannetier (Rennes,) Anne-Laure
Josse-Binet (Champs Géraux), Pierre
Emmanuel Clair (Fouesnant), Eleonore Le
Lamer (Bécherel)
Réalisation décors
Ateliers de l’Opéra de Rennes
Réalisation costumes
Ateliers de l’Opéra de Rennes
Réalisation marionnettes géantes
Anna Deschamps
DIMANCHE 7 JUIN 21h : BELLE-ÎLE-EN-MER
MARDI 9 JUIN 21h : SAINT-JACQUES DE LA LANDE
VENDREDI 12 ET SAMEDI 13 JUIN 21h : RENNES - QUARTIER CLEUNAY
MARDI 16 JUIN 21h : FOUESNANT
VENDREDI 19 JUIN 21h : LES CHAMPS GERAUX
DIMANCHE 21 JUIN 21h : BECHEREL
COPRODUCTION OPÉRA DE RENNES - COMPAGNIE ORPHÉE THÉÂTRE(S)
Avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, le Contrat de Ville (Rennes Métropole)
et la Caisse des Dépôts et Consignations.
La Périchole
Caroline Allonzo
Piquillo
Pierre-Emmanuel Roubet
Le vice-roi
Marc Scoffoni
Première cousine / première Dame
Marie Picaut
Deuxième cousine / deuxième Dame /
Accordéon
Gwenola Maheux
Troisième cousine / troisième Dame /
Echasses / Feu
Karine Audebert
Panatellas / Notaire / une dame
Steeve Brudey
Hyonosa / Notaire/ une dame / guitare
Emmanuel Laniece
Le vieux prisonnier / trombone / flûtes
Pierre Leblanc-Messager
Le chambellan / guitare / contrebasse
Martin Pauvert
Le Montreur de Cabots
Jean-Michel Fournereau
Le saltimbanque clarinettiste
Fabien Lerat
La saltimbanque flûtiste
Tomoko Uemura
Le peuple de Lima
Chœur d’habitants
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L'OPÉRA EST À VOUS, L'OPÉRA VA VERS VOUS !
C'est la devise de l'Opéra de Rennes, maison d'art lyrique municipale,
dotée d'un magnifique théâtre, qui se veut ouverte à tous les publics, mais
qui se transforme aussi, chaque saison, en compagnie itinérante pour
aller au-devant d'autres publics encore, dans toute la région Bretagne.
De nombreuses tournées se sont succédé depuis dix ans, avec des titres
comme L'Enfant et les sortilèges de Maurice Ravel, Rita de Donizetti, La
Chatte tamorphoe en femme et La Belle Hélène de Jacques
Offenbach. Mais il y a eu aussi en 2011 une Carmen itinérante associant
aux artistes professionnels des chœurs amateurs recrutés sur chacun des
sites de la tournée et préparés tout au long de la saison.
C'est sous cette forme itinérante et participative que l'Opéra de Rennes,
s'associant à la compagnie Orphée-Théâtre(s), propose cette année une
joyeuse Périchole, qui est présentée à Rennes dans le quartier de Cleunay,
à Saint-Jacques de la Lande, Bécherel, aux Champs-Géraux dans la com-
munauté de communes du Pays de Dinan, à Fouesnant et à Belle-Ile-en-
Mer, première étape de la tournée le 7 juin. Dans chacune de ces com-
munes, un ensemble d'amateurs a été constitué. Il prépare depuis l'au-
tomne les pages chorales de la partition d'Offenbach et a rencontré à plu-
sieurs reprises le metteur en scène afin de mieux s'intégrer à l'action le
moment venu.
Les représentations se déroulent en plein air et sous une forme ambu-
lante. Les différents tableaux sont joués dans plusieurs décors naturels
scénographiés entre lesquels le public se déplace. C'est une invitation au
jeu qui lui est proposée, autant que la dégustation d'une pièce de théâtre
musical follement drôle et inventive.
Ainsi, grâce à Jean-Michel Fournerau et à tous les artistes qui participent
à ce projet, La Périchole passe des scènes de théâtre au plein air avec un
naturel et une gaieté dont, sans aucun doute, le grand Offenbach se serait
fort amusé, lui qui plaçait ces qualités au-dessus de toutes, lorsqu'il
s'agissait d'opéra-bouffe, sans pour autant oublier que "le métier de faire
rire est l'un des plus sérieux qui soient".
Alain Surrans
Directeur de l'Opéra de Rennes
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ARGUMENT
À Lima, le vice-roi du Pérou sort s'encanailler, incognito croit-il, auprès du
bon peuple. Deux chanteurs des rues, la Périchole et son amant Piquillo
n'ont guère de succès, même pas l'argent pour se marier. Alors que
Piquillo s'éloigne, La Périchole s'endort pour tromper sa faim. Le vice-roi,
subjugué par sa beauté lui propose de devenir demoiselle d'honneur. La
Périchole n'est pas dupe mais au comble de la faim, elle accepte et rédige
une lettre d'adieu à Piquillo. Celle-ci le plonge au désespoir et il veut se
pendre. Heureux hasard, il est sauvé par le premier gentilhomme de la
cour qui cherche un mari à la future favorite du vice-roi pour respecter les
apparences.
Après avoir été rassasiés l'un et l'autre et aidés par les alcools, le mariage
est célébré, sans que Piquillo n'ait réalisé l'identité de son épouse. Le
lendemain, dégrisé, Piquillo fait savoir qu'il en aime une autre et veut la
retrouver. Il doit préalablement présenter officiellement son épouse au
vice-roi. Quand il découvre que la Périchole est la maîtresse de celui-ci, il
éclate de fureur, insulte le monarque et est aussitôt expédié au cachot,
comme tous les maris récalcitrants.
En prison, la Périchole vient visiter son Piquillo. Après un mouvement
d'humeur de sa part, elle l'informe qu'elle n'a pas cédé aux avances du roi,
et qu'elle va corrompre le geôlier. Celui-ci se présente mais n'est autre que
le vice-roi déguisé, qui les fait enfermer tous les deux. Une fois laissés
seuls, un vieux prisonnier les fait évader par le tunnel qu'il a creusé. Les
trois évadés se retrouvent en ville, mais sont identifiés par une patrouille
et le vice-roi qui se présente aussitôt. La Périchole et Piquillo chantent
leurs malheurs, ce qui attendrit le roi qui, magnanime, les laisse se mari-
er et avoir des enfants qui grandiront, car ils sont Espagnols.
NOTE D’INTENTION
La Périchole est quelque peu à part dans l’œuvre d’Offenbach et de ses
librettistes. Préférant, dans leurs autres pièces, privilégier la parodie, les
bouffonneries, la critique du gouvernement (Napoléon III), les frasques de
la bourgeoisie, ils avaient rarement évoqué la misère, la tristesse, voire le
désespoir, les sentiments sincères, l’amour vrai. Si les infidélités de
l’Empereur (en la personne du Vice-Roi) sont à nouveau ridiculisées ici,
Périchole est, elle, différente des héroïnes qui la précèdent, La belle
Hélène et la grande Duchesse de Gérolstein: elle est plus humaine, plus
complexe, plus intègre.
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Il est intéressant de noter que les librettistes Meilhac et Halevy se sont
inspiré d’une nouvelle de Prosper Mérimée, auteur qu’ils adapteront
également plus tard avec Carmen. Et en « petite soeur » de Carmen,
Périchole a le même tempérament, fort et indépendant : c’est une
femme de caractère qui tient tête aux hommes et ne se laisse en rien
impressionner par le pouvoir. Mais contrairement à Carmen, Périchole
est la femme d’un seul homme, qu’elle ne trahira pas, malgré certaines
apparences. C’est seulement parce qu’elle meurt de faim qu’elle
« cède » un temps aux avances du Vice-Roi et, plus tard, c’est seule-
ment pour « punir » la jalousie de son Piquillo qu’elle le laissera être
emporté vers le cachot, pour venir l’y délivrer aussitôt
Périchole et Piquillo sont chanteurs de rue : il nous semblait donc légi-
time de quitter les dorures de l’opéra pour emporter nos personnages
« à l’air libre », tentant de retrouver les atmosphères si poétiques et
magiques des grands films de « saltimbanques » qui ont nourri notre
imaginaire : La Strada de Fellini, Lola Montès de Max Ophüls, Les
Enfants du Paradis de Marcel Carné, Le Cirque de Chaplin et tant
d’autres…
Pour porter cette histoire, qui promène sans cesse le spectateur entre
scènes festives et délirantes et moments touchants, tendres, mélanco-
liques, Jacques Offenbach a créé une musique formidablement
contrastée, où une mélodie toute mozartienne peut amener un can-can
des plus débridés. Il nous fallait donc trouver cet équilibre, tant pour
la direction d’acteurs, qui ne devait pas seulement lébrer
le « bouffe », que dans les choix de scénographie, devant alterner lieux
intimistes ou très ouverts.
Trouver le tourbillon d’un mouvement de foule, puis s’arrêter sur le
simple regard attendri d’une femme pour son homme endormi.
Hors des murs du théâtre, il devient plus facile de jouer, non seulement
« pour » , mais « avec » le public.
Empruntant aux codes des arts de la rue (marionnettes géantes, chan-
teurs sur échasses, cracheurs de feu, bonimenteurs, puppets, instru-
ments « gouailleurs » ou musique « flon-flon » enregistrée, etc.) , nous
invitons les spectateurs à sans cesse changer de place, les intégrant
dans le jeu des chanteurs et partageant avec eux notre histoire, les
transformant en « peuple de Lima », les encourageant à suivre réelle-
ment, physiquement, les personnages. Et pour nous c'est aussi le plai-
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