Evolution des normales de référence pour des paramètres hydrologiques issus de SIM utilisés dans les BSH OBJET : Le présent document étudie l’évolution sur l’ensemble de la France entre les normales 19712000 et 1981-2000 pour les différents paramètres issus de SIM utilisés pour le suivi hydrologique (cumuls ou moyennes suivant le type de paramètres) au pas de temps annuel , période de recharge et étiage. Mise en garde : L’évolution des normales est tout à fait justifiée et ce quelque soit les périodes. Lors du changement de normales précédent en 2002, Météo-France n’avait pas accompagné ce changement d’un tel document. Il conviendra donc de ne pas associer les évolutions à une analyse du changement climatique. Il s’agit plus d’une différence entre la décennie 1971-1980 et la décennie 2001-2010, cette différence porte sur seulement 10 ans une période trop courte pour l’associer à une évolution du climat. Cette étude permet d’expliquer les écarts qui pourraient apparaître lors de cartographie d’écart à la normale. Ces différences sont la somme de plusieurs composantes : - les évolutions du climat d’origine naturelle et anthropique - les changements dans le réseau d’observation - les évolutions des méthodes de calcul. Description de l’étude Cette étude porte sur les paramètres : Cumul des Précipitations totales (pluie et neige), Cumul des Précipitations efficaces, les moyennes d’indice d’humidité des sols (SWI) et l’équivalent en eau du manteau neigeux. Chacun des paramètres est étudié sur un cumul ou une moyenne annuel, sur la période de recharge (septembre à mars) et sur la période d’étiage (juin à octobre) . Pour chaque paramètre et pour chaque maille on calcule l’écart entre la valeur à la maille de la normale 1981-2010 et celle de la normale 1971-2000. L’analyse est ensuite réalisée pour les différents paramètres et pas de temps sur la base des données regroupées à l’échelle nationale et des régions économiques. Le présent document utilise les normales telles qu’elles ont été calculées dans les tables NORMENS_SIM pour la période 1971-2000 et telles qu’elles sont calculées pour cette nouvelle période 1981-2010. Page 1 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 Les différences constatées portent sur les périodes non communes de ces normales soit 19711980 et 2001- 2010. Elles peuvent provenir de signaux climatiques (variabilité naturelle interannuelle et décennale, tendance climatique) mais aussi de problèmes sur la qualité des données d’entrées (données non homogénéisées) ou sur la densité des jeux de données (voir article de JP Vidal). Page 2 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 ETUDE DES PRECIPITATIONS TOTALES MOYENNES Précipitations moyennes annuelles La moyenne sur l’ensemble du pays est de 3mm confirmant une stabilité des précipitations à l’échelle du pays. La moyenne des cumuls annuels sur l’ensemble du pays est de 932mm entre 1981 et 2010 et de 929 mm entre 1971 et 2000. Toutefois des disparités existent au niveau régional, les écarts de précipitations sont compris entre –207 mm et +91 mm. Les zones plus humides se trouvent sur la Bretagne (+42mm) soit une hausse de 4,6%, le Nord (+39mm) et le nord-est (+36mm) de la France. Les zones plus sèches se situent au sud d’une ligne Bordeaux Lyon avec –37mm en Midi Pyrénées soit une baisse de l’ordre de -4% et –45mm en région PACA soit une baisse de l’ordre de -5%. Page 3 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 Cumul de Précipitations par période de recharge et d’étiage Période de recharge Période d’étiage A l’échelle du pays, les cumuls de précipitations sur ces 2 périodes ne varient pas. Toutefois, les régions du sud (PACA et Midi-Pyrénées) connaissent une diminution des précipitations de l’ordre de –5% par rapport à la normale 1971-2000 pour l’étiage comme pour la période de recharge. Plus au nord, c’est une augmentation des précipitations par rapport aux normales 1971-2000, +5% en Alsace pour ces 2 périodes, +6% en Bretagne en période d’étiage. Page 4 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 ETUDE DES PRECIPITATIONS EFFICACES MOYENNES (PRECIPITATIONS-ETR) Précipitations efficaces moyennes annuelles Les écarts de précipitations efficaces sont compris entre –237 mm et +74 mm. La moyenne des cumuls annuels sur l’ensemble du pays est de 355 mm entre 1981 et 2010 et de 373 mm entre 1971 et 2000. La moyenne des écarts est de -18 mm soit -5%. Les zones d’augmentation se trouvent sur une grande moitié nord mais plus particulièrement sur la Bretagne (+4%) et le sud de l’Alsace (+4%). Les régions qui voient leurs précipitations efficaces en forte diminution se situent au sud du pays, plus particulièrement sur les reliefs des Pyrénées (-15% sur Midi Pyrénées) et sur les Cévennes (-12% en Languedoc-Roussillon), la Corse et la Côte d’Azur (-12%).. Page 5 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 Cumul de Précipitations efficaces par période de recharge et d’étiage Période de recharge Période d’étiage Pendant la recharge, les précipitations efficaces sont en diminution par rapport aux normales 1971-2000. Cette diminution est plus marquée sur le sud -9% en Midi-Pyrénées, -7% en Auvergne, -8% en PACA. Les précipitations efficaces lors de la période d’étiage sont relativement faibles (60mm en moyenne). Les variations de –8 à +11 mm sont relativement faibles. Page 6 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 ETUDE DE L’INDICE D’HUMIDITE DES SOLS (SWI) Indice d’humidité des sols moyens annuels Les écarts de SWI sont compris entre –0,17 et +0,11. La moyenne des cumuls annuels sur l’ensemble du pays est de 0,77 entre 1981 et 2010 et de 0,79 entre 1971 et 2000. La moyenne des écarts est de –0,02 soit environ -2%. Les régions qui voient leurs SWI en diminution se situent au sud du pays, plus particulièrement sur Midi Pyrénées et sur l’Auvergne Page 7 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 Indice d’humidité des sols (SWI) moyens par période de recharge et d’étiage Période de recharge Période d’étiage L’indice d’humidité des sols varie peu pendant la période de recharge. Elle est plus nette pendant la période d’étiage -3%, cet assèchement concerne plus particulièrement le sud du pays. Page 8 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 ETUDE DE L’EQUIVALENT EN EAU DU MANTEAU NEIGEUX Les graphiques d’équivalent en eau du manteau neigeux sont disponibles sur l’Extranet mis à disposition des DREAL et de la DGALN. Seules les mailles du domaine considéré dont l’altitude est supérieure à 1000m sont prises en compte. L’« équivalent en eau du manteau neigeux » quotidien exprimé en mm est pointé sur le graphe le premier jour de la décade soit 1er,10 et 20 Il est moyenné sur le domaine considéré. Dans les graphiques suivant seule l’enveloppe colorée en bleue, les 2 courbes qui l’encadrent et la courbe centrale en bleu portant sur les normales sont modifiées, la courbe rouge qui représente le graphe de l’année en cours n’est naturellement pas affectée. Les commentaires des graphiques portent donc sur ces modifications. 1) ALPES DU NORD A gauche, la normale 1971-2000 et à droite, la normale 1981-2010 On note que le changement de normale affecte beaucoup plus le quintile supérieur que le quintile inférieur et ce tout au long de la saison avec des écarts de près de 10%. Pour sa part, le quintile inférieur n’est pratiquement pas modifié. La nouvelle médiane est légèrement inférieure à la précédente mais c’est surtout au printemps que les écarts sont plus forts alors que jusqu’en février, les différences sont mineures. Page 9 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 2)ALPES DU SUD A gauche, la normale 1971-2000 et à droite, la normale 1981-2010 L’évolution des normales se traduit par une baisse moyenne des paramètres de la distribution qui est plus bruitée que sur les Alpes du Nord. Le quintile supérieur augmente en décembre et janvier puis est en baisse sensible à partir de mars. La médiane évolue peu jusqu’à fin janvier puis diminue significativement dès février. Le quintile inférieur est globalement en baisse sur toute la saison. 3) PYRENEES A gauche, la normale 1971-2000 et à droite, la normale 1981-2010 Sur les Pyrénées, la tendance à la baisse se retrouve aussi : - la baisse du quintile supérieur et de la médiane est forte en avril et mai (plus de 20% du stock) alors que l’évolution est peu marquée en 1ere partie d’hiver. - La baisse est moins marquée sur le quintile inférieur tout au long de l’hiver. Page 10 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2 CONCLUSION Rappel : Ces conclusions concernent les paramètres issus du modèle SIM, étudiés sur l’ensemble de la France ou sur des mailles regroupées à l’échelle de la région. Elles englobent les anomalies qui pourraient exister issues des données de base utilisées et des calculs des paramètres. Il conviendra sans aucun doute de réaliser une étude plus fine (maille à maille) sur toutes les incohérences qui peuvent être mises en évidence sur les cartes ci-dessus. Le présent document utilise les normales telles qu’elles ont été calculées dans les tables NORMENS_SIM pour la période 1971-2000 et telles qu’elles sont calculées pour cette nouvelle période 1981-2010. On constate une évolution spatiale notamment pour le paramètre des précipitations qui globalement ne varie pas sur l’année mais pour lequel on constate une augmentation des précipitations de l’ordre de 5% sur le nord du pays et une diminution de l’ordre de -5% sur le sud. Les autres paramètres étudiés combinent donc leurs évolutions tant spatiales que temporelles. Les précipitations efficaces leur diminution globale est de –5%. L’indice d’humidité des sols diminue sensiblement au printemps et surtout en été dans le sud du pays. Mise en garde : L’évolution des normales est tout à fait justifiée et ce quelque soit les périodes. Lors du changement de normales précédent en 2002, Météo-France n’avait pas accompagné ce changement d’un tel document. Il conviendra donc de ne pas associer les évolutions à une analyse du changement climatique. Comme indiquer précédemment, il s’agit plus d’une différence entre la décennie 1971-1980 et la décennie 2001-2010, cette différence porte sur seulement 10 ans une période trop courte pour l’associer à une évolution du climat. Page 11 sur 11 DCLIM/AVH Version 0.2