Terminale ES/ Chap. 1 Sources et limites de la croissance Page 5
3. La commission Stiglitz/Sen
C’est sur l’initiative de N. Sarkozy que la « commission sur la
mesure de la performance économique et du progrès social » a
travaillé sur l’élaboration de nouveaux indicateurs de richesse,
qui prennent en compte les insuffisances du PIB.
Elle a d’ores et déjà retenu un indicateur élaboré par la banque
mondiale : l’épargne nette ajustée.
L’épargne nette ajustée mesure le taux d’épargne d’un pays
après ajustement à raison des dépenses d’éducation, de
l’amortissement du capital, de l’épuisement des ressources
naturelles, et des dégâts engendrés par le dioxyde de carbone et
par les émissions de particules. Un taux d’épargne négatif
indique qu’un pays a une croissance économique non viable à
terme. L’Europe et l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Afrique
du Nord et l’Afrique subsaharienne montrent tous une tendance à la baisse de leur épargne nette ajustée depuis 1995,
et présentaient un taux négatif en 2005. L’Amérique latine et les Caraïbes avaient un taux positif en 2005, mais une
épargne en recul. Au cours des dernières années, seules les régions asiatiques semblent afficher une tendance
haussière de leur épargne nette ajustée ainsi qu’un taux d’épargne positif.
4. Les gens sont-ils plus heureux en étant plus riches ?
Le plus simple pour savoir si les gens sont heureux, c’est encore de leur demander et il se trouve que depuis 1973, on
dispose, pour l’Europe d’enquêtes régulières d’opinion qu’on appelle les eurobaromètres et pour d’autres pays
développés (USA, Japon) d’enquêtes menées depuis l’après guerre.
Les sondés sont invités à se situer sur une échelle de 1 à 4 (de très insatisfait à très satisfait). Voici quelques résultats…