81. OPTIQUE G´
EOM´
ETRIQUE
L’optique g´eom´etrique permet de d´ecrire des exp´eriences, analogues `a
celle de la figure (1.2), o`ulalongueur d’onde est tr`es petite devant toutes
les autres longueurs du syst`eme (diam`etre des lentilles, rayon de courbure
desdioptres, taille des objets et des images, ´echelle des inhomog´en´eit´es, . . . )
Lorsque ce n’est pas le cas (section 1.4), il apparaˆıt des ph´enom`enes
d’optique ondulatoire (interf´erences et diffraction). En vue de leur ´etude,
dans les chapitres suivants, quelques notions d’optique ondulatoire sont aussi
introduites ici (les surfaces d’ondes qui sont «g´eom´etriques »,maisont une
signification «ondulatoire »,leprinciped’Huygens 5,...).
S
l
D
T
l
V1
V2
B
P
Fig. 1.2 – La lumi`ere issue de
la source Sconverge au point
Tapr`es avoir travers´eundia-
phragme Det une lentille bi-
convexe.
Les principes de l’optique g´eom´etrique s’appliquent en fait `alapropaga-
tion de toutes sortes d’ondes dans un milieu inhomog`ene et pas seulement
de la lumi`ere : ondes ´electromagn´etiques infrarouges et ultraviolettes, ondes
radio et mˆeme des ondes non ´electromagn´etiques (ondes acoustiques).
1.1 Champ ´electromagn´etique
Dans cette section, nous allons ´ecrire la forme du champ ´electromagn´e-
tique pour les ondes qui font l’objet de l’optique g´eom´etrique.
D´ecoupons le milieu en petits volumes V1,V2,... dedimension lin´eaire
de l’ordre de a,lalongueur a´etant tr`es petite par rapport aux dimensions l,
l,...des´el´ements optiques et tr`es grande par rapport `alalongueurd’onde:
λ0al. (1.2)
C’est possible pour une situation semblable `alafigure1.2 o`utypiquement
l1cmetλ01µm.
Nous ferons l’hypoth`ese que le milieu peut ˆetre consid´er´ecomme lin´eaire,
homog`ene, isotrope (lhi) d’indice uniforme dans chacun des petits volumes.
Dans la boule V1,end´esignant par n1l’indice du milieu, la vitesse de phase
de la lumi`ere est
v1=c
n1
(1.3)
et la longueur d’onde
λ1=v1
ν=λ0
n1
.(1.4)
Nous n´egligerons la dispersion du milieu (la variation de l’indice n1avec
la fr´equence ν)desortequev1est aussi la vitesse de groupe et la vitesse de
propagation de l’´energie lumineuse dans la boule V1.
Nous n’excluons pas la possibilit´equel’indice variesurdes distances
beaucoup plus grandes que a(verre d’indice variable, gaz de temp´erature
5. Christiaan Huygens (1629-1695)