Le sol de la station d’el arfiane est caractérisé par une texture sableuse. La solution du sol est faiblement
alcaline, elle est dominée par les cations calcium, sodium et les anions de sulfate et de chlore. Le taux de
matière organique est faible (0,85 %). La CEC est faible (3,8 mé/100g de terre. La densité apparente
déterminée par la méthode du cylindre est comprise entre de 1,18 et 1,25 g.cm-3 (Cherfouh, 2007). La
salure des sols est de type sulfato-calcique à chloruro-sodique. A la profondeur supérieure à 70cm, zone
sous l’influence de la nappe phréatique on constate la présence des encroûtements gypseux ou gypso-
calcaires (Durand et Guyot, 1955).
Le tableau 1, montre les caractéristiques des eaux utilisées pour l’irrigation du palmier dattier et la
culture de luzerne et qui proviennent d’un forage creusé dans la nappe du CT dans les couches du
miopliocène. Leur conductivité électrique est de 7,3 ms/cm, le pH=7,6 est faiblement alcalin et le résidu sec
est de 6,8 g.l-1. Le rapport Cl-/SO4
- est compris entre 0,2 et 1 donc, le faciès chimique de ces eaux est
sulfaté-chloruré (Servent, 1975). Les anions sont représentés par l’ion SO4
--et les cations par l’ion Na+. Ces
eaux renferment des quantités élevées de Ca++ et Mg++et sont dépourvues de carbonates. Le SAR est
inférieur à 10, donc, le risque d’alcalinisation nul. Elles sont classées dans la classe C4S1 par la classification
américaine 1954 et leur utilisation présenterait de sévères problèmes selon classification FAO (Ayers et
Westcot, 1988). Les eaux de drainages circulant dans les drains primaires des parcelles de l’essai ont une
conductivité électrique de 14,8ms.cm-1 et un pH de 7,9. La nappe phréatique est permanente et maintenu à
une profondeur oscillant entre 0,9 et 1m grâce à un réseau de drainage à ciel ouvert lié au collecteur
principal.
Table1. Caractéristiques de l’eau (mg.kg-1) d’irrigation et de drainage de Palmeraie d’el arfiane.
pH Ca++ Mg++ Na+ K+ Cl- SO4
- H CO3
- NO3
- CE (ms.cm-1)
Eau d’Irrigation 7,6 597 272 1025 21 1738 2265 122 7 7,3
Eau de drainage 7,9 631 832 2150 35 3900 4050 324 00 14,8
Le protocole mis en place est composé de 48 parcelles élémentaires avec une surface de 15m2. Deux
facteurs ont été utilisés ; le facteur dose de lessivage ’’D’’ et le facteur fréquence d’irrigation ’’F’’. Les trois
doses de lessivage sont : D0=capacité au champ, D1=1,15 de la capacité au champ, D2=1,30 de la capacité
au champ. Les 4 fréquences d’irrigation sont F1 après évapotranspiration de 0,75 de la capacité au champ ;
F2 après évapotranspiration de la capacité au champ ; F3 après évapotranspiration de 1,25 de la capacité
au champ, F4 après évapotranspiration de 1,50 de la capacité au champ. Les doses de lessivages sont
combinées aux fréquences d’irrigations avec 4 répétitions pour chaque objet expérimental.
Les paramètres étudiés concernent la salinité du sol et la production de la luzerne. Les mesures de
conductivité électrique de l’extrait aqueux (rapport 1/5) sont faites avant chaque coupe. La coupe de la
production fourragère est faite le même jour pour toutes les parcelles et le rendement de 1m2 de chaque
parcelle élémentaire est pesé immédiatement. L’action de la salinité du sol sur le fonctionnement des
plantes s’apparente à celle de la sécheresse du sol. Au fur et à mesure que la teneur en sels augmente, il
résulte une perturbation à court terme de leur état hydrique et de leurs échanges gazeux et à long terme
de leur croissance et de leur rendement (Katerji, 2009). L’objectif est aussi de connaitre le comportement
de la luzerne et de décrire la variabilité spatiale et temporelle des sels et de montrer le rôle des différentes
quantités d’eau à différentes fréquences dans les mécanismes d'équilibre de la salure du sol et la
réalisation des rendements.
3. RESULTATS ET DISCUSSION
3.1 Variabilité de la salinité des sols sous palmier dattier
Une comparaison du profile salinité a été faite selon la profondeur dans le cas de parcelles irriguées et
de parcelles non irriguées. Dans le cas du sol de parcelle irriguée le mouvement descendant des sels
entraînés par les eaux d’irrigation est plus important, ce qui donne une salinité croissante de la surface aux