L’insuffisance rénale terminale est une maladie inflammatoire chronique Ph. Rieu Service de néphrologie et CNRS FRE 2534, Centre hospitalier universitaire de Reims Résumé • Summary Ces dix dernières années, avec la découverte des récepteurs « Toll », d’importants progrès ont été accomplis dans la compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans la réponse immunitaire innée. La première partie de cette revue s’intéresse à définir la réaction inflammatoire en intégrant ces nouvelles données. La seconde partie de cet article est consacrée à l’inflammation au cours de l’insuffisance rénale terminale. Elle sert d’introduction à ce numéro spécial de Néphrologie : « Inflammation en dialyse, une préoccupation quotidienne ». A travers ce numéro, nous espérons vous convaincre que l’insuffisance rénale terminale est une maladie inflammatoire chronique et que la connaissance des causes et des conséquences impliquées dans l’inflammation des malades dialysés permettra d’améliorer leur prise en charge thérapeutique. For the past ten years, the discovery of the Toll-like receptor family have greatly contributed to our current understanding of the innate immune system. The first part of this article draws up the inflammatory reaction by integrating these new data. The second part deals with inflammation during end stage renal disease and introduces this special edition of Nephrologie : « Inflammation in dialysis, a daily concern ». Through this edition, we would like to convince you that end stage renal failure is a chronic inflammatory disease and that better understanding of causes and consequences implied in dialysed patients inflammation will enable to improve their global therapeutic care. Mots-clés : Inflammation – Insuffisance rénale terminale. Key words : Inflammation – End stage renal disease. Ces dix dernières années, avec la découverte des récepteurs « Toll », d’importants progrès ont été accomplis dans la compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans la réponse immunitaire innée. La première partie de cette revue s’intéresse à définir la réaction inflammatoire en intégrant ces nouvelles données. La seconde partie de cet article est consacrée à l’inflammation au cours de l’insuffisance rénale terminale. Elle sert d’introduction à ce numéro spécial de Néphrologie: « Inflammation en dialyse, une préoccupation quotidienne ». A travers ce numéro, nous espérons vous convaincre que l’insuffisance rénale terminale est une maladie inflammatoire chronique et que la connaissance des causes et des conséquences impliquées dans l’inflammation des malades dialysés permettra d’améliorer leur prise en charge thérapeutique. Tableau I : L’immunité innée et l’immunité adaptative. ● La réaction inflammatoire : une réponse immunitaire innée contre les micro-organismes pathogènes Pour se défendre contre les micro-organismes, l’homme dispose de l’immunité innée et de l’immunité adaptative (tableau I). L’immunité innée est un système de défense ancestral commun à Néphrologie Vol. 24 n° 7 2003, pp. 329-333 Immunité adaptative Etres multicellulaires Phylogénie Vertébrés En quelques minutes Réponse En quelques jours Phagocytes Peptides antimicrobiens Complément Armes Lymphocytes et immunoglobines Antigènes conservés des agents pathogènes (PAMP) Signal danger Antigènes du non-soi ~ 100 PRR Récepteurs 1014 immunoglobulines 1018 TCR Germinale Transmission Somatique tous les êtres multicellulaires.1-3 Elle permet de neutraliser très rapidement tout agent agresseur, puis d’orienter dans un deuxième temps la réponse immunitaire adaptative. Les armes de ce système de défense naturelle sont les phagocytes (macrophages et polynucléaires), les peptides antimicrobiens et le complément. Contrairement à l’immunité adaptative, les moyens de reconnaissance utilisés par ce système de défense préexistent à l’invasion par les micro-organismes. Les signaux dangers reconnus par l’immunité 329 éditorial ■ La réaction inflammatoire Immunité innée sont des déterminants moléculaires conservés des agents pathogènes tels que les lipopolysaccharides (LPS), les peptidoglycanes des parois bactériennes, l’ADN non méthylé des bactéries, l’ARN double brins des virus. Ces antigènes conservés des agents pathogènes ont été appelés PAMP (Pathogen associated molecular pattern) par C. Janeway (fig. 1). Les PAMP sont reconnus par des récepteurs appartenant à l’immunité innée et appelés PPR (pattern recognition receptors) (tableau II). Les PPR sont des récepteurs sécrétés (C reactive protein, manose binding lectin), membranaires (récepteurs Toll, macrophage scavenger receptor) ou intracellulaires (protein kinase PKR). La réponse immunitaire innée, ou réaction inflammatoire, résulte de l’interaction des PPR avec les PAMP. Par exemple, la liaison de la CRP (C-reactive protein) avec les phosphocholines des parois bactériennes conduit : 1) à l’activation de la voie classique du complément qui attire les cellules phagocytaires puis 2) à la phagocytose de ces bactéries opsonisées par les cellules inflammatoires dont les récepteurs Fc des immunoglobulines (FcγR) interagissent avec la CRP.4,5 La famille Toll est une famille de PPR membranaires qui joue un rôle central dans la réponse immunitaire innée. Le récepteur Toll a été initialement décrit comme une protéine essentielle à l’établissement de l’axe dorso-ventral de la drosophile au cours de l’embryogenèse. Il a été ensuite impliqué dans la réponse antifongique de la drosophile. La voie de transduction qui conduit le signal de Toll est structuralement similaire à la voie d’activation de NF-κB à partir du récepteur de l’IL-1 au cours de la réponse immunitaire chez les mammifères. En 1997, un homologue humain de Toll (Toll like receptor 4 TLR4) a été décrit par l’équipe de C. Janeway. Depuis, six récepteurs Toll ont été rapportés chez les mammifères.1-3 Ces récepteurs sont exprimés par les cellules phagocytaires, les cellules dendritiques, et certaines cellules épithéliales dont les cellules endothéliales. Leurs voies de signalisation sont conservées et font intervenir le facteur de transcription LPS Peptidoglycan Acide lipoteichoic Lipoproteins Lipoarabinomannan Mannans N-formyl-Met ADN non méthylé ARN double brins Flagellin Bactéries Parasites Levures Virus Fig. 1 : Identification de l’agent pathogène par les PAMP (Pathogen associated molecular patterns). Tableau II : Identification de l’agent pathogène par les PPR (pattern recognition receptors). éditorial Sécrétés Membranaires • C-Reactive Protein (CRP) • Macrophage mannose receptor • Serum Amyloid Protein (SAP) • Macrophage scavenger receptor • Mannose binding lectin • TOLL-R 330 Intracellulaires • PKR (ds RNA – activated Protein kinase • OAS (Oligoadenylate synthase) • NOD NF-κB (fig. 2). Il semble que les différents membres de la famille Toll soient impliqués dans la détection de PAMP spécifiques des diverses classes de micro-organismes (fig. 3). TLR4 est nécessaire à l’activation cellulaire induite par le LPS. TLR2 est impliqué dans l’activation induite par les peptidoglycannes. L’interaction des récepteurs Toll avec les PAMP conduit : 1) à la libération d’agents anti-microbiens (dérivés réactifs de l’oxygène, enzymes protéolytiques et peptides antimicrobiens) qui vont détruire l’agent pathogène mais qui peuvent aussi avoir des effets « collatéraux » sur les tissus ; 2) à la production de cytokines et de chimiokines qui avertissent et préparent l’organisme au danger et 3) à l’expression membranaire des molécules de costimulation (B7…) qui vont initier la réponse immunitaire adaptative.1-3 TLR4 CD14 LBP LPS NIK IKK α β MyD88 TRAF6 IRAK Transcription I ΚB NFΚB Fig. 2 : Voie de signalisation intracellulaire de TLR4. LPS Liptocheic acid TLR4 Peptidoglycan Lipoprotein Zymosan TLR1 TLR2 TLR6 Flagellin CpG DNA TLR5 TLR9 Monocytes/macrophages; polynucléaires; cellules dentritiques; cellules endothéliales; cellules épithéliales intestinales Fig. 3 : Les récepteurs Toll des mammifères. ● La réaction inflammatoire : une réponse immunitaire innée contre certains antigènes du soi Les récepteurs PPR peuvent aussi reconnaître des antigènes du soi. La CRP se lie aux phosphocholines exposées sur le feuillet externe de la membrane plasmique des cellules en train de mourir.4 La protéine HSP60 (Heat shock protein 60) libérée par les cel- Néphrologie Vol. 24 n° 7 2003 lules nécrosées se lie au récepteur TLR4.6 Ces antigènes du soi sont normalement inaccessibles aux récepteurs PPR. Libérés lors de la nécrose cellulaire, ils pourraient déclencher la réaction inflammatoire qui survient après une agression tissulaire quelle que soit son origine (agression chimique, mécanique ou hypoxique). Une modification biochimique des antigènes du soi peut aussi induire l’apparition de déterminants moléculaires reconnus par les récepteurs PPR. Par exemple, lorsque les LDL (Low density lipoprotein) sont oxydés, ils se lient au récepteur « scavenger » des macrophages qui est un récepteur PPR membranaire.7 Dans certaines circonstances, les antigènes du soi peuvent donc déclencher une réaction inflammatoire. ● Réaction inflammatoire et susceptibilité génétique de la réponse Certains récepteurs PPR présentent des polymorphismes génétiques qui s’associent à des effets fonctionnels. Par exemple, le polymorphisme Asp299/Gly de TLR4 diminue la réponse inflammatoire au LPS.8 Ce polymorphisme est présent sous forme hétérozygote chez environ 6,5% de la population aux Etats-Unis. Il est intéressant de noter que les taux sériques des marqueurs systémiques de l’inflammation (CRP, interleukine-6, procalcitonine, néoptérine, fibrinogène, etc.) chez ces sujets sont plus bas que chez les individus ne présentant pas ce polymorphisme.9 Cet exemple montre que les polymorphismes des récepteurs PPR participent à la susceptibilité génétique gouvernant l’intensité de la réaction inflammatoire. La réaction inflammatoire résulte donc de l’activation des cellules impliquées dans l’immunité innée. Cette activation est secondaire à la stimulation des récepteurs PPR par un « signal danger ». Les signaux dangers sont des déterminants moléculaires appartenant aux micro-organismes pathogènes (PAMP) ou à certains antigènes du soi. L’organisme est en permanence confronté aux micro-organismes et à la mort cellulaire. Il est donc très probable que de multiples réactions inflammatoires infra-cliniques se déroulent en permanence dans l’organisme. La sévérité de la réaction inflammatoire est liée à l’intensité du « signal danger » et à la susceptibilité génétique de l’individu. ■ Dialyse et inflammation chronique (article de Christian Combe). L’intensité de cet état inflammatoire varie avec le temps chez chaque individu. Cependant, les études épidémiologiques longitudinales dont l’étude BICHE rapportée par Christian Combe montrent clairement que l’inflammation chronique, malgré ses variations, reste globalement stable dans le temps. L’insuffisance rénale chronique terminale est donc une maladie inflammatoire chronique.11,12 ● Les causes de l’inflammation en dialyse Les causes de cet état inflammatoire chronique sont multiples et font l’objet de plusieurs chapitres dans ce numéro spécial de Néphrologie. La maladie rénale initiale (glomérulonéphrite, pyélonéphrite chronique, etc.) peut déjà être une source d’inflammation. La diminution du catabolisme rénal des cytokines pro-inflammatoires parallèle à la diminution du débit de filtration glomérulaire, en amplifiant les réponses cytokiniques, pourrait accroître l’intensité des réactions inflammatoires. L’état urémique, en accélérant la transformation des antigènes du soi par oxydation, glycoxydation ou carbamylation, pourrait induire l’interaction de ces antigènes modifiés aux récepteurs PPR et activer ainsi la réponse immunitaire innée. Les AOPP (Advanced oxidation protein product) pourraient être un exemple de ce phénomène (article de Béatrice Descamps-Latscha). Les AOPP résultent de l’oxydation chlorée des protéines. Leur taux sérique augmente considérablement au cours de l’insuffisance rénale chronique. Ces AOPP stimulent in vitro l’explosion respiratoire et la production de cytokines pro-inflammatoires par les phagocytes. Ils pourraient ainsi participer à l’inflammation. Leur récepteur à la surface des phagocytes est encore inconnu. Au contraire, d’autres toxines urémiques telles que le p-cresol inhibent la fonction des cellules de l’immunité innée (article de Raymond Vanholder). L’immunodépression engendrée par ces toxines pourrait favoriser la diffusion systémique des micro-organismes et augmenter ainsi l’exposition aux agents pathogènes. L’exposition aux germes est aussi facilitée par les accès de dialyse qui sont une porte ouverte de l’organisme vers le monde extérieur, et les « bio-films » des cathéters ou des circuits extracorporels (article de Bernard Canaud). Enfin, malgré les efforts des industriels, la bio-incompatibilité des matériaux et des solutions de dialyse reste un facteur important contribuant à l’inflammation chronique du dialysé (articles de Jacques Chanard et de Jean-Philippe Ryckelynck). ● Les marqueurs de l’inflammation Néphrologie Vol. 24 n° 7 2003 ● Les conséquences de l’inflammation en dialyse Malnutrition, douleur, résistance à l’érythropoïétine, et athérosclérose sont les principales conséquences de l’inflammation chronique. La réorientation des priorités énergétiques qui accompagne une inflammation systémique peut conduire à un état de malnutrition. Chez le malade dialysé, l’inflammation chronique est un facteur important participant à la dénutrition (articles de Denis Fouque et de Thierry Lobbedez). La douleur fait partie des signes cardinaux de l’inflammation. Elle pose des difficultés de prise en charge chez le malade dialysé. Ce thème est traité dans les articles de Frédéric Guirimand et de Louis Brasseur. 331 éditorial L’intensité d’une réaction inflammatoire systémique peut être mesurée avec l’aide de marqueurs sériques.10 Ces marqueurs peuvent être des cytokines pro-inflammatoires produites par les phagocytes activés, des protéines de la phase aiguë synthétisées par les hépatocytes sous l’effet des cytokines, ou des protéines d’adhérence solubles libérées par les cellules endothéliales activées. Le marqueur le plus utilisé en pratique clinique et lors des études épidémiologiques est la CRP. Le rôle biologique et l’intérêt clinique de cette protéine parmi les autres marqueurs de l’inflammation sont détaillés dans les articles de Jean-Paul Cristol et Franck le Roy. Toutes les études épidémiologiques transversales réalisées chez les sujets dialysés montrent que les marqueurs de l’inflammation sont augmentés chez une proportion élevée de malades éditorial La résistance de l’hématopoïèse à l’érythropoïétine est une conséquence de l’inflammation bien connue des néphrologues. La découverte récente de l’hepcidine permet de mieux comprendre ce phénomène. L’hepcidine est un peptide antimicrobien produit par le foie au cours d’une réaction inflammatoire.13 Ce peptide est capable de détruire certaines bactéries telles que Escherichia coli. L’hepcidine est aussi une hormone qui a une action sur les cellules cryptiques intestinales et sur les macrophages. Elle augmente l’entrée du fer dans ces cellules en agissant sur le récepteur à la transferrine-1 (Trf1). L’accumulation de fer dans le cytoplasme des cellules cryptiques induit, lors de la maturation de ces cellules en entérocytes, une diminution de l’expression apicale du transporteur du fer DMT1. La production d’hepcidine au cours de l’inflammation s’associe donc à un stockage du fer dans les macrophages et à une diminution de l’absorption intestinale du fer. L’hepcidine est donc une protéine de la phase aiguë de l’inflammation qui induit une carence fonctionnelle en fer et par conséquent une diminution de l’hématopoïèse.14-16 L’athérosclérose est une maladie inflammatoire chronique de l’intima des artères de gros et moyen calibres (article d’Alain Tedgui). L’agent d’agression entraînant la réaction inflammatoire est le cholestérol-LDL sous une forme oxydée. Les LDL oxydés s’accumulent dans l’intima, activent les cellules endothéliales et facilitent le recrutement des monocytes-macrophages circulants qui endocytent en grande quantité les LDL oxydés et se transforment en cellules spumeuses.17,18 Dans la population générale, mais aussi chez le malade dialysé, plusieurs études prospectives ont montré que des taux sériques modérément élevés des marqueurs de l’inflammation représentent un facteur de risque vasculaire indépendant des facteurs de risque traditionnels (article d’Alain Tedgui). L’interprétation de ces données est complexe. L’athérosclérose pourrait être la cause de l’inflammation systémique. Dans cette hypothèse, l’augmentation des marqueurs de l’inflammation ne serait que la traduction systémique des multiples réactions inflammatoires intimales. L’inflammation systémique ne ferait alors que refléter la sévérité de la maladie athéroscléreuse. Au contraire, l’athérosclérose pourrait être, non pas la cause, mais la conséquence de l’inflammation systémique. Dans cette hypothèse, une inflammation systémique quelle que soit son origine, en modifiant le climat cytokinique et en activant ainsi de façon aspécifique les cellules inflammatoires présentes dans l’intima, pourrait favoriser la progression des lésions d’athérosclérose. Plusieurs exemples dans la littérature vont dans ce sens. L’injection intra-péritonéale d’une cytokine pro-inflammatoire telle que l’IL-6 accélère les lésions d’athérosclérose des souris sous régime athérogène.19 Les injections répétées de lipopolysaccharides bactériens chez les lapins sous régime athérogène aggravent les lésions athéroscléreuses.20 Chez l’homme, les infections bactériennes chroniques représentent un facteur de risque d’artériosclérose.21 Enfin, le polymorphisme faible répondeur de TLR4 (Asp299/Gly) diminue le risque d’artériosclérose.9 Ces données suggèrent que l’inflammation systémique pourrait être un facteur de progression de la maladie athéromateuse. Intervenir sur l’inflammation pourrait alors ralentir la progression de l’athérome. à intensifier l’asepsie des voies d’abord de dialyse, à limiter les « biofilms », à accroître les performances de l’épuration extrarénale, et à améliorer la biocompatibilité des matériaux et des solutions de dialyse. La connaissance des mécanismes moléculaires impliqués dans l’activation de la réponse immunitaire innée au cours de l’urémie permettra dans un futur proche d’identifier des cibles thérapeutiques spécifiques. En attendant, les traitements anti-inflammatoires classiques tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les statines, et les anti-oxydants peuvent avoir leur place (article de Ziad Massy). En limitant l’inflammation systémique, ils pourraient réduire ses conséquences. Leurs prescriptions dans ce sens devront attendre les résultats d’études cliniques réalisées chez le malade dialysé. ● Prise en charge de l’inflammation chez l’urémique 10. Gabay C, Kushner I. Acute-phase proteins and other systemic responses to inflammation. N Engl J Med 1999 ; 340 : 448-54. L’inflammation systémique des malades dialysés peut être réduite en s’attaquant à ses causes. Dans ce but, il faut chercher 11. Stevinkel P, Alvesrtand A. Inflammation in End-stage renal disease: Sources, consequences, and therapy. Semin Dial 2002; 15: 329-37. 332 Adresse de correspondance : Pr Philippe Rieu Service de néphrologie Centre hospitalier universitaire de Reims Hôpital Maison Blanche 45, rue Cognacq-Jay F-51092 Reims E-mail : [email protected] Références 1. Medzhitov R, Janeway C. Innate Immunity. N Engl J med 2000 ; 343 : 338-44. 2. Aderem A, Ulevitch RJ. Tool-like receptors in the induction of the innate immune response. Nature 2000 ; 406 : 782-7. 3. Janeway CA, Medzhitov R. Innate Immune Recognition. Annu Rev Immunol 2002 ; 20 : 197-216. 4. Hack E, Wolbink GJ, Schalkwijk C, Speijer H, Hermens WT, Van den Bosch H. A role for secretory phospholipase A 2 and C-reactive protein in the removal of injured cells. Immunol Today 1997 ; 18 : 111-5. 5. Stein MP, Mold C, Du Clos TW. C-Reactive Protein Binding to Murine Leukocytes Requires Fcg Receptors. J Immunol 2000 ; 164 : 1514-20. 6. Ohashi K, Burkart V, Flohé S, Kolb H. Cutting Edge : Heat shock protein 60 Is a putative endogenous ligand of the toll-like receptor-4 complex. J Immunol 2000 ; 164 : 558-61. 7. Steinberg D. Low density lipoprotein oxidation and its pathobiological significance. J Biol Chem 1997 ; 272 : 20963-6. 8. Arbour NC, Lorenz E, Schutte BC, Zabner J, Kline JN, Jones M, Fress K, Watt JL, Schwartz DA. TLR4 mutations are associated with endotoxin hyporesponsiveness in humans. Nat Genet 2000 ; 25 : 187-91. 9. Kiechl S, Lorenz E, Reindl M, Wiedermann CJ, Oberhollenzer F, Bonora E, Willeit J, Schwartz D. Tool-like receptor 4 polymorphisms and atherogenesis. N Engl J Med 2002 ; 347 : 185-92. Néphrologie Vol. 24 n° 7 2003 12. Kaysen GA. The microinflammatory state in uremia : Causes and potential consequences. J Am Soc Nephrol 2001 ; 12 : 1549-57. 17. Ross R. Atherosclerosis – an inflammatory disease. N Engl J Med 1999 ; 340 : 115-26. 13. Park CH, Valore EV, Waring AJ, Ganz T. 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